Modification de Concurrence monopolistique

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= Monopole vs Oligipole =
= Monopole vs Oligipole =
La concurrence imparfaite est un concept clé en économie qui décrit les marchés qui ne correspondent pas aux idéaux de la concurrence pure et parfaite, mais qui présentent également des différences significatives par rapport aux monopoles. Elle englobe principalement deux structures de marché : la concurrence monopolistique et l'oligopole.  
La concurrence imparfaite est un concept clé en économie qui décrit les marchés qui ne correspondent pas aux idéaux de la concurrence pure et parfaite, mais qui présentent également des différences significatives par rapport aux monopoles. Elle englobe principalement deux structures de marché : la concurrence monopolistique et l'oligopole.  


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[[Fichier:Les quatre types de structure de marché.png|400px|vignette|centré|Les quatre types de structure de marché]]
[[Fichier:Les quatre types de structure de marché.png|400px|vignette|centré|Les quatre types de structure de marché]]


Les structures de marché économique sont essentiellement catégorisées selon la diversité et le nombre d'acteurs présents, ainsi que par la nature des biens et services qu'ils fournissent. Une compréhension approfondie de ces structures est cruciale pour analyser la manière dont les entreprises interagissent entre elles et avec les consommateurs, et comment ces interactions façonnent l'économie globale.
Les structures de marché économique sont essentiellement catégorisées selon la diversité et le nombre d'acteurs présents, ainsi que par la nature des biens et services qu'ils fournissent. Une compréhension approfondie de ces structures est cruciale pour analyser la manière dont les entreprises interagissent entre elles et avec les consommateurs, et comment ces interactions façonnent l'économie globale.
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== Court terme : profit/perte ==
== Court terme : profit/perte ==
Le court terme dans une structure de marché en concurrence monopolistique est une période pendant laquelle les entreprises font face à une variabilité des profits en raison de la nature différenciée de leurs produits et de la liberté d'entrée et de sortie sur le marché.
Le court terme dans une structure de marché en concurrence monopolistique est une période pendant laquelle les entreprises font face à une variabilité des profits en raison de la nature différenciée de leurs produits et de la liberté d'entrée et de sortie sur le marché.


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== Long terme ==
== Long terme ==
En concurrence monopolistique, le long terme est caractérisé par des ajustements de marché qui conduisent à un état d'équilibre dynamique où les entreprises ne réalisent ni profits ni pertes économiques, autrement dit, un profit économique nul. Cet état d'équilibre résulte de la libre entrée et sortie des firmes dans le marché, réponses naturelles aux signaux de profit et de perte.
En concurrence monopolistique, le long terme est caractérisé par des ajustements de marché qui conduisent à un état d'équilibre dynamique où les entreprises ne réalisent ni profits ni pertes économiques, autrement dit, un profit économique nul. Cet état d'équilibre résulte de la libre entrée et sortie des firmes dans le marché, réponses naturelles aux signaux de profit et de perte.


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== Long terme : équilibre ==
== Long terme : équilibre ==
Dans le cadre de la concurrence monopolistique, l'équilibre de long terme est atteint lorsque les entreprises sur le marché ne génèrent plus de profits économiques excédentaires. Cela signifie que les revenus qu'elles perçoivent de leurs ventes sont tout juste suffisants pour couvrir l'ensemble de leurs coûts, y compris le coût d'opportunité du capital et du travail. L'équilibre de long terme se caractérise par deux attributs distincts, mais interdépendants, qui reflètent à la fois des aspects des monopoles et des marchés de concurrence parfaite.
Dans le cadre de la concurrence monopolistique, l'équilibre de long terme est atteint lorsque les entreprises sur le marché ne génèrent plus de profits économiques excédentaires. Cela signifie que les revenus qu'elles perçoivent de leurs ventes sont tout juste suffisants pour couvrir l'ensemble de leurs coûts, y compris le coût d'opportunité du capital et du travail. L'équilibre de long terme se caractérise par deux attributs distincts, mais interdépendants, qui reflètent à la fois des aspects des monopoles et des marchés de concurrence parfaite.


