« Marxismo e strutturalismo » : différence entre les versions

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== L'antropologia strutturale di Lévi-Strauss ==
== L'antropologia strutturale di Lévi-Strauss ==
   
   
Dans son ouvrage "Anthropologie structurale" (1958), Claude Lévi-Strauss propose une approche révolutionnaire de l'anthropologie basée sur l'idée que toutes les sociétés, indépendamment de leur niveau de technologie ou de leur histoire culturelle spécifique, partagent des structures de pensée sous-jacentes communes. Il utilise cette approche pour examiner une gamme de phénomènes culturels, depuis les systèmes de parenté jusqu'aux mythes et aux rituels, et soutient que ces phénomènes peuvent être mieux compris en les analysant en termes de structures sous-jacentes plutôt qu'en se concentrant sur leurs contenus manifestes. Pour Lévi-Strauss, les mythes sont particulièrement importants car ils expriment de manière symbolique les structures mentales fondamentales d'une culture. Les mythes ne sont pas simplement des histoires inventées, mais des représentations symboliques des problèmes et des préoccupations fondamentaux d'une société. Dans "Anthropologie structurale", Lévi-Strauss illustre son approche avec une analyse détaillée de divers mythes provenant de cultures du monde entier. Il démontre que, malgré leur diversité apparente, ces mythes partagent des structures de pensée communes, révélant ainsi l'existence de schémas universels de la pensée humaine. Cette approche a eu un impact profond sur l'anthropologie et d'autres disciplines des sciences sociales, et a conduit à l'émergence du mouvement structuraliste, qui a dominé une grande partie de la théorie sociale et culturelle dans les années 1960 et 1970.
Nel suo libro del 1958 Antropologia strutturale, Claude Lévi-Strauss ha proposto un approccio rivoluzionario all'antropologia, basato sull'idea che tutte le società, indipendentemente dal loro livello tecnologico o dalla loro storia culturale specifica, condividano strutture di pensiero comuni. Lévi-Strauss utilizza questo approccio per esaminare una serie di fenomeni culturali, dai sistemi di parentela ai miti e ai rituali, e sostiene che questi fenomeni possono essere meglio compresi analizzandoli in termini di strutture sottostanti piuttosto che concentrandosi sul loro contenuto manifesto. Per Lévi-Strauss, i miti sono particolarmente importanti perché esprimono in modo simbolico le strutture mentali fondamentali di una cultura. I miti non sono semplicemente storie inventate, ma rappresentazioni simboliche dei problemi e delle preoccupazioni fondamentali di una società. In "Anthropologie structurale", Lévi-Strauss illustra il suo approccio con un'analisi dettagliata di vari miti provenienti da culture di tutto il mondo. Egli dimostra che, nonostante la loro apparente diversità, questi miti condividono strutture di pensiero comuni, rivelando l'esistenza di schemi universali del pensiero umano. Questo approccio ha avuto un profondo impatto sull'antropologia e su altre discipline delle scienze sociali e ha portato alla nascita del movimento strutturalista, che ha dominato gran parte della teoria sociale e culturale negli anni Sessanta e Settanta.
   
   
Claude Lévi-Strauss a mis en avant l'importance de la structure par rapport à la particularité dans l'étude des sociétés humaines. Il a critiqué la façon dont l'ethnologie et l'ethnographie se concentraient traditionnellement sur les spécificités culturelles et historiques de différentes sociétés, et a soutenu que cette approche négligeait les structures sous-jacentes communes qui façonnent toutes les sociétés humaines.
Claude Lévi-Strauss ha sottolineato l'importanza della struttura rispetto alla particolarità nello studio delle società umane. Criticava il modo in cui l'etnologia e l'etnografia si concentravano tradizionalmente sulle specificità culturali e storiche delle diverse società e sosteneva che questo approccio trascurava le strutture di fondo comuni che danno forma a tutte le società umane.


L'ethnologie, selon Lévi-Strauss, se concentre sur la documentation et l'analyse des caractéristiques spécifiques de différents groupes humains. C'est une discipline qui recueille des informations sur les coutumes, les traditions et les pratiques sociales de différents groupes et les présente de manière descriptive. L'ethnographie, en revanche, est une méthode de recherche qui implique l'observation directe et participative des pratiques culturelles au sein d'une société spécifique.
L'etnologia, secondo Lévi-Strauss, si concentra sulla documentazione e sull'analisi delle caratteristiche specifiche dei diversi gruppi umani. È una disciplina che raccoglie informazioni sui costumi, le tradizioni e le pratiche sociali di diversi gruppi e li presenta in modo descrittivo. L'etnografia, invece, è un metodo di ricerca che prevede l'osservazione diretta e partecipata delle pratiche culturali all'interno di una società specifica.


Lévi-Strauss soutenait que ces deux disciplines, bien qu'importantes, étaient limitées par leur accent sur la particularité. Au lieu de cela, il préconisait une approche structuraliste, qui cherchait à identifier et à analyser les structures universelles de la pensée humaine qui sous-tendent toutes les sociétés. Selon lui, c'est en comprenant ces structures universelles que nous pouvons véritablement comprendre la nature de la culture et de la société humaines.
Lévi-Strauss sosteneva che entrambe le discipline, pur essendo importanti, erano limitate dalla loro enfasi sulla particolarità. Egli sosteneva invece un approccio strutturalista, che cercava di identificare e analizzare le strutture universali del pensiero umano che sono alla base di tutte le società. Secondo lui, è comprendendo queste strutture universali che possiamo capire veramente la natura della cultura e della società umana.


La linguistique et la sociologie sont deux disciplines qui ont fortement influencé la pensée de Claude Lévi-Strauss et le développement du structuralisme. Selon Lévi-Strauss, ces disciplines peuvent travailler de concert pour fournir une compréhension plus profonde de la structure des sociétés humaines.
La linguistica e la sociologia sono due discipline che hanno fortemente influenzato il pensiero di Claude Lévi-Strauss e lo sviluppo dello strutturalismo. Secondo Lévi-Strauss, queste discipline possono lavorare insieme per fornire una comprensione più profonda della struttura delle società umane.


# La linguistique : Lévi-Strauss a été fortement influencé par la linguistique structurale, en particulier par les travaux de Ferdinand de Saussure. Pour Saussure, la langue n'est pas un ensemble de mots correspondant à des choses, mais un système de signes où chaque signe tire sa signification de sa relation avec les autres signes. Lévi-Strauss a appliqué ce concept à l'anthropologie, suggérant que les éléments de la culture (par exemple, les règles de parenté, les mythes, les rituels) peuvent être compris comme des signes dans un système culturel structuré.
# Linguistica: Lévi-Strauss fu fortemente influenzato dalla linguistica strutturale, in particolare dal lavoro di Ferdinand de Saussure. Per Saussure, il linguaggio non era un insieme di parole corrispondenti a cose, ma un sistema di segni in cui ogni segno traeva il suo significato dalla relazione con altri segni. Lévi-Strauss applicò questo concetto all'antropologia, suggerendo che gli elementi della cultura (ad esempio le regole di parentela, i miti, i rituali) possono essere intesi come segni in un sistema culturale strutturato.
# La sociologie : Lévi-Strauss a également été influencé par Emile Durkheim et Marcel Mauss, qui ont mis l'accent sur l'importance des structures sociales dans la formation de la culture et de la société. Lévi-Strauss a utilisé les concepts sociologiques pour analyser les structures de parenté, les règles de mariage et les tabous dans différentes sociétés, démontrant ainsi comment ces structures sociales façonnent la vie culturelle.
# Sociologia: Lévi-Strauss è stato influenzato anche da Emile Durkheim e Marcel Mauss, che hanno sottolineato l'importanza delle strutture sociali nella formazione della cultura e della società. Lévi-Strauss utilizzò i concetti sociologici per analizzare le strutture di parentela, le regole matrimoniali e i tabù in diverse società, dimostrando come queste strutture sociali diano forma alla vita culturale.


Pour Lévi-Strauss, la linguistique et la sociologie sont donc deux outils complémentaires dans l'étude des structures qui sous-tendent la culture et la société humaines.
Per Lévi-Strauss, la linguistica e la sociologia sono due strumenti complementari per studiare le strutture alla base della cultura e della società umana.


== Role de la linguistique structurale dans l'anthropologie structurale de Lévi-Strauss ==
== Role de la linguistique structurale dans l'anthropologie structurale de Lévi-Strauss ==

Version du 21 juin 2023 à 18:48

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Il marxismo è una teoria socio-economica e un metodo di analisi socio-politica basato sull'opera di Karl Marx e Friedrich Engels. È principalmente critico nei confronti del capitalismo e mira a sostituirlo con il comunismo, una società senza classi. Il marxismo afferma che tutte le società progrediscono attraverso la lotta di classe, un confronto tra la classe dominante e le classi oppresse. Lo strutturalismo, invece, è un approccio teorico utilizzato principalmente nelle scienze sociali, nelle scienze umane, nella psicologia, nell'antropologia e nella linguistica. Si concentra sulla comprensione delle strutture sottostanti che determinano o danno forma al comportamento, alla percezione e al significato umano. Gli strutturalisti sostengono che la realtà può essere compresa solo esaminando i sistemi più ampi che danno forma agli individui e agli eventi. Lo strutturalismo è una scuola di pensiero che cerca di fondere le idee del marxismo e dello strutturalismo. L'obiettivo è capire come le strutture sociali ed economiche determinino il comportamento e le percezioni degli individui, tenendo presente la lotta di classe e il ruolo del capitalismo nella strutturazione di questi sistemi. I marxisti strutturali sostengono che il capitalismo è una struttura in sé che modella il comportamento e le percezioni delle persone.

