Modification de Introduction aux approches critiques de l’international
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Nous allons déconstruire ce que nous avons appris, qu’est-ce que sont la critique un champ et la discipline ? | Nous allons déconstruire ce que nous avons appris, qu’est-ce que sont la critique un champ et la discipline ? | ||
= Pourquoi un cours sur les approches critiques ? = | = Pourquoi un cours sur les approches critiques ? = | ||
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Les relations internationales sont une « ''cible mouvante'' ». Ce qu’on entend par relations internationales dépend d’enjeux, des gens, d’institutions et de questions qui se posent se retrouvant au sein d’un champ. L’enjeu du champ est le phénomène dit des faits internationaux. | Les relations internationales sont une « ''cible mouvante'' ». Ce qu’on entend par relations internationales dépend d’enjeux, des gens, d’institutions et de questions qui se posent se retrouvant au sein d’un champ. L’enjeu du champ est le phénomène dit des faits internationaux. | ||
Les « relations internationales ne définissent pas le champ des Relations Internationales, ce sont plutôt les chercheurs et les praticiens qui fournissent une telle définition » [Brown 2005: 3]. En reprenant la définition de Brown, il y a un monde matériel, mais il y a un espace où des gens cherchent à donner du sens aux | Les « relations internationales ne définissent pas le champ des Relations Internationales, ce sont plutôt les chercheurs et les praticiens qui fournissent une telle définition » [Brown 2005: 3]. En reprenant la définition de Brown, il y a un monde matériel, mais il y a un espace où des gens cherchent à donner du sens aux évènements. | ||
[[Fichier:Pierre-Bourdieu-cover.jpg|250px|vignette|droite|Pierre Bourdieu]] | [[Fichier:Pierre-Bourdieu-cover.jpg|250px|vignette|droite|Pierre Bourdieu]] | ||
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Une discipline est un accord sur un noyau dur théorique de propositions de base sur un sujet d’étude, le champ délimité par ce noyau dur. La question de savoir si les relations internationales sont une discipline, Kaplan se la posait dès 1961 : « ''il s’agit plus d’une question ou d’un projet intellectuel que d’une affirmation'' ». | Une discipline est un accord sur un noyau dur théorique de propositions de base sur un sujet d’étude, le champ délimité par ce noyau dur. La question de savoir si les relations internationales sont une discipline, Kaplan se la posait dès 1961 : « ''il s’agit plus d’une question ou d’un projet intellectuel que d’une affirmation'' ». | ||
Se pose la question de savoir si c’est une discipline, si les relations internationales en tant que discipline permettent de comprendre des phénomènes spécifiques. C’est-à-dire que c’est le fait d’avoir un département propre, des budgets, etc. Pour d’autres c’est une sous-discipline de la science politique, car on ne fait pas d’analyses de systèmes | Se pose la question de savoir si c’est une discipline, si les relations internationales en tant que discipline permettent de comprendre des phénomènes spécifiques. C’est-à-dire que c’est le fait d’avoir un département propre, des budgets, etc. Pour d’autres c’est une sous-discipline de la science politique, car on ne fait pas d’analyses de systèmes sociales, etc., c’est un seulement un objet de politique comparé. Jusqu’en 2005, à l’université de Genève, les relations internationales n’étaient pas considérées comme une discipline propre. | ||
Buazan et Little en 2001 se posent la question de savoir si les relations internationales sont une métadiscipline. Pour eux, la seule façon par laquelle les relations internationales pourraient simplifier la situation est de développer des approches globalisantes dans lesquelles les autres disciplines peuvent piocher. | |||