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== Concurrence monopolistique et bien-être de la société ==
== Concurrence monopolistique et bien-être de la société ==
 
La concurrence monopolistique est une structure de marché qui engendre effectivement certaines inefficacités par rapport à l'idéal de concurrence parfaite. L'existence d'un mark-up sur le coût marginal est une de ces inefficacités. En effet, lorsque le prix d'un produit est supérieur au coût marginal, il y a des unités qui ne sont pas produites alors que les consommateurs valorisent ces unités plus que leur coût de production. Cela crée une perte sèche, similaire à celle observée dans un monopole, où des échanges mutuellement avantageux ne sont pas réalisés, réduisant ainsi le surplus total du marché.
La concurrence monopolistique est une structure de marché qui engendre certaines inefficacités par rapport à l'idéal de concurrence parfaite. L'existence d'un mark-up sur le coût marginal est une de ces inefficacités. En effet, lorsque le prix d'un produit est supérieur au coût marginal, il y a des unités qui ne sont pas produites alors que les consommateurs valorisent ces unités plus que leur coût de production. Cela crée une perte sèche, similaire à celle observée dans un monopole, où des échanges mutuellement avantageux ne sont pas réalisés, réduisant ainsi le surplus total du marché.


La régulation de tous les biens différenciés pour éliminer le mark-up et atteindre une tarification au coût marginal n'est pas réaliste. Une telle approche réglementaire serait extrêmement complexe et coûteuse en termes de charge administrative. En outre, elle pourrait entraver l'innovation et la différenciation des produits qui sont, à bien des égards, bénéfiques pour les consommateurs.
La régulation de tous les biens différenciés pour éliminer le mark-up et atteindre une tarification au coût marginal n'est pas réaliste. Une telle approche réglementaire serait extrêmement complexe et coûteuse en termes de charge administrative. En outre, elle pourrait entraver l'innovation et la différenciation des produits qui sont, à bien des égards, bénéfiques pour les consommateurs.
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= Applications: le modèle de Hotelling et le rôle de la publicité =
= Applications: le modèle de Hotelling et le rôle de la publicité =
== Application : concurrence spatiale ==
== Application : concurrence spatiale ==


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Imaginons une plage idyllique où deux kiosques à glace rivalisent pour attirer l'attention des baigneurs. Ces derniers, répartis de manière uniforme le long du rivage, cherchent à satisfaire leur envie de glaces rafraîchissantes. Le premier kiosque, planté à a kilomètres de l'extrémité occidentale, attire naturellement tous les baigneurs situés à sa gauche, étant le seul point de vente à portée. De même, le deuxième kiosque, à b kilomètres de l'extrémité orientale, séduit tous ceux qui se trouvent à sa droite. Les baigneurs situés entre les deux établissements se partageront équitablement, attirés par la proximité et la commodité, se dirigeant vers le kiosque le plus proche, en supposant une uniformité des prix.
Imaginons une plage idyllique où deux kiosques à glace rivalisent pour attirer l'attention des baigneurs. Ces derniers, répartis de manière uniforme le long du rivage, cherchent à satisfaire leur envie de glaces rafraîchissantes. Le premier kiosque, planté à a kilomètres de l'extrémité occidentale, attire naturellement tous les baigneurs situés à sa gauche, étant le seul point de vente à portée. De même, le deuxième kiosque, à b kilomètres de l'extrémité orientale, séduit tous ceux qui se trouvent à sa droite. Les baigneurs situés entre les deux établissements se partageront équitablement, attirés par la proximité et la commodité, se dirigeant vers le kiosque le plus proche, en supposant une uniformité des prix.


Dans cette danse concurrentielle, un équilibre subtil émerge. Le premier kiosque, conscient de sa clientèle garantie à l'ouest, peut oser une incursion vers l'est, se rapprochant du second kiosque dans l'espoir de captiver une portion plus importante de la plage centrale. Le deuxième kiosque, observant cette stratégie, peut choisir de contre-attaquer en se déplaçant vers l'ouest, juste à la gauche du premier, cherchant à préserver sa clientèle. Cette dynamique se poursuit, chacun avançant tour à tour, jusqu'à ce qu'une impasse soit atteinte : les deux kiosques finissent par se positionner côte à côte, exactement au centre de la plage. Cet équilibre, bien que potentiellement contre-intuitif, est le résultat inévitable de la recherche individuelle de chaque kiosque pour maximiser sa part de marché, conduisant à une concentration des services au cœur même de la plage.
Dans cette danse concurrentielle, un équilibre subtil émerge. Le premier kiosque, conscient de sa clientèle garantie à l'ouest, peut oser une incursion vers l'est, se rapprochant du second kiosque dans l'espoir de captiver une portion plus importante de la plage centrale. Le deuxième kiosque, observant cette stratégie, peut choisir de contre-attaquer en se déplaçant vers l'ouest, juste à la gauche du premier, cherchant à préserver sa clientèle. Cette dynamique se poursuit, chacun avançant tour à tour, jusqu'à ce qu'une impasse soit atteinte : les deux kiosques finissent par se positionner côte à côte, exactement au centre de la plage. Cet équilibre, bien que potentiellement contre-intuitif, est le résultat inévitable de la recherche individuelle de chaque kiosque pour maximiser sa part de marché, conduisant à une concentration des services au cœur même de la plage.[[Fichier:Modèle Hotelling 1.png|400px|vignette|centré]]
 
