« Marxisme et Structuralisme » : différence entre les versions

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==Capital et travail salarié==
==Capital et travail salarié==
===Le mouvement de capital===A partir de là il avait analysé ce qu’était la société bourgeoise. Il va s’interrogersur la  bourgeoisie qui  constitue un ordre  économique particulier dont l’enjeufondamental est la perpétuation de la production de la valeur. En d’autres termes, la bourgeoise n’a que pour destin d’accumuler du capital et de perpétuer de la production de cette valeur économique.La bourgeoise qui ne veut que reproduire du capital n’a pas de pensée spécifiquevis-à-vis de la classe  ouvrière, sinon que la classe ouvrière la serve dans la production du capital.Selon la définition marxiste du capital, le capital est la production d’un bien ou d’une valeur qui pèse un coût de production (système capitaliste). Il induit une production de la valeur qui est marchande est qui permet de s’enrichir. Le capital, dans la pratique de l’économie bourgeoise, est la mise en valeur d’une quantité de valeur donnée. Ainsi est mis en exergue une différenciation entre possédant et masse de travail. Le détenteur du capital à une seule fonction qui est celle de fabriquer encore plus de valeur
===Le mouvement de capital===
===L’origine de la plus-value===La valeur produite doit fabriquer de la plus-value. Il faut constamment produire de la plus-value qui est un processus infini de réinvestissement.La valeur du capital est toute les formes de plus-value possible, entre autre de l’argent, des moyens de productions se transcrivant en une valeur  monétaire. Elle fabrique de l’argent et produit toujours plus de valeur. Le principe est que cette valeur ne se redistribue pas. Le capital a pour objet d’accroitre la quantité monétaire. La plus-value se dissout dans les différentes formes d’accroissement du capital.
A partir de là il avait analysé ce qu’était la société bourgeoise. Il va s’interrogersur la  bourgeoisie qui  constitue un ordre  économique particulier dont l’enjeufondamental est la perpétuation de la production de la valeur. En d’autres termes, la bourgeoise n’a que pour destin d’accumuler du capital et de perpétuer de la production de cette valeur économique.La bourgeoise qui ne veut que reproduire du capital n’a pas de pensée spécifiquevis-à-vis de la classe  ouvrière, sinon que la classe ouvrière la serve dans la production du capital.Selon la définition marxiste du capital, le capital est la production d’un bien ou d’une valeur qui pèse un coût de production (système capitaliste). Il induit une production de la valeur qui est marchande est qui permet de s’enrichir. Le capital, dans la pratique de l’économie bourgeoise, est la mise en valeur d’une quantité de valeur donnée. Ainsi est mis en exergue une différenciation entre possédant et masse de travail. Le détenteur du capital à une seule fonction qui est celle de fabriquer encore plus de valeur


===travail et surtravail===Marx identifie deux capitaux fondamentaux :- capital constant : qui s’investit en moyens de production, c’est le rachatde nouveaux moyens de production pour  engranger encore plus de capital en  machines,  en  matières premières,  ou encore en  équipement. Tout capitaliste qui ne réinvestie pas est condamné- capital variable : qui s’investit en salaires, c’est le  prix de la force de travail que le capital achète pour un temps déterminéDès lors Marx explique le capitalisme dans cette logique en mettant en exergue deux limites :- La plus-value « absolue » : est obtenue par l’allongement de la durée du travail, de telle façon que le travailleur ne puisse reproduire sa force de travail qu’en travaillant plus longtemps. Ainsi le capitalisme est aussi une pensée sur la limite de la capacité à travailler- La  plus-value « relative » : est obtenue par la réduction du travail, en faisant baisser la valeur de la force de travail. Il faut repousser une limite inferieur pour augmenter la productivité. Un bon exemple est organisation scientifique du travail===L’accumulation===L’accumulation du capital produit un double résultat :- la  concentration du capital sous ses différentes formes. Pour produire toujours plus ; montrant une incohérence entre le capitalisme et le monopole car le capitalisme détruit la concurrence- la création d’une surpopulation de travailleurs, qui est la « loi de population » de la société capitaliste : la concentration du capital engage la concentration du prolétariat  Selon Marx il n’y a donc pas d’autre moyen que d’abolir ce rapport en transformant la lutte économique de classe, en une lutte politique de classe, une lutte organisée pour la transformation des rapports sociaux.
===L’origine de la plus-value===
La valeur produite doit fabriquer de la plus-value. Il faut constamment produire de la plus-value qui est un processus infini de réinvestissement.La valeur du capital est toute les formes de plus-value possible, entre autre de l’argent, des moyens de productions se transcrivant en une valeur  monétaire. Elle fabrique de l’argent et produit toujours plus de valeur. Le principe est que cette valeur ne se redistribue pas. Le capital a pour objet d’accroitre la quantité monétaire. La plus-value se dissout dans les différentes formes d’accroissement du capital.
 