Per strutturare la nostra discussione, inizieremo con un esame del marxismo, concentrandoci sui contributi del suo fondatore, Karl Marx. Passeremo poi allo strutturalismo, approfondendo il lavoro del celebre antropologo Claude Lévi-Strauss. Infine, concluderemo valutando l'influenza duratura del pensiero marxista sulla sfera politica.

Il marxismo

Karl Marx: 1818 - 1883

Karl Marx en 1875.

Marx è stato una figura chiave del XIX secolo. Lo ha vissuto, confrontandosi con l'eccezionale mutazione di questo secolo segnata dalla rivoluzione industriale, che ha trasceso tutti i quadri sociali, politici e culturali del vecchio regime. Siamo stati catapultati in uno sconvolgimento di cui Marx voleva essere l'eco.

Nato da una famiglia di avvocati ebrei convertiti al protestantesimo, crebbe in un ambiente agiato e favorevole, non rivoluzionario ma favorevole allo sviluppo intellettuale. Combinò tre materie: il diritto, che gli permise di capire che si tratta di una scienza della strutturazione delle società attraverso la sua dimensione normativa, che influenza la società attraverso il suo modo di funzionare e di regolamentare; e la storia, che offre un campo a lungo termine per interpretare eventi e fenomeni. Fu presto influenzato dai primi scritti socialisti. Completa la sua formazione studiando filosofia nelle grandi università dell'epoca, Bonn e Berlino.

Nel 1841, Marx difese la sua tesi di dottorato su Epicuro.[1] Tra il 1841 e il 1845 iniziò a immergersi nelle prime dottrine rivoluzionarie che stavano emergendo, già basate su un socialismo rivoluzionario che teneva conto di un mondo molto duro per il lavoro, combinato con l'ascesa del capitalismo, noto come "primo capitalismo". Si trattava di un capitalismo di sfruttamento senza alcuna considerazione sociale per il lavoro.

Visse in un ambiente che lo sensibilizzò rapidamente alla protesta politica. Già nel 1840 divenne un pre-rivoluzionario e fu espulso dalla Prussia e dalla Francia. In Germania, divenne redattore della Gazzetta renana, un giornale di opposizione con tendenze democratiche e rivoluzionarie, e come caporedattore partecipò all'effervescenza rivoluzionaria tedesca.

La storia di Marx è la costituzione dell'Internazionale rivoluzionaria. L'emergere della società capitalista vide la nascita di una diaspora di intellettuali e pensatori sparsi nelle grandi capitali che si organizzarono, permettendo al pensiero rivoluzionario di svilupparsi.

A Parigi incontrò Engels, che era un attivista e stava pensando a una serie di riforme da introdurre. Marx avrebbe sviluppato una teoria del socialismo proletario rivoluzionario che legittimava la violenza; la violenza faceva parte della lotta; la questione della violenza sociale era legittima. L'unico modo per trasformare la società era proporre la rivoluzione. Fu portato in tribunale e inviato in Belgio, dove fu anche espulso.

A partire dal 1867, sulla base del Manifesto comunista, iniziò a mettere in discussione una delle componenti principali del capitalismo, come aveva capito Weber nella sua opera L'etica protestante e lo spirito del capitalismo: per capire il capitalismo, bisognava includere la questione del capitale.

Marx dedicò molti anni alla stesura del Capitale, che culminò nella sua pubblicazione nel 1867. Il testo ruotava attorno a un nuovo vocabolario specifico, il concetto di economia politica. L'economia non è esterna alla politica, ma si conforma e descrive un sistema politico. In altre parole, l'economia non è esterna alla società, ma è il postulato elementare che l'economia è parte integrante della società. L'economia politica stabilisce un legame tra le questioni economiche e i sistemi che le regolano.

Marx fu entusiasta della rivoluzione del 1848 in Francia e dei conflitti sociali che ne scaturirono, segno che la rivoluzione stava trasformando la società. A partire dal 1864 fu uno dei membri principali del Movimento operaio socialista internazionale. Questo movimento organizzava i movimenti socialisti pre-rivoluzionari. Dopo Le Capital, rivolge la sua attenzione alla comune. Infine, esaminò il rapporto tra classi sociali e capitale e la necessità di una lotta collettiva tra i popoli europei.

Classi e lotte di classe

« Pyramid of Capitalist System », début du XXème.

Marx era un pensatore molto versatile. Il suo lavoro spaziava in molti campi, tra cui la filosofia, la sociologia, l'economia e la politica. La sua critica al capitalismo, esposta in opere come "Il Capitale", è ancora oggi influente e rilevante. Dobbiamo iniziare con un'affermazione iniziale del Manifesto, che dice che "la storia di ogni società fino ad oggi è stata la storia delle lotte di classe". Questa citazione proviene dal "Manifesto del Partito Comunista", scritto da Marx e Friedrich Engels. È una delle affermazioni più famose di Marx e riassume la sua visione della storia come una serie di conflitti di classe. A suo avviso, ogni società è strutturata intorno ai rapporti di produzione - il rapporto tra chi possiede i mezzi di produzione (la borghesia) e chi vende la propria forza lavoro (il proletariato). Questa dinamica crea un conflitto intrinseco, una lotta di classe, che è la forza trainante del cambiamento sociale e storico.

Il marxismo, come teoria, è quindi profondamente interessato alle questioni di potere, controllo e conflitto nel contesto economico. Per Marx, l'economia non è una sfera separata dalla vita sociale e politica, ma è intrinsecamente legata ad essa. Il capitalismo, in quanto sistema economico, modella e viene modellato dalle strutture sociali e politiche. È questa comprensione dell'interconnessione tra economia, politica e società che rende Marx non solo un economista o un filosofo politico, ma anche un teorico sociale rivoluzionario.

Per Marx, una classe non è definita solo dal suo rapporto con i mezzi di produzione, ma anche dalla sua coscienza di classe - una comprensione condivisa della sua posizione nel sistema di produzione capitalistico e dei suoi interessi in opposizione a quelli di altre classi. Questa coscienza di classe non è automatica o naturale, ma è il prodotto dell'esperienza vissuta e della lotta. Nel "Capitale", Marx parla del processo attraverso il quale i lavoratori, inizialmente in competizione tra loro sul mercato del lavoro, iniziano a riconoscere di avere una posizione comune e interessi comuni in opposizione a quelli della borghesia. È questo processo di consapevolezza e solidarietà che consente la formazione di una classe come forza politica. Tuttavia, Marx ha anche sottolineato che la borghesia utilizza diverse strategie per impedire la presa di coscienza della classe operaia, come la divisione dei lavoratori lungo linee razziali, etniche o di genere, o la diffusione di ideologie che giustificano e naturalizzano la disuguaglianza di classe. Questa idea è stata successivamente sviluppata da teorici marxisti come Antonio Gramsci, che ha parlato di egemonia culturale della borghesia. Per Marx, quindi, la lotta di classe non è solo una lotta economica, ma anche ideologica e culturale. È una lotta per la coscienza di classe, per il riconoscimento di interessi comuni e per l'organizzazione collettiva in vista del cambiamento sociale.

Marx sosteneva che in una società capitalista le diverse classi hanno interessi economici fondamentalmente divergenti che portano a obiettivi antagonisti. Ad esempio, la borghesia, che possiede i mezzi di produzione, cerca di massimizzare i propri profitti. Questo obiettivo può essere raggiunto riducendo i costi di produzione, il che spesso include la riduzione dei salari o il prolungamento dell'orario di lavoro per la classe operaia. D'altro canto, il proletariato, che vende la propria forza lavoro, ha un interesse diretto ad aumentare i salari e a migliorare le condizioni di lavoro. Questi interessi divergenti sono intrinseci al sistema capitalistico e portano a una lotta costante tra le classi. Questi antagonismi di classe limitano le azioni possibili di ciascuna classe. Ad esempio, la classe operaia è limitata nelle sue azioni dalla necessità di vendere la propria forza lavoro per sopravvivere, mentre la borghesia è limitata dalla necessità di massimizzare i profitti per rimanere competitiva sul mercato capitalista. Questi antagonismi di classe danno forma anche al campo politico. Secondo Marx, lo Stato nel capitalismo agisce generalmente nell'interesse della borghesia e cerca di mantenere l'ordine di classe esistente. Ciò significa che i tentativi della classe operaia di cambiare il sistema si scontrano spesso con la resistenza dello Stato e della classe dominante. Per Marx, la lotta di classe non è solo una caratteristica del capitalismo, ma anche un ostacolo all'azione, poiché riflette interessi divergenti e antagonisti tra le diverse classi sociali.