[[Fichier:Modèle Hotelling 1.png|400px|vignette|centré]]


Cette image représente une série de trois étapes illustrant le mouvement stratégique de deux kiosques à glace le long d'une plage, en suivant le modèle de Hotelling sur la localisation spatiale et la concurrence.
Cette image représente une série de trois étapes illustrant le mouvement stratégique de deux kiosques à glace le long d'une plage, en suivant le modèle de Hotelling sur la localisation spatiale et la concurrence.
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== Application : le rôle de la publicité ==
== Application : le rôle de la publicité ==
Dans les marchés caractérisés par une intense différenciation des produits, la publicité joue un rôle crucial dans le renforcement du pouvoir de marché des entreprises. En effet, les firmes dont les produits sont nettement distincts tendent à allouer une part conséquente de leurs revenus à la publicité. Cette dernière sert non seulement à informer mais aussi à façonner la perception des consommateurs, renforçant ainsi la différenciation et la préférence de marque.
Dans les marchés caractérisés par une intense différenciation des produits, la publicité joue un rôle crucial dans le renforcement du pouvoir de marché des entreprises. En effet, les firmes dont les produits sont nettement distincts tendent à allouer une part conséquente de leurs revenus à la publicité. Cette dernière sert non seulement à informer mais aussi à façonner la perception des consommateurs, renforçant ainsi la différenciation et la préférence de marque.


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La question de savoir si la publicité est bénéfique ou préjudiciable dépend donc de divers facteurs, y compris de la manière dont elle est utilisée par les entreprises et perçue par les consommateurs. Elle peut être un outil puissant pour le bien lorsque les entreprises l'utilisent de manière responsable pour informer et servir les consommateurs. Cependant, lorsqu'elle est utilisée de manière irresponsable, elle peut conduire à une surconsommation, à une mauvaise allocation des ressources, et à une réduction de la véritable concurrence sur le marché. L'équilibre entre ces perspectives est souvent le domaine des régulateurs et des organisations de protection des consommateurs, qui peuvent mettre en place des normes et des règles pour s'assurer que la publicité est à la fois juste et informative.
La question de savoir si la publicité est bénéfique ou préjudiciable dépend donc de divers facteurs, y compris de la manière dont elle est utilisée par les entreprises et perçue par les consommateurs. Elle peut être un outil puissant pour le bien lorsque les entreprises l'utilisent de manière responsable pour informer et servir les consommateurs. Cependant, lorsqu'elle est utilisée de manière irresponsable, elle peut conduire à une surconsommation, à une mauvaise allocation des ressources, et à une réduction de la véritable concurrence sur le marché. L'équilibre entre ces perspectives est souvent le domaine des régulateurs et des organisations de protection des consommateurs, qui peuvent mettre en place des normes et des règles pour s'assurer que la publicité est à la fois juste et informative.


== Les marques ==
== Les marques==
 
Les marques représentent un autre aspect central de la stratégie de différenciation des entreprises, et elles soulèvent des questions similaires à celles de la publicité en termes de perception des consommateurs et de concurrence sur le marché.


Les critiques des marques avancent que celles-ci peuvent induire les consommateurs en erreur, leur faisant croire à des différences de qualité ou de caractéristiques qui ne sont pas aussi prononcées ou qui n'existent pas. Par exemple, deux produits fabriqués dans la même usine et pratiquement identiques peuvent être vendus à des prix très différents simplement en raison de leur marque. Dans de tels cas, la marque ne reflète pas une valeur ajoutée réelle en termes de qualité ou de performance du produit, mais repose plutôt sur la perception et la fidélité des consommateurs. Cette perception peut être renforcée par des campagnes marketing et publicitaires ciblées qui associent la marque à certaines valeurs ou à un certain statut.
C'est la même idée et même problématique que la publicité.


D'autre part, certains économistes et spécialistes du marketing défendent les marques en soutenant qu'elles fournissent des informations précieuses aux consommateurs. Une marque établie peut être un indicateur de qualité et de fiabilité, réduisant ainsi le risque perçu par l'acheteur et le temps nécessaire pour évaluer le produit. Les marques encouragent également les entreprises à maintenir une qualité constante pour protéger leur réputation. De ce point de vue, une marque forte peut bénéficier à la fois à l'entreprise, en termes de fidélisation de la clientèle et de pouvoir de tarification, et aux consommateurs, en réduisant l'incertitude.
Ceux qui critiquent les marques soutiennent qu’elles conduisent les consommateurs à percevoir des différences qui n’existent pas vraiment.