Si l’on parle d’une discipline, c’est parce que nous avons une vision de ce que c’est. Lorsqu’on parle d’une discipline, il y a toujours un présupposé de ce qu’on attend derrière, il n’y a pas de neutralité axiologique. Il n'y a pas d'accord parmi les chercheurs sur la nature et le/les but(s) d'une ou de théorie(s) de l'international ni sur la place des cette/ces théorie(s) dans ce champ d'études. | Si l’on parle d’une discipline, c’est parce que nous avons une vision de ce que c’est. Lorsqu’on parle d’une discipline, il y a toujours un présupposé de ce qu’on attend derrière, il n’y a pas de neutralité axiologique. Il n'y a pas d'accord parmi les chercheurs sur la nature et le/les but(s) d'une ou de théorie(s) de l'international ni sur la place des cette/ces théorie(s) dans ce champ d'études. | ||
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#Est-ce une discipline internationale ? [Hoffmann 1995(1977), Wæver 1998] : Discipline états-uniennes? [Tickner and Wæver 2009] | #Est-ce une discipline internationale ? [Hoffmann 1995(1977), Wæver 1998] : Discipline états-uniennes? [Tickner and Wæver 2009] | ||
Pour comprendre comment les relations internationales sont enseignées, par exemple en Corée ou au Japon, il faut regarder qui sont les professeurs qui sont diplômés aux États-Unis. Pour un champ et des façons d’étudier le monde, nous avons des visions particularistes qui amènent à essayer de comprendre le monde. Dans cette optique | Pour comprendre comment les relations internationales sont enseignées, par exemple en Corée ou au Japon, il faut regarder qui sont les professeurs qui sont diplômés aux États-Unis.Pour un champ et des façons d’étudier le monde, nous avons des visions particularistes qui amènent à essayer de comprendre le monde. Dans cette optique il faut comprendre ce que l’on loupe et ce qu’on y gagne. | ||
= Pourquoi étudier les approches critiques de l'international ? = | = Pourquoi étudier les approches critiques de l'international ? = | ||
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Qu’est-ce que la théorie critique ? | Qu’est-ce que la théorie critique ? | ||
*« ''reconnaître que l'état du monde actuel n'épuise pas tous les possibles'' » en vue d'une action sociale. Un autre monde est possible, c’est pour cela qu’il y a des gens qui se | *« ''reconnaître que l'état du monde actuel n'épuise pas tous les possibles'' » en vue d'une action sociale. Un autre monde est possible, c’est pour cela qu’il y a des gens qui se revolent, de nouvelles approches. Le monde tel qu’il est n’est souvent pas un lien objectif, mais parce qu’il est présenté d’une manière spécifique. | ||
*offrir une « lecture des conditions historiques et culturelles [tant sociales que personnelles] dont dépend l'activité intellectuelle d'un [chercheur] ». | *offrir une « lecture des conditions historiques et culturelles [tant sociales que personnelles] dont dépend l'activité intellectuelle d'un [chercheur] ». | ||
*« ''un réexamen continu des catégories constitutives et des cadres conceptuels par lesquels un [chercheur] comprend, en incluant une construction historique de ces cadres'' ». Qu’est-ce que la souveraineté ? Un État failli ? Qu’est-ce que l’historicité de la souveraineté ou de l’État ? L’esprit critique est de remettre en cause ce dont on parle. Il faut s’interroger sur les agendas théoriques qui ne sont pas expliqués. | *« ''un réexamen continu des catégories constitutives et des cadres conceptuels par lesquels un [chercheur] comprend, en incluant une construction historique de ces cadres'' ». Qu’est-ce que la souveraineté ? Un État failli ? Qu’est-ce que l’historicité de la souveraineté ou de l’État ? L’esprit critique est de remettre en cause ce dont-on parle. Il faut s’interroger sur les agendas théoriques qui ne sont pas expliqués. | ||
*une « ''confrontation'' » avec les présuppositions théoriques cachées et non soutenues déterminant la façon de comprendre le monde [Calhoun 1995: 35] | *une « ''confrontation'' » avec les présuppositions théoriques cachées et non-soutenues déterminant la façon de comprendre le monde [Calhoun 1995: 35] | ||
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