Per Marx, la lotta di classe è la forza motrice della storia e dell'evoluzione sociale. La società non è un insieme armonioso di individui con interessi convergenti, ma è piuttosto segnata da conflitti fondamentali e antagonismi di classe. La lotta di classe non è solo una realtà economica, ma anche sociale e politica. Essa plasma la coscienza delle persone, la loro identità e la loro comprensione del mondo. Affrontando lo sfruttamento e l'oppressione di classe, gli individui iniziano a sviluppare una coscienza di classe - una comprensione della loro posizione comune e dei loro interessi comuni come classe. Questa coscienza di classe può portare all'organizzazione e alla resistenza collettiva e, in ultima analisi, alla trasformazione della società. Tuttavia, la società di classe non scompare semplicemente con l'annuncio della libertà formale o della parità di diritti. Al contrario, la società di classe persiste e continua a strutturare la vita sociale, economica e politica, anche nelle società moderne che si presentano come libere ed egualitarie. Per Marx, la lotta di classe è al tempo stesso il prodotto della società divisa in classi e il mezzo attraverso il quale tale società può essere trasformata. È una visione del mondo profondamente conflittuale e dinamica, che sottolinea il ruolo della lotta, della resistenza e del cambiamento nella storia umana.

"La moderna società borghese (...) non ha abolito gli antagonismi di classe. Ha semplicemente sostituito a quelli del passato nuove classi, nuove condizioni di oppressione e nuove forme di lotta". Questa citazione proviene dal "Manifesto del Partito Comunista" di Marx ed Engels e riassume una parte importante della loro analisi. A loro avviso, la rivoluzione borghese - la transizione dal feudalesimo al capitalismo che ebbe luogo in Europa nel XVII e XVIII secolo - non abolì gli antagonismi di classe, ma ne trasformò la natura. Nella società feudale, le classi principali erano la nobiltà e i servi della gleba. Con l'avvento del capitalismo, queste classi furono sostituite dalla borghesia e dal proletariato. La borghesia, in quanto classe proprietaria dei mezzi di produzione, divenne la nuova classe dominante, mentre il proletariato, vendendo la propria forza lavoro alla borghesia, divenne la nuova classe oppressa. Tuttavia, anche se la natura precisa dell'oppressione e del dominio di classe era cambiata, Marx ed Engels sostenevano che l'antagonismo fondamentale tra le classi rimaneva. Il capitalismo, come il feudalesimo, si basa sullo sfruttamento della classe operaia da parte della classe dominante. Inoltre, Marx ed Engels sostenevano che il capitalismo in realtà esacerbava gli antagonismi di classe. Il capitalismo è caratterizzato da un'estrema disuguaglianza di classe e da un'instabilità intrinseca, con crisi economiche ricorrenti che esacerbano la lotta di classe. Per questo motivo sostenevano che il capitalismo sarebbe stato sostituito dal comunismo, una società senza classi in cui i mezzi di produzione sarebbero stati controllati collettivamente.

Capitale e lavoro salariato

Il movimento del capitale

Per Marx, la borghesia è definita dal suo rapporto con i mezzi di produzione: possiede e controlla le fabbriche, le macchine, la terra e altri mezzi di produzione necessari per produrre beni e servizi. La classe operaia, invece, non possiede questi mezzi di produzione e deve quindi vendere la propria forza lavoro alla borghesia in cambio di un salario. Secondo Marx, l'obiettivo principale della borghesia è l'accumulazione del capitale. Ciò significa che cerca costantemente di aumentare la propria ricchezza massimizzando i profitti e minimizzando i costi. Uno dei modi principali per raggiungere questo obiettivo è lo sfruttamento della forza lavoro della classe operaia. I lavoratori vengono pagati meno dell'intero valore di ciò che producono e la differenza (ciò che Marx chiama "plusvalore") viene trattenuta dalla borghesia sotto forma di profitti. Da questa prospettiva, la borghesia non ha alcun interesse particolare nel benessere della classe operaia, se non nella misura in cui influisce sulla sua capacità di produrre plusvalore. Di conseguenza, può esserci una tensione costante tra la borghesia e la classe operaia, in quanto la prima cerca di massimizzare i propri profitti mentre la seconda cerca di migliorare i propri salari e le proprie condizioni di lavoro. Questa tensione, questa lotta di classe, è al centro della visione del capitalismo di Marx. Per lui, il capitalismo è un sistema di sfruttamento che crea disuguaglianze e conflitti di classe intrinseci. Ed è questa lotta di classe che, a suo avviso, avrebbe portato alla trasformazione sociale e alla transizione verso una società senza classi.

Per Marx, il capitale non è semplicemente una somma di denaro o uno stock di beni. Lo definiva invece come "valore in divenire" o "valore auto-incrementante". Nel sistema capitalistico, il capitale viene investito nell'acquisto di mezzi di produzione (macchinari, materie prime, ecc.) e di forza lavoro. Questi elementi vengono poi utilizzati per produrre beni o servizi che vengono venduti sul mercato. Il valore di questi beni o servizi è superiore alla somma del valore dei mezzi di produzione e della forza lavoro inizialmente acquistati. Questa differenza è ciò che Marx chiama "plusvalore" ed è la fonte del profitto capitalistico. In questo processo, c'è una chiara divisione tra chi possiede il capitale (la borghesia) e chi vende la propria forza lavoro (il proletariato). La borghesia usa il suo capitale per generare più valore, mentre il proletariato riceve un valore (sotto forma di salario) inferiore al valore che produce. È questa estrazione di plusvalore dalla classe operaia che, secondo Marx, costituisce lo sfruttamento alla base del capitalismo. Per Marx, quindi, l'obiettivo finale del capitale e dei suoi proprietari non è semplicemente la produzione di beni o servizi, ma l'accumulo di maggior valore. È questo che motiva il sistema capitalistico ed è anche alla base delle sue contraddizioni e crisi.

L'origine del valore aggiunto

Per Marx, l'obiettivo del capitalista non è semplicemente quello di produrre beni o servizi, ma di generare plusvalore. Questo plusvalore è la differenza tra il valore totale dei beni o servizi prodotti e il valore dei fattori produttivi utilizzati per la loro produzione, compresa la forza lavoro. Nel sistema capitalistico, questo plusvalore viene costantemente reinvestito per generare ancora più valore. Questo è ciò che Marx chiama accumulazione del capitale. È un processo senza fine, in cui il denaro viene investito per generare altro denaro. Questa dinamica di accumulazione perpetua è il cuore del sistema capitalistico. Porta a una crescita economica costante, ma anche a una disuguaglianza sempre maggiore, perché il plusvalore viene appropriato dai capitalisti anziché dai lavoratori che lo producono. Inoltre, questa dinamica di accumulazione perpetua può anche portare a crisi economiche, perché la costante ricerca del plusvalore può portare alla sovrapproduzione e all'instabilità economica. Per Marx, il capitale non è semplicemente una somma di denaro o uno stock di beni. È una relazione sociale basata sullo sfruttamento, in cui il plusvalore viene estratto dal lavoro dei lavoratori e reinvestito per produrre ancora più valore.

Nel sistema capitalistico, il plusvalore - cioè il valore creato dal lavoro al di là di quanto necessario per mantenere il lavoratore - viene appropriato dal capitalista invece di essere ridistribuito ai lavoratori. Il capitalista reinveste poi questo plusvalore per generare ancora più capitale, in un processo che Marx chiama "accumulazione capitalistica". Questa accumulazione di capitale porta a una crescente concentrazione di ricchezza nelle mani di una piccola élite di capitalisti, mentre la maggioranza dei lavoratori rimane relativamente povera. Ciò crea una disuguaglianza sempre maggiore all'interno della società. Inoltre, questa accumulazione di capitale non va necessariamente a vantaggio della società nel suo complesso. Ad esempio, può portare a una sovrapproduzione di beni, a crisi economiche e a un maggiore sfruttamento dei lavoratori. Per Marx, il sistema capitalista è intrinsecamente ineguale e instabile. Egli sosteneva che l'unico modo per risolvere questi problemi sarebbe stato quello di sostituire il capitalismo con il comunismo, un sistema in cui i mezzi di produzione sono controllati collettivamente dai lavoratori stessi.

Lavoro e superlavoro

È possibile evidenziare due concetti chiave dell'economia marxista: capitale costante e capitale variabile, nonché le due forme di plusvalore - plusvalore assoluto e plusvalore relativo.

Il capitale costante comprende i mezzi di produzione non umani, come macchine, fabbriche e materie prime. Questo capitale non crea di per sé nuovo valore, ma trasferisce il proprio valore ai prodotti finiti.

Il capitale variabile, invece, è la parte di capitale utilizzata per pagare il lavoro. Questo capitale è chiamato "variabile" perché è in grado di produrre nuovo valore oltre al proprio. In altre parole, i lavoratori sono in grado di produrre più valore di quello che ricevono sotto forma di salario.

Il plusvalore assoluto è generato dal prolungamento della giornata lavorativa. Se un lavoratore può produrre abbastanza da coprire il suo salario in cinque ore, ma lavora dieci ore, le cinque ore in più di lavoro non retribuito generano plusvalore assoluto per il capitalista.

Il plusvalore relativo, invece, è generato dalla riduzione del tempo di lavoro necessario per produrre una merce, di solito attraverso l'innovazione tecnologica o il miglioramento dell'efficienza. Se un lavoratore può produrre una merce in due ore anziché in quattro, il valore di quella merce diminuisce e il plusvalore relativo del capitalista aumenta.