Contrairement à la publicité seule, une marque offre un monopole légal sur un nom ou un symbole spécifique. Cela confère aux entreprises un certain pouvoir de marché, car les consommateurs qui ont développé une préférence pour une marque particulière peuvent être moins sensibles aux prix et plus susceptibles de rester fidèles, même en présence de substituts moins chers.
Certains économistes défendent les marques car elles renseignent le consommateur sur la qualité des biens qu’ils achètent, et incitent les firmes à maintenir une qualité élevée.


La différenciation par la marque va souvent de pair avec des investissements importants en publicité pour renforcer l'association entre la marque et certaines qualités ou expériences dans l'esprit des consommateurs. Les entreprises peuvent ainsi dépenser des sommes considérables pour créer et maintenir cette différenciation perçue, ce qui peut se traduire par des prix plus élevés pour les produits de marque par rapport à leurs homologues génériques ou non marqués.
Contrairement à la publicité, la marque déposée permet d’obtenir un monopole, et donc un pouvoir de marché sur les consommateurs.


En résumé, les marques jouent un rôle complexe dans l'économie moderne, avec des implications importantes pour la concurrence, la perception des consommateurs et la dynamique du marché. Elles sont à la fois un moyen de communication d'informations sur la qualité et un outil de différenciation qui peut parfois aboutir à des effets anticoncurrentiels. L'équilibre entre ces effets positifs et négatifs est au cœur du débat sur le rôle des marques dans le marché.
La différenciation se fait à travers la publicité sur la marque, et les entreprises peuvent investir des montants considérables pour signaler la différence.


== Mésallocation des ressources ou signal ? ==
== Mésallocation des ressources ou signal ? ==


La publicité est souvent située au cœur d'un débat économique entre ceux qui la voient comme une mésallocation des ressources et ceux qui l'interprètent comme un signal de qualité.  
Les premiers modèles consacrés à la publicité mettaient en avant le côté néfaste ou coûteux de ces dépenses. Des ressources sont détournées de la production pour les consacrer à essayer d’obtenir davantage de pouvoir de marché sur les consommateurs, et réduire leur capacité à substituer les produits. La publicité permet de rendre réelle dans l’esprit des consommateurs une différenciation des produits qui n’est en réalité qu’illusoire.Ces ressources auraient donc pu être mieux exploitées à la fabrication de biens.  


D'une part, les critiques de la publicité la considèrent comme une mésallocation des ressources. Selon cette perspective, les fonds dépensés en publicité pourraient être mieux utilisés pour améliorer la qualité des produits ou pour baisser les prix. Ces modèles suggèrent que la publicité crée artificiellement un sentiment de différenciation des produits qui n'existe pas intrinsèquement. Ainsi, au lieu de contribuer à une concurrence productive sur la qualité et le prix, la publicité peut fausser la perception des consommateurs et limiter leur capacité à faire des choix informés, encourageant ainsi une forme de fidélité à la marque qui n'est pas basée sur des différences tangibles entre les produits.
D’autres modèles expliquent que l’investissement publicitaire doit être crédible auprès des consommateurs. Seules les entreprises fournissant des biens de qualité vont accepter de dépenser des sommes importantes pour toucher les consommateurs. La publicité peut aussi se faire sur le rapport qualité prix plutôt qu’uniquement la qualité (cf. Lidl). Enfin la publicité s’adresse parfois aux concurrents sous forme de "menace".


D'autre part, des modèles économiques plus récents reconnaissent la publicité comme un signal de la qualité du produit. Selon cette théorie, la publicité est un investissement que seules les entreprises confiantes dans la qualité de leurs produits sont prêtes à réaliser. L'idée est qu'une entreprise ne s'engagerait pas dans des dépenses publicitaires substantielles si elle n'était pas sûre de la valeur de ses produits, car cela entraînerait à terme des pertes financières si les produits ne répondaient pas aux attentes suscitées par la publicité. Dans cette optique, la publicité n'est pas simplement une tentative de manipulation des perceptions, mais une communication d'informations pertinentes concernant la qualité et le rapport qualité-prix, comme c'est le cas avec des marques comme Lidl qui mettent l'accent sur la valeur qu'elles offrent.
= Résumé =
Un marché en concurrence monopolistique possède trois attributs : le nombre élevé de firmes, des produits différenciés et la libre entrée.


