« Instruments de politique commerciale » : différence entre les versions
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== Effet d'un quota dans un petit pays (qui n’influence pas les prix mondiaux) == | |||
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Si contraignant : augmente systématiquement le prix domestique dans le secteur protégé par le quota | |||
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Version du 27 juin 2015 à 19:34
Introduction
On passe de l’analyse positive où on expliquait les déterminants des flux commerciaux à une analyse normative où on étudie l’impact sur le bien être de la politique commerciale, ainsi que les effets distributifs entre consommateurs et producteurs.
On passe d'une analyse en équilibre général à une analyse en équilibre partiel
Avant d’ étudier l’impact sur le bien être de la politique commerciale on fait quelques rappels d’outils d’analyse:
- La courbe de demande d’importation
- La courbe d’offre d’exportation
- Le surplus du consommateur
- Le surplus du producteur
La courbe de demande d’importation domestique
Lorsque le prix du bien augmente, la demande exprimée par les consommateurs domestiques diminue, tandis que les quantités offertes par les producteurs augmentent. Cela entraîne une baisse de la demande d’importation.
La courbe d’offre d’exportation étrangère
Lorsque le prix du bien augmente, la production étrangère augmente, tandis que la demande étrangère diminue. Cela entraîne une hausse des quantités de produit disponibles pour l’exportation.
Le surplus du consommateur
Le surplus du producteur
Tarifs (droit de douane)
Analyse de l’impact sur les flux de commerce de l’introduction d’un tarif par un grand pays (qui peut influencer les prix internationaux)
La mise en place d’un droit de douane augmente le prix sur le marché domestique, diminue le prix sur le marché étranger et réduit le volume du commerce international.
Analyse de l’impact sur le bien-être suite à l’introduction d’un tarif t par un grand pays (qui peut influencer les prix internationaux)
Pour le petit pays qui ne peut pas influencer les prix internationaux il suffit de garder les prix mondiaux à suite à l’introduction du tarif (c’est-à-dire la surface disparait). Le tarif ne peut jamais augmenter le bien-être – pas de tarif optimal)
Effet net = Échec de l’analyse (MathML avec SVG ou PNG en secours (recommandé pour les navigateurs modernes et les outils d’accessibilité) : réponse non valide(« Math extension cannot connect to Restbase. ») du serveur « https://en.wikipedia.org/api/rest_v1/ » :): {\displaystyle e – b – d}
- = gain de termes de l'échange
- - perte d'efficience liée à la distorsion de la production
- - perte d'efficience liée à la distorsion de la consommation
Il y a un gain de bien être si (dû à l’ amélioration des termes de l’ échange) . Il existe un tarif optimal.
Considérations
On peut toujours reproduire l’impact d’un tarif en introduisant une taxe à la consommation, et une subvention aux producteurs identiques au tarif.
Ceci implique que si l’objectif du tarif est de:
- protéger les producteurs ou subventionner leur production (ex. agriculture en Europe), une subvention à la production est bcp plus efficiente que le tarif car elle n’introduit pas de distorsion côte consommation (donc le côté protection commerciale de la PAC est difficile à justifier)
- collecter du revenu pour le gouvernement (ex. pays d’Afrique Sub-saharienne), une taxe à la consommation est plus efficiente car elle n’introduit pas de distorsion côté production.
- restreindre la consommation d’un bien (ex. bière en Egypte), une taxe prohibitive à la consommation est beaucoup plus efficient que le tarif car elle n’introduit pas de distorsion côté production
Donc tout ces Ministres des Finances n’ont jamais eu de cours de commerce international? Ils en ont surement eu, et l’explication est souvent du côté processus politique dans la détermination des instruments à utiliser dans chaque cas.
Pour la PAC une subvention est politiquement toujours plus coûteuse qu’un tarif (qui en réalité génère du revenu pour le gouvernement).
En Afrique Sub-Saharienne, il est très difficile de collecter du revenu à l’ intérieur du territoire (capacité de l’administration est très faible), et le coût de collecter du revenu est bcp plus faible en douane (contrebande devient un problème!).
Ceci pourrait également expliquer le cas de l'Egypte, mais on devrait alors interdire la production. Intérêts des producteurs sont probablement une part importante de l'explication.
Subventions à l’exportation
Analyse de l’impact sur le bien-être suite à l’introduction d’une subvention à l’exportation par un grand pays (qui peut influencer les prix internationaux)
Pour le petit pays qui ne peut pas influencer les prix internationaux il suffit de garder les prix mondiaux à suite à l’introduction de la subvention (c’est-à-dire les surface , et disparaissent)
Subvention= aide publique aux entreprises qui vendent une part de leur production à l'étranger.
Il y a toujours une perte de bien-être (pas de subvention aux exportations optimale).
Application: la politique agricole commune de l’Union européenne
Objectif initial = garantir des prix élevés aux agriculteurs européens
Au départ UE importatrice de produits agricoles donc Taxe sur les imports permet d’atteindre l’objectif
Mais dans les 70’s, : Production UE > Conso UE
Autorités européennes achètent,
fin 1985, stock tellement énormes que mise en place d’une Subvention à l’exportation (en plus des taxes),
Réduction du prix mondial, Augmente le montant nécessaire de subvention,
couteux pour les consommateurs et les contribuables européens (en 2007, subvention pub = 36% de la valeur de la production agricole) + pour les pays non-européens exportateurs de ces produits, Réformes avec «découplage» des subventions agricoles
Quotas d’importation
Effet d'un quota dans un petit pays (qui n’influence pas les prix mondiaux)
réduit les importations si quota effectivement contraignant
Si contraignant : augmente systématiquement le prix domestique dans le secteur protégé par le quota