Introduction à la géographie : du local au mondial

De Baripedia

Définition de la géographie

C’est l’étude de l’organisation de l’espace terrestre à des fins descriptives et explicatives. On s’intéresse aux formes, aux fonctions, aux pratiques mais aussi aux représentations spatiales

Il existe des approches différentes et des débats afin de définir la discipline, son périmètre et ses enjeux :

  • Le courant de l’analyse spatial cherche à établir une grammaire des différentes formes spatiales, donc s’intéresse et cherche à moderniser les structures spatiales.
  • Il y a des approches postmodernistes qui cherchent à déconstruire des catégories qui ne permettraient pas d’appréhender la subtilité et la diversité des approches spatiales.

C’est aussi une discipline ou il y a des débats théoriques et épistémologiques important.

Des conceptions successives de la discipline

Les conceptions de la discipline ont considérablement évoluées dans le temps. La géographie a été pendant très longtemps une discipline non-scientifique parce que descriptive. Mais extrêmement utile parce qu’elle a servie à décrire les parties du monde par des sociétés dominante. Elle a accompagnée aussi des processus de conquête. La géographie a joué un rôle politique d’appui à ces conquête et préscientifique aux descriptions préscientifique liée à ces nouvelles parties du monde

Ce rôle descriptif et d’accompagnement politique, la géographie a continué à être essentielle dans la phase de définition des États-Nations. Des atlas, des enseignements ont été créés afin que des populations sous l’autorité d’un État-Nation connaissent les caractéristiques de leur qualité. Aussi dans la phase de colonisation, la géographie a servie à définir les espaces conquis dans une logique d’exploitation.

C’est seulement à la fin du XIXème que la géographie va passer au stade de l’explication. Les premières lois posent problème dans la mesure où elles sont positivistes réduisant la réalité à des alternatives loin des réalités. C’était la période du déterminisme ou la géographie a cherché à définir le développement par les ressources naturelles et les contraintes environnementales.

Aujourd’hui vient la question de la mondialisation qui abolie en partie les distances et autorise les échanges et les communications à l’échelle planétaires. Si les distances disparaissent pour certain, au contraire pour d’autres les distances s’accroissent.

Les différentes branches et approches

À Genève on s’intéresse plus particulièrement à la géographie politique ainsi qu’à l’aménagement de l’espace.

Il existe plusieurs types de cartes :

  • cartes topographiques dites aussi « carte routières » : elles sont produites à différents échelles et permettre d’appréhender l’espace à différente échelles. L’utilité est de se situer dans l’espace. Généralement elles comportent un ensemble d’information qui compile des informations sur des infrastructures, des services, en d’autres termes on inventorie un ensemble de ressources dans l’espace
  • cartes thématiques : elles rendent comptent la distribution spatiale d’un phénomène (économique, culturel, politique, etc.) comme la répartition des votes aux USA.
  • cartes pour communiquer : elles sont produites par le monde de la communication
  • bases de données de types GPS ou Google Earth : offrent des représentations cartographiques qui utilisent une continuité des échelles. Ce sont des bases de données géo-référencé ou qui compilent des images.

Implantations géographiques

Sur les cartes il y a un certains nombres de réalité localisé et des processus pour lesquels on va rendre compte de la distribution spatiale. On peut les représenter de trois manières :

  • ponctuelle : est représenté par un point
  • surfacique : s’apparente à une surface ou une aire (implantation aréolaire ou surfacique)
  • linéaire : sous la forme d’une ligne
Documentation photographique n° 8009, Villes africaines (auteur : Roland Pourtier) - ladocumentationfrancaise.fr

Commentaire de la carte :

  • surfacique/aréolaire : Ce qui est représenté de façon surfacique ou aréolaire est la taille de la population
  • ponctuelle : les points représentent les villes à leur point de coordonné ; la taille du cercle est proportionnel à la taille de la ville ou de l’agglomération
  • linéaire : ce sont les frontières d’États qui constituent la limite entre les différents États.

Ces implantations se réfèrent à trois logiques de présence et de diffusion spatiale

Benoit Antheaume et Frédéric Giraut, « Le téléphone mobile, l'Afrique du Sud et ses marges », EchoGéo [En ligne] - Auteur : Frédéric Giraut, 2003.

