« La géographie économique : approches et enjeux » : différence entre les versions

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Le deuxième courant est plus récent émergeant dans les années 1960 avec l’idée que l’espace économique peut être expliqué. Il y a des lois à chercher comme des lois qui expliquent le marché, les prix ou encore l’échange. Les géographes en utilisant ces lois pourraient peut être expliquer des phénomènes comme l’organisation de l’espace. Jusqu’aux années 1960, la géographie était très descriptive. Dans les années 1960, l’approche descriptive est décriée comme étant peu scientifique. Il existerait des structures communes par qu’il y a des lois sur le comportement spatial des êtres humaines. Le but de la géographie économique est d’identifier ces structures universelles de l’espace qui sont liées au comportement économique. Cette géographie n’est plus descriptive mais n’a juste pour but que de trouver des lois.
Le deuxième courant est plus récent émergeant dans les années 1960 avec l’idée que l’espace économique peut être expliqué. Il y a des lois à chercher comme des lois qui expliquent le marché, les prix ou encore l’échange. Les géographes en utilisant ces lois pourraient peut être expliquer des phénomènes comme l’organisation de l’espace. Jusqu’aux années 1960, la géographie était très descriptive. Dans les années 1960, l’approche descriptive est décriée comme étant peu scientifique. Il existerait des structures communes par qu’il y a des lois sur le comportement spatial des êtres humaines. Le but de la géographie économique est d’identifier ces structures universelles de l’espace qui sont liées au comportement économique. Cette géographie n’est plus descriptive mais n’a juste pour but que de trouver des lois.


::La critique marxiste et le tiers-mondisme : rendre compte des inégalités et du « développement »
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Dans les années 1970 va se mettre en place un mouvement de contestation contre cette géographie objective. Les géographes d’inspiration marxiste vont dire que la géographie économique doit servir à des fins de libération, de développement et de justice. Il faut voir comment l’organisation de l’espace économique est liée à la lutte des classes, à des structures d’oppression et à des explications fournies par le marxisme. Va naitre une géographie contestatrice qui va montrer comment l’oppression capitaliste passe par des structures spatiales et une explication qui passe par le matérialisme dialectique.
Dans les années 1970 va se mettre en place un mouvement de contestation contre cette géographie objective. Les géographes d’inspiration marxiste vont dire que la géographie économique doit servir à des fins de libération, de développement et de justice. Il faut voir comment l’organisation de l’espace économique est liée à la lutte des classes, à des structures d’oppression et à des explications fournies par le marxisme. Va naitre une géographie contestatrice qui va montrer comment l’oppression capitaliste passe par des structures spatiales et une explication qui passe par le matérialisme dialectique.

Version du 20 février 2015 à 13:45

L’histoire des échanges s’inscrit dans une histoire longue de la mondialisation à partir du XVème siècle. Nous n’allons pas uniquement parler de l’économie de marché, une part de l’économie n’est pas régulée par le marché. Les économistes et parfois la géographie économique sont obnubilés par le marché. Dans notre vie quotidienne, une énorme part la de la production, de la consommation et de l’échange économique est régulée autrement que par le marché. L’accent va beaucoup être mis sur les formes de régulation de l’économie qui ne sont pas celles de l’économie de marché à savoir le don contre don et la redistribution. L’économie est encastrée dans du social et culturel et souvent les comportements économiques s’expliquent par des facteurs qui sont autres qu’économique, l’explication peut être à l’extérieur de l’économie.

Un certain nombre de théories vont être abordé comme la théorie de l’ouverture des circuits économiques, la géographie des avantages comparatifs et des rendements croissants, les inégalités spatiales de développement ou encore la question environnementale. La géographie économique est parfois réduite à une description du monde, nous allons développer une approche culturelle qui est un courant de la géographie économique depuis une quinzaine d’années.

Qu’est-ce que la géographie économique ?

Définition par les disciplines

Il y a plusieurs façons de définir la géographie économique. Une première façon est d’inscrire la géographie économique au croisement de deux disciplines avec d’un coté la géographie et de l’autre l’économie. Néanmoins, il existe des définitions canoniques :

  • la géographie est une science qui s’intéresse à l’organisation de l’espace à la dimension spéciale de sociétés. C’est une science sociale qui porte sur l’espace et son organisation.
  • l’économie est une science qui porte sur la production, la circulation et la consommation des biens rares.

