Introducción a los enfoques críticos de las relaciones internacionales

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Deconstruiremos lo que hemos aprendido, ¿qué es la crítica un campo y una disciplina?

¿Por qué un curso sobre enfoques críticos?

Las "relaciones internacionales" no son un objeto de estudio obvio, indiscutible o incluso obvio. Hablar de relaciones internacionales es como hablar de realidades diferentes que parecen incompatibles.

Las relaciones internacionales como campos, discípulos y objetos son el resultado de convenciones, formas de definiciones. Existen diferentes perspectivas sobre lo que son las "relaciones internacionales" o "internacionales", delineando un tema de estudio diferente.

Estas diferentes perspectivas forman parte, por lo tanto, de una "interacción constante entre el mundo real y el mundo del conocimiento" [Brown 2005: 1]. Para Brown, el mundo real que nos rodea no es sólo algo que existe independientemente de nosotros y en el que tenemos una huella. Los enfoques que tenemos nos permiten tener diferentes perspectivas. Las gafas analíticas ayudan a hacer diferentes preguntas.

Las relaciones internacionales son, en primer lugar, un proceso macro como el de los Estados, y luego empezamos a centrarnos en procesos cada vez más micro. Miramos la misma realidad compleja desde diferentes ángulos.

Cuando Brown habla de un "juego constante entre el mundo real y el mundo del conocimiento", si queremos entender por qué los investigadores quieren entender el mundo de cierta manera, no es una cuestión de propósito, hay interacciones que entran en juego. Este "juego" es también una cuestión entre los diferentes actores de las "relaciones internacionales" como campo o disciplina.

La visión dominante de este juego es naturalizar y esencializar. En otras palabras, el mundo que nos rodea tiene su propia independencia a la que sólo podemos tener acceso externamente. Típicamente, los realistas sólo miran la objetividad del mundo, ven las cosas como son. Los estudios muestran que en los procesos de política exterior, si las personas comparten la misma visión, se verán atrapadas en este patrón. Por lo tanto, hay una interacción entre la verdad objetiva y las percepciones que forman parte de un juego.

Las relaciones internacionales como ámbito

Las relaciones internacionales son un "blanco móvil". Lo que entendemos por relaciones internacionales depende de las cuestiones, las personas, las instituciones y las cuestiones que surgen dentro de un campo. El desafío del campo es el fenómeno conocido como hechos internacionales.

Las "relaciones internacionales no definen el alcance de las relaciones internacionales, sino que son los investigadores y los profesionales quienes proporcionan dicha definición" [Brown 2005: 3]. Tomando la definición de Brown, hay un mundo material, pero hay un espacio donde la gente busca dar sentido a los eventos.

Pierre Bourdieu

Se trata de un campo de estudio controvertido porque su objeto es el resultado de una definición convencional, no existe un referente externo que defina de manera "objetiva" lo que son las "relaciones internacionales".

« Las estrategias de los agentes e instituciones que participan en luchas [académicas], es decir, sus posiciones...., dependen de la posición que ocupan en la estructura del campo, es decir, en la distribución del capital simbólico específico, institucionalizado o no (reconocimiento interno o externo), y que, a través de la mediación de las disposiciones constitutivas de su hábito, los inclina a preservar o transformar la estructura de esta distribución, perpetuando así las reglas del juego vigentes o subvertiéndolas. »

— Bourdieu 1994: 71[1].

La façon dont on perçoit et la façon dont on estime qu’elle est la plus pertinente de parler de relations internationales et la manière dont les individus sont positionnés. Nous sommes dans une « cible mouvante » où il n’est pas clair de savoir qui fait des relations internationales et qui n’en fait pas.

Il y a aussi l’idée de capital symbolique ou des gens on plus de crédibilité pour traiter des phénomènes internationaux. On n’obtient pas une reconnaissance seulement pour la qualité intrinsèque du travail lui-même, mais aussi sur le fait de qui en parle, comment et où. Ce sont des relations de pouvoir internes au sein d’une discipline.

Mearsheimer a écrit en 1991 Back to the futur[2] expliquant que maintenant que l’URSS est terminée, on entre de nouveau dans un monde multipolaire et en Europe les allemands vont prendre le pouvoir et dominer militairement avec un retour de l’impérialisme allemand. Cependant, il s’est trompé et sa légitimité ne fut pas remise en cause. Sa légitimité provient de plusieurs facteurs comme sa notoriété, sa langue, les institutions dans lesquelles il s’inscrit, mais aussi d’inimitiés personnelles, de logiques de budgets, etc. Nous sommes face à des effets de pouvoirs.

Le terme même de « relations internationales » est contesté, mais c’est un enjeu définitionnel :

  • international relations ;
  • interstate relations ;
  • international studies ;
  • international politics ;
  • world politics ;
  • global politics.

Les relations internationales comme discipline

Une discipline est un accord sur un noyau dur théorique de propositions de base sur un sujet d’étude, le champ délimité par ce noyau dur. La question de savoir si les relations internationales sont une discipline, Kaplan se la posait dès 1961 : « il s’agit plus d’une question ou d’un projet intellectuel que d’une affirmation ».