Infine, per Marx questi processi hanno dei limiti. C'è un limite alla durata della giornata lavorativa e alla capacità di lavoro dell'operaio. Allo stesso modo, c'è un limite alla quantità di plusvalore relativo che può essere generato migliorando l'efficienza. Questi limiti, secondo Marx, sono fonti di tensione e conflitto nel sistema capitalistico.

L'accumulazione del capitale

Secondo Marx, i risultati principali dell'accumulazione del capitale sono due: la concentrazione del capitale e la creazione di una sovrappopolazione di lavoratori.

  1. Concentrazione del capitale: secondo Marx, il processo di accumulazione del capitale porta inevitabilmente a una crescente concentrazione della ricchezza e del potere economico. In altre parole, sempre più capitale finisce nelle mani di sempre meno capitalisti. Questo crea una contraddizione fondamentale nel sistema capitalistico, perché sebbene il capitalismo sia fondato sull'idea di concorrenza, il suo funzionamento tende a distruggere questa concorrenza favorendo la formazione di monopoli.
  2. La creazione di una sovrappopolazione di lavoratori: Marx sosteneva anche che il processo di accumulazione del capitale porta alla creazione di un "esercito industriale di riserva" di lavoratori disoccupati. Ciò è dovuto al costante miglioramento della tecnologia e dell'efficienza, che consente ai capitalisti di produrre di più con meno lavoratori. Questa sovrappopolazione di lavoratori serve a mantenere bassi i salari, poiché c'è sempre una riserva di lavoratori pronti a prendere il posto di coloro che chiedono salari più alti.

In definitiva, Marx ritiene che queste tendenze portino a un'intensificazione del conflitto di classe e, in ultima analisi, alla rivoluzione. Egli sostiene che il proletariato, oppresso dal capitalismo e allo stesso tempo vitale per il suo funzionamento, ha sia l'interesse che il potere di rovesciare il sistema capitalistico e sostituirlo con il comunismo.

Le contraddizioni del capitalismo

Marx sosteneva che il capitalismo contiene contraddizioni intrinseche che, a suo avviso, porteranno alla sua stessa decostruzione. Queste contraddizioni sono principalmente il risultato della dicotomia tra capitale e lavoro in un'economia capitalista. Ecco come vede queste contraddizioni:

  1. Contraddizione tra capitale e lavoro: il capitalismo si basa sul rapporto tra i capitalisti, che possiedono i mezzi di produzione, e i lavoratori, che vendono la loro forza lavoro in cambio di un salario. Secondo Marx, questo rapporto è fondamentalmente conflittuale perché gli interessi dei capitalisti e dei lavoratori sono diametralmente opposti. I capitalisti cercano di massimizzare i profitti minimizzando i salari e massimizzando l'orario di lavoro, mentre i lavoratori cercano di massimizzare i loro salari e minimizzare l'orario di lavoro.
  2. Contraddizione tra accumulo di capitale e sovrappopolazione relativa: l'accumulo di capitale porta a una concentrazione di ricchezza e a una sovrappopolazione relativa di lavoratori. Questo crea tensioni in quanto c'è un eccesso di offerta di lavoro rispetto alla domanda, che può portare a salari più bassi e a condizioni di lavoro più precarie per i lavoratori.
  3. Contraddizione tra produzione per l'accumulo e produzione per soddisfare i bisogni: il capitalismo è motivato dal profitto piuttosto che dalla soddisfazione dei bisogni umani. Questo può portare alla sovrapproduzione di alcuni beni e alla sottoproduzione di altri, creando squilibri economici.

Marx riteneva che queste contraddizioni avrebbero portato a crisi economiche e sociali che avrebbero messo in luce i difetti del capitalismo e stimolato la coscienza di classe del proletariato, portando alla rivoluzione e all'instaurazione del socialismo.

Lotte di classe e comunismo

Marx riteneva che la rivoluzione dovesse essere guidata dagli stessi lavoratori, una volta acquisita la coscienza di classe. Ciò implicava il riconoscimento della loro condizione e dei loro interessi comuni come classe sfruttata. A suo avviso, questa consapevolezza sarebbe stata stimolata dalle contraddizioni insite nel capitalismo, che avrebbero reso sempre più evidente la natura oppressiva e sfruttatrice di questo sistema. Questa coscienza di classe è fondamentale per il marxismo, poiché è considerata la forza trainante della lotta di classe e della rivoluzione. Marx sosteneva che solo una classe proletaria consapevole e unita poteva rovesciare il capitalismo e instaurare il comunismo. Il comunismo, come previsto da Marx, è una società senza classi in cui i mezzi di produzione sono tenuti in comune e i beni sono distribuiti secondo il principio "da ciascuno secondo le sue capacità, a ciascuno secondo il suo bisogno". In altre parole, egli prevedeva una società in cui lo sfruttamento e l'oppressione di classe fossero eliminati, in cui il lavoro fosse liberato dai suoi vincoli capitalistici e in cui i bisogni di tutti fossero soddisfatti.

Per Marx, la transizione dal capitalismo al comunismo sarebbe passata attraverso una fase intermedia di dittatura del proletariato, in cui i lavoratori avrebbero preso il controllo dello Stato e lo avrebbero usato per eliminare le vestigia del capitalismo e costruire le basi del comunismo. Questa fase sarebbe stata caratterizzata da una lotta continua contro i residui del vecchio ordine sociale e sarebbe stata necessaria per garantire la transizione verso una società senza classi.

Per Marx, la rivoluzione non consisteva semplicemente nel cambiare i governanti o nel ridistribuire la ricchezza esistente, ma piuttosto in un processo di trasformazione radicale della struttura economica e sociale stessa. Per Marx lo Stato nel capitalismo è uno strumento della classe dominante, utilizzato per mantenere e perpetuare il suo potere e il suo controllo sulle risorse economiche. Di conseguenza, sosteneva che i lavoratori non potevano semplicemente prendere il controllo dello Stato esistente e usarlo per i propri fini. Dovevano invece distruggere completamente questa "macchina statale" e sostituirla con una nuova forma di organizzazione sociale. Nell'ideale di Marx, questa nuova forma sarebbe stata una "dittatura del proletariato", un periodo di transizione durante il quale i lavoratori avrebbero usato il potere dello Stato per eliminare i resti della classe capitalista e ricostruire la società su basi socialiste. In definitiva, questa dittatura del proletariato avrebbe portato all'instaurazione del comunismo, una società senza classi e senza Stato in cui i mezzi di produzione sono detenuti in comune. È importante notare che, per Marx, l'obiettivo finale era una società senza classi e senza Stato. La "dittatura del proletariato" era un passo necessario verso questo obiettivo, ma non era un fine in sé. In altre parole, l'obiettivo non era semplicemente quello di sostituire una classe dirigente con un'altra, ma di eliminare del tutto il sistema delle classi.

La tesi del "Manifesto

Fac similé de la couverture de l'édition originale.

Marx prevedeva una rivoluzione in più fasi, in cui il proletariato, la classe operaia, avrebbe preso il controllo dello Stato e avrebbe usato questo potere per trasformare la società: "La prima fase della rivoluzione operaia è la costituzione del proletariato come classe dirigente, la conquista della democrazia. Il proletariato userà il suo dominio politico per strappare gradualmente tutto il capitale alla borghesia, per centralizzare tutti gli strumenti di produzione nelle mani dello Stato".

Il primo passo, a suo avviso, è che il proletariato si organizzi e si costituisca come classe dirigente. Ciò significa che i lavoratori devono unirsi, prendere coscienza della loro condizione e dei loro interessi comuni come classe sfruttata e rovesciare la borghesia attraverso la rivoluzione. Marx credeva che questa presa di potere potesse avvenire democraticamente, pur riconoscendo che la borghesia avrebbe potuto non arrendersi senza lottare. Una volta al potere, il proletariato avrebbe usato il suo dominio politico per iniziare a smantellare il sistema capitalistico. Ciò comporterebbe la graduale sottrazione di tutto il capitale alla borghesia e la centralizzazione di tutti gli strumenti di produzione nelle mani dello Stato. In altre parole, i mezzi di produzione verrebbero tolti dalle mani dei capitalisti privati e posti sotto il controllo dello Stato, che a sua volta sarebbe sotto il controllo del proletariato.

L'obiettivo di queste misure sarebbe quello di eliminare lo sfruttamento capitalistico e creare un'economia pianificata in cui la produzione sia diretta a soddisfare i bisogni di tutti piuttosto che il profitto di pochi. Si tratta di un passo verso l'instaurazione del comunismo, dove, secondo Marx, lo Stato stesso finirà per scomparire per far posto a una società senza classi e senza Stato.

