« Les théories de la violence en science politique » : différence entre les versions

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==George Sorel et la violence contestataire==
==George Sorel et la violence contestataire==


 
Sorel est un socialiste d’État, unmarxiste, un syndicaliste et un révolutionnaire puis il a va dériver vers l’extrême droite. Son ouvrage intitulé Réflexion sur la violence publié en 1906 est intéressent car il va poserla violence comme un collectif. Il va reprendre des élémentsqui structurent en disant que la violence n’est pas de l’ordre du spontané, ellen’est pas de l’ordre du spontané et  del’imprévisible, elle serait au contraire de l’ordre du constitué et d’une volonté en acte.  
Réflexions sur la violence, 1906
 
Son point de départ théorique est l’étude de la violence prolétarienne:
 
En tant que socialiste, il la définit comme une réalité, certes incompréhensible, mais relevant de la structure.
Il situe la violence comme quelque chose de structurant.  
 
Réflexions sur la violence, 1906
 
Chapitre 1. Lutte de classe et violence
Chapitre 1. Lutte de classe et violence
Chapitre 2. La décadence bourgeoise et la violence
Chapitre 2. La décadence bourgeoise et la violence
Chapitre 3. Les préjugés contre la violence
Chapitre 3. Les préjugés contre la violence
Chapitre 4. La grève prolétarienne
Chapitre 4. La grève prolétarienne
Chapitre 5. La grève générale productive
Chapitre 5. La grève générale productive
Chapitre 6. La moralité de la violence
Chapitre 6. La moralité de la violence
Chapitre 7. La morale des producteurs
Chapitre 7. La morale des producteurs
 
La violence prolétarienne change l’aspect de tous les conflits au cours desquels on l’observe : car elle nie la force organisée par la bourgeoisie, et prétend supprimer l’Etat qui en forme le noyau central.
Si la violence est du collectif qui a pour usage de changer lesrapports sociaux et de lutter contre la pauvreté et l’exploitation bourgeoise capitaliste il y a une forme de moralité  de la violence, dès lors elle n’est pasconsidérée comme amoral mais profondément morale.
La lutte des classes est une violence positive car c’est le moyen de faire pression sur les patrons pour obtenir une avancéesociale. Il faut regarder les formes de violence  quipeuvent animer le prolétariat pour obtenir réponse à ces demandes légitimes.
Cela permet de comprendre aussi l’une des impasses du terrorisme et des mouvements extrémistes qui part d’une légitimité de la violence au nom de l’oppression qui est la théorie de l’anarchisme. Puisquela violence est légitime, on va commencer à agresser les bourgeois ce qui justifient d’une moralité des actes. Dupoint de vue éthique et philosophie, à partir du moment où l’on part del’hypothèse de la violence comme morale on peut atteindre des extrêmes.
Le débat sur la morale et la violence est traversée par la question dela politique et la façon dont on analyse laquestion du politique.


==René Girard et la violence sacrificielle==
==René Girard et la violence sacrificielle==

Version du 3 décembre 2012 à 14:34

  • Étymologie du mot « violence »

L’étymologie permet de comprendre l’ensemble des réflexion en matière de science-Politien sur le concept de violence.

La racine du mot violence est le mot violé qui est créé dans les années 1080 qui est l’atteint à l’intégrité d’une personne ; c’est l’atteinte a la personne dans son intégrité physique, moral et c’est-à-dire dans son être-même.

Ce mot va être ensuite étendu aux institutions et a l’ordre moral. Le mot va évoluer vers le XIIIème siècle signifiant des lors l’abus de la fore. Celui qui qui ferrait usage de la violence et celui qui abuse de sa force, c’est-à-dire que c’est celui qui utilise sa force dans des desseins quoi sont contraires au bonnes conventions.

A partir de 1342 apparait le verbe de « violenter » qui désigne le fait que dans la violence il y a une action. Ce qui caractérise au sens premier la violence est une action, elle a une dimension d’intentionnalité. Agri avec violente est agir avec intention de façon abrupte et immédiate.

Au XVIème siècle apparait l’adjectif « violement » et l’expression de « faire violence » qui montre que l’on parle d’une action.

