Modification de Marxisme et Structuralisme

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|[[Introduction à la science politique]]
|[[La pensée sociale d'Émile Durkheim et Pierre Bourdieu]] ● [[Aux origines de la chute de la République de Weimar]] ● [[La pensée sociale de Max Weber et Vilfredo Pareto]] ● [[La notion de « concept » en sciences-sociales]] ● [[Histoire de la discipline de la science politique : théories et conceptions]] ● [[Marxisme et Structuralisme]] ● [[Fonctionnalisme et Systémisme]] ● [[Interactionnisme et Constructivisme]] ● [[Les théories de l’anthropologie politique]] ● [[Le débat des trois I : intérêts, institutions et idées]] ● [[La théorie du choix rationnel et l'analyse des intérêts en science politique]] ● [[Approche analytique des institutions en science politique]] ● [[L'étude des idées et idéologies dans la science politique]] ● [[Les théories de la guerre en science politique]] ● [[La Guerre : conceptions et évolutions]] ● [[La raison d’État]] ● [[État, souveraineté, mondialisation, gouvernance multiniveaux]] ● [[Les théories de la violence en science politique]] ● [[Welfare State et biopouvoir]] ● [[Analyse des régimes démocratiques et des processus de démocratisation]] ● [[Systèmes Électoraux : Mécanismes, Enjeux et Conséquences]] ● [[Le système de gouvernement des démocraties]] ● [[Morphologie des contestations]] ● [[L’action dans la théorie politique]] ● [[Introduction à la politique suisse]] ● [[Introduction au comportement politique]] ● [[Analyse des Politiques Publiques : définition et cycle d'une politique publique]] ● [[Analyse des Politiques Publiques : mise à l'agenda et formulation]] ● [[Analyse des Politiques Publiques : mise en œuvre et évaluation]] ● [[Introduction à la sous-discipline des relations internationales]] ● [[Introduction à la théorie politique]]
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Le marxisme est une théorie socio-économique et une méthode d'analyse socio-politique qui s'inspire des travaux de Karl Marx et Friedrich Engels. Il critique principalement le capitalisme et vise à son remplacement par le communisme, une société sans classes sociales. Le marxisme affirme que toutes les sociétés progressent à travers la lutte des classes, une confrontation entre la classe dirigeante et les classes opprimées. D'un autre côté, le structuralisme est une approche théorique principalement utilisée dans les sciences sociales, les sciences humaines, la psychologie, l'anthropologie et la linguistique. Il se concentre sur la compréhension des structures sous-jacentes qui déterminent ou façonnent le comportement humain, la perception et la signification. Les structuralistes soutiennent que la réalité ne peut être comprise qu'en examinant les systèmes plus larges qui façonnent les individus et les événements. Le structuralo-marxisme est un courant de pensée qui tente de fusionner les idées du marxisme et du structuralisme. Il s'agit de comprendre comment les structures sociales et économiques déterminent le comportement et la perception des individus, tout en gardant à l'esprit la lutte des classes et le rôle du capitalisme dans la structuration de ces systèmes. Les structuralo-marxistes soutiennent que le capitalisme est une structure en soi qui façonne le comportement et la perception des individus.
Le marxisme est une théorie socio-économique et une méthode d'analyse socio-politique qui s'inspire des travaux de Karl Marx et Friedrich Engels. Il critique principalement le capitalisme et vise à son remplacement par le communisme, une société sans classes sociales. Le marxisme affirme que toutes les sociétés progressent à travers la lutte des classes, une confrontation entre la classe dirigeante et les classes opprimées. D'un autre côté, le structuralisme est une approche théorique principalement utilisée dans les sciences sociales, les sciences humaines, la psychologie, l'anthropologie et la linguistique. Il se concentre sur la compréhension des structures sous-jacentes qui déterminent ou façonnent le comportement humain, la perception et la signification. Les structuralistes soutiennent que la réalité ne peut être comprise qu'en examinant les systèmes plus larges qui façonnent les individus et les événements. Le structuralo-marxisme est un courant de pensée qui tente de fusionner les idées du marxisme et du structuralisme. Il s'agit de comprendre comment les structures sociales et économiques déterminent le comportement et la perception des individus, tout en gardant à l'esprit la lutte des classes et le rôle du capitalisme dans la structuration de ces systèmes. Les structuralo-marxistes soutiennent que le capitalisme est une structure en soi qui façonne le comportement et la perception des individus.
   
   
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Marx se réjouit de la révolution de 1848 en France et des conflits sociaux qui naissent, qui sont autant de signes de la transformation de la société par la révolution. À partir des années 1864, il fera partie de l’international socialiste des travailleurs dont il sera un membre éminent. Ce mouvement va organiser les mouvements socialistes prérévolutionnaires. Après ''Le Capital'', il va s’interroger sur la commune. Enfin, il va s’interroger sur les relations entre les classes sociales et le capital ainsi qu’à l’enjeu d’une lutte collective au niveau des peuples européens.
Marx se réjouit de la révolution de 1848 en France et des conflits sociaux qui naissent, qui sont autant de signes de la transformation de la société par la révolution. À partir des années 1864, il fera partie de l’international socialiste des travailleurs dont il sera un membre éminent. Ce mouvement va organiser les mouvements socialistes prérévolutionnaires. Après ''Le Capital'', il va s’interroger sur la commune. Enfin, il va s’interroger sur les relations entre les classes sociales et le capital ainsi qu’à l’enjeu d’une lutte collective au niveau des peuples européens.
== Classes et luttes de classes ==
== Classes et luttes de classes ==


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Il est possible de mettre en évidence deux concepts clés de l'économie marxiste : le capital constant et le capital variable, ainsi que les deux formes de plus-value - la plus-value absolue et la plus-value relative.
Il est possible de mettre en évidence deux concepts clés de l'économie marxiste : le capital constant et le capital variable, ainsi que les deux formes de plus-value - la plus-value absolue et la plus-value relative.


