« Instruments de politique commerciale » : différence entre les versions

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== Considérations ==
== Considérations ==
On peut toujours reproduire l’impact d’un tarif en introduisant une taxe à la consommation, et une subvention aux producteurs identiques au tarif.
Ceci implique que si l’objectif du tarif est de:
*protéger les producteurs ou subventionner leur production (ex. agriculture en Europe), une subvention à la production est bcp plus efficiente que le tarif car elle n’introduit pas de distorsion côte consommation (donc le côté protection commerciale de la PAC est difficile à justifier)
*collecter du revenu pour le gouvernement (ex. pays d’Afrique Sub-saharienne), une taxe à la consommation est plus efficiente car elle n’introduit pas de distorsion côté production.
*restreindre la consommation d’un bien (ex. bière en Egypte), une taxe prohibitive à la consommation est beaucoup plus efficient que le tarif car elle n’introduit pas de distorsion côté production
Donc tout ces Ministres des Finances n’ont jamais eu de cours de commerce international? Ils en ont surement eu, et l’explication est souvent du côté processus politique dans la détermination des instruments à utiliser dans chaque cas.
Pour la PAC une subvention est politiquement toujours plus coûteuse qu’un tarif (qui en réalité génère du revenu pour le gouvernement).
En Afrique Sub-Saharienne, il est très difficile de collecter du revenu à l’ intérieur du territoire (capacité de l’administration est très faible), et le coût de collecter du revenu est bcp plus faible en douane (contrebande devient un problème!).
Ceci pourrait également expliquer le cas de l'Egypte, mais on devrait alors interdire la production. Intérêts des producteurs sont probablement une part importante de l'explication.


= Subventions à l’exportation =
= Subventions à l’exportation =

Version du 27 juin 2015 à 19:03

Introduction

On passe de l’analyse positive où on expliquait les déterminants des flux commerciaux à une analyse normative où on étudie l’impact sur le bien être de la politique commerciale, ainsi que les effets distributifs entre consommateurs et producteurs.

On passe d'une analyse en équilibre général à une analyse en équilibre partiel

Avant d’ étudier l’impact sur le bien être de la politique commerciale on fait quelques rappels d’outils d’analyse:

  • La courbe de demande d’importation
  • La courbe d’offre d’exportation
  • Le surplus du consommateur
  • Le surplus du producteur

La courbe de demande d’importation domestique

Lorsque le prix du bien augmente, la demande exprimée par les consommateurs domestiques diminue, tandis que les quantités offertes par les producteurs augmentent. Cela entraîne une baisse de la demande d’importation.

Économie internationale courbe de demande d’importation domestique 1.png

La courbe d’offre d’exportation étrangère

Lorsque le prix du bien augmente, la production étrangère augmente, tandis que la demande étrangère diminue. Cela entraîne une hausse des quantités de produit disponibles pour l’exportation.

Économie internationale courbe d’offre d’exportation étrangère 1.png

Le surplus du consommateur

Économie internationale surplus du consommateur 1.png

Le surplus du producteur

Économie internationale surplus du producteur 1.png

Tarifs (droit de douane)

Analyse de l’impact sur les flux de commerce de l’introduction d’un tarif par un grand pays (qui peut influencer les prix internationaux)

Économie internationale droit de douane graphe 1.png

La mise en place d’un droit de douane augmente le prix sur le marché domestique, diminue le prix sur le marché étranger et réduit le volume du commerce international.

Analyse de l’impact sur le bien-être suite à l’introduction d’un tarif t par un grand pays (qui peut influencer les prix internationaux)

Pour le petit pays qui ne peut pas influencer les prix internationaux il suffit de garder les prix mondiaux à suite à l’introduction du tarif (c’est-à-dire la surface disparait). Le tarif ne peut jamais augmenter le bien-être – pas de tarif optimal)

Économie internationale droit de douane graphe 2.png

Effet net = Échec de l’analyse (erreur de syntaxe): {\displaystyle e – b – d}

= gain de termes de l'échange
- perte d'efficience liée à la distorsion de la production
- perte d'efficience liée à la distorsion de la consommation

Il y a un gain de bien être si (dû à l’ amélioration des termes de l’ échange) . Il existe un tarif optimal.

Considérations

On peut toujours reproduire l’impact d’un tarif en introduisant une taxe à la consommation, et une subvention aux producteurs identiques au tarif.

Ceci implique que si l’objectif du tarif est de:

  • protéger les producteurs ou subventionner leur production (ex. agriculture en Europe), une subvention à la production est bcp plus efficiente que le tarif car elle n’introduit pas de distorsion côte consommation (donc le côté protection commerciale de la PAC est difficile à justifier)
  • collecter du revenu pour le gouvernement (ex. pays d’Afrique Sub-saharienne), une taxe à la consommation est plus efficiente car elle n’introduit pas de distorsion côté production.
  • restreindre la consommation d’un bien (ex. bière en Egypte), une taxe prohibitive à la consommation est beaucoup plus efficient que le tarif car elle n’introduit pas de distorsion côté production

Donc tout ces Ministres des Finances n’ont jamais eu de cours de commerce international? Ils en ont surement eu, et l’explication est souvent du côté processus politique dans la détermination des instruments à utiliser dans chaque cas.

Pour la PAC une subvention est politiquement toujours plus coûteuse qu’un tarif (qui en réalité génère du revenu pour le gouvernement).

En Afrique Sub-Saharienne, il est très difficile de collecter du revenu à l’ intérieur du territoire (capacité de l’administration est très faible), et le coût de collecter du revenu est bcp plus faible en douane (contrebande devient un problème!).

Ceci pourrait également expliquer le cas de l'Egypte, mais on devrait alors interdire la production. Intérêts des producteurs sont probablement une part importante de l'explication.

Subventions à l’exportation

Quotas d’importation

Autres instruments de politiques commerciales

Optimum privé versus optimum social

Résumé

Références