Marx ed Engels hanno stilato nel Manifesto comunista un elenco di misure che il proletariato, una volta al potere, avrebbe dovuto attuare per trasformare la società capitalista in una società comunista. Tra queste vi sono:

  1. Espropriazione della proprietà terriera e applicazione della rendita fondiaria alle spese statali: ciò significa la fine della proprietà privata della terra e l'utilizzo del suo reddito per finanziare lo Stato.
  2. Un'imposta altamente progressiva: significa un'imposta la cui aliquota aumenta con il reddito o la ricchezza, che colpirebbe più duramente i più ricchi.
  3. Abolizione dell'eredità: in questo modo si eviterebbe che la ricchezza venga trasmessa di generazione in generazione e concentrata in poche famiglie.
  4. Confisca delle proprietà di tutti gli emigranti e dei ribelli: ciò consentirebbe di eliminare l'opposizione al nuovo regime.
  5. Centralizzazione del credito nelle mani dello Stato: ciò significa che lo Stato controllerà tutte le istituzioni finanziarie e le risorse finanziarie.
  6. Centralizzazione dei trasporti e dei mezzi di comunicazione nelle mani dello Stato: ciò significa che lo Stato controllerà tutti i mezzi di trasporto e di comunicazione.
  7. Moltiplicazione delle fabbriche e degli strumenti di produzione di proprietà dello Stato: ciò significa un'espansione della produzione sotto il controllo pubblico.
  8. Lavoro obbligatorio per tutti: Ciò significa che tutti dovranno lavorare e contribuire alla produzione.
  9. Combinazione di lavoro agricolo e industriale: significa l'abolizione della divisione tra lavoro urbano e rurale.
  10. Istruzione pubblica gratuita per tutti i bambini: Significa che l'istruzione sarà un diritto per tutti e non un privilegio per pochi.

Queste misure, secondo Marx ed Engels, porrebbero fine allo sfruttamento capitalistico e creerebbero una società in cui la produzione è controllata dalla classe operaia e utilizzata a beneficio di tutti.

L'obiettivo finale del marxismo è quello di realizzare una società senza classi, dove le risorse sono possedute e controllate dall'intera comunità e dove non c'è sfruttamento. È una visione che è stata criticata in molti modi. In primo luogo, alcuni sostengono che la visione marxista trascuri la natura umana e le differenze individuali. Sostengono che le persone hanno ambizioni, talenti e desideri diversi e che queste differenze porteranno sempre a disuguaglianze di potere e ricchezza. Sostengono inoltre che le persone hanno una naturale inclinazione a possedere e controllare la proprietà privata. In secondo luogo, c'è chi sostiene che la visione marxista sia troppo idealizzata e manchi di realismo. Sostengono che una società senza classi sia un obiettivo utopico che non può essere raggiunto nel mondo reale. Sostengono che anche nelle società che hanno tentato di attuare il marxismo sono emerse nuove classi e nuove forme di sfruttamento. In terzo luogo, alcuni critici sostengono che la visione marxista trascura la necessità di strutture di potere e autorità. Essi sostengono che per organizzare una società e mantenere l'ordine sono necessarie alcune forme di gerarchia e di potere. Suggeriscono anche che senza queste strutture potrebbero esserci caos e anarchia.

Il pensiero marxista accetta che tutta la lotta di classe sia intrinsecamente una lotta politica e riconosce che una rivoluzione, necessaria per rovesciare la struttura di classe esistente, può comportare una certa dose di distruzione e violenza. Questa prospettiva è in linea con alcuni aspetti del pensiero politico di Machiavelli. Machiavelli, filosofo politico italiano del Rinascimento, scrisse sulle dinamiche del potere e sui mezzi necessari per acquisirlo e mantenerlo. Egli sosteneva che la politica è essenzialmente un dominio di conflitto e di lotta e che i governanti devono essere pronti a usare qualsiasi mezzo necessario, compresa la violenza, per mantenere il loro potere. Allo stesso modo, Marx vedeva la lotta di classe come una lotta per il potere politico, in cui il proletariato deve rovesciare la borghesia attraverso la rivoluzione per stabilire una nuova struttura sociale. Ciò può comportare una certa dose di distruzione, in particolare delle infrastrutture economiche esistenti, e di violenza. Tuttavia, a differenza di Machiavelli, l'obiettivo finale di Marx non è il mantenimento del potere per un individuo o un gruppo, ma piuttosto la creazione di una società senza classi in cui il potere sia condiviso equamente.

La questione se possa esistere una "amministrazione delle cose" senza politica è al centro del dibattito sulla natura e sul ruolo della politica nella società. Nella visione marxista, la fase finale del comunismo è una società senza classi in cui lo Stato, in quanto strumento di dominio di classe, scompare per lasciare il posto a una forma più egualitaria di organizzazione sociale. Marx ed Engels usarono l'espressione "amministrazione delle cose" per descrivere questa società. In questa visione, gli affari sociali ed economici sono gestiti razionalmente nell'interesse di tutti, senza la necessità di lotte politiche per le risorse e il potere. Tuttavia, questa visione è stata criticata. Alcuni sostengono che la politica è inevitabile perché le società devono sempre prendere decisioni sulla distribuzione delle risorse e sulle priorità sociali. Queste decisioni comportano inevitabilmente conflitti di interesse e disaccordo, che richiedono una qualche forma di politica per essere risolti. Inoltre, alcuni sottolineano che anche se una società riesce a eliminare le classi economiche, possono rimanere altre forme di gerarchia e differenziazione sociale, creando nuove forme di conflitto politico. Infine, altri mettono in dubbio l'idea che l'amministrazione delle cose possa essere totalmente neutrale o razionale, sostenendo che tutte le decisioni implicano valori e scelte che sono intrinsecamente politiche.

Nella teoria marxista, la struttura della società è definita dai rapporti di produzione e dai conflitti che ne derivano. Marx sosteneva che il sistema economico (il modo di produzione) determina la struttura sociale, comprese le relazioni di classe. Queste relazioni sono caratterizzate da conflitti intrinseci e lotte di potere. In poche parole, Marx sosteneva che ogni società è strutturata intorno al suo sistema economico. Ad esempio, una società feudale è strutturata intorno alle relazioni tra signori e servi della gleba, mentre una società capitalista è strutturata intorno alle relazioni tra borghesia (coloro che possiedono i mezzi di produzione) e proletariato (coloro che vendono il proprio lavoro). Il concetto di "conflitto" è centrale in questa prospettiva. Marx sosteneva che il conflitto tra le classi è una forza trainante del cambiamento sociale e storico. Questi conflitti sono insiti nella struttura economica della società e possono portare a cambiamenti radicali nella struttura della società, ad esempio attraverso una rivoluzione in cui la classe operaia rovescia la borghesia e stabilisce una nuova forma di società.

Marx sostiene che il conflitto di classe è una caratteristica universale delle società umane, anche se le forme specifiche di questo conflitto possono variare a seconda delle circostanze storiche e culturali. Nelle società primitive, Marx ed Engels suggerirono che esisteva una forma "primitiva" di comunismo, in cui le risorse erano condivise e non esistevano classi distinte. Tuttavia, suggerirono anche che lo sviluppo della proprietà privata e dell'agricoltura portò all'emergere di classi sociali e alla dominazione di una classe sull'altra, portando al conflitto di classe. Il punto centrale di Marx è che queste strutture di classe sono spesso nascoste o "naturalizzate" nella società, in modo da apparire come caratteristiche naturali e inevitabili della vita umana piuttosto che come costrutti sociali che possono essere cambiati. È qui che il legame con lo strutturalismo diventa evidente: come gli strutturalisti, Marx ha cercato di rivelare le strutture sottostanti che danno forma alla vita sociale, anche se non sono immediatamente evidenti o riconosciute da coloro che vivono all'interno di tali strutture.

Strutturalismo

Claude Lévi-Strauss: 1908 - 2009

Claude Lévi-Strauss en 2005.

Claude Lévi-Strauss ha portato una prospettiva unica alla sociologia e all'antropologia con il suo approccio strutturalista. Lo strutturalismo, come teoria, propone che i fenomeni umani possano essere compresi solo come parti di un sistema più ampio, o di strutture. Secondo Lévi-Strauss, queste strutture sono universali e possono essere rivelate analizzando miti, riti, costumi e altri aspetti culturali. Il suo lavoro sulle tribù indigene dell'Amazzonia ha fornito una base importante per lo sviluppo delle sue teorie. Lévi-Strauss ha sostenuto che, anche in queste società apparentemente semplici e remote, esistono complesse strutture di pensiero che informano il loro comportamento e la loro cultura. Lungi dall'essere "primitive", queste società possiedono una complessità e una raffinatezza intellettuale che l'Occidente ha spesso trascurato o frainteso. Lévi-Strauss adottò un approccio comparativo e interculturale alla ricerca, cercando somiglianze e differenze tra culture diverse per comprendere le strutture universali alla base del pensiero e del comportamento umano. Andando "in profondità", è stato in grado di analizzare gli elementi più profondi della cultura e del pensiero umano, spesso nascosti o ignorati nelle moderne società occidentali.