Le '''capital constant''', comprend les moyens de production non humains tels que les machines, les usines et les matières premières. Ce capital ne crée pas de nouvelle valeur en soi, mais transfère sa propre valeur aux produits finis.
Le '''capital constant''', comme vous l'avez mentionné, comprend les moyens de production non humains tels que les machines, les usines et les matières premières. Ce capital ne crée pas de nouvelle valeur en soi, mais transfère sa propre valeur aux produits finis.


Le '''capital variable''', en revanche, est la partie du capital utilisée pour payer la main-d'œuvre. Ce capital est appelé "variable" parce qu'il est capable de produire une nouvelle valeur au-delà de sa propre valeur. C'est-à-dire que les travailleurs sont capables de produire plus de valeur qu'ils ne reçoivent sous forme de salaire.
Le '''capital variable''', en revanche, est la partie du capital utilisée pour payer la main-d'œuvre. Ce capital est appelé "variable" parce qu'il est capable de produire une nouvelle valeur au-delà de sa propre valeur. C'est-à-dire que les travailleurs sont capables de produire plus de valeur qu'ils ne reçoivent sous forme de salaire.
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# Contradiction entre le capital et le travail : Le capitalisme repose sur la relation entre les capitalistes, qui possèdent les moyens de production, et les travailleurs, qui vendent leur force de travail en échange d'un salaire. Selon Marx, cette relation est fondamentalement conflictuelle car les intérêts des capitalistes et des travailleurs sont diamétralement opposés. Les capitalistes cherchent à maximiser les profits en minimisant les salaires et en maximisant le temps de travail, tandis que les travailleurs cherchent à maximiser leurs salaires et à minimiser leur temps de travail.
# Contradiction entre le capital et le travail : Le capitalisme repose sur la relation entre les capitalistes, qui possèdent les moyens de production, et les travailleurs, qui vendent leur force de travail en échange d'un salaire. Selon Marx, cette relation est fondamentalement conflictuelle car les intérêts des capitalistes et des travailleurs sont diamétralement opposés. Les capitalistes cherchent à maximiser les profits en minimisant les salaires et en maximisant le temps de travail, tandis que les travailleurs cherchent à maximiser leurs salaires et à minimiser leur temps de travail.
# Contradiction entre l'accumulation du capital et la surpopulation relative : L'accumulation du capital entraîne une concentration de la richesse et une surpopulation relative de travailleurs. Cela crée une tension car il y a une offre excessive de main-d'œuvre par rapport à la demande, ce qui peut entraîner des salaires plus bas et des conditions de travail plus précaires pour les travailleurs.
# Contradiction entre l'accumulation du capital et la surpopulation relative : Comme vous l'avez mentionné précédemment, l'accumulation du capital entraîne une concentration de la richesse et une surpopulation relative de travailleurs. Cela crée une tension car il y a une offre excessive de main-d'œuvre par rapport à la demande, ce qui peut entraîner des salaires plus bas et des conditions de travail plus précaires pour les travailleurs.
# Contradiction entre la production pour l'accumulation et la production pour la satisfaction des besoins : Le capitalisme est motivé par le profit plutôt que par la satisfaction des besoins humains. Cela peut conduire à une surproduction de certaines marchandises et à une sous-production d'autres, créant ainsi des déséquilibres économiques.
# Contradiction entre la production pour l'accumulation et la production pour la satisfaction des besoins : Le capitalisme est motivé par le profit plutôt que par la satisfaction des besoins humains. Cela peut conduire à une surproduction de certaines marchandises et à une sous-production d'autres, créant ainsi des déséquilibres économiques.


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== La thèse du « Manifeste » ==
== La thèse du « Manifeste » ==


[[Fichier:Communist-manifesto.png|vignette|droite|Fac similé de la couverture de l'édition originale.]]
[[Fichier:Communist-manifesto.png|vignette|droite|Fac similé de la couverture de l'édition originale]]


