Modification de Introduction and origins of the (sub)discipline of political geography
Attention : vous n’êtes pas connecté(e). Votre adresse IP sera visible de tout le monde si vous faites des modifications. Si vous vous connectez ou créez un compte, vos modifications seront attribuées à votre propre nom d’utilisateur(rice) et vous aurez d’autres avantages.
La modification peut être annulée. Veuillez vérifier les différences ci-dessous pour voir si c’est bien ce que vous voulez faire, puis publier ces changements pour finaliser l’annulation de cette modification.
Version actuelle | Votre texte | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
{{Translations | {{Translations | ||
| en = Introduction et origines de la (sous)discipline | | en = Introduction et origines de la (sous)discipline | ||
}} | }} | ||
= | = Qu’est-ce que c’est la géographie politique ? = | ||
It is not easy to define precisely what political geography is. | It is not easy to define precisely what political geography is. | ||
Ligne 153 : | Ligne 131 : | ||
According to Painter, Hartshorne's static and apolitical conceptualization of the state dominated political geography until the early 1980s. | According to Painter, Hartshorne's static and apolitical conceptualization of the state dominated political geography until the early 1980s. | ||
= | = Espace, course, expansion = | ||
== | == École géopolitique allemande == | ||
Avec l’émergence du fascisme en Allemagne naît l’école géopolitique allemande s’inspirant de la notion ratzélienne de l’État comme organisme et du modèle géopolitique de Mackinder. Cela implique un engagement au milieu nationaliste puis Nazi. Le concept de Lebensraum Exposants soutient les théories ariennes mises dans le contexte de la relation entre espace et politique au profit d’un racisme lié à l’expansion. | |||
== Rudolf Kjellén : 1864 – 1922 == | == Rudolf Kjellén : 1864 – 1922 == | ||
Kjellén | Kjellén est la source du terme « géopolitique ». La croissance physique des États est le produit inévitable de la concurrence entre États. | ||
== Karl Haushofer : 1869 – 1946 == | == Karl Haushofer : 1869 – 1946 == | ||
Haushofer | Haushofer développe le terme « Pan-régions » qui sont des territoires de populations impériales et coloniales. | ||
Il y a un débat intense sur l’influence de Geopolitik sur le discours annihilationniste des nazis. À travers la prise de pouvoir en 1933, les Nazis ont acquis un prestige. Néanmoins, il y a une cohérence incomplète au sujet du racisme et de l’antisémitisme. Les adhérents à la Geopolitik cherchaient une alliance avec l’Union soviétique considérant l’Europe centrale comme fédération multiethnique. D’autres géographes comme Penck plus influents soutenait le besoin « d’unifier » les populations allemandes et de définir des frontières allemandes « naturelles » provenant en partie d’un ressentiment à l’égard de la Traité de Versailles. | |||
= | = La géographie politique à la moitié du XXème siècle = | ||
Pendant presque trente ans, le rôle de l‘État est négligé dans la géographie parce que la pensée de la géographie politique était associée à Ratzel et Mackinder tandis que la géographie politique française ne s’intéressait qu’aux régions. C’est pourquoi la géographie politique a une mauvaise réputation. Le rôle de l’État dans la géographie politique est largement négligé pendant une trentaine d’année jusqu’à la révolution quantitative dans la géographie anglo-américaine des années 1960 et 1970 menant à un renouvellement de la géographie politique à fin années 1970 et des années 1980. Aux États-Unis, un des premiers qui a contribué à ce changement était David Harvey qui s’adressait à l’État dans son engagement plus large avec l’économie politique marxiste. | |||
= | = Géopolitique vs. Géographie politique = | ||
Il y a eu une opposition à l’orthodoxie géopolitique notamment entre Rimland et Heartland. L’Amérique du Nord était vue comme un nouveau pôle central ignorant la dimension économique. L’héritage vidalienne soutient un besoin d’étudier les États en relation avec d’autres phénomènes humains comme les villes, l’agriculture, mais encore le commerce. | |||
= | = Résumé et conclusions = | ||
La géographie politique se focalise autant sur l’impact des faits géographiques sur la politique qu’à l’incidence spatiale des faits politiques. La géographie politique émerge dans un contexte historique caractérisé par l’intense concurrence entre états impérialistes, l’apparition de nouveaux pouvoirs, l’instabilité économique, le renouvellement scientifique et les transformations culturelles. | |||