Ainsi la violence est du domaine de l’action et de l’ordre de l’action humaine qui est de l’ordre de l’intentionnalité, une intention de l’action. La composante essentielle est la force. Cependant il existe de nombreuses autres dimensions, on peut être dans la violence morale ou psychologique ; on est pas nécessairement dans quelque chose qui est de l’ordre de l’agression par la force, c’est une agression d’esprit morale.

La violence relève du domaine de l’action, il y a une intentionnalité de l’action qui est de faire violence. Un des modes possible de l’expression de la violence est l’utilisation de la force et de fait de la contrainte. C’est une contrainte à changer de position en raison même de l’atteinte fait.

Arendt va opposer la violence qui exige des instruments à ce qu’elle appelle le pouvoir de la puissance. Au fond il faut distinguer la violence du pouvoir et de la violence par ce que la puissance est directement instrumentale. Ainsi elle va s’interroger sur l’expression des différentes formes de violences.


  • Champs scientifiques de réflexion

Depuis un trentaine d’année les cognitivistes travaillent sur laviolence de manière scientifique. Le concept central est le concept d’agressivitéexprimé par Konrad Lorenz dans les années 1970. Il va d’abord s’interroger surce qu’est une conduite agressive et si elle ne relèverait pas de l’instinctnaturel de l’homme. Suivant les contextes et la nature de la situationcontextuelle l’agressivité serait naturelle à l’homme.

Les sciences et la biologie renvoi sur la question des pulsions sur l’instinctd’agression qui est dans tous les êtres vivants et que l’on retrouve dans lanature. Ainsi il pourrait exister un point commun qui serait l’agressivité.

Il faut aussi considérer que l’agressivitéserait aussi un mode d’expression et d’action. On peut voir le passage d’unescience cognitiviste médicale a une question. A une question culturel etpolitique. Ainsi l’expression ne serait-elle pas un moyen d’expression,l’agressivité permet d’exprimer l’individualité. l’expression del’individualité est malgré tout une expression de communication.

Au fond on prend la tridimensionnalité de la violence comme des facteursbiologiques.

Il y a des facteurs biologiques, des facteurs liés à la personnalité dusujet sachant que l’agressivité est liée en partie à la difficulté d’êtresociale, ainsi un enfant, moins il est socialisé jeune plus la violence et l’agressivitéressort. Ces trois cercles permettent de comprendre ces facteur d’échangesocioaffectifs et dans quelle mesure cela peut être géré.

L’enjeu fondamental pour limiter l’agressivité et la violence peut êtrela capacité que les individus ont à maitriser le environnement.

L’émotion est au cœur du sujet, c’est la perception et la lecture de sasituation. Le concept d’émotion est important car il permet de comprendre cessituation où il y a perte de rationalisation ; effectivement c‘est parceque l’on ressent une agression que l’on peut exprimer une agressivité.

Ces trois dimensions sont importantes et expliquent des situationsagressogenes c’est-à-dire une situation de l’ordre de la perception.

Si la science-politique s’intéresse à la violence c’est parce que le cœur même de la sciencepolitique est la question de l’action de l’action, si on parle de l’hypothèseque la violence est de l’action dès lors il y a une théorie à forger. D’autrepart c’est une théorie contextuelle c’est-à-dire le rapport entre l’individu etle collectif f mais c’est la dimension collective.

La question est de savoir comment passe-t-on d’un fait individuel à unfait collectif est comment peut-on qualifier la violence de fait sociétal. On intègre dans une analyse d’unefonctionnement et de régulation social qui pose la question de la gestionpolitique comme un fait fondamentale.

Les théories classiques de la violence

Hobbes et la théorie de la violence comme utilité sociale

Dans l'ouvrage de Hobbes, Le Léviathan, Chapitre XIII, il évoque cette théorie de la violence comme utilité sociale.