===travail et surtravail===
Marx identifie deux capitaux fondamentaux :- capital constant : qui s’investit en moyens de production, c’est le rachatde nouveaux moyens de production pour  engranger encore plus de capital en  machines,  en  matières premières,  ou encore en  équipement. Tout capitaliste qui ne réinvestie pas est condamné- capital variable : qui s’investit en salaires, c’est le  prix de la force de travail que le capital achète pour un temps déterminéDès lors Marx explique le capitalisme dans cette logique en mettant en exergue deux limites :- La plus-value « absolue » : est obtenue par l’allongement de la durée du travail, de telle façon que le travailleur ne puisse reproduire sa force de travail qu’en travaillant plus longtemps. Ainsi le capitalisme est aussi une pensée sur la limite de la capacité à travailler- La  plus-value « relative » : est obtenue par la réduction du travail, en faisant baisser la valeur de la force de travail. Il faut repousser une limite inferieur pour augmenter la productivité. Un bon exemple est organisation scientifique du travail===L’accumulation===L’accumulation du capital produit un double résultat :- la  concentration du capital sous ses différentes formes. Pour produire toujours plus ; montrant une incohérence entre le capitalisme et le monopole car le capitalisme détruit la concurrence- la création d’une surpopulation de travailleurs, qui est la « loi de population » de la société capitaliste : la concentration du capital engage la concentration du prolétariat  Selon Marx il n’y a donc pas d’autre moyen que d’abolir ce rapport en transformant la lutte économique de classe, en une lutte politique de classe, une lutte organisée pour la transformation des rapports sociaux.


===Les contradictions du capitalisme===Son objet est la transformation des rapports sociaux. Le capitalisme ne peut s’amender puisqu’il a par essence  la concentration du capital et de la main d’œuvre, alors il faut le détruire par la révolution. Il y a une contradiction au fond entre capital est travail. Toutes les sociétés capitalistes aggravent l’antagonisme des classes. Comme elle concentre d’un côté et massifie de l’autre se contraste ne peut que s’aggraver.
===Les contradictions du capitalisme===Son objet est la transformation des rapports sociaux. Le capitalisme ne peut s’amender puisqu’il a par essence  la concentration du capital et de la main d’œuvre, alors il faut le détruire par la révolution. Il y a une contradiction au fond entre capital est travail. Toutes les sociétés capitalistes aggravent l’antagonisme des classes. Comme elle concentre d’un côté et massifie de l’autre se contraste ne peut que s’aggraver.
==Luttes de classes et communisme==
==Luttes de classes et communisme==
Il faut essayer de penser la révolution :- c’est la prise de conscience collective de son exploitation: les travailleurs doivent  prendre conscience de leur exploitation en leur expliquant grâce au Manifeste  et en  constituant une doctrine révolutionnaire sur laquelle engager le combat. La classe sociale est une identité collective de groupe parce qu’il y a prise de conscience par les individus, ainsi même s’il y a dépendance il y a la capacité à rebondir par la prise de conscience- L’idée de Marx est que « la classe ouvrière doit briser, démolir la machine d’État toute prête, et ne pas se borner à en prendre possession ». il faut démolir l’institution et le système politique quipermet à la classe dominante de gouverner. L’enjeu n’est pas de changer de personne mais de changer de système
Il faut essayer de penser la révolution :- c’est la prise de conscience collective de son exploitation: les travailleurs doivent  prendre conscience de leur exploitation en leur expliquant grâce au Manifeste  et en  constituant une doctrine révolutionnaire sur laquelle engager le combat. La classe sociale est une identité collective de groupe parce qu’il y a prise de conscience par les individus, ainsi même s’il y a dépendance il y a la capacité à rebondir par la prise de conscience- L’idée de Marx est que « la classe ouvrière doit briser, démolir la machine d’État toute prête, et ne pas se borner à en prendre possession ». il faut démolir l’institution et le système politique quipermet à la classe dominante de gouverner. L’enjeu n’est pas de changer de personne mais de changer de système