Marx envisageait une révolution en plusieurs étapes, où le prolétariat, la classe ouvrière, prendrait le contrôle de l'État et utiliserait ce pouvoir pour transformer la société : « La première étape dans la révolution ouvrière est la constitution du prolétariat en classe dominante, la conquête de la démocratie. Le prolétariat se servira de sa domination politique pour arracher petit à petit tout le capital à la bourgeoisie, pour centraliser tous les instruments de production entre les mains de l’État ».  
Marx envisageait une révolution en plusieurs étapes, où le prolétariat, la classe ouvrière, prendrait le contrôle de l'État et utiliserait ce pouvoir pour transformer la société : « La première étape dans la révolution ouvrière est la constitution du prolétariat en classe dominante, la conquête de la démocratie. Le prolétariat se servira de sa domination politique pour arracher petit à petit tout le capital à la bourgeoisie, pour centraliser tous les instruments de production entre les mains de l’État ».  
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Le but ultime du marxisme est d'atteindre une société sans classes, où les ressources sont détenues et contrôlées par la communauté dans son ensemble et où il n'y a pas d'exploitation. C'est une vision qui a été critiquée de nombreuses façons. Premièrement, certains soutiennent que la vision marxiste néglige la nature humaine et les différences individuelles. Ils soutiennent que les gens ont des ambitions, des talents et des désirs différents, et que ces différences se traduiront toujours par des inégalités de pouvoir et de richesse. Ils soutiennent également que les gens ont une inclination naturelle à posséder des biens privés et à les contrôler. Deuxièmement, il y a ceux qui soutiennent que la vision marxiste est trop idéalisée et manque de réalisme. Ils soutiennent qu'une société sans classes est un objectif utopique qui ne peut pas être atteint dans le monde réel. Ils affirment que même dans les sociétés qui ont tenté de mettre en œuvre le marxisme, de nouvelles classes et de nouvelles formes d'exploitation ont émergé. Troisièmement, certains critiques soutiennent que la vision marxiste néglige la nécessité de structures de pouvoir et d'autorité. Ils soutiennent que pour organiser une société et maintenir l'ordre, certaines formes de hiérarchie et de pouvoir sont nécessaires. Ils suggèrent également que sans ces structures, il pourrait y avoir du chaos et de l'anarchie.
Le but ultime du marxisme est d'atteindre une société sans classes, où les ressources sont détenues et contrôlées par la communauté dans son ensemble et où il n'y a pas d'exploitation. C'est une vision qui a été critiquée de nombreuses façons. Premièrement, certains soutiennent que la vision marxiste néglige la nature humaine et les différences individuelles. Ils soutiennent que les gens ont des ambitions, des talents et des désirs différents, et que ces différences se traduiront toujours par des inégalités de pouvoir et de richesse. Ils soutiennent également que les gens ont une inclination naturelle à posséder des biens privés et à les contrôler. Deuxièmement, il y a ceux qui soutiennent que la vision marxiste est trop idéalisée et manque de réalisme. Ils soutiennent qu'une société sans classes est un objectif utopique qui ne peut pas être atteint dans le monde réel. Ils affirment que même dans les sociétés qui ont tenté de mettre en œuvre le marxisme, de nouvelles classes et de nouvelles formes d'exploitation ont émergé. Troisièmement, certains critiques soutiennent que la vision marxiste néglige la nécessité de structures de pouvoir et d'autorité. Ils soutiennent que pour organiser une société et maintenir l'ordre, certaines formes de hiérarchie et de pouvoir sont nécessaires. Ils suggèrent également que sans ces structures, il pourrait y avoir du chaos et de l'anarchie.


La pensée marxiste admet que toute lutte de classe est intrinsèquement une lutte politique, et elle reconnaît qu'une révolution, nécessaire pour renverser la structure de classe existante, peut entraîner une certaine quantité de destruction et de violence. Cette perspective est en ligne avec certains aspects de la pensée politique de Machiavel. Machiavel, philosophe politique italien de la Renaissance, a écrit sur les dynamiques du pouvoir et les moyens nécessaires pour l'acquérir et le conserver. Il a soutenu que la politique est essentiellement un domaine de conflit et de lutte, et que les dirigeants doivent être prêts à utiliser tous les moyens nécessaires, y compris la violence, pour maintenir leur pouvoir. De même, Marx voit la lutte des classes comme une lutte pour le pouvoir politique, où le prolétariat doit renverser la bourgeoisie par la révolution pour instaurer une nouvelle structure sociale. Cela pourrait impliquer une certaine quantité de destruction, notamment de l'infrastructure économique existante, et de violence. Cependant, contrairement à Machiavel, l'objectif final de Marx n'est pas le maintien du pouvoir pour un individu ou un groupe, mais plutôt la création d'une société sans classes où le pouvoir est partagé équitablement.
La pensée marxiste admet que toute lutte de classe est intrinsèquement une lutte politique, et elle reconnaît qu'une révolution, nécessaire pour renverser la structure de classe existante, peut entraîner une certaine quantité de destruction et de violence. Cette perspective est effectivement en ligne avec certains aspects de la pensée politique de Machiavel. Machiavel, philosophe politique italien de la Renaissance, a écrit sur les dynamiques du pouvoir et les moyens nécessaires pour l'acquérir et le conserver. Il a soutenu que la politique est essentiellement un domaine de conflit et de lutte, et que les dirigeants doivent être prêts à utiliser tous les moyens nécessaires, y compris la violence, pour maintenir leur pouvoir. De même, Marx voit la lutte des classes comme une lutte pour le pouvoir politique, où le prolétariat doit renverser la bourgeoisie par la révolution pour instaurer une nouvelle structure sociale. Cela pourrait impliquer une certaine quantité de destruction, notamment de l'infrastructure économique existante, et de violence. Cependant, contrairement à Machiavel, l'objectif final de Marx n'est pas le maintien du pouvoir pour un individu ou un groupe, mais plutôt la création d'une société sans classes où le pouvoir est partagé équitablement.