Trois niveaux sont requis dans son analyse :

—- Le niveau des relations interindividuelles dans l’état de nature

—- Le niveau de la guerre internationale

—- Le niveau de la guerre entre le souverain et le rebelle



L’état de nature selon Hobbes :

—- L’état de nature se définit par un état peuplé d’hommes et de femmes privés d’Etat et de souveraineté


—- La violence est consubstantielle à l’état de nature parce qu’elle relève des passions humaines qui font partie intégrante de l’homme. La violence est de l’ordre de la passion, elle est déraisonnable MAIS elle donne lieu à un acte rationnel puisque l'on réfléchit à comment engendrer de la violence (comment vais-je le tuer ?)


—- Hobbes affirme : Nous pouvons trouver dans la nature humaine trois causes principales de querelles : La rivalité, la méfiance et la fierté.

Trois catégories de l’état de guerre individuelle chez Hobbes : on peut dire qu'il répond par ces trois catégories à la question « pourquoi les états se font la guerre ? »

—- Le désir d’accumulation indéfini de la puissance

—- Le droit naturel sur toute chose

—- L’égalité

Le passage de la violence interindividuelle à la guerre internationale et à la guerre entre le souverainet le rebelle se nourrit et fonctionne selon Hobbes toujours sur ces trois catégories. Il émet l’hypothèse que la violence résiste.

George Sorel et la violence contestataire

Sorel est un socialiste d’État, unmarxiste, un syndicaliste et un révolutionnaire puis il a va dériver vers l’extrême droite. Son ouvrage intitulé Réflexion sur la violence publié en 1906 est intéressent car il va poserla violence comme un collectif. Il va reprendre des élémentsqui structurent en disant que la violence n’est pas de l’ordre du spontané, ellen’est pas de l’ordre du spontané et del’imprévisible, elle serait au contraire de l’ordre du constitué et d’une volonté en acte.

Chapitre 1. Lutte de classe et violence Chapitre 2. La décadence bourgeoise et la violence Chapitre 3. Les préjugés contre la violence Chapitre 4. La grève prolétarienne Chapitre 5. La grève générale productive Chapitre 6. La moralité de la violence Chapitre 7. La morale des producteurs

Si la violence est du collectif qui a pour usage de changer lesrapports sociaux et de lutter contre la pauvreté et l’exploitation bourgeoise capitaliste il y a une forme de moralité de la violence, dès lors elle n’est pasconsidérée comme amoral mais profondément morale.

La lutte des classes est une violence positive car c’est le moyen de faire pression sur les patrons pour obtenir une avancéesociale. Il faut regarder les formes de violence quipeuvent animer le prolétariat pour obtenir réponse à ces demandes légitimes.

Cela permet de comprendre aussi l’une des impasses du terrorisme et des mouvements extrémistes qui part d’une légitimité de la violence au nom de l’oppression qui est la théorie de l’anarchisme. Puisquela violence est légitime, on va commencer à agresser les bourgeois ce qui justifient d’une moralité des actes. Dupoint de vue éthique et philosophie, à partir du moment où l’on part del’hypothèse de la violence comme morale on peut atteindre des extrêmes.

Le débat sur la morale et la violence est traversée par la question dela politique et la façon dont on analyse laquestion du politique.

René Girard et la violence sacrificielle

La relecture des grands mythes est à l’origine de sa réflexion sur la violence. Elle se retrouve dans les trois livres suivants : La violence et le sacré, Le Bouc-émissaire et Le sacrifice.

—L’idée de base qu’il développe est de s’opposer aux théories de la violence qui pose l’irrationalité de l’homme commefondement de la violence.

Pour René Girard, les actes individuels ne sont rien en soi mais ils s’inscrivent dans un système collectifde mimétisme. Chacun de nous est dans un processus de mimétisme et la violence ne peut pas échapper à ça. Selon Girard, toute société est donc constituée par de la violence mais toute société se doit aussi de contrôler sapropre violence.


Ce point de départ théorique fonde sa théorie qui repose sur deux principes :

1. Celui de l’interprétation de la violence comme espace du mythe, de rituel et de la pratique sacrificielle

2. Celui de la théorie du bouc-émissaire

—Deux éléments forts apparaissent donc dans les sociétés : Le mythe et le rituel de la mise en œuvre du mythe ;

Il ne s’agit pas d’arrêter la violence mais de la canaliser et de la structurer. La chose la plus importanteest de travailler sur le mythe et de les analyser, c’est le travail du philosophe de comprendre la structure signifiante du mythe pour voir apparaître l’émergence des notions « d’amis » « d’ennemis »… Toutes les sociétés doivent conjurer la violence ou encourager une violence contrôlé et canalisé pour fairefonctionner le système sociétal. Le sacrifice du bouc émissaire est un détournement de la violence où les acteurs ne connaissent pas la structure de la violence, pour eux ils satisfont les dieux, on parle d’une violence sacrificielle.