En outre, la publicité peut aussi être interprétée comme un signal envoyé aux concurrents, une sorte de "menace" ou de démonstration de force indiquant un engagement à se battre pour une part de marché significative. Cela peut affecter les stratégies de tarification et de production des concurrents, qui peuvent choisir de ne pas entrer ou de se retirer d'un marché où les dépenses publicitaires sont prohibitives.
L’équilibre de long terme sur un marché en concurrence monopolistique se distingue d’un marché de concurrence parfaite sur deux points :
*Chaque entreprise en concurrence monopolistique est en capacité excédentaire et opère sur la portion décroissante de la courbe de coût total moyen.
*Chaque entreprise fixe un prix supérieur au coût marginal.


La question de savoir si la publicité représente une mésallocation des ressources ou un signal utile reste donc ouverte et est probablement contextuelle. Elle dépend de la nature de l'industrie, de la qualité des produits concernés, de la stratégie publicitaire et de la sophistication des consommateurs. Les régulateurs et les décideurs politiques peuvent jouer un rôle important en s'assurant que la publicité est juste et transparente pour permettre aux consommateurs de faire des choix éclairés, tout en reconnaissant le rôle légitime de la publicité en tant que signal de qualité dans un marché concurrentiel.
La concurrence monopolistique n’a pas toutes les caractéristiques désirables de la concurrence parfaite (inefficacités).
 
= Résumé =


Le marché en concurrence monopolistique se caractérise par la présence de nombreuses entreprises, la différenciation des produits et la liberté d'entrée et de sortie pour les entreprises. Cette structure de marché engendre un environnement où chaque entreprise dispose de suffisamment de pouvoir pour fixer ses prix au-dessus du coût marginal, grâce à l'unicité de son produit. Cependant, cet avantage est contrebalancé par la liberté d'entrée sur le marché, ce qui signifie que les profits extraordinaires sont érodés au fil du temps jusqu'à l'atteinte d'un équilibre de long terme.
On retrouve la perte sèche du monopole causée par le mark-up (taux de marge) du prix sur le coût marginal.


À l'équilibre de long terme, les entreprises en concurrence monopolistique présentent généralement une capacité excédentaire, opérant ainsi en dehors du point d'efficacité maximale qui minimise le coût moyen total. Par conséquent, elles ne réalisent pas les économies d'échelle maximales possibles. De plus, elles fixent leurs prix à un niveau supérieur au coût marginal, ce qui peut entraîner une perte sèche similaire à celle observée dans les monopoles, car tous les échanges mutuellement avantageux ne sont pas réalisés.
Le nombre de firmes (et donc la variété des produits) peut être trop grande ou trop petite.


Cette structure de marché peut aussi aboutir à une quantité de variété de produits soit trop grande, soit insuffisante, par rapport à ce qui serait considéré comme optimal pour la société. La diversité des produits, tout en étant bénéfique pour répondre aux divers besoins des consommateurs, peut aussi entraîner une dilution des ressources qui pourrait autrement être utilisée plus efficacement.
La différenciation du produit inhérente à la concurrence monopolistique conduit au recours à la publicité et aux marques.


Dans le contexte de la concurrence monopolistique, la publicité et le branding jouent un rôle clé dans la création et le maintien de la différenciation des produits. Bien que critiquées pour potentiellement exploiter l'irrationalité des consommateurs et limiter la concurrence en exagérant les différences entre les produits, la publicité et les marques sont également défendues pour leur capacité à informer les consommateurs et à stimuler la concurrence en termes de qualité et de prix.
Les critiques de la publicité et des marques soutiennent que les firmes les utilisent pour tirer parti de l’irrationalité des consommateurs et pour limiter la concurrence.


En résumé, la concurrence monopolistique représente un compromis entre la diversité des choix pour les consommateurs et l'efficacité de la production. Bien que cette structure de marché ne reproduise pas toutes les propriétés souhaitables de la concurrence parfaite, elle offre une dynamique unique où la différenciation des produits est à la fois une source de pouvoir de marché pour les entreprises et un moyen de répondre à la variété des préférences des consommateurs.
Les défenseurs de la publicité et des marques affirment que les firmes les utilisent pour informer les consommateurs et pour se concurrencer encore plus intensément sur les prix et sur la qualité du produit.


= Annexes =
= Annexes =
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[[Catégorie:Federica Sbergami]]
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[[Catégorie:Giovanni Ferro-Luzzi]]
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