Claude Lévi-Strauss è famoso per i suoi studi sulle tribù indiane dell'Amazzonia condotti tra il 1935 e il 1938. Per comprendere queste culture ha utilizzato un approccio etnografico, vivendo tra loro e osservando le loro pratiche e credenze quotidiane. La sua famosa citazione "più vado lontano, più riesco ad analizzare ciò che vivo" riassume la sua filosofia di ricerca: egli riteneva che per comprendere davvero una cultura fosse necessario immergersi completamente in essa, vivere come i suoi membri e osservare dall'interno. Grazie a questo approccio, Lévi-Strauss fu in grado di esplorare e documentare a fondo le usanze, le credenze e le pratiche sociali di queste tribù, fornendo una visione inestimabile dei loro modi di vita. Lévi-Strauss utilizzò queste esperienze anche per sviluppare le sue teorie strutturaliste, sostenendo che tutte le culture condividono alcune strutture di fondo, nonostante le differenze superficiali. Queste esperienze in Brasile hanno avuto una grande influenza sul suo lavoro successivo e hanno contribuito a stabilire la sua reputazione come uno dei pensatori più influenti dell'antropologia del XX secolo. Il suo lavoro ha avuto una profonda influenza non solo sull'antropologia, ma anche sulla sociologia, la filosofia, la storia, la psicologia e altre discipline legate alle scienze umane.

Durante la guerra partì per gli Stati Uniti e iniziò a lavorare alla sua tesi di laurea, che presentò nel 1949. In questa tesi, intitolata "Les Structures élémentaires de la parenté", Lévi-Strauss affrontò lo studio dei sistemi di parentela nelle società primitive e avanzate da un punto di vista strutturalista. A suo avviso, la parentela non è semplicemente una questione di biologia o di rapporti di sangue, ma è anche determinata da norme e regole culturali. Queste norme regolano non solo chi è considerato un parente, ma anche i comportamenti e gli obblighi che ci si aspetta da queste relazioni. Lévi-Strauss ha sviluppato l'idea che questi sistemi di parentela siano strutture, nel senso che sono costituiti da relazioni fisse e organizzate che si mantengono nel tempo. Sostiene che queste strutture sono universali, nel senso che sono presenti in tutte le società, anche se i dettagli specifici di queste strutture possono variare da una cultura all'altra. Secondo Lévi-Strauss, queste strutture di parentela sono fondamentali per il funzionamento delle società. Determinano aspetti importanti della vita sociale, come chi può sposare chi, come la proprietà viene trasmessa da una generazione all'altra e quali sono gli obblighi e le responsabilità di ognuno nella società. La comprensione di queste strutture di parentela è quindi essenziale per capire la società stessa.

Claude Lévi-Strauss è stato il pioniere dell'approccio strutturalista in antropologia, applicando il metodo a una varietà di soggetti sociali e culturali. Questo approccio parte dal presupposto che ogni elemento di una società (ad esempio rituali, costumi, istituzioni, regole di parentela, ecc.) ha senso solo nel contesto della struttura più ampia in cui è inserito. Nel caso dei sistemi di parentela, ad esempio, Lévi-Strauss sosteneva che le regole specifiche e le relazioni individuali possono essere comprese appieno solo collocandole nel quadro più ampio della struttura di parentela della società. Questa struttura, sosteneva, era basata sullo scambio e sulla reciprocità e mirava a promuovere la cooperazione e l'armonia sociale. Per Lévi-Strauss, quindi, la struttura è fondamentale a tutti i livelli dell'organizzazione sociale e culturale. È ciò che dà forma e significato alle relazioni e alle attività sociali. È anche ciò che permette agli antropologi di comprendere e spiegare le somiglianze e le differenze tra le diverse culture. Ha acquisito una notevole influenza ed è diventato il teorico dello strutturalismo. Tornato in Francia, riunì ricercatori di diversi settori e nel 1949 divenne direttore dell'Ecole Pratique des Etudes en Sciences Sociales con una cattedra di religioni comparate. Si trovò in una posizione che gli consentiva di lavorare sulla costruzione di strutture.

Per Claude Lévi-Strauss, i miti sono una forma di comunicazione simbolica profondamente radicata nella struttura mentale umana. Sono elementi fondamentali della cultura che forniscono modelli di pensiero e di azione, consentendo alle persone di dare un senso al mondo e al loro posto in esso. Lévi-Strauss ha sviluppato un approccio distintivo all'analisi dei miti, noto come "strutturalismo mitologico". Secondo questo approccio, tutti i miti possono essere scomposti in una serie di miti più piccoli, o "mitemi", che sono le unità di base del mito. Questi miti sono organizzati in coppie di opposizioni binarie, che riflettono le tensioni e le contraddizioni fondamentali della vita sociale e culturale. Raccogliendo e confrontando i miti di diverse culture, Lévi-Strauss cercò di rivelare le strutture universali del pensiero umano. Egli sosteneva che, sebbene i dettagli specifici dei miti possano variare da cultura a cultura, le strutture sottostanti sono notevolmente simili e riflettono modelli di pensiero universali. In altre parole, per Lévi-Strauss i miti non sono semplicemente storie che le persone raccontano per intrattenimento o per spiegare il mondo. Sono strumenti essenziali che permettono alle persone di capire, navigare e dare un senso alla loro realtà sociale e culturale.

L'antropologia strutturale di Lévi-Strauss

Nel suo libro del 1958 Antropologia strutturale, Claude Lévi-Strauss ha proposto un approccio rivoluzionario all'antropologia, basato sull'idea che tutte le società, indipendentemente dal loro livello tecnologico o dalla loro storia culturale specifica, condividano strutture di pensiero comuni. Lévi-Strauss utilizza questo approccio per esaminare una serie di fenomeni culturali, dai sistemi di parentela ai miti e ai rituali, e sostiene che questi fenomeni possono essere meglio compresi analizzandoli in termini di strutture sottostanti piuttosto che concentrandosi sul loro contenuto manifesto. Per Lévi-Strauss, i miti sono particolarmente importanti perché esprimono in modo simbolico le strutture mentali fondamentali di una cultura. I miti non sono semplicemente storie inventate, ma rappresentazioni simboliche dei problemi e delle preoccupazioni fondamentali di una società. In "Anthropologie structurale", Lévi-Strauss illustra il suo approccio con un'analisi dettagliata di vari miti provenienti da culture di tutto il mondo. Egli dimostra che, nonostante la loro apparente diversità, questi miti condividono strutture di pensiero comuni, rivelando l'esistenza di schemi universali del pensiero umano. Questo approccio ha avuto un profondo impatto sull'antropologia e su altre discipline delle scienze sociali e ha portato alla nascita del movimento strutturalista, che ha dominato gran parte della teoria sociale e culturale negli anni Sessanta e Settanta.

Claude Lévi-Strauss ha sottolineato l'importanza della struttura rispetto alla particolarità nello studio delle società umane. Criticava il modo in cui l'etnologia e l'etnografia si concentravano tradizionalmente sulle specificità culturali e storiche delle diverse società e sosteneva che questo approccio trascurava le strutture di fondo comuni che danno forma a tutte le società umane.

L'etnologia, secondo Lévi-Strauss, si concentra sulla documentazione e sull'analisi delle caratteristiche specifiche dei diversi gruppi umani. È una disciplina che raccoglie informazioni sui costumi, le tradizioni e le pratiche sociali di diversi gruppi e li presenta in modo descrittivo. L'etnografia, invece, è un metodo di ricerca che prevede l'osservazione diretta e partecipata delle pratiche culturali all'interno di una società specifica.

Lévi-Strauss sosteneva che entrambe le discipline, pur essendo importanti, erano limitate dalla loro enfasi sulla particolarità. Egli sosteneva invece un approccio strutturalista, che cercava di identificare e analizzare le strutture universali del pensiero umano che sono alla base di tutte le società. Secondo lui, è comprendendo queste strutture universali che possiamo capire veramente la natura della cultura e della società umana.

La linguistica e la sociologia sono due discipline che hanno fortemente influenzato il pensiero di Claude Lévi-Strauss e lo sviluppo dello strutturalismo. Secondo Lévi-Strauss, queste discipline possono lavorare insieme per fornire una comprensione più profonda della struttura delle società umane.

  1. Linguistica: Lévi-Strauss fu fortemente influenzato dalla linguistica strutturale, in particolare dal lavoro di Ferdinand de Saussure. Per Saussure, il linguaggio non era un insieme di parole corrispondenti a cose, ma un sistema di segni in cui ogni segno traeva il suo significato dalla relazione con altri segni. Lévi-Strauss applicò questo concetto all'antropologia, suggerendo che gli elementi della cultura (ad esempio le regole di parentela, i miti, i rituali) possono essere intesi come segni in un sistema culturale strutturato.
  2. Sociologia: Lévi-Strauss è stato influenzato anche da Emile Durkheim e Marcel Mauss, che hanno sottolineato l'importanza delle strutture sociali nella formazione della cultura e della società. Lévi-Strauss utilizzò i concetti sociologici per analizzare le strutture di parentela, le regole matrimoniali e i tabù in diverse società, dimostrando come queste strutture sociali diano forma alla vita culturale.

Per Lévi-Strauss, la linguistica e la sociologia sono due strumenti complementari per studiare le strutture alla base della cultura e della società umana.