Le fonctionnement théorique du concept de violence sacrificielle:

—- La violence sacrificielle peut donc être entendue soit comme une « violence de rechange » (concept de l’anthropologieclassique) ou une violence de substitution.

—- Rechange et/ou substitution signifie que ce qui est un jeu, c’est le transfert de la violence première individuelleet collective par un jeu collectif de re-désignation du coupable ou des fautifs.

—- Le sacrifice sert à apaiser les conflits internes à la société. Le sacrifice a donc une fonction socialeimportante, dans le sens où il apaise les conflits internes à toutes sociétés, il a une nécessité de rendre le sacrifice constant en le cadrant sur des rites.

La violence collective s’extériorise par le sacrifice donc on utilise la violence comme mode de régulation de la violence. Toutes les sociétés produisent des boucs émissaires sans rationalité de jugement. La société a gagné dans ce processus de boucs émissaires une forme de cohésion (ils sont tous d’accord pour un objectif commun). A nuancer

État et violence politique

Violence politique et violence extrême

4 concepts employés de nos jours :

—- Le concept classique de violence politique


—- Le concept de violence infra politique


—- Le concept de violence méta-politique


—- Le concept de violence extrême versus la barbarie


Le concept classique de la violence politique instaure un lien entre l’usage de la violence et la puissance publique et politique. La question du but entre alors en jeu, dans quels buts j’utilise la violence ?, il a un rapport entre les buts et les moyens. Il faut fabriquer une rationalité de l’usage de la violence, cela peut passer par le discours du politique pour légitimer l’usage de la violence. Ce droit de la morale a un débouché important : le droit d’ingérence internationale (contre nature au droit internationale).

Deux arguments évoqués pour justifier l’usage de la violence :

—- La violence comme principe d’action défensive

—- La violence comme mise en forme d’une cause juste


La violence comme principe d’action défensive

C’est l’idée selon laquelle l’usage de la force serait légitime dans la mesure où le bien est défendu.

—- Soit l’Etat peut se tromper et il n’est pas infaillible

—- Soit l’Etat ne se trompe jamais et à ce moment-là il n’y aurait pas de raison de remettre en cause la légitimitéde sa violence


La violence au service d’une cause juste

Il s’agit d’un mode de légitimationqui a toujours existé.

—- Légitimer des intentions guerrièresou des actions violentes par des argumentations idéalistes

—- Le rapport à la religion et à lamorale sont le plus évoqués


Le concept de violence infra politique Il naît en relation avec les mutations économiques et politiques dans la planète des années 1980


—- Il renvoie à un concept de privatisation de ressources et articule de manière conjointe légalité et illégalité

—- Narcotrafics, prélèvement d’impôtssur les entreprises, sur la production de pétrole, trafics en tous genres


Le concept de violence métapolitique

Il signifie que la violence dépasse les frontières du politique, il subordonne la politique à de nouveaux enjeux politiques.

Origines de la violence métapolitique:

—- La critique de la sur modernité des sociétés avancées

—- La critique de la laïcisation politique et de la perte de liens avec le spirituel

—- L’ensemble des frustrations nées de la modernité


Le concept de violence extrême versus la barbarie

Il signifie le dérèglement des formes classiques de la violence (exemple : crime de masse gratuit, viol des femmes comme arme de guerre)

—- Exponentialité des violences physiques sur les personnes

—- Processus de régression par rapport au processus de civilisation.