Se pose la question de savoir si c’est une discipline, si les relations internationales en tant que discipline permettent de comprendre des phénomènes spécifiques. C’est-à-dire que c’est le fait d’avoir un département propre, des budgets, etc. Pour d’autres c’est une sous-discipline de la science politique, car on ne fait pas d’analyses de systèmes sociaux, etc., c’est un seulement un objet de politique comparé. Jusqu’en 2005, à l’université de Genève, les relations internationales n’étaient pas considérées comme une discipline propre.

Buazan et Little en 2001 se posent la question de savoir si les relations internationales sont une métadiscipline. Pour eux, la seule façon par laquelle les relations internationales pourraient simplifier la situation est de développer des approches globalisantes dans lesquelles les autres disciplines peuvent piocher.

Si l’on parle d’une discipline, c’est parce que nous avons une vision de ce que c’est. Lorsqu’on parle d’une discipline, il y a toujours un présupposé de ce qu’on attend derrière, il n’y a pas de neutralité axiologique. Il n'y a pas d'accord parmi les chercheurs sur la nature et le/les but(s) d'une ou de théorie(s) de l'international ni sur la place des cette/ces théorie(s) dans ce champ d'études.

Dès lors, il est possible de faire deux constats :

  1. C’est une discipline divisée et divisante [Holsti 1985]
  2. Est-ce une discipline internationale ? [Hoffmann 1995(1977), Wæver 1998] : Discipline états-uniennes? [Tickner and Wæver 2009]

Pour comprendre comment les relations internationales sont enseignées, par exemple en Corée ou au Japon, il faut regarder qui sont les professeurs qui sont diplômés aux États-Unis.Pour un champ et des façons d’étudier le monde, nous avons des visions particularistes qui amènent à essayer de comprendre le monde. Dans cette optique, il faut comprendre ce qu’on loupe et ce qu’on y gagne.

Pourquoi étudier les approches critiques de l'international ?

Il y a des liens entre champ et discipline. Ce sont les approches qui définissent en grande partie notre vision de ces deux dimensions. La façon dont on comprend les choses est liée à des processus qui mènent à comprendre le monde d’une certaine manière qui constitue une certaine réalité sociale et politique.

Ces approches nous amènent à sélectionner les faits dans leur multitude et leur fournir un sens :

  • les faits ne parlent pas d'eux-mêmes ;
  • établir les critères de « signification » et de « pertinence » ;
  • « une série de faits, même s'ils sont acceptés comme vrais et significatifs, sont porteurs malgré tout d'une variété d'interprétations différentes » [Burchill and Linklater 2005: 16].

Qu’est-ce que la théorie critique ?

  • « reconnaître que l'état du monde actuel n'épuise pas tous les possibles » en vue d'une action sociale. Un autre monde est possible, c’est pour cela qu’il y a des gens qui se révoltent, de nouvelles approches. Le monde tel qu’il est n’est souvent pas un lien objectif, mais parce qu’il est présenté d’une manière spécifique.
  • offrir une « lecture des conditions historiques et culturelles [tant sociales que personnelles] dont dépend l'activité intellectuelle d'un [chercheur] ».
  • « un réexamen continu des catégories constitutives et des cadres conceptuels par lesquels un [chercheur] comprend, en incluant une construction historique de ces cadres ». Qu’est-ce que la souveraineté ? Un État failli ? Qu’est-ce que l’historicité de la souveraineté ou de l’État ? L’esprit critique est de remettre en cause ce dont on parle. Il faut s’interroger sur les agendas théoriques qui ne sont pas expliqués.
  • une « confrontation » avec les présuppositions théoriques cachées et non soutenues déterminant la façon de comprendre le monde [Calhoun 1995: 35]

Annexes

Bibliographie

  • Bourdieu, Pierre (1994) Raisons pratiques. Sur la théorie de l'action. Paris: Seuil.
  • Brown, Chris with Kirsten Ainley (2005). Understanding International Relations. Houndmills: Palgrave Macmillan, 3rd ed. revised and updated.
  • Burchill, Scott and Linklater, Andrew (2005). Introduction, in Scott Burchill et al. (eds.) Theories of International Relations. Houndmills: Palgrave Macmillan, 1–28.
  • Buzan, Barry and Little, Richard (2001). Why international relations has failed as an intellectual project and what to doabout it. Millennium: Journal of International Studies, 30(1), 19–39.
  • Calhoun, Craig (1995). Critical Social Theory. London: Blackwell Publishing.
  • Hoffmann, Stanley (1995[1977]) An American social science: International Relations, in James Der Derian (ed.) International Theory. Critical Investigations. New York: New York University Press, 212–241.
  • Holsti K. J. (1985). The Dividing Discipline. Hegemony and Diversity in International Theory. Unwin Hyman.
  • Kaplan, M. A. (1961). Is International Relations a Discipline? The Journal of Politics, 23(3), 462–476.
  • Tickner, Arlene B. and Ole Wæver (eds.) (2009) International Relations Scholarship Around the World. London:Routledge.
  • Wæver, Ole (1998). The sociology of a not so international discipline: American and European developments ininternational relations. International Organization, 52(4), 687–727.

Annexes

Cours

Références

  1. Pierre Bourdieu, "Pour une science des œuvres", Raisons pratiques. Sur la théorie de l'action, Paris, Seuil, 1994, p. 71.
  2. Back to the future - Instability in Europe after the Cold War; John J. Mearsheimer