Modification de Le CICR et les limites de l’action humanitaire pendant la Deuxième guerre mondiale

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Ces trois conventions sont soutenues par les États membres, qui ont l'obligation de respecter et de faire respecter ces normes dans les conflits armés. Les États parties aux Conventions de Genève sont tenus de diffuser les principes du DIH, de former leurs forces armées à ces normes, et de prendre des mesures législatives pour punir les violations graves. Cette coopération entre le CICR, les associations nationales et les États membres vise à garantir une réponse coordonnée et efficace aux crises humanitaires, en assurant la protection des personnes affectées par les conflits et en promouvant le respect des normes humanitaires universelles.
Ces trois conventions sont soutenues par les États membres, qui ont l'obligation de respecter et de faire respecter ces normes dans les conflits armés. Les États parties aux Conventions de Genève sont tenus de diffuser les principes du DIH, de former leurs forces armées à ces normes, et de prendre des mesures législatives pour punir les violations graves. Cette coopération entre le CICR, les associations nationales et les États membres vise à garantir une réponse coordonnée et efficace aux crises humanitaires, en assurant la protection des personnes affectées par les conflits et en promouvant le respect des normes humanitaires universelles.


=== Le projet de Tokyo, bien que soutenu par les Croix-Rouge nationales et la Ligue des Sociétés de la Croix-Rouge, n'a pas reçu l'approbation des gouvernements ===
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Le projet de Tokyo, bien que soutenu par les Croix-Rouge nationales et la Ligue des Sociétés de la Croix-Rouge, n'a pas reçu l'approbation des gouvernements. En conséquence, la protection des civils n'était pas encore pleinement intégrée dans le cadre des responsabilités du CICR à cette époque. Ce projet visait à établir des normes plus précises pour la protection des civils en temps de guerre, mais sans l'approbation des gouvernements, il ne pouvait pas entrer en vigueur.


La situation à cette époque était donc que la protection des civils restait insuffisamment couverte par les instruments existants. La Convention de La Haye de 1907, bien qu'elle contienne certaines dispositions concernant les civils dans les zones occupées, était loin d'être exhaustive ou suffisante pour répondre aux besoins croissants de protection humanitaire dans les conflits modernes. Ces lacunes sont devenues tragiquement évidentes pendant la Seconde Guerre mondiale, où des millions de civils ont été victimes de violences, de déportations et de massacres.
Le projet de Tokyo est approuvé par les croix rouges nationales et par la Ligue, mais pas par les gouvernements. Donc, la protection des civils ne rentre pas encore dans les comptes du CICR, on est pas à la base d’une nouvelle convention qui supplémente, qui complémente la convention de La Haye de 1907 qui parle déjà un peu des civils dans les zones occupées.


Le CICR, bien qu'engagé dans des efforts pour protéger les civils, se retrouvait limité par l'absence d'un cadre juridique international robuste spécifiquement dédié à cette question. Les Conventions de Genève de l'époque couvraient principalement les militaires blessés et les prisonniers de guerre, laissant un vide significatif en matière de protection des civils.
Alors, le problème du comportement du CICR ou de la marge de manœuvre du CICR par rapport aux dictatures et notamment au système totalitaire commence à se poser très tôt dans l’entre-deux-guerres parce qu’à partir de 1922, l’Italie devient un État fasciste et déjà auparavant c’est l’Union soviétique qui se met en place dans le cadre d’une guerre civile et ce n’est pas étonnant donc que lors de sa conférence à Genève, le mouvement de la Croix rouge, donc la Ligue, le CICR, les associations nationales, adoptent en 1921 à Genève une résolution exigeant la protection des prisonniers politiques. Le contexte de l’adoption de cette résolution est le contexte de la guerre civile russe qui oppose les forces tsaristes aux forces communistes. Et c’est le gouvernement soviétique qui met en prison les prisonniers politiques, tous ceux qui s’y opposent au communiste.
 
Cette situation a mis en évidence la nécessité de compléter et de renforcer le droit international humanitaire pour inclure explicitement la protection des civils. Les terribles expériences de la Seconde Guerre mondiale ont finalement conduit à une prise de conscience accrue de cette nécessité, aboutissant à l'adoption des Conventions de Genève de 1949. Ces nouvelles conventions comprenaient la quatrième Convention de Genève, qui établissait des protections détaillées pour les civils en temps de guerre, comblant ainsi une lacune critique du droit humanitaire international.
 