Role de la linguistique structurale dans l'anthropologie structurale de Lévi-Strauss

Claude Lévi-Strauss s'est beaucoup inspiré de la linguistique structurale, en particulier des travaux de Ferdinand de Saussure, pour développer son approche de l'anthropologie structurale. Selon Saussure, la signification d'un signe linguistique (un mot, par exemple) dépend de son système de relations avec d'autres signes au sein de la structure globale de la langue, et non de sa correspondance directe avec une réalité externe. Lévi-Strauss a appliqué cette approche à l'anthropologie. Pour lui, les éléments d'une culture - que ce soit les mythes, les rituels, les règles de parenté, etc. - sont comme des signes linguistiques. Leur signification dépend de la façon dont ils se rapportent les uns aux autres au sein du système global de la culture, et non de leur correspondance directe avec une réalité externe. Dans ce sens, Lévi-Strauss considère le langage comme une sorte de "structure de structures". Il sert de modèle pour comprendre comment les autres éléments de la culture sont structurés et interconnectés. Par exemple, de la même manière que les sons du langage s'organisent en mots, les mots en phrases, et les phrases en discours, les éléments de la culture s'organisent en structures de plus en plus complexes. C'est pour cette raison que Lévi-Strauss voit la linguistique comme une discipline clé pour l'anthropologie. Les méthodes de la linguistique structurale - l'analyse des systèmes de relations entre les signes - peuvent être utilisées pour analyser les structures de la culture.

contesté l'idée qu'il existe une hiérarchie linéaire de cultures, allant des "primitives" aux "avancées"

Claude Lévi-Strauss a contesté l'idée qu'il existe une hiérarchie linéaire de cultures, allant des "primitives" aux "avancées". Pour lui, toutes les cultures sont des systèmes complexes de significations, et chacune doit être comprise en termes de sa propre logique interne, et non par comparaison avec d'autres. Cette perspective a marqué une rupture majeure avec les approches anthropologiques antérieures, qui tendaient à juger les cultures non occidentales selon des critères occidentaux. Lévi-Strauss a souligné que ce qu'on appelle communément les "peuples primitifs" possèdent des systèmes sociaux et politiques complexes et structurés. Il a rejeté l'idée que ces sociétés sont "sans histoire" simplement parce qu'elles n'ont pas de tradition écrite. Au contraire, il a soutenu que leur histoire peut être décodée à partir de leurs mythes, leurs rituels et leurs systèmes de parenté, qui sont tous porteurs de sens historique. De plus, Lévi-Strauss a critiqué la vision eurocentrique selon laquelle le développement et le progrès sont une voie à sens unique menant à la modernité occidentale. Il a souligné que chaque culture a sa propre trajectoire de développement, qui est façonnée par ses conditions particulières et ses propres logiques internes. Cette perspective a contribué à remettre en question l'ethnocentrisme dans les études anthropologiques et à promouvoir une appréciation plus équitable et respectueuse des diversités culturelles.

Claude Lévi-Strauss était sceptique vis-à-vis de la notion d'archaïsme, car elle sous-entend une vision linéaire et progressive de l'histoire, où les sociétés "archaïques" sont vues comme étant en retard par rapport aux sociétés "modernes". Il a critiqué cette perspective comme étant eurocentrique et déformante. Au lieu de cela, Lévi-Strauss a proposé une approche structuraliste, qui cherche à comprendre chaque culture en termes de ses propres structures internes de signification. Plutôt que de juger les sociétés selon une échelle de développement linéaire, il a cherché à identifier les systèmes sous-jacents de pensée et de signification qui façonnent la vie sociale et culturelle. Par conséquent, Lévi-Strauss a mis l'accent sur l'importance de développer de nouveaux outils théoriques et méthodologiques pour comprendre la complexité et la diversité des cultures humaines. Il a soutenu que nous devons être capables de reconnaître et de respecter les différentes logiques internes qui structurent différentes sociétés, plutôt que de les juger à l'aune de nos propres normes culturelles.

L'importance de la magie, du mythe et du rituel dans les sociétés

Dans ses travaux, Claude Lévi-Strauss a souligné l'importance de la magie, du mythe et du rituel dans les sociétés, y compris les sociétés modernes. Loin de les considérer comme des formes de pensée irrationnelles ou primitives, il a soutenu qu'elles jouent un rôle crucial dans la structuration de la vie sociale et culturelle.

Lévi-Strauss a étudié les mythes et les rituels en tant que formes de langage symbolique. Pour lui, ces formes de communication sont similaires à la langue dans le sens où elles sont basées sur des systèmes de signes qui sont utilisés pour exprimer des idées et des sentiments. Comme la langue, elles sont structurées par des règles et des conventions qui permettent aux individus de partager des significations communes.

Dans son analyse de la magie, Lévi-Strauss a soutenu que la magie, comme la science, est une forme de connaissance qui est basée sur des systèmes logiques de pensée. Il a fait valoir que la magie est efficace non pas parce qu'elle implique des forces surnaturelles, mais parce qu'elle permet aux individus de structurer leur compréhension du monde et d'agir en conséquence. En ce sens, la magie joue un rôle crucial dans la vie sociale et culturelle, en aidant les individus à donner un sens à leur expérience et à naviguer dans le monde qui les entoure.

L'approche de Lévi-Strauss s'accorde avec celle de René Girard dans le sens où tous deux voient dans la figure du sorcier un élément structurant de la société. Pour Lévi-Strauss, le sorcier, comme le mythe ou le rituel, participe à la construction de la structure sociale en offrant un cadre de compréhension et d'interprétation du monde. Les rites et les croyances associés à la figure du sorcier fournissent une sorte de langage symbolique à travers lequel les individus peuvent donner un sens à leur expérience et naviguer dans le monde. René Girard, quant à lui, a élaboré une théorie du désir mimétique pour expliquer le comportement humain et le fonctionnement des sociétés. Selon lui, le sorcier joue un rôle clé dans la gestion des tensions et des conflits qui peuvent surgir au sein de la société du fait de ce désir mimétique. Le sorcier, en tant que figure d'autorité, peut aider à canaliser ces tensions et à maintenir l'ordre social. Ainsi, tout comme pour Lévi-Strauss, le sorcier est pour Girard un élément de structure essentiel au fonctionnement de la société.

Mythe et politique

Pour Claude Lévi-Strauss, les mythes sont des récits qui offrent une interprétation symbolique et structurée du monde. Ils sont des éléments constitutifs des cultures et des sociétés, et servent à expliquer les origines, les valeurs, les croyances, les structures sociales et les phénomènes naturels. Lévi-Strauss soutenait que tous les mythes, qu'ils soient issus de sociétés traditionnelles ou modernes, partagent une structure commune. Il a utilisé une approche appelée le structuralisme pour analyser les mythes. Selon cette approche, les mythes sont construits autour de paires d'oppositions binaires (par exemple, vie/mort, culture/nature), et ces oppositions aident à organiser et à donner un sens à l'expérience humaine. En outre, Lévi-Strauss a soutenu que les mythes sont intemporels : ils sont constamment réinterprétés et adaptés pour répondre aux préoccupations actuelles d'une société, mais leur structure de base reste la même. Ainsi, bien que les détails spécifiques d'un mythe puissent changer au fil du temps, son cadre structurel et son rôle en tant que moyen d'interprétation du monde restent constants..

L'idée que le politique nécessite une certaine dimension de sacré peut être comprise de plusieurs façons.

  1. Le politique comme sacré : Ici, "sacré" peut être interprété comme quelque chose qui est d'une importance ultime, digne de respect et de vénération. De ce point de vue, les institutions politiques, les lois et les valeurs (comme la démocratie, la justice, l'égalité, etc.) peuvent être considérées comme sacrées. Ils sont essentiels au fonctionnement de la société et à la promotion du bien-être commun.
  2. Le politique nécessitant le sacré : D'un autre côté, certains pourraient soutenir que le politique a besoin d'une dimension de sacré pour légitimer son pouvoir et inspirer l'allégeance et l'obéissance des citoyens. Cela pourrait prendre la forme de symboles, de rites et de traditions qui renforcent l'autorité de l'État et l'identité nationale.
  3. La disparition du sacré et son impact sur le politique : En l'absence d'un sens du sacré, certains affirment que la politique peut devenir purement technocratique, axée sur l'efficacité et l'efficience plutôt que sur les valeurs et les principes. Cela pourrait entraîner une désillusion et une désaffection politiques, et éventuellement la désintégration du tissu social.

Claude Lévi-Strauss, en tant que l'un des fondateurs de l'approche structuraliste en anthropologie et en sciences sociales, a mis l'accent sur l'importance des structures sous-jacentes dans la compréhension des sociétés humaines. Il a utilisé l'idée de structures pour analyser différents aspects des cultures humaines, des systèmes de parenté aux mythes, en passant par les rituels et les coutumes.

Selon Lévi-Strauss, les structures ne sont pas toujours immédiatement visibles ou évidentes. Elles sont souvent cachées sous la surface, mais elles peuvent être révélées par une analyse minutieuse et rigoureuse. Dans cet esprit, le travail d'un anthropologue structuraliste ressemble beaucoup à celui d'un cryptographe qui décode un message secret : il cherche à déchiffrer les structures cachées qui régissent la façon dont les sociétés humaines fonctionnent et se développent.

L'approche structuraliste de Lévi-Strauss a été influente et a conduit à de nouvelles façons de penser les sociétés humaines. Cependant, comme toute théorie, elle a aussi fait l'objet de critiques. Certaines personnes ont remis en question l'idée que les structures soient si omniprésentes et tout-puissantes, et ont souligné le rôle de l'agence individuelle et du changement historique. D'autres ont critiqué le structuralisme pour son insistance sur la dualité et l'opposition, et pour son approche parfois trop abstraite et décontextualisée des cultures humaines.