La question de savoir s'il peut y avoir une "administration des choses" sans politique est au cœur du débat sur la nature et le rôle de la politique dans la société. Dans la vision marxiste, la phase finale du communisme est une société sans classes dans laquelle l'État, en tant qu'outil de domination de classe, s'estomperait pour laisser place à une forme d'organisation sociale plus égalitaire. Marx et Engels ont utilisé l'expression "administration des choses" pour décrire cette société. Dans cette vision, les affaires sociales et économiques sont gérées rationnellement dans l'intérêt de tous, sans la nécessité de la lutte politique pour les ressources et le pouvoir. Cependant, cette vision a fait l'objet de critiques. Certains affirment que la politique est inévitable car les sociétés sont toujours confrontées à des décisions concernant la distribution des ressources et les priorités sociales. Ces décisions impliquent inévitablement des conflits d'intérêts et des désaccords, nécessitant une forme de politique pour les résoudre. De plus, certains soulignent que même si une société peut éliminer les classes économiques, d'autres formes de hiérarchie et de différenciation sociale peuvent subsister, créant de nouvelles formes de conflits politiques. Enfin, d'autres mettent en doute l'idée que l'administration des choses puisse être totalement neutre ou rationnelle, soutenant que toutes les décisions impliquent des valeurs et des choix qui sont, par nature, politiques.  
La question de savoir s'il peut y avoir une "administration des choses" sans politique est au cœur du débat sur la nature et le rôle de la politique dans la société. Dans la vision marxiste, la phase finale du communisme est une société sans classes dans laquelle l'État, en tant qu'outil de domination de classe, s'estomperait pour laisser place à une forme d'organisation sociale plus égalitaire. Marx et Engels ont utilisé l'expression "administration des choses" pour décrire cette société. Dans cette vision, les affaires sociales et économiques sont gérées rationnellement dans l'intérêt de tous, sans la nécessité de la lutte politique pour les ressources et le pouvoir. Cependant, cette vision a fait l'objet de critiques. Certains affirment que la politique est inévitable car les sociétés sont toujours confrontées à des décisions concernant la distribution des ressources et les priorités sociales. Ces décisions impliquent inévitablement des conflits d'intérêts et des désaccords, nécessitant une forme de politique pour les résoudre. De plus, certains soulignent que même si une société peut éliminer les classes économiques, d'autres formes de hiérarchie et de différenciation sociale peuvent subsister, créant de nouvelles formes de conflits politiques. Enfin, d'autres mettent en doute l'idée que l'administration des choses puisse être totalement neutre ou rationnelle, soutenant que toutes les décisions impliquent des valeurs et des choix qui sont, par nature, politiques.  
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Claude Lévi-Strauss s'est beaucoup inspiré de la linguistique structurale, en particulier des travaux de Ferdinand de Saussure, pour développer son approche de l'anthropologie structurale. Selon Saussure, la signification d'un signe linguistique (un mot, par exemple) dépend de son système de relations avec d'autres signes au sein de la structure globale de la langue, et non de sa correspondance directe avec une réalité externe. Lévi-Strauss a appliqué cette approche à l'anthropologie. Pour lui, les éléments d'une culture - que ce soit les mythes, les rituels, les règles de parenté, etc. - sont comme des signes linguistiques. Leur signification dépend de la façon dont ils se rapportent les uns aux autres au sein du système global de la culture, et non de leur correspondance directe avec une réalité externe. Dans ce sens, Lévi-Strauss considère le langage comme une sorte de "structure de structures". Il sert de modèle pour comprendre comment les autres éléments de la culture sont structurés et interconnectés. Par exemple, de la même manière que les sons du langage s'organisent en mots, les mots en phrases, et les phrases en discours, les éléments de la culture s'organisent en structures de plus en plus complexes. C'est pour cette raison que Lévi-Strauss voit la linguistique comme une discipline clé pour l'anthropologie. Les méthodes de la linguistique structurale - l'analyse des systèmes de relations entre les signes - peuvent être utilisées pour analyser les structures de la culture.
Claude Lévi-Strauss s'est beaucoup inspiré de la linguistique structurale, en particulier des travaux de Ferdinand de Saussure, pour développer son approche de l'anthropologie structurale. Selon Saussure, la signification d'un signe linguistique (un mot, par exemple) dépend de son système de relations avec d'autres signes au sein de la structure globale de la langue, et non de sa correspondance directe avec une réalité externe. Lévi-Strauss a appliqué cette approche à l'anthropologie. Pour lui, les éléments d'une culture - que ce soit les mythes, les rituels, les règles de parenté, etc. - sont comme des signes linguistiques. Leur signification dépend de la façon dont ils se rapportent les uns aux autres au sein du système global de la culture, et non de leur correspondance directe avec une réalité externe. Dans ce sens, Lévi-Strauss considère le langage comme une sorte de "structure de structures". Il sert de modèle pour comprendre comment les autres éléments de la culture sont structurés et interconnectés. Par exemple, de la même manière que les sons du langage s'organisent en mots, les mots en phrases, et les phrases en discours, les éléments de la culture s'organisent en structures de plus en plus complexes. C'est pour cette raison que Lévi-Strauss voit la linguistique comme une discipline clé pour l'anthropologie. Les méthodes de la linguistique structurale - l'analyse des systèmes de relations entre les signes - peuvent être utilisées pour analyser les structures de la culture.
contesté l'idée qu'il existe une hiérarchie linéaire de cultures, allant des "primitives" aux "avancées"
   
