Les États-Unis face à la Deuxième guerre mondiale

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Nous allons parler des Amériques pendant la Deuxième Guerre mondiale et l’on verra que si la guerre enrichit et détruit particulièrement l’Europe, elle permet aux Amériques de sortir de la grande dépression économiquement et socialement.

Ce qu’il faut voir aussi est que ce relatif isolement du continent américain pendant la guerre permet aux Américains de consolider leur impérialisme dans les Amériques.

Si certains pays d’Amérique latine vont maintenir une illusion d’autonomie, le lancement de la guerre froide après la guerre par les États-Unis détruit les acquis sociaux, politiques et économiques.

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L’entrée des États-Unis dans la Deuxième Guerre mondiale

Quelques repères

Les États-Unis sont actifs, économiquement et politiquement dans les Amériques latines dans les années 1920 et 1930. Avec l’Europe, ils optent pour une politique de neutralité pendant toute la décennie qui suit le krach.

Vue aérienne de l’attaque de Pearl Harbor.

C’est l’attaque du Japon contre Pearl Harbour le 7 décembre 1941 qui décide de l’entrée des États-Unis en guerre.

L’attaque japonaise fait 2400 morts, mais ne détruit pas vraiment la base américaine, toutefois elle agit comme un détonateur dans l’opinion publique américaine. Aux États-Unis, il faut que l’idée de guerre soit approuvée par la population pour lancer une guerre.

Ce n’est pas pour rien qu’on peut rapprocher cet évènement à l’évènement du Maine de la déclaration de guerre contre l’Espagne pour Cuba ou encore lors de l’attaque des tours jumelles à New York ou beaucoup d’Américains ont fait le rapprochement avec Pearl Harbour.

Le 7 décembre 1941, l’immense majorité des Américains veut la guerre contre le Japon ; les États-Unis déclarent la guerre immédiatement au Japon et aux forces de l’Axe tandis que le Congrès américain vote la mobilisation de tous les hommes valides de 20 à 44 ans.

Des troupes américaines avançant dans l’eau d’Omaha Beach, le 6 juin 1944.

Pendant la première partie de la guerre, les États-Unis vont se concentrer sur la guerre dans le Pacifique, et en 1942 après avoir pris le pas sur le Japon les États-Unis de Roosevelt se tournent vers l’Europe qui est la priorité.

Churchill décide d’un débarquement sur les côtes de France prématurément d’abord en Afrique du Nord tandis que l’URSS repousse les Allemands à Stalingrad.

En juillet 1943 les alliés débarquent en Sicile et font capituler Mussolini, la résistance se renforce en France et en juin 1944 c’est le débarquement en Normandie, 156 000 hommes débarquent dont la moitié sont des Américains. Ce débarquement a fait 10 000 morts dont 1500 Américains.

S’en suit la libération de la France puis des bombardements meurtriers sur les villes allemandes et une occupation de l’Allemagne qui capitule en mai 1945 juste un mois après la mort de Roosevelt.

Le Japon résiste encore, mais a perdu l’essentiel de sa flotte. Les États-Unis qui passent sous la présidence de Truman veulent une fin de guerre rapide et limitant les morts américains. Ils bombardent d’abord Tokyo au napalm, testent la bombe atomique au Mexique et lance deux bombes atomiques en août 1945 sur les villes d’Hiroshima et Nagasaki. Jusqu’ici, seuls les États-Unis l’ont utilisé.

Bilan global de la Seconde Guerre mondiale

C’est une guerre qui fait entre 40 et 50 millions de morts à travers le monde et surtout en Europe, c’est quatre fois plus que la Première Guerre mondiale ; c’est l’URSS qui paie le plus lourd tribut avec une perte de 10 % de sa population.

Sur le terrain c’est l’Europe qui est la plus touchée et qui été déjà le théâtre et la victime de la Première Guerre mondiale.

Le territoire américain, la population civile, les infrastructures ne sont pas touchées, mais il y a quand même 12 millions de soldats et de marines américains qui prennent part à la guerre. C’est un chiffre important pour une population de 132 millions ce sont 12 % de la population dont 100 000 femmes.

Il y a 405 000 Américains morts et 670 000 blessés. Ce n’est pas la guerre la plus meurtrière pour les États-Unis, la plus meurtrière est la guerre civile de 1861 - 1865 qui a fait 620 000 morts.

Les États-Unis pendant la Guerre

Pas de changement institutionnel ou politique, mais un boom économique extraordinaire

Trois hommes en costume debout devant plusieurs personnes à l’arrière-plan
Joseph Staline, Harry S. Truman et Winston Churchill à Potsdam en juillet 1945.

Ce qui est intéressant de voir et que les États-Unis et l’URSS sont les seuls pays où il n’y a pas après la guerre et pendant la guerre de grands changements institutionnels et politiques. Roosevelt demeure président jusqu’à sa mort en avril 1945, Truman le remplacera et sera élu en 1948 tandis qu’en URSS Staline reste le seul dirigeant.