Version du 11 janvier 2013 à 01:10

Ces deux concepts sont différents mais ont une certaine forme de lien entre eux. Nous allons exposer les théories de Marx centrées sur la lutte des classes et l’économie capitaliste. Ainsi en l’analysant on peut comprendre les enjeux politiques liés à la transformation globale de la planète. Puis nous verrons le structuralisme en essayant de montrer les liens qui peut y avoir entre le marxisme et le structuralisme qu’on appelle aussi le structuralo-marxisme.

Nous partons d’une analyse du marxisme autour de son fondateur qui est Marx, ensuite nous passons à l’analyse du structuralisme avec Claude Lévi-Strauss, puis finalement nous allons nous intéresser l’influence de la pensée marxiste sur le politique.

Marxisme

Karl Marx (1818-1883)

Marx est une personnalité clef du XIXème siècle. Il va le traverser, se confrontant à la mutation exceptionnelle de ce siècle marqué par la révolution industrielle qui dépasse tous les cadres sociaux, politiques et culturels del’ancien régime. On est projeté dans un bouleversement dont Marx va vouloir faire l’écho.

Issu d’une famille d’avocats israélites convertie au protestantisme, il grandit dans un cadre aisé et favorable qui n’était pas révolutionnaire mais propice à l’épanouissement intellectuel. Il va conjuguer trois matières : le droit qui lui permet decomprendre que c’est une science de la structuration des sociétés par sa dimension normative qui imprime la société par son mode de fonctionnement et de régulation ; l’histoire qui qui offre un champ de longue durée pour interpréter les évènements et les phénomènes. Rapidement il va être marqué par les lectures des premiers socialistes. Ensuite il va compléter sa formation par des études en philosophe dans de grandes universités de l’époque que sont celles de Bohn et de Berlin.

En 1841 il soutient une thèse de doctorat sur Épicure. Entre 1841 et 1845 il commence à s’imprégner des premièresdoctrines révolutionnaires qui apparaissent et fondées déjà sur unsocialisme révolutionnaire qui prend en considération un monde très durepour le travail conjugué à une montée en puissance du capitalisme qu’on appelle le « premiercapitalisme ». C’est un capitalisme d’exploitation sans considération sociale de la main-d’œuvre.

Il vit dans un milieu qui va rapidement le sensibiliser à lacontestation politique, Ainsi dès 1840 il devient prérévolutionnaire se faisait refouler de Prusse et de France. En Allemagne il deviendra rédacteur de laGazette Rhénane qui lui vaudra des ennuis.Journal d’opposition à tendance démocratique et révolutionnaire, en tant querédacteur en chef il participa à l’effervescence révolutionnaire allemande.

L’histoire de Marx est la constitution de l’internationale révolutionnaire. L’émergence de la société capitaliste voit l’émergence d’une diaspora d’intellectuelles et de penseurs disséminés dans les grandes capitales qui s’organisent, permettant le développement de la pensée révolutionnaire. A Paris il rencontre Engels qui milite et réfléchi sur un certain nombre de réformes à introduire. Ainsi Marx va développer une théorie du socialisme prolétarien révolutionnaire qui légitime la violence ; la violence est un élément du combat ; la question de la violence-sociale se légitime. La seule possibilité de transformer la société est de proposer la révolution. Traduit en justice il part en Belgique d’où il sera aussi chassé.