   
Claude Lévi-Strauss a contesté l'idée qu'il existe une hiérarchie linéaire de cultures, allant des "primitives" aux "avancées". Pour lui, toutes les cultures sont des systèmes complexes de significations, et chacune doit être comprise en termes de sa propre logique interne, et non par comparaison avec d'autres. Cette perspective a marqué une rupture majeure avec les approches anthropologiques antérieures, qui tendaient à juger les cultures non occidentales selon des critères occidentaux. Lévi-Strauss a souligné que ce qu'on appelle communément les "peuples primitifs" possèdent des systèmes sociaux et politiques complexes et structurés. Il a rejeté l'idée que ces sociétés sont "sans histoire" simplement parce qu'elles n'ont pas de tradition écrite. Au contraire, il a soutenu que leur histoire peut être décodée à partir de leurs mythes, leurs rituels et leurs systèmes de parenté, qui sont tous porteurs de sens historique. De plus, Lévi-Strauss a critiqué la vision eurocentrique selon laquelle le développement et le progrès sont une voie à sens unique menant à la modernité occidentale. Il a souligné que chaque culture a sa propre trajectoire de développement, qui est façonnée par ses conditions particulières et ses propres logiques internes. Cette perspective a contribué à remettre en question l'ethnocentrisme dans les études anthropologiques et à promouvoir une appréciation plus équitable et respectueuse des diversités culturelles.
Claude Lévi-Strauss a contesté l'idée qu'il existe une hiérarchie linéaire de cultures, allant des "primitives" aux "avancées". Pour lui, toutes les cultures sont des systèmes complexes de significations, et chacune doit être comprise en termes de sa propre logique interne, et non par comparaison avec d'autres. Cette perspective a marqué une rupture majeure avec les approches anthropologiques antérieures, qui tendaient à juger les cultures non occidentales selon des critères occidentaux. Lévi-Strauss a souligné que ce qu'on appelle communément les "peuples primitifs" possèdent des systèmes sociaux et politiques complexes et structurés. Il a rejeté l'idée que ces sociétés sont "sans histoire" simplement parce qu'elles n'ont pas de tradition écrite. Au contraire, il a soutenu que leur histoire peut être décodée à partir de leurs mythes, leurs rituels et leurs systèmes de parenté, qui sont tous porteurs de sens historique. De plus, Lévi-Strauss a critiqué la vision eurocentrique selon laquelle le développement et le progrès sont une voie à sens unique menant à la modernité occidentale. Il a souligné que chaque culture a sa propre trajectoire de développement, qui est façonnée par ses conditions particulières et ses propres logiques internes. Cette perspective a contribué à remettre en question l'ethnocentrisme dans les études anthropologiques et à promouvoir une appréciation plus équitable et respectueuse des diversités culturelles.
   
   
Claude Lévi-Strauss était sceptique vis-à-vis de la notion d'archaïsme, car elle sous-entend une vision linéaire et progressive de l'histoire, où les sociétés "archaïques" sont vues comme étant en retard par rapport aux sociétés "modernes". Il a critiqué cette perspective comme étant eurocentrique et déformante. Au lieu de cela, Lévi-Strauss a proposé une approche structuraliste, qui cherche à comprendre chaque culture en termes de ses propres structures internes de signification. Plutôt que de juger les sociétés selon une échelle de développement linéaire, il a cherché à identifier les systèmes sous-jacents de pensée et de signification qui façonnent la vie sociale et culturelle. Par conséquent, Lévi-Strauss a mis l'accent sur l'importance de développer de nouveaux outils théoriques et méthodologiques pour comprendre la complexité et la diversité des cultures humaines. Il a soutenu que nous devons être capables de reconnaître et de respecter les différentes logiques internes qui structurent différentes sociétés, plutôt que de les juger à l'aune de nos propres normes culturelles.
Claude Lévi-Strauss était sceptique vis-à-vis de la notion d'archaïsme, car elle sous-entend une vision linéaire et progressive de l'histoire, où les sociétés "archaïques" sont vues comme étant en retard par rapport aux sociétés "modernes". Il a critiqué cette perspective comme étant eurocentrique et déformante. Au lieu de cela, Lévi-Strauss a proposé une approche structuraliste, qui cherche à comprendre chaque culture en termes de ses propres structures internes de signification. Plutôt que de juger les sociétés selon une échelle de développement linéaire, il a cherché à identifier les systèmes sous-jacents de pensée et de signification qui façonnent la vie sociale et culturelle. Par conséquent, Lévi-Strauss a mis l'accent sur l'importance de développer de nouveaux outils théoriques et méthodologiques pour comprendre la complexité et la diversité des cultures humaines. Il a soutenu que nous devons être capables de reconnaître et de respecter les différentes logiques internes qui structurent différentes sociétés, plutôt que de les juger à l'aune de nos propres normes culturelles.
 
== L'importance de la magie, du mythe et du rituel dans les sociétés ==
== L'importance de la magie, du mythe et du rituel dans les sociétés ==
   
   
Dans ses travaux, Claude Lévi-Strauss a souligné l'importance de la magie, du mythe et du rituel dans les sociétés, y compris les sociétés modernes. Loin de les considérer comme des formes de pensée irrationnelles ou primitives, il a soutenu qu'elles jouent un rôle crucial dans la structuration de la vie sociale et culturelle.  
Dans ses travaux, Claude Lévi-Strauss a en effet souligné l'importance de la magie, du mythe et du rituel dans les sociétés, y compris les sociétés modernes. Loin de les considérer comme des formes de pensée irrationnelles ou primitives, il a soutenu qu'elles jouent un rôle crucial dans la structuration de la vie sociale et culturelle.  
   