On se situe au Lesotho qui est confronté à la dépendance de la couverture pour pouvoir utiliser le service de la téléphonie mobile. Comme en Amérique latine le costume traditionnel était constitué de couverture de laine. On fait une métaphore avec la couverture de la téléphonie mobile

Expansion of GSM coverage in Africa, 2001-2005 par Steve Song sur Flickr

La couverture pour la téléphonie mobile peut être soit absente comme dans le Sahara qui fait l’objet d’aucune couverture ou juste ponctuelle. D’autre part, il y a certains États comme l’Angola qui dans les années 2000 ne faisait part d’aucune couverture.

Concernant les villes soit il s’agit d’une couverture unique soit ponctuelle ce qui va permettre le développement d’un réseau à partir du point original, ainsi la périphérie est peu à peu intégrée.

La progression de la couverture peut se faire soit de diffusion concentrique soit de façon linéaire. On peut citer la vallée du Nil ou encore au Nigéria qui relie la cote aux autres territoires par la voie de communication routière. L’implantation est donc linéaire ainsi que la diffusion du phénomène.

Il y a aussi des corridors en construction comme au Soudan, au Cameroun, dans la partie nord du Congo. Au Maghreb on constate la diffusion de la couverture sur un vaste espace mais aussi l’Afrique du sud. À une échelle régionale on peut aussi citer le delta du Nil.

L’accès à la téléphone mobile peut toucher des populations éloigné notamment celle qui n’avait jamais eu la téléphonie fixe.

Projections

Quand on a une carte, elle représente une portion de sphère. C’est un espace courbe que l’on va projeter sur un plan. Elle induit une déformation. Selon le type de projection, on va avoir des déformations différentes selon la technique. Derrière la projection il y a le défi de la représentation d’une sphère.

· Projection cylindrique Pendant très longtemps on utilisait une projection de type cylindrique. Elle permet d’avoir une représentation de la totalité du monde sur une projection en cylindre


- projection de Mercator : on dit qu’elle est conforme mais pas équivalente. C’est-à-dire que lorsque l’on se base sur un méridien les distances sont conservées ainsi que les différentes parties du monde. Ce qui est modifié sont les surfaces représentées, à proximité de l’équateur elles n’ont rien à voir avec celles situé à proximité du pole. On accorde plus d’importance aux latitudes hautes. On va donc avoir un ajout de surface de plus en plus important.

La zone tropicale est sous représenté, alors que la zone tempérée est sous représenté. Du coup on attribue une dimension bien supérieure à ce qu’elle est de la zone tempérée par rapport à la zone tropicale.


- Projection de Peters : elle a été conçue au début du XXe siècle sur une base cylindrique mais en limitant l’ajout de superficie aux latitudes éloignées.

Le problème est que cela étire en hauteur la zone intertropicale. La qualité est de resituer les dimensions à chaque partie du monde qui correspondent à chaque partie réelle.


· Projection conique Elle ne représente qu’un hémisphère. En principe elle ne permet de représenter qu’une partie du globe.

- Projection de Fuller : on part d’une projection cylindrique mais étendue. L’intérêt réside dans le fait que la proportionnalité des surfaces est respectée. Il y a peu de déformation mais pour pouvoir l’étendre à la totalité du globe on a dû déchirer les plan et faire des coupes dans les océans et de faire des projections coniques. Elle se centre sur la surface du nord qui représente les réalités à partir de ce centre. Elle montre comment on a un premier cercle constitué par les pays dominants. Ensuite on a les périphéries qui sont reliées par un lien privilégié avec la triade des pays dominants.











Planisphère de Stuart Mac Artur (1972, Melbourne) Cette carte est la vision des antipodes qui cherche à renverser la représentation du monde de deux manières : - en modifiant l’orientation de la carte en inversant les pôles. On utilise un méridien de référence opposé au méridien de référence qui est le méridien de Greenwich. Du part ce monde représente le monde en haut et change le méridien de références - la projection est modifiée entre les autres et basses altitudes.


Ici, on accorde une superficie proportionnelle à leur population effective ; cela rend compte de la hiérarchie dimensionnelle en fonction de leur population globale.

Références

Notes


<vote type=1 />