A partir du Manifeste du Parti Communiste il va s’interroger à partir de 1867 sur une des composantes majeures du capitalisme comme l’avait compris Weber à travers son ouvrage sur l’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme que pour comprendre le capitalisme il faut intégrer la question du capital.

Pendant de nombreuses années Marx va rédiger Le Capital jusqu’à sa publication en 1867. Il tourne autour d’un vocabulaire spécifique nouveau qui est le concept d’économie politique. L’économie n’est pas extérieure à la politique, elle conforme et décrit un système politique. En d’autres termes, l’économie n’est pas en dehors de la société mais c’est le postulat élémentaire que l’économie soit partie intégrante de la société. L’économie-politique fait un lien entre les enjeux économiques et les systèmes qui permettent de la réguler.

Marx se réjouit de la révolution de 1848 en France et des conflits sociaux qui naissent qui sont autant de signes de la transformation de la société par la révolution.

A partir des années 1864 il ferra parti de l’international socialiste des travailleurs dont il sera un membre éminent. Ce mouvement va organiser les mouvements socialistes prérévolutionnaires.

Apres Le Capital il va s’interrogersur la commune, enfin il va s’interroger sur les relations entre les classes sociales et le capital ainsi qu’à l’enjeu d’une lutte collective au niveau des peuples européens

Classes et luttes de classes

Marx est à la fois un théoricien politique mais aussi un économiste dans une certaine mesure, certains préfèreront le qualifier de philosophe-politique. Il touche à de nombreux domaines en posant la question centrale du capitale.Il faut d’abord partir sur un apriori du Manifeste, disant que « l’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de luttes des classes ». Ce qui définit une classe au sens marxiste est une prise de consciencecollective d’appartenir à un groupe. Le concept de classe est fondamental de la philosophie marxiste. C’est le fait que les individus dans une société finissent par 77se regrouper selon une conscience d’appartenir à un groupe qui définit un comportement collectif.Ce groupe a des intérêts propres qui sont oppositions avec d’autres groupes. Nous sommes limité dans notre action par le fait que d’autres classes ont des objectifs antagonistes et des intérêts divergents.Dès lors a société est fondée sur du conflit qui se passe par la lutte des classes, ce n’est pas de l’harmonie mais du conflitC’est la lutte des classes, avec ses effets historiques et ses tendances, qui détermine l’existence des classes, et non pas l’inverse. A un moment donné les gens vont devoir se battre dans un système social et politique forgeant la conscience de classe et créant une identité commune.La société moderne énonce une liberté qui ne transcende pas la société de classe. Au fond émerge au XIXème siècle de nouvelles formes d’oppressions, c’est-à-dire de nouvelles formes de dominations qui est la domination de la bourgeoisie. La société bourgeoise moderne n’a pas abolie les antagonismes de classe comme la révolution l’a proclamée, elle ne fait qu’en créer de nouveaux. Elle ne fait que substituer de nouvelles classes.« La société bourgeoise moderne (...) n’a pas abolie les antagonismes de classes. Elle n’a fait que substituer de nouvelles classes, de nouvelles conditions d’oppression, de nouvelles formes de luttes à celles d’autrefois. »

Capital et travail salarié

Le mouvement de capital

A partir de là il avait analysé ce qu’était la société bourgeoise. Il va s’interrogersur la bourgeoisie qui constitue un ordre économique particulier dont l’enjeufondamental est la perpétuation de la production de la valeur. En d’autres termes, la bourgeoise n’a que pour destin d’accumuler du capital et de perpétuer de la production de cette valeur économique.La bourgeoise qui ne veut que reproduire du capital n’a pas de pensée spécifiquevis-à-vis de la classe ouvrière, sinon que la classe ouvrière la serve dans la production du capital.Selon la définition marxiste du capital, le capital est la production d’un bien ou d’une valeur qui pèse un coût de production (système capitaliste). Il induit une production de la valeur qui est marchande est qui permet de s’enrichir. Le capital, dans la pratique de l’économie bourgeoise, est la mise en valeur d’une quantité de valeur donnée. Ainsi est mis en exergue une différenciation entre possédant et masse de travail. Le détenteur du capital à une seule fonction qui est celle de fabriquer encore plus de valeur