La géopolitique n’a pas une dimension exacte. Selon Claval dans ''Les espaces de la politique'' publié en 2010, la géographie politique est « la dimension spatiale des faits politiques ». La géographie politique doit se comprendre comme un discours. Par exemple, pour comprendre Mackinder, il faut essayer de comprendre le contexte dans lequel ses textes ont été rédigés. | |||
Le contexte de l’émergence de la géographie politique est celui : | |||
* | *de la rivalité intense entre les États et les empires coloniaux vers la fin du XIXème siècle menant à la Première guerre mondiale puis à la Deuxième guerre mondiale, le contexte de l’unification de l’Allemagne et de l’Italie bouleverse la stabilité qui existait au XIXème siècle | ||
* | *les pensées darwinistes sont incorporées dans les théories sociales avec de la compétition entre les « races » justifiant la colonisation notamment ; | ||
* | *de l’institutionnalisation de la géographie. | ||
[[File:géopo timeline émergence de la géographie politique 1.png| | [[File:géopo timeline émergence de la géographie politique 1.png|thumb|left|400px]] | ||
On constate que les premiers penseurs de la géographie politique avaient intérêt à renforcer cette institutionnalisation, de mettre en avant la puissance de cette nouvelle discipline se mettant au service des États comme c’est le cas pour Ratzel ou encore Mackinder. Les œuvres clefs sont signalées par des points rouges que l’on retrouve concentré autour de la Première guerre mondiale. | |||
Pour Ratzel, tout tourne autour du lien entre le sol et l’État. Il réintroduit l’élément humain dans la géographie en se concentrant sur l’organisation politique qui prédomine étant les États donnant lieu à une géographie des États. Il s’intéresse également à la correspondance entre les diversités des milieux sociaux et des milieux naturels. Il observe une diversité de milieux naturels qui varient en fonction du mécanisme de l’évolution. Selon Ratzel, il y une forte causalité entre l’évolution naturelle et celle des États considérant les États en tant qu’organisme. | |||
Pour Mackinder, le déterminisme est différent. Alors que Ratzel s’intéresse au déterminisme à partir du milieu naturel, Mackinder s’intéresse à l’histoire. Pour lui, la géographie politique sert à introduire un cordon sanitaire. C’est une réponse au contexte que l’on va retrouver au milieu du XXème siècle avec l’endiguement du communisme. | |||
Avec Vidal, on commence à constater une forte opposition à la pensée ratzélienne. Ce qui est important dans la transition de la géographie est l’élément humain qui ne devient pas seulement l’élément politique. Vidal est quand même influencé tout comme Ratzel par la pensée de Darwin, mais au contraire de Ratzel, il ne s’oriente pas vers les États, mais vers les régions et les civilisations. De plus, pour Vidal, les frontières sont de moins en moins importante substituant un déterminisme par un possibilisme. | |||
Reclus, | Reclus, très critique de Ratzel assume une posture anarchique. Pour lui, l’État est quelque chose qu’il faut éliminer voyant un monde sans États en mettant un fort accent sur l’élément humain. | ||
Chez Siegfried, il y a un manque de synthèse de ses pensées. Il a met en évidence un intérêt empirique au caractère des territoires s’intéressant à l’aspect politique des lieux s’orientant comme Vidal vers les régions. L’œuvre de Siegfried aura une forte influence sur la science politique, la géographie politique, la sociologie électorale. | |||
Les auteurs américains s’opposent au déterminisme parce qu’ils considèrent que ce n’est pas le déterminisme qui peut expliquer au niveau international les États-Unis. Ils portent un intérêt au commerce comme force motrice de concentration. Il faut rapporter cette approche dans le contexte de l’émergence des États-Unis qui commencent à être compétitif au niveau du commerce international. | |||
Bowman | Bowman et Hartshorne se lancent comme Siegfried dans la caractérisation des structures territoriales. Hartshorne manifeste une approche fonctionnelle qui s’intéresse à l’intégrité du territoire et la manière dont les caractéristiques du territoire contribuent ou s’oppose à l’intégrité de l’État. | ||
Dans les premières phases de la géographie politique, on constate une transformation intéressante et importante. Pour Ratzel et Mackinder, leurs travaux portaient sur l’influencer du territoire sur la politique. Au fur et à mesure, cette relation causale s’inverse. Avec Siegfried et les américains, on constate que ce sont vraiment les faits politiques qui déterminent l’organisation de l’espace. D’un côté, c’est une posture analytique, mais de l’autre côté c’est aussi parce que les intérêts changent notamment avec la diversification des acteurs qui sont importants avec des transformations politiques qui ont un impact sur l’organisation de l‘espace. | |||
= Annexes = | = Annexes = |