Ainsi, le projet de Tokyo, bien qu'il n'ait pas été ratifié à l'époque, a jeté les bases de discussions et de réflexions qui ont finalement abouti à des développements significatifs dans le droit humanitaire, assurant une meilleure protection des civils dans les conflits futurs.
 
=== Le problème du comportement du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) et de sa marge de manœuvre face aux dictatures, et plus particulièrement face aux systèmes totalitaires, a commencé à se poser très tôt dans l'entre-deux-guerres ===
Le problème du comportement du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) et de sa marge de manœuvre face aux dictatures, et plus particulièrement face aux systèmes totalitaires, a commencé à se poser très tôt dans l'entre-deux-guerres. Dès 1922, avec l'avènement de l'Italie en tant qu'État fasciste, et encore plus tôt avec l'établissement de l'Union soviétique dans le contexte de la guerre civile russe, les défis pour le CICR sont devenus évidents.
 
La guerre civile russe, qui a vu s'opposer les forces tsaristes aux forces communistes, a créé un environnement où les droits des prisonniers politiques étaient gravement menacés. En réponse à cette situation, le mouvement de la Croix-Rouge, incluant la Ligue des Sociétés de la Croix-Rouge, le CICR et les associations nationales, a adopté en 1921 à Genève une résolution exigeant la protection des prisonniers politiques. Cette résolution était motivée par les actions du gouvernement soviétique, qui emprisonnait systématiquement tous ceux qui s'opposaient au régime communiste.
 
La montée des régimes totalitaires et autoritaires au cours de l'entre-deux-guerres a placé le CICR dans une position délicate. Les dictatures en Italie, en Allemagne, et plus tard en Espagne, ainsi que le régime totalitaire en Union soviétique, posaient des défis considérables pour une organisation basée sur des principes de neutralité et d'impartialité. Le CICR devait naviguer prudemment pour maintenir son accès aux prisonniers et aux victimes de guerre tout en tentant de promouvoir et de faire respecter les principes humanitaires.
 
La résolution de 1921 sur la protection des prisonniers politiques était une tentative précoce de la part du mouvement de la Croix-Rouge de répondre aux réalités brutales des nouveaux régimes totalitaires. Toutefois, la mise en œuvre de cette résolution s'est heurtée à de nombreuses difficultés. Les régimes totalitaires, en raison de leur nature répressive et de leur méfiance envers les organisations internationales, limitaient sévèrement l'accès et l'influence du CICR.
 
En Italie fasciste, sous Mussolini, et en Allemagne nazie, sous Hitler, les violations des droits de l'homme étaient systématiques, mais le CICR était souvent contraint par la nécessité de maintenir un certain degré de coopération pour pouvoir aider les prisonniers de guerre et les civils dans la mesure du possible. En Union soviétique, la répression stalinienne et les purges politiques ont créé un environnement extrêmement hostile à toute intervention extérieure, rendant presque impossible pour le CICR de fournir une aide efficace aux prisonniers politiques.
 
La période de l'entre-deux-guerres a donc été marquée par des efforts du CICR pour s'adapter à un monde de plus en plus dominé par des régimes totalitaires. Les tentatives de promouvoir la protection des prisonniers politiques et d'autres victimes de ces régimes étaient souvent limitées par les réalités politiques et la nécessité de maintenir une neutralité stricte pour ne pas compromettre les opérations humanitaires essentielles. Ces défis ont souligné la complexité de l'action humanitaire dans un contexte de répression systématique et ont posé les bases des réflexions et des réformes qui suivraient dans le cadre des Conventions de Genève et du droit humanitaire international.
 
kkkk.


À partir de 1935, le CICR décide d’intervenir discrètement en faveur des détenus politiques en Allemagne. En fait, c’est Carl Jacob Burckhardt, un membre international qui effectue des visites dans des camps de concentration où sont détenus les prisonniers politiques, quelques prisonniers politiques de l’opposition allemande, opposition très variée, très riche jusqu’à la persécution et à la mort de la plupart des membres de cette opposition dans le cours de la Deuxième Guerre mondiale.
À partir de 1935, le CICR décide d’intervenir discrètement en faveur des détenus politiques en Allemagne. En fait, c’est Carl Jacob Burckhardt, un membre international qui effectue des visites dans des camps de concentration où sont détenus les prisonniers politiques, quelques prisonniers politiques de l’opposition allemande, opposition très variée, très riche jusqu’à la persécution et à la mort de la plupart des membres de cette opposition dans le cours de la Deuxième Guerre mondiale.
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