L’origine de la plus-value

La valeur produite doit fabriquer de la plus-value. Il faut constamment produire de la plus-value qui est un processus infini de réinvestissement.La valeur du capital est toute les formes de plus-value possible, entre autre de l’argent, des moyens de productions se transcrivant en une valeur monétaire. Elle fabrique de l’argent et produit toujours plus de valeur. Le principe est que cette valeur ne se redistribue pas. Le capital a pour objet d’accroitre la quantité monétaire. La plus-value se dissout dans les différentes formes d’accroissement du capital.

travail et surtravail

Marx identifie deux capitaux fondamentaux :- capital constant : qui s’investit en moyens de production, c’est le rachatde nouveaux moyens de production pour engranger encore plus de capital en machines, en matières premières, ou encore en équipement. Tout capitaliste qui ne réinvestie pas est condamné- capital variable : qui s’investit en salaires, c’est le prix de la force de travail que le capital achète pour un temps déterminéDès lors Marx explique le capitalisme dans cette logique en mettant en exergue deux limites :- La plus-value « absolue » : est obtenue par l’allongement de la durée du travail, de telle façon que le travailleur ne puisse reproduire sa force de travail qu’en travaillant plus longtemps. Ainsi le capitalisme est aussi une pensée sur la limite de la capacité à travailler- La plus-value « relative » : est obtenue par la réduction du travail, en faisant baisser la valeur de la force de travail. Il faut repousser une limite inferieur pour augmenter la productivité. Un bon exemple est organisation scientifique du travail===L’accumulation===L’accumulation du capital produit un double résultat :- la concentration du capital sous ses différentes formes. Pour produire toujours plus ; montrant une incohérence entre le capitalisme et le monopole car le capitalisme détruit la concurrence- la création d’une surpopulation de travailleurs, qui est la « loi de population » de la société capitaliste : la concentration du capital engage la concentration du prolétariat Selon Marx il n’y a donc pas d’autre moyen que d’abolir ce rapport en transformant la lutte économique de classe, en une lutte politique de classe, une lutte organisée pour la transformation des rapports sociaux.

===Les contradictions du capitalisme===Son objet est la transformation des rapports sociaux. Le capitalisme ne peut s’amender puisqu’il a par essence la concentration du capital et de la main d’œuvre, alors il faut le détruire par la révolution. Il y a une contradiction au fond entre capital est travail. Toutes les sociétés capitalistes aggravent l’antagonisme des classes. Comme elle concentre d’un côté et massifie de l’autre se contraste ne peut que s’aggraver.

Luttes de classes et communisme

Il faut essayer de penser la révolution :- c’est la prise de conscience collective de son exploitation: les travailleurs doivent prendre conscience de leur exploitation en leur expliquant grâce au Manifeste et en constituant une doctrine révolutionnaire sur laquelle engager le combat. La classe sociale est une identité collective de groupe parce qu’il y a prise de conscience par les individus, ainsi même s’il y a dépendance il y a la capacité à rebondir par la prise de conscience- L’idée de Marx est que « la classe ouvrière doit briser, démolir la machine d’État toute prête, et ne pas se borner à en prendre possession ». il faut démolir l’institution et le système politique quipermet à la classe dominante de gouverner. L’enjeu n’est pas de changer de personne mais de changer de système

La thèse du « Manifeste »