   
Lévi-Strauss a étudié les mythes et les rituels en tant que formes de langage symbolique. Pour lui, ces formes de communication sont similaires à la langue dans le sens où elles sont basées sur des systèmes de signes qui sont utilisés pour exprimer des idées et des sentiments. Comme la langue, elles sont structurées par des règles et des conventions qui permettent aux individus de partager des significations communes.
Lévi-Strauss a étudié les mythes et les rituels en tant que formes de langage symbolique. Pour lui, ces formes de communication sont similaires à la langue dans le sens où elles sont basées sur des systèmes de signes qui sont utilisés pour exprimer des idées et des sentiments. Comme la langue, elles sont structurées par des règles et des conventions qui permettent aux individus de partager des significations communes.
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Dans son analyse de la magie, Lévi-Strauss a soutenu que la magie, comme la science, est une forme de connaissance qui est basée sur des systèmes logiques de pensée. Il a fait valoir que la magie est efficace non pas parce qu'elle implique des forces surnaturelles, mais parce qu'elle permet aux individus de structurer leur compréhension du monde et d'agir en conséquence. En ce sens, la magie joue un rôle crucial dans la vie sociale et culturelle, en aidant les individus à donner un sens à leur expérience et à naviguer dans le monde qui les entoure.
Dans son analyse de la magie, Lévi-Strauss a soutenu que la magie, comme la science, est une forme de connaissance qui est basée sur des systèmes logiques de pensée. Il a fait valoir que la magie est efficace non pas parce qu'elle implique des forces surnaturelles, mais parce qu'elle permet aux individus de structurer leur compréhension du monde et d'agir en conséquence. En ce sens, la magie joue un rôle crucial dans la vie sociale et culturelle, en aidant les individus à donner un sens à leur expérience et à naviguer dans le monde qui les entoure.


L'approche de Lévi-Strauss s'accorde avec celle de René Girard dans le sens où tous deux voient dans la figure du sorcier un élément structurant de la société. Pour Lévi-Strauss, le sorcier, comme le mythe ou le rituel, participe à la construction de la structure sociale en offrant un cadre de compréhension et d'interprétation du monde. Les rites et les croyances associés à la figure du sorcier fournissent une sorte de langage symbolique à travers lequel les individus peuvent donner un sens à leur expérience et naviguer dans le monde. René Girard, quant à lui, a élaboré une théorie du désir mimétique pour expliquer le comportement humain et le fonctionnement des sociétés. Selon lui, le sorcier joue un rôle clé dans la gestion des tensions et des conflits qui peuvent surgir au sein de la société du fait de ce désir mimétique. Le sorcier, en tant que figure d'autorité, peut aider à canaliser ces tensions et à maintenir l'ordre social. Ainsi, tout comme pour Lévi-Strauss, le sorcier est pour Girard un élément de structure essentiel au fonctionnement de la société.
L'approche de Lévi-Strauss s'accorde avec celle de René Girard dans le sens où tous deux voient dans la figure du sorcier un élément structurant de la société. Pour Lévi-Strauss, le sorcier, comme le mythe ou le rituel, participe à la construction de la structure sociale en offrant un cadre de compréhension et d'interprétation du monde. Les rites et les croyances associés à la figure du sorcier fournissent une sorte de langage symbolique à travers lequel les individus peuvent donner un sens à leur expérience et naviguer dans le monde. René Girard, quant à lui, a élaboré une théorie du désir mimétique pour expliquer le comportement humain et le fonctionnement des sociétés. Selon lui, le sorcier joue un rôle clé dans la gestion des tensions et des conflits qui peuvent surgir au sein de la société du fait de ce désir mimétique. Le sorcier, en tant que figure d'autorité, peut aider à canaliser ces tensions et à maintenir l'ordre social. Ainsi, tout comme pour Lévi-Strauss, le sorcier est pour Girard un élément de structure essentiel au fonctionnement de la société.  
 
== Mythe et politique ==
== Mythe et politique ==
   
   
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L'approche structuraliste de Lévi-Strauss a été influente et a conduit à de nouvelles façons de penser les sociétés humaines. Cependant, comme toute théorie, elle a aussi fait l'objet de critiques. Certaines personnes ont remis en question l'idée que les structures soient si omniprésentes et tout-puissantes, et ont souligné le rôle de l'agence individuelle et du changement historique. D'autres ont critiqué le structuralisme pour son insistance sur la dualité et l'opposition, et pour son approche parfois trop abstraite et décontextualisée des cultures humaines.
L'approche structuraliste de Lévi-Strauss a été influente et a conduit à de nouvelles façons de penser les sociétés humaines. Cependant, comme toute théorie, elle a aussi fait l'objet de critiques. Certaines personnes ont remis en question l'idée que les structures soient si omniprésentes et tout-puissantes, et ont souligné le rôle de l'agence individuelle et du changement historique. D'autres ont critiqué le structuralisme pour son insistance sur la dualité et l'opposition, et pour son approche parfois trop abstraite et décontextualisée des cultures humaines.


= Le structuralisme marxiste dans le champ du politique : Nicos Poulantzas (1936 - 1979) =
== Le structuralisme marxiste dans le champ du politique : Nicos Poulantzas (1936 - 1979) ==


