L'impulsion humanitaire à l'époque de la realpolitik : la Croix-Rouge (1863 – 1914)

De Baripedia

Nous allons parler de l’impulsion humanitaire à l’époque de la realpolitik. Nous allons essayer de renouer un mouvement transnational et la politique international et c’est donc de la Croix que nous allons de 1863, année de sa fondation jusqu’à la Première guerre mondiale. Dans une première partie nous allons nous interroger sur le rôle que joue la charité dans cette époque et ensuite quel rôle joue précisément cette tendance politique, cette tendance à penser en politique étrangère à cette époque là.

Le deuxième point est la motivation des États à joindre la convention de Genève de 1866. C’est la convention qui crée le droit humanitaire international. C’est la première convention multilatérale sur le droit humanitaire international. Ensuite, nous allons parler de l’action humanitaire dans un système international en mutation avec notamment l’essor de l’impérialisme européen et le problème de la mise de la mise en œuvre de la convention de Genève qu’on appel en anglais le compliance-enforcement. Finalement, une occasion manqué, l’action humanitaire en temps de paix ; pourquoi la Croix Rouge ne s’est pas engagé de plus et à partir de très tôt pour la solidarité, la charité internationale en temps de paix, pourquoi pas lors des catastrophes naturelles.

Charité et realpolitik

D’abord, comme on peut le constater déjà à partir de l’intitulé, l’internationalisme humanitaire de la Croix Rouge résulte des deux courants opposés et parallèle qui se mettent en place au cours des années 1850 et 1860. C’est d’abord l’internationalisme culturel dont l’internationalisme humanitaire est une variation. C’est un terme formulé par Akira Iriye, professeur à Harvard d’origine japonaise. Il entend par l’internationalisme culturel tous les efforts et pratiques qui favorisent la coopération pacifique et interculturelle entre société, l’établissement des réseaux de communication transfrontalière et l’amélioration de la compréhension mutuelle et des échanges. C’est l’internationalisme culturel et l’internationalisme humanitaire de la Croix Rouge en fait partie mais il est distinct quand même dans cette catégorie plus large.

Le deuxième courant est donc la realpolitik. La realpolitik est un terme introduit en 1853 par Ludwig A. von Rochau, un publiciste allemand dans son ouvrage Grundsätze der Realpolitik. C’est une analyse très affinée de la transformation de la politique étrangère dans l’époque qu’il vie donc suite aux révolutions et à la répression des révolutions de 1848 et 1849. En fait, ce qu’il constate est un retour d’une politique étrangère ambitieuse des monarchies européennes où les monarchies prennent des risques calculés et font appel au nationalisme. Auparavant, les monarchies étaient souvent contre le nationalisme et bien entendu surtout les monarchies multinationales ou les empires multinationales comme l’Empire autrichien.

Dans cette realpolitik, la violence devient de nouveau une option. C’est-à-dire qu’après le Congrès de Vienne, il n’y a pas eu de guerre majeure européenne. La première guerre est en 1853 avec la guerre de Crimée qui est le résultat d’une surenchère des tensions par la Russie, par la France et par l’Empire ottoman. C’est la Russie qui porte le plus de responsabilité pour l’éclatement de la guerre de Crimée. Par la suite, il y a eu la guerre d’unification italienne, les guerres d’unification allemande, la guerre de sécession aux États-Unis et le soulèvement polonais réprimé par le Tsar de la Russie. On peut constater qu’à cette époque là le risque de guerre augmente et par conséquent, les sociétés réfléchissent sur les conséquences et pensent à des initiatives.

Donc, c’est la société civile et les décideurs politiques qui lancent conjointement le mouvement de la Croix Rouge internationale.

En quoi est-ce que le mouvement de la Croix Rouge est distincte ou similaire avec le pacifisme ou d’autres mouvements ?

Les motivations des Etats et le problème du transfert interculturel

L’action humanitaire dans un système international en mutation

CICR et le problème de la mise en application (compliance-enforcement)

Une occasion manquée ? L’action humanitaire en temps de paix Conclusion

Annexes

Références