Dans le Manifeste il décrit les phases de la révolution :« La première étape dans la révolution ouvrière est la constitution du prolétariaten classe dominante, la conquête de la démocratie. Le prolétariat se servira de sa domination politique pour arracher petit à petit tout le capital à la bourgeoisie, pour centraliser tous les instruments de production entre les mains de l’État » Mesure pour l’État du prolétariat :- expropriation de la propriété foncière : expropriation des riches et possédant- impôt fortement progressif- abolition de l’héritage : condamnation des dynasties capitalistes- confiscation des biens de tous les émigrés et rebelles81- confiscation des biens entre les mains de l’État- centralisation du crédit entre les mains de l’État- multiplication des manufactures nationales et des instruments de production- travail obligatoire pour tous- combinaison du travail agricole et du travail industriel- éducation publique et gratuite de tous les enfants Apparait une conscience moderne de la nécessité d’un État structuré qui structure le champ du social. Apparait des éléments modernes dans l’analyse de l’amélioration du fonctionnement de la société :1) l’État : au centre du processus politique2) l’organisation du prolétariat en classe dominante3) transformation des rapports de productionLe rêve du marxisme est d’arriver à une société sans classes. Quand la bourgeoisie sera éliminé est le capital réapproprié on doit pouvoir arriver à une nouvelle société sans classes et sans ennemies.La critique serait de dire que Marx s’est trompé, il acquiert une dimension utopique qui ne prend pas en compte que les divergences, d’autre part les intérêts ne peuvent pas être nécessairement concordantes, les rapports de forcesne s’évaporent pas.Bien évidemment, toute lutte des classes est une lutte politique. Il faut arriver à la construction d’un nouvelle État neutre, d’autre part la révolution doit être acceptée dans sa capacité à détruire la capacité de production mais aussi dans la violence qu’elle génère. Au fond on est dans une interprétation qui prend essence dans la pensée de MachiavelSi il n’y a plus de conflictualité dans la société alors il faut repenser l’essence dela politique. C’est un instrument de régulation qui sans conflit disparait. Ainsi on peut se demander s’il y peut y avoir une administration des choses sans politique ?Quand Marx dit que toute société a été marquée par les conflits il met en avant le concept de structure. Il postule que toute société est traversée par une conflictualité. Il va aussi se poser la question des sociétés primitives ou il dénotedes formes de conflits de classes. ; Marx est un historien de civilisations et des longues durées, quel que soit la nature sociale, politique et culturelle des sociétésle problème se pose. Marx postule qu’il y a des structures qui perdure dans les sociétés mais ne sont pas nécessairement visible, elles se donnent dans les sociétés mais ne se donnent pas à lire immédiatement.

Structuralisme

Claude Lévi-Strauss (1908-2009)

Philosophe, ethnologue et sociologue, né en 1908 est un personnage du XXèmesiècle, il est l’un des grand fondateurs de l’analyse structuraliste.

Il a va d’abord étudier la philosophie puis l’ethnologie. Il part ensuite au Brésil et devient en 1935 professeur de sociologie à l’université de Sao Paulo. Entre 1935 et 1938 il étudie les tribus indiennes de l’Amazonie. Son hypothèse est "plus je vais loin plus je peux analyser ce que je vis".

Pendant la guerre il part aux États-Unis et débute sa thèse qu’il présente en 1949. Cette thèse s’intitule les « structures élémentaires de la parenté ». C’est une réflexion sur la construction des systèmes deparentés dans les sociétés amazoniennes :

  • Les logiques de parenté ne sont pas aléatoires, elles sont programmées, c’est une organisation sociale un champs de la structure. Dès lors la parenté n’est pas de l’ordre de la liberté.
  • La constitution organisationnelle d’une société est une structure de parenté. Toutela reproduction des règles conscientes et inconsciente favorise le fonctionnement des sociétés

C’est première analyse structuraliste du champ social entreparenté et structure. Derrière chaque cas individuel se cache la structure de l’organisation sociologique

Il acquiert une influence considérable et devient le théoricien dustructuralisme, En revenant en France il fait rencontrer des chercheursde différents domaines, en 1949 il devient directeur de l’écolepratique des études en sciences-sociales a une chair des religionscomparées. Il est mis en place dans un dispositif ou il va pouvoir travaillersur la construction des structures

Derrière Lévi-Strauss il y a un courant très complexed’écriture et de recherche scientifique structuraliste. C’est une réflexion sur lapermanence des structures et de leurs devenir.