Comment peut on croiser la géographie économique, la production et la consommation des biens rares ainsi que la question de l’organisation de l’espace ?

Définition par l’objet

La géographie à un objet, c’est une géographie de l’économique. Il existe de l’économique, de la production, la consommation, l’échange des biens rares et nous allons en faire une géographie en s’intéressant à la dimension spatiale de l’économique comment est organisée la dimension spatiale de l’économie, c’est-à-dire où se fait la production, où se fait la consommation, par où passe l’échange des biens rares. C’est localiser l’économique, la production, la consommation et l’échange.

À la question de la géographie économique, il y a des explications très variées :

  • économiques orthodoxes ;
  • économiques hétérodoxes : néo-marxisme, école des conventions ;
  • non économique : anthropologie, sociologie économique ;
  • tournant culturel de la géographie économique : c’est faire attention aux éléments culturels.

La géographie économique est une géographie du monde économique.

Définition par l’approche

La géographie économique serait faire de la géographie par l’économie, c’est-à-dire adopter un raisonnement économique, expliquer des faits géographiques en faisant appel à des raisonnements économiques. C’est faire une interprétation économique de la géographie en utilisant des théories économiques pour expliquer des faits géographiques. Va être emprunté à l’économique le modèle de l’homo oeconomicus et essayer de voir quelles sont les lois de son comportement spatial.

L’homo oeconomicus a un comportement en terme d’offre, de demande mais aussi un comportement spatial. Ce comportement peut être modélisé et quantifié faisant qu’il est possible d’en étudier les conséquences en faisant l’agrégation des comportements individuels. Dans un espace homogène peuplé par des homo oeconomicus qui tous suivent les lois de la rationalité, pleinement informés, égoïstes tendant à maximiser leur profit, leur choix spatiaux, où ils habitent, produisent, consomment vont suivre certaines lois et que de ces lois vont émerger des structures spatiales. La géographie économique, en étudiant l’homo oeconomicus, va voir comment les comportements spatiaux des êtres humains résultent de grandes formes d’organisations spatiales. Ce sont des expériences de l’esprit, à savoir des modèles économiques, dont on essaie de voir les composantes spatiales.

Trois grandes questions vont être posées :

  • question de la localisation – économie spatiale – Von Thünen, Weber, Christaller : peut on modéliser la localisation des activés agricoles, industrielles et des services ? En théorie, en s’appuyant sur le raisonnement et le comportement rationnel et pleinement informé de l’homo oeconomicus, on peut vérifier les modèles de Von Thünen, Weber ainsi que de Christaller.
  • Les théories des échanges – économie internationale – Ricardo : les économistes réfléchissent beaucoup sur les échanges mais bien souvent ils ne mettent pas l’accent sur la dimension spatiale de ces échanges. Ces théories vont s’interroger sur le sens des échanges et les structures spatiales qui vont résulter de ces échanges. Avec Ricardo, il va en résulter une spécialisation.
  • La new economic geography – Krugman : cette théorie se fonde sur le relâchement de certaines hypothèses à propos du modèle de l’homo oeconomicus notamment du côté de l’hypothèse de la concurrence pure et parfaite et des rendements croissants.

Cette géographie économique va emprunter des raisonnements, des méthodes de réflexions, des modèles à l’économie pour expliquer des phénomènes géographiques comme par exemple les villes. Ces deux grandes définitions, une définition par la géographie et une définition par l’économie cohabitent.

Définition par l’histoire des sciences

Le professeur Staszak n’adhère pas à la définition précédente. Le raisonnement a posteriori essaie à mettre de l’ordre dans l’histoire des sciences et ce à quoi elle est arrivée, néanmoins, l’histoire des sciences ne résulte pas de projet menées à leur terme. Les entreprises de définitions d’écoles, de courants de discipline, tendent à mettre de l’ordre là où il n’y en a pas. On peut par exemple réfléchir à la différence entre géographie et sociologie en terme logique par une méthode, ou encore une épistémologie. On a l’impression de créer du sens mais cela est souvent une illusion. Plutôt que d’essayer de définir la géographie économique en essayant de définir un objet ou une méthode, il est plus pertinent de s’intéresser au fait qui fait qu’aujourd’hui il existe un sous champ de la géographie qui est la géographie économique.