[[File:Poulantzas.jpg|thumb|Poulantzas.]]
[[File:Poulantzas.jpg|thumb|Poulantzas.]]
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Le marxisme a été une influence majeure sur le développement du structuralisme en Europe dans les années 1950 et 1960. La pensée marxiste, avec son accent sur les structures de classe et les relations de production comme moteurs de l'histoire et de la société, était en parfaite adéquation avec la perspective structuraliste, qui cherchait à identifier les structures sous-jacentes qui organisent et donnent sens à la vie sociale. Dans ce contexte historique, le structuralisme et le marxisme ont souvent été utilisés conjointement pour analyser les phénomènes sociaux et politiques. Par exemple, dans le domaine de la sociologie, des penseurs comme Louis Althusser ont cherché à intégrer les idées marxistes et structuralistes dans une théorie cohérente de la société. La décolonisation a également été un sujet majeur d'étude pour les penseurs marxistes et structuralistes. Les luttes pour l'indépendance dans les pays colonisés ont été interprétées à travers le prisme des relations de classe et de la lutte des classes, tout en tenant compte des structures culturelles et politiques spécifiques de chaque société. Nicos Poulantzas est un exemple de penseur qui a ouvertement revendiqué son adhésion au marxisme tout en utilisant des outils d'analyse structuraliste. Son travail sur le rôle de l'État dans les sociétés capitalistes reflète cette combinaison d'influences.  
Le marxisme a été une influence majeure sur le développement du structuralisme en Europe dans les années 1950 et 1960. La pensée marxiste, avec son accent sur les structures de classe et les relations de production comme moteurs de l'histoire et de la société, était en parfaite adéquation avec la perspective structuraliste, qui cherchait à identifier les structures sous-jacentes qui organisent et donnent sens à la vie sociale. Dans ce contexte historique, le structuralisme et le marxisme ont souvent été utilisés conjointement pour analyser les phénomènes sociaux et politiques. Par exemple, dans le domaine de la sociologie, des penseurs comme Louis Althusser ont cherché à intégrer les idées marxistes et structuralistes dans une théorie cohérente de la société. La décolonisation a également été un sujet majeur d'étude pour les penseurs marxistes et structuralistes. Les luttes pour l'indépendance dans les pays colonisés ont été interprétées à travers le prisme des relations de classe et de la lutte des classes, tout en tenant compte des structures culturelles et politiques spécifiques de chaque société. Nicos Poulantzas est un exemple de penseur qui a ouvertement revendiqué son adhésion au marxisme tout en utilisant des outils d'analyse structuraliste. Son travail sur le rôle de l'État dans les sociétés capitalistes reflète cette combinaison d'influences.  
   
   
Nicos Poulantzas a proposé une analyse structuraliste du capitalisme et de l'État, en mettant l'accent sur les relations de classe et les structures institutionnelles. Selon lui, l'État n'est pas un simple instrument de la classe dominante, mais plutôt une "condensation matérielle" des rapports de force entre les différentes classes. Il s'agit d'un champ de lutte où diverses forces sociales, économiques et politiques se confrontent et se négocient. Dans cette perspective, l'État n'est pas seulement un acteur dans la reproduction des relations de classe, mais joue également un rôle actif dans leur formation et leur transformation. Il est à la fois le produit et le producteur des relations sociales, économiques et politiques. Pour Poulantzas, l'État capitaliste n'est pas simplement un reflet des intérêts économiques de la bourgeoisie, mais est également une institution qui contribue à la formation et à la reproduction de la domination de classe. Il structure les relations sociales de manière à favoriser la classe dominante et à reproduire les conditions de la domination capitaliste. Dans ce sens, l'approche de Poulantzas peut être qualifiée de "structuro-marxiste", car elle combine les outils d'analyse du marxisme et du structuralisme pour analyser l'État et le capitalisme. Il a été l'un des principaux contributeurs à la théorie marxiste de l'État, en soulignant le rôle de l'État en tant que site de luttes de classe et en tant qu'acteur dans la reproduction des relations de classe.
Nicos Poulantzas a effectivement proposé une analyse structuraliste du capitalisme et de l'État, en mettant l'accent sur les relations de classe et les structures institutionnelles. Selon lui, l'État n'est pas un simple instrument de la classe dominante, mais plutôt une "condensation matérielle" des rapports de force entre les différentes classes. Il s'agit d'un champ de lutte où diverses forces sociales, économiques et politiques se confrontent et se négocient. Dans cette perspective, l'État n'est pas seulement un acteur dans la reproduction des relations de classe, mais joue également un rôle actif dans leur formation et leur transformation. Il est à la fois le produit et le producteur des relations sociales, économiques et politiques. Pour Poulantzas, l'État capitaliste n'est pas simplement un reflet des intérêts économiques de la bourgeoisie, mais est également une institution qui contribue à la formation et à la reproduction de la domination de classe. Il structure les relations sociales de manière à favoriser la classe dominante et à reproduire les conditions de la domination capitaliste. Dans ce sens, l'approche de Poulantzas peut être qualifiée de "structuro-marxiste", car elle combine les outils d'analyse du marxisme et du structuralisme pour analyser l'État et le capitalisme. Il a été l'un des principaux contributeurs à la théorie marxiste de l'État, en soulignant le rôle de l'État en tant que site de luttes de classe et en tant qu'acteur dans la reproduction des relations de classe.


Nicos Poulantzas a proposé une vision intéressante de la crise de l'État. Selon lui, la crise de l'État est une caractéristique intrinsèque de l'État capitaliste, car il est toujours engagé dans une lutte de classes et la gestion des contradictions inhérentes au système capitaliste. La crise n'est pas une anomalie, mais un aspect normal et nécessaire du fonctionnement de l'État capitaliste. Selon Poulantzas, l'État n'est pas seulement un régulateur neutre qui arbitre les conflits entre différentes classes sociales. Au contraire, il joue un rôle actif dans la création et la gestion de ces conflits. Il est un acteur central dans la reproduction des relations de classe et contribue activement à la formation de la structure de classe de la société. Dans cette perspective, l'État est à la fois le produit des conflits de classe et un acteur qui façonne activement ces conflits. Il est à la fois le théâtre et l'acteur des luttes de classe. Par conséquent, la crise de l'État n'est pas simplement une conséquence des conflits de classe, mais aussi un facteur qui contribue à leur exacerbation. Cette vision de l'État a des implications importantes pour notre compréhension des dynamiques politiques et sociales. Elle nous invite à repenser le rôle de l'État dans le capitalisme et à reconnaître sa participation active dans la reproduction et la transformation des relations de classe.
Nicos Poulantzas a effectivement proposé une vision intéressante de la crise de l'État. Selon lui, la crise de l'État est une caractéristique intrinsèque de l'État capitaliste, car il est toujours engagé dans une lutte de classes et la gestion des contradictions inhérentes au système capitaliste. La crise n'est pas une anomalie, mais un aspect normal et nécessaire du fonctionnement de l'État capitaliste. Selon Poulantzas, l'État n'est pas seulement un régulateur neutre qui arbitre les conflits entre différentes classes sociales. Au contraire, il joue un rôle actif dans la création et la gestion de ces conflits. Il est un acteur central dans la reproduction des relations de classe et contribue activement à la formation de la structure de classe de la société. Dans cette perspective, l'État est à la fois le produit des conflits de classe et un acteur qui façonne activement ces conflits. Il est à la fois le théâtre et l'acteur des luttes de classe. Par conséquent, la crise de l'État n'est pas simplement une conséquence des conflits de classe, mais aussi un facteur qui contribue à leur exacerbation. Cette vision de l'État a des implications importantes pour notre compréhension des dynamiques politiques et sociales. Elle nous invite à repenser le rôle de l'État dans le capitalisme et à reconnaître sa participation active dans la reproduction et la transformation des relations de classe.
   