Apres sa thèse il va produire une série de livres qui a une influence considérablesur l’analyse des mythes. Le mythe n’est jamais un objet gratuit,c’est un récit structurant qui produit une identité collective et fabrique un devenir commun. Toute société abesoin de mythes ; à partir de ce mythe la société produit sa structure.

En 1958 il publie Anthropologie structurale, il y déploie tous les élémentsd’analyses des différent champs sociaux de l’organisation sociale et sur comment la fabricationdes mythes crée de la cohésion et de la cohérence

Dans le chapitre sur l’histoire et l’ethnologie, il produitune vision critique qui ne se porte pas sur la particularité mais sur lastructure comme forme d’une intemporalité. Ce qui l’intéresse et qu’a un momentdonne elle contient de structures qui peuvent être comparées. Il produit une critiquede l’ethnologie et de l’ethnographie :

  • L'ethnologie : observe et analyse des groupes humains considérés dans leur particularité. Il établit des documents qui peuvent servir à l'historien. Pour lui il ne fait qu’étudier la science de la particularité
  • L'ethnographie : décrit et analyse les différences qui apparaissent dans la manière dont elles se manifestent dans le sdiverses sociétés. Il recueille les faits, et les présente conformément à des exigences qui sont les mêmes que celles de l'historien.


Ensuite il pose ce qu’il considère être une science plus fondamentalede l’origine du structuralisme :

  • La linguistique : peut apporter au sociologue, dans l’étude des problèmes de parenté, une assistance qui permet d’établir des liens qui n’étaient pas immédiatement perceptibles. Par les structure du langage il permet de s’interroger sur des liens qui n’étaient pas immédiatement perceptible.
  • La sociologie : peut faire connaître au linguiste des coutumes des règles positives et des prohibitions qui font comprendre la persistance de certains traits de culture

Toujours dans son ouvrage Anthropologie structurale, dansson chapitre sur la linguistique et l’anthropologie il énonce le langage comme une architecturestructurant le champs social non neutre qui définit des phénomènes structuraux. La langue peut être considérée comme produit de la culture , il énonce un mode de fonctionnementstructuré.

L’idée est que les méthodesrigoureuse de la linguistique peuvent être appliquées aux méthodes de lescience-sociale. Etant donné que dansla linguistique on trouve la linguistique structurale qui énonce la conception des mots.

Plus loin il émet une autre critique en abordant la notion d’archaïsmeen ethnologie. Toute l’histoire récente depuis un siècle et la colonisation ont fabriqué un discours antithétique fondé sur la civilisation d’un côté etl’absence de culture de l’autre. Tout le discours mise en place depuis lesannées 1830 est construit autour de lanotion de l’aide et non de la domination pour apporter aux peuples des paysnon-développés la puissance et la culture despays développés. Ainsi Lévi-Strauss montre qu’il faut révolutionnerles idées car ce que l’on appelle « peuple primitif » n’est absolument pas dotéd’un comportement primitif mais au contraire d’un comportement social etpolitique structuré ; ce ne sont pas des peuples sans histoire mais des peuplesdont l’histoire elle-même nous échappe en partie notamment parce que dans beaucoup de cessociétés il n’y a pas de transmission par l’écrit.

Ainsi il produit une critique de l’archaïsme parce qu’il faut fabriquer des nouveaux outils qui puissent rendre compte du poids de lastructure

Il développe ensuite une passage sur le sorcier et sa magie. Il ne s‘agit plus de penser nos sociétés modernes sur le principe de larationalité, il s’agit de revenir sur le poids structurel qu’est la magie dans lessociétés. Lévi-Strauss va travailler sur ce quefabrique de la magie dans une société et qu’elle est son efficacité.

Au fond il y a des comportements qui s’explique par leur fonctionsociale dans la société. Pour RenéGirard le sorcier est doté d’une efficacité de rationalité car il est au service de la société et à partird’un corpus de croyance permet à la société de fonctionner ;le sorcier n’est pas extérieur à la société mais il en est pleinement acteur, c’estpar là même un élément de structure qui fabrique de l’ordre social.