Quand est née la géographie économique ?

La tradition de la recension, de Colbert à la géographie coloniale et vidalienne : décrire la distribution des richesses

On ne trouve pas le terme de « géographie économique » avant la fin du XIXème siècle mais cela ne veut pas dire qu’on en faisait pas. Pour donner une date de naissance à la géographie économique, il est possible de remonter à Louis XIV et Colbert au moment où pour la première fois, un État, l’État français en l’occurrence, s’occupe de la comptabilité des richesses. La question de faire une comptabilité permet de définir les impôts et la guerre. Il y a un moment où les États ont senti le besoin de comptabiliser et de localiser leurs richesses menant à la production de compte, de statistiques et de cartes. On ne cherche pas à expliquer mais plutôt à décrire. Se met en place une géographie qui tente de décrire, cartographier et comptabiliser les richesses à des fins productives.

La géographie descriptive est une invention de l’État qui s’est accrue au XIXème siècle avec la colonisation. Une demande est faite aux géographes de produire une information sur les richesses, les potentiels de colonies en terme de matières premières mais aussi de démographie. Une géographie coloniale produit une information à propos des colonies dans l’idée d’une exploitation. Cette géographie existe toujours aujourd’hui ayant pour but de recenser les richesses, leur distribution spatiale, les facteurs de production à des fins de meilleur développer, de meilleure production mais aussi d’enrichissement. C’est une géographie qui produit beaucoup d’atlas, de tableaux et de statistiques.

La nouvelle géographie et ses emprunts à l’économie spatiale : expliquer l’organisation de l’espace

Le deuxième courant est plus récent émergeant dans les années 1960 avec l’idée que l’espace économique peut être expliqué. Il y a des lois à chercher comme des lois qui expliquent le marché, les prix ou encore l’échange. Les géographes en utilisant ces lois pourraient peut être expliquer des phénomènes comme l’organisation de l’espace. Jusqu’aux années 1960, la géographie était très descriptive. Dans les années 1960, l’approche descriptive est décriée comme étant peu scientifique. Il existerait des structures communes par qu’il y a des lois sur le comportement spatial des êtres humaines. Le but de la géographie économique est d’identifier ces structures universelles de l’espace qui sont liées au comportement économique. Cette géographie n’est plus descriptive mais n’a juste pour but que de trouver des lois.

La critique marxiste et le tiers-mondisme : rendre compte des inégalités et du « développement »

Dans les années 1970 va se mettre en place un mouvement de contestation contre cette géographie objective. Les géographes d’inspiration marxiste vont dire que la géographie économique doit servir à des fins de libération, de développement et de justice. Il faut voir comment l’organisation de l’espace économique est liée à la lutte des classes, à des structures d’oppression et à des explications fournies par le marxisme. Va naitre une géographie contestatrice qui va montrer comment l’oppression capitaliste passe par des structures spatiales et une explication qui passe par le matérialisme dialectique.

Le postmodernisme et le tournant culturel

Dans les années 1990, le postmodernisme réfute les critiques marxistes, tiers-mondistes et plus rationalistes comme la théorie de l’homo oeconomicus. Pour les postmodernistes, il y aurait une illusion à vouloir tout expliquer par une seule théorie. La théorie postmoderniste conteste les grands récits. C’est l’idée qu’il y a eu un savoir produit en occident qui a eu une prétention à avoir une validité universelle. Le monde est en fait fragmenté et éclaté entre des sociétés qui sont caractérisées par des discours propres et incommensurables. Pour expliquer comment fonctionne la Grèce antique on ne peut utiliser la théorie marxiste. Les postmodernistes insistent sur la contextualisation des savoirs. Le tournant postmoderniste est lié au tournant culturel puisqu’il conduit à renvoyer à la spécificité de chacune de ces situations et l’impossibilité de réduire chacune des situations à un modèle unique. Les quatre traditions sont encore vivantes.

Les enjeux de la géographie économique

Enjeux scientifiques

Enjeux de société

La géographie économique en plein essor

La géographie économique en plein renouveau

Exemples

San Paolo

Les Indes occidentales – Théodore de Bry

Initiation à la géographie régionale – Paul Claval

Le marché à la Martinique

Références


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