   
Pour Nicos Poulantzas, l'État est l'incarnation des forces dominantes dans la société et il joue un rôle actif dans la reproduction des rapports de pouvoir existants. L'État n'est pas simplement un instrument neutre, mais un acteur qui façonne activement ces rapports de pouvoir. L'État, dans sa conception marxiste-structuraliste, est un acteur central dans la construction et la reproduction des relations de classe. Il n'est pas seulement un outil au service de la classe dominante, mais un acteur qui contribue activement à la construction des conditions qui permettent à la classe dominante de maintenir sa position. Poulantzas était également convaincu que le changement social et politique ne peut venir que de la lutte des classes subalternes. Pour lui, c'est par la mobilisation populaire et la lutte des classes que les structures de pouvoir existantes peuvent être contestées et transformées. Cela implique une vision de la politique comme un processus de lutte constante, où les forces populaires doivent s'organiser et se mobiliser pour contester les structures de pouvoir existantes et travailler à leur transformation. Cela implique une vision de la politique qui met l'accent sur l'action collective et la mobilisation populaire comme moteurs du changement social et politique.
Pour Nicos Poulantzas, l'État est l'incarnation des forces dominantes dans la société et il joue un rôle actif dans la reproduction des rapports de pouvoir existants. L'État n'est pas simplement un instrument neutre, mais un acteur qui façonne activement ces rapports de pouvoir. L'État, dans sa conception marxiste-structuraliste, est un acteur central dans la construction et la reproduction des relations de classe. Il n'est pas seulement un outil au service de la classe dominante, mais un acteur qui contribue activement à la construction des conditions qui permettent à la classe dominante de maintenir sa position. Poulantzas était également convaincu que le changement social et politique ne peut venir que de la lutte des classes subalternes. Pour lui, c'est par la mobilisation populaire et la lutte des classes que les structures de pouvoir existantes peuvent être contestées et transformées. Cela implique une vision de la politique comme un processus de lutte constante, où les forces populaires doivent s'organiser et se mobiliser pour contester les structures de pouvoir existantes et travailler à leur transformation. Cela implique une vision de la politique qui met l'accent sur l'action collective et la mobilisation populaire comme moteurs du changement social et politique.
   
   
Nicos Poulantzas était conscient des complexités et des contradictions inhérentes à la théorie structuraliste. En tant que structuraliste, il reconnaissait que les structures sociales ont un poids considérable et tendent à se perpétuer. Cependant, en tant que marxiste, il croyait aussi en la possibilité du changement social et politique grâce à l'action collective et à la lutte des classes. Poulantzas a également reconnu le potentiel de l'État à exercer une violence contre les forces de changement. Il a utilisé le terme de "contre-révolution préventive" pour décrire les mesures prises par l'État pour empêcher ou contrecarrer les mouvements révolutionnaires. Cette idée reflète sa compréhension de l'État non pas comme un acteur neutre, mais comme une entité qui joue un rôle actif dans la défense et la reproduction des structures de pouvoir existantes. Il est vrai que ces idées peuvent sembler contradictoires. D'une part, Poulantzas reconnaît le poids des structures sociales et la tendance de l'État à défendre l'ordre existant. D'autre part, il croit en la possibilité de la révolution et du changement social. Cependant, ces contradictions reflètent la complexité de la réalité sociale et politique que Poulantzas cherchait à comprendre.
Nicos Poulantzas était effectivement conscient des complexités et des contradictions inhérentes à la théorie structuraliste. En tant que structuraliste, il reconnaissait que les structures sociales ont un poids considérable et tendent à se perpétuer. Cependant, en tant que marxiste, il croyait aussi en la possibilité du changement social et politique grâce à l'action collective et à la lutte des classes. Poulantzas a également reconnu le potentiel de l'État à exercer une violence contre les forces de changement. Il a utilisé le terme de "contre-révolution préventive" pour décrire les mesures prises par l'État pour empêcher ou contrecarrer les mouvements révolutionnaires. Cette idée reflète sa compréhension de l'État non pas comme un acteur neutre, mais comme une entité qui joue un rôle actif dans la défense et la reproduction des structures de pouvoir existantes. Il est vrai que ces idées peuvent sembler contradictoires. D'une part, Poulantzas reconnaît le poids des structures sociales et la tendance de l'État à défendre l'ordre existant. D'autre part, il croit en la possibilité de la révolution et du changement social. Cependant, ces contradictions reflètent la complexité de la réalité sociale et politique que Poulantzas cherchait à comprendre.


= Annexes =
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