Pour Lévi-Strauss un mythe est un récit qui fait présupposerd’une interprétation ésotérique du monde, les mythes sont une pensée conceptualisé pour penser le monde ou apparait une interprétationstructuraliste. Toute les sociétés traditionnelles fabriquent du mythe et nos sociétés contemporainesvont hériter de ces mythe parlant de façon intemporelle du pouvoir, La valeurd’un mythe est son intemporalité relevant d’un récit structuraliste permanant. Ainsi ils n’ont pasraison de disparaitre et de se reproduire.

Si on s’intéresse à la dimension du politique aujourd’hui, on se rend compte que le politiquea besoin d’une dimension sacrée de la fonction du politique nécessaire à son fonctionnement. Quand lesacré est perdu il n’y a plus de politique.

Avec Lévi-Strauss nous sommes dans un domaine oùla structure est fondamentale. La structure est de l’ordre du déchiffrement, elle nese révèle pas. La pensée structuraliste permet d’analyser les modes desociété.

Le structuralisme marxiste dans le champ du politique : Nico Poulantzas (1936-1979)

Comme le structuralisme perdure, un certain nombred’auteurs ont cherchés à faire le lien entre structuralisme et marxisme dont Nico Poulantzas.

C’était un penseur marxiste et militant du parti communiste grec, il va fortements’inspirer de l’analyse de Marx travaillant beaucoup sur lesfascismes et les dictatures mais aussi sur les questions du lien entre lepouvoir politique et l’État (pouvoir politique et classes sociales). Il aconnu son heure de gloire dans les années 1960 – 1970.

La pensée structuraliste sans Marx n’aurait probablement pas puémerger car il insiste à penser la société et regarder la société d’une façonautre.

La pensée des sciences-sociales en Europe dans les années 1950 – 1960 est fortement marquée par le marxisme car l’enjeu de la réflexion ensciences-sociales n’est pas détachée des problèmes de la sociéténotamment du paradigme de la décolonisation. Dansles années 1950 – 1960 les sciences-sociales sont en interactions avec le marxisme quipermet de comprendre la naissance de ces luttes révolutionnaires Dans le structuralisme il y a une forte inspiration du marxisme sansle revendiquer au contraire de Poulantzas

Quand il cherche à définir l’État capitaliste, il va s’intéresser à la constructionde la domination bourgeoise dans l’État autoritaire. Selon Poulantzas l’État capitaliste est une « condensationmatérielle de rapports de forces »entre les classes. Il décrit un système structuraliste d’organisation du pouvoir qui perdure et est une ligne deforce tactique qui ne vie que par une structurationinstitutionnelle très forte.

Il va proposer une analyse structuralo-marxiste sur le concept d’État nationalsocial : l’État participe de la constitution desrapports sociaux.

Ce qui caractérise la crise de l’état est une crise permanente qui fait fonctionnerle dispositif afin de leur faire fonctionner militairement. Il prolongel’analyse marxiste car on est dans un schéma mentalet culturel dans les années 1950 - 1960 qui n’a pas changé en terme de structuredont la structuration de l’État. Ainsi l’État incarne ce rapport de force structuraliste, l’État n‘estdès lors plus régulateur mais au contraire créateur de divergences.

Bien qu’il soit le moteur de l’action sociale, l’État ne fait qu’entériner lesrapports sociaux conçus par la classe dominante. Il ne règle pas laviolence, il a cherché à réconcilier marxisme et structuralisme L’État est un concentré des forces dominantes. Pour Poulantzas la constitution des États autoritaire ne peut être renversée que parla lutte populaire à travers la révolution. Lalutte populaire permet de définir une configuration stratégique de remise encause de ces structures.

Cette pensée est intéressante car il est lui-même pris dans sescontradictions car il pense pouvoir penser les choses mais le poids de lapensée structuraliste tire du côté de l’impossibilitéde l’interrompre. Il légitime la violence comme un acte naturel, il parle mêmede contre-révolution préventive comme mesure de l’Étatpour faire échouer toute révolution.