Le structuralisme marxiste dans le champ du politique : Nicos Poulantzas (1936 - 1979)

Poulantzas.

Nicos Poulantzas était un sociologue et un théoricien politique grec qui a essayé de réconcilier le structuralisme et le marxisme dans son travail. Il est surtout connu pour sa théorie de l'État, qui a eu une influence majeure sur le marxisme occidental.

Poulantzas a cherché à intégrer le structuralisme, en particulier les idées de Louis Althusser, dans une analyse marxiste de la société. Comme Althusser, il a souligné l'importance des structures surjacentes qui façonnent et déterminent les actions et les relations humaines. Cependant, il a également insisté sur la nécessité d'une analyse matérialiste et de classe de ces structures.

Dans son livre "Pouvoir politique et classes sociales", Poulantzas a proposé une analyse structurelle de l'État capitaliste. Selon lui, l'État n'est pas simplement un instrument de la classe dominante, mais une entité qui a sa propre structure et son propre rôle à jouer dans le maintien du système capitaliste.

Poulantzas a également fait valoir que la lutte des classes doit être comprise de manière structurale. Les classes ne sont pas seulement définies par leur position dans l'économie, mais aussi par leur position dans d'autres structures sociales, comme le système politique. Cette approche a permis à Poulantzas de développer une analyse sophistiquée de la façon dont le pouvoir et la domination fonctionnent dans les sociétés capitalistes.

Nicos Poulantzas est reconnu pour avoir apporté une contribution significative à la théorie marxiste, en particulier en ce qui concerne le rôle de l'État dans les sociétés capitalistes. Dans son travail, il a cherché à comprendre comment les structures politiques et sociales interagissent avec les forces économiques pour maintenir et reproduire les systèmes de pouvoir et d'oppression. Poulantzas a soutenu que l'État est une entité relativement autonome au sein de la structure sociale, qui a ses propres intérêts et qui joue un rôle actif dans le maintien du système capitaliste. Il a rejeté l'idée que l'État est simplement un instrument de la classe dominante, et a plutôt soutenu qu'il est une "condensation matérielle d'un rapport de forces entre les classes et les fractions de classe".

Dans "Pouvoir Politique et Classes Sociales" (1968), Poulantzas a tenté de développer une théorie marxiste de l'État qui tient compte de sa complexité et de sa relative autonomie. Il a fait valoir que l'État, en tant que composante de la superstructure sociale, est à la fois le produit et le producteur de relations sociales de production. Il joue un rôle actif dans la reproduction des conditions de production capitaliste. Poulantzas a également écrit sur les fascismes et les dictatures, en essayant de comprendre leurs origines et leur développement dans le contexte de l'économie politique capitaliste. Il a cherché à développer une analyse qui tienne compte à la fois des forces structurelles et des actions des individus et des groupes.

Poulantzas a été une figure de proue du marxisme occidental dans les années 1960 et 1970, et son travail a eu une influence significative sur le développement de la théorie marxiste. Cependant, ses idées ont également été critiquées, notamment pour leur insistance sur la structure au détriment de l'agence humaine.

Le marxisme a été une influence majeure sur le développement du structuralisme en Europe dans les années 1950 et 1960. La pensée marxiste, avec son accent sur les structures de classe et les relations de production comme moteurs de l'histoire et de la société, était en parfaite adéquation avec la perspective structuraliste, qui cherchait à identifier les structures sous-jacentes qui organisent et donnent sens à la vie sociale. Dans ce contexte historique, le structuralisme et le marxisme ont souvent été utilisés conjointement pour analyser les phénomènes sociaux et politiques. Par exemple, dans le domaine de la sociologie, des penseurs comme Louis Althusser ont cherché à intégrer les idées marxistes et structuralistes dans une théorie cohérente de la société. La décolonisation a également été un sujet majeur d'étude pour les penseurs marxistes et structuralistes. Les luttes pour l'indépendance dans les pays colonisés ont été interprétées à travers le prisme des relations de classe et de la lutte des classes, tout en tenant compte des structures culturelles et politiques spécifiques de chaque société. Nicos Poulantzas est un exemple de penseur qui a ouvertement revendiqué son adhésion au marxisme tout en utilisant des outils d'analyse structuraliste. Son travail sur le rôle de l'État dans les sociétés capitalistes reflète cette combinaison d'influences.

Nicos Poulantzas a proposé une analyse structuraliste du capitalisme et de l'État, en mettant l'accent sur les relations de classe et les structures institutionnelles. Selon lui, l'État n'est pas un simple instrument de la classe dominante, mais plutôt une "condensation matérielle" des rapports de force entre les différentes classes. Il s'agit d'un champ de lutte où diverses forces sociales, économiques et politiques se confrontent et se négocient. Dans cette perspective, l'État n'est pas seulement un acteur dans la reproduction des relations de classe, mais joue également un rôle actif dans leur formation et leur transformation. Il est à la fois le produit et le producteur des relations sociales, économiques et politiques. Pour Poulantzas, l'État capitaliste n'est pas simplement un reflet des intérêts économiques de la bourgeoisie, mais est également une institution qui contribue à la formation et à la reproduction de la domination de classe. Il structure les relations sociales de manière à favoriser la classe dominante et à reproduire les conditions de la domination capitaliste. Dans ce sens, l'approche de Poulantzas peut être qualifiée de "structuro-marxiste", car elle combine les outils d'analyse du marxisme et du structuralisme pour analyser l'État et le capitalisme. Il a été l'un des principaux contributeurs à la théorie marxiste de l'État, en soulignant le rôle de l'État en tant que site de luttes de classe et en tant qu'acteur dans la reproduction des relations de classe.

Nicos Poulantzas a proposé une vision intéressante de la crise de l'État. Selon lui, la crise de l'État est une caractéristique intrinsèque de l'État capitaliste, car il est toujours engagé dans une lutte de classes et la gestion des contradictions inhérentes au système capitaliste. La crise n'est pas une anomalie, mais un aspect normal et nécessaire du fonctionnement de l'État capitaliste. Selon Poulantzas, l'État n'est pas seulement un régulateur neutre qui arbitre les conflits entre différentes classes sociales. Au contraire, il joue un rôle actif dans la création et la gestion de ces conflits. Il est un acteur central dans la reproduction des relations de classe et contribue activement à la formation de la structure de classe de la société. Dans cette perspective, l'État est à la fois le produit des conflits de classe et un acteur qui façonne activement ces conflits. Il est à la fois le théâtre et l'acteur des luttes de classe. Par conséquent, la crise de l'État n'est pas simplement une conséquence des conflits de classe, mais aussi un facteur qui contribue à leur exacerbation. Cette vision de l'État a des implications importantes pour notre compréhension des dynamiques politiques et sociales. Elle nous invite à repenser le rôle de l'État dans le capitalisme et à reconnaître sa participation active dans la reproduction et la transformation des relations de classe.

Pour Nicos Poulantzas, l'État est l'incarnation des forces dominantes dans la société et il joue un rôle actif dans la reproduction des rapports de pouvoir existants. L'État n'est pas simplement un instrument neutre, mais un acteur qui façonne activement ces rapports de pouvoir. L'État, dans sa conception marxiste-structuraliste, est un acteur central dans la construction et la reproduction des relations de classe. Il n'est pas seulement un outil au service de la classe dominante, mais un acteur qui contribue activement à la construction des conditions qui permettent à la classe dominante de maintenir sa position. Poulantzas était également convaincu que le changement social et politique ne peut venir que de la lutte des classes subalternes. Pour lui, c'est par la mobilisation populaire et la lutte des classes que les structures de pouvoir existantes peuvent être contestées et transformées. Cela implique une vision de la politique comme un processus de lutte constante, où les forces populaires doivent s'organiser et se mobiliser pour contester les structures de pouvoir existantes et travailler à leur transformation. Cela implique une vision de la politique qui met l'accent sur l'action collective et la mobilisation populaire comme moteurs du changement social et politique.

Nicos Poulantzas était conscient des complexités et des contradictions inhérentes à la théorie structuraliste. En tant que structuraliste, il reconnaissait que les structures sociales ont un poids considérable et tendent à se perpétuer. Cependant, en tant que marxiste, il croyait aussi en la possibilité du changement social et politique grâce à l'action collective et à la lutte des classes. Poulantzas a également reconnu le potentiel de l'État à exercer une violence contre les forces de changement. Il a utilisé le terme de "contre-révolution préventive" pour décrire les mesures prises par l'État pour empêcher ou contrecarrer les mouvements révolutionnaires. Cette idée reflète sa compréhension de l'État non pas comme un acteur neutre, mais comme une entité qui joue un rôle actif dans la défense et la reproduction des structures de pouvoir existantes. Il est vrai que ces idées peuvent sembler contradictoires. D'une part, Poulantzas reconnaît le poids des structures sociales et la tendance de l'État à défendre l'ordre existant. D'autre part, il croit en la possibilité de la révolution et du changement social. Cependant, ces contradictions reflètent la complexité de la réalité sociale et politique que Poulantzas cherchait à comprendre.

Appendici

Riferimenti

  1. Differenz der demokritischen und epikureischen Naturphilosophie.