—- Dérégulation des lois et principesde la guerre

—- Désinstitutionalisation de la violence


Jacques Sémelin rationalise la violence extrême, comme « violence au-delà de la violence » (cruauté exemplaire) Article: Rationalités de la violence extrême (lien internet vers le pdf) —- La rationalité elle est d’ordre politique : Elle est aux mains de celui qui pousse à l’irrationalité des individus dans la violence. —- L’instrumentalisation de l’irrationnel On peut alors se demander à partir de quel niveau d’anéantissement peut-on parler de violence extrême ?

Hannah Arendt (1906-1975) et le Mal radical

Hannah Arendt est philosophe de formation, élève d’Heidegger, exilée en France entre 1933 et 1940, elle s’installe aux États-Unis et publie en théorie et philosophie politique sur la société, la culture et le totalitarisme et la violence

Ses ouvrages : Condition de l'homme moderne, 1961 - Eichmann à Jérusalem, 1966 - Le système totalitaire, 1972 - Du mensonge à la violence, 1972 - Vies politiques, 1974


=> Analyse développée par l’étude des camps de concentration de la Shoah

—- Le Mal radical apparaît en liaison avec un système où tous les hommes deviennent « superflus » (ils n’appartient plusà l’humanité), ce nouveau mal apparaît avec de XXe siècle. C’est un mal absolue qui est dans l’homme (en référence à Kant), et ce mal est impossible à penser et à conceptualiser.

—- Elle reprend l’image de l’Hadès chez les Grecs anciens (pour illustrer les camps de concentration). La cavernesous terre dans laquelle les âmes sont torturées par les dieux de l’enfer (comme un purgatoire).

—- Le camp de concentration est un enfer (camp d’extermination). Il s’agit d’abord de « tuer en l’homme sa personnalité juridique ». L’homme est « dépossédé ».

—- Dans un second temps, il faut faire de l’homme un animal, « un sous homme», « l’untermensch » en l’obligeant àl’animalité pour survivre et se nourrir. Le camp est un lieu sauvage sans gestion.

—- Le système nazi a pour objet la destruction de la conscience morale avant son assassinat. Ce qui passe par la destruction du temps, par la torture morale, physique, la gratuité de la violence.

Hannah Arendt et la banalité du mal

- Conceptualisée à partir du procès Eichmann à Jérusalem en 1961

- Fonctionnaire dans l’appareil nazi en place pour organiser la logistique de la déportation des juifs d’Europe etleur extermination dans les camps d’extermination

- Agit en fonctionnaire pour « accomplir son devoir » en « obéissant aux ordres et à la loi »

- Dans son discours, aucune conscience de sa responsabilité et de sa culpabilité

« Nous nous attendions à rencontrer un monstre humain mais nous avons affaire à un homme ordinaire… soit moins un monstre qu’un clown… L’homme mauvais serait donc chacun d’entre nous… S’il se laisse glisser et entraîner insensiblement il parvient dans des circonstances historiques et politiques à commettre les plus grands crimes. Il n’y a pas plusde génie dans le mal que dans le bien, mais seulement des hommes ordinaires, en qui l’esprit du mal veille et n’attend que le moment favorable pour souffler et les pousser au mal radical, de sorte qu’il y a disproportion entre le malcommis et l’apparence tout ordinaire de l’être humain qui l’a accompli ». « IL N’Y A PAS D’ACTION SANS PENSER »

Le concept de violence

—- « Le pouvoir correspond à l’aptitude de l’homme à agir »

—- « La violence possède un caractère instrumental, elle s’apparente à la puissance »

—- « La violence peut détruire le pouvoir, elle est parfaitement incapable de le créer »



Cette analyse lui permet de contester des concepts préexistants dont le concept de « violence légitime » de l’Etat.


—- « Il n’y a jamais eu de gouvernement qui soit exclusivement fondé sur l’emploi de la violence »

—- « La violence est instrumentale » il faut donc parler de « violence instrumentale »

=> La violence émerge donc dans la vacance du pouvoir et de son affaiblissement

« Le pouvoir et la violence s’oppose par leur nature même. Lorsque l’un des deux prédomine de façon absolue, l’autre est éliminé. La violence se manifeste lorsque le pouvoir est menacé mais si on la laisse se développer, elle provoque finalement la disparition du pouvoir ».

Une violence renouvelée ;l’exemple des violences urbaines novembre 2005 en France