Sur le plan économique, les États-Unis connaissent un boum spectaculaire en partie dû à l’énorme énergie que les Américains mettent à produire pendant la guerre.

C’est un boum beaucoup plus fort que les années 1920 et beaucoup plus que le New Deal ne l’avait permis. C’est avec la guerre que la courbe du chômage descend, à partir de 1938 – 1939 il y a une diminution du chômage.

Ce redémarrage va profiter surtout aux plus gros et aux plus riches tout comme ce fut le cas avec la politique du New Deal. C’est un boum qui favorise l’industrie de l’armement. C’est aussi un boum qui va accélérer les transformations de la société américaine qui avait déjà commencé depuis les années 1920.

Cet essor économique s’accompagne d’énormes migrations intérieures. En trente années 20 sur 132 millions d’Américains soit 15 % de la population déménage à l’intérieur pour répondre aux besoins économiques. Cette forte migration bénéficie beaucoup à la Californie et c’est notamment par la Californie que passent tous les soldats qui sont envoyés sur l’Asie pacifique.

Il est important de voir ce contexte de redémarrage économique et de grandes migrations.

19 États, surtout les États du centre et ruraux, perdent la moitié de leurs habitants, l’État fédéral déclare le Selectif Service Act qui exempte les travailleurs agricoles du service militaire.

Accroissement du rôle de l’État fédéral

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Avec tout cet effort de guerre, on a un accroissement du rôle de l’État fédéral.

Juste après Pearl Harbour, Roosevelt déclare le War Production Board qui tourne la production civile à des fins militaires ; la production est multipliée par 3[8][9][10].

Le gouvernement fédéral passe avec des entreprises des contrats qui garantissent le paiement des coûts de production plus un surplus X ; les entreprises sont garanties de gagner ceci pour un total de 175 milliards de dollars ; les 2/3 de ces contrats reviennent aux cent entreprises les plus grosses dont General Motors qui reçoit 8 % des contrats, en contrepartie ½ de petites entreprises doivent fermer leurs portes parce qu’elles n’arrivent plus à avoir accès aux matières premières qui sont raflées en priorité par les grandes entreprises ; il y a une concentration de la production qui avait déjà lieu dans les deux dernières décennies.

Avec les universités l’État fédéral signe de grands contrats de recherche avec notamment le MIT, Harvard et l’Université de Californie, dont un contrat secret réparti entre quelques universités de 4 milliards de dollars afin d’élaborer la bombe atomique. Einstein est écarté du projet étatsunien parce qu’il est considéré comme « trop pacifique » et « sioniste » pour être jugé « homme de confiance ».

Augmentation du nombre des travailleurs industriels, des membres des grands syndicats (AFL, CIO) et de leur influence

Le nombre de travailleurs s’accroît dans les grandes entreprises et avec l’accroissement des travailleurs il y a l’accroissent des syndicats qui voient le nombre de membres doubler pendant la guerre qui sera le sommet de la syndicalisation aux États-Unis.

Ce sont ces syndicats qui mobilisent les fonds et l’électorat qui permet la réélection de Roosevelt pour son quatrième mandat présidentiel ; c’est le plus long de toute l’histoire des États-Unis et depuis lors les républicains ont fait passer une loi qui ne permet d’être président plus de deux mandats.

Pendant cette période les syndicats se font des ennemies parmi les républicains et les démocrates conservateurs qui commencent à dominer le congrès à partir de 1948 faisant passer des lois qui limitent les droits des travailleurs.

Croissance des grandes entreprises agricoles mécanisées

L’agriculture redémarre, mais c’est la grande entreprise agricole mécanisée financée par les banques et sociétés d’assurances qui ramasse les contrats. C’est la grosse agriculture mécanisée qui sort gagnante de cette guerre aux dépens des petites entreprises familiales expliquant entre autres la grande migration notamment des petits paysans qui n’arrivent plus à s’en sortir.

Multiplication de la dette

Le gouvernement fédéral contrôle une grande partie de l’économie et de la finance notamment à travers des émissions d’obligations.

La dette des États-Unis entre 1941 et 1945 est multipliée par 5 pour atteindre 260 milliards de dollars[12][13].

US federal debt held by the public as a percentage of GDP, from 1790 to 2013, projected to 2038.

Les grandes transformations de la société étasunienne pendant la guerre

Ouvriers industriels

Les ouvriers industriels s’en sortent généralement assez bien, les prix augmentent de 28 % et les salaires augmentent de 40 %, il y a énormément besoin de produire. Les travailleurs industriels augmentent leur pouvoir d’achat, leur pouvoir économique et politique sur la société tandis que le poids de petits fermiers continue de diminuer.

Accroissement du rôle économique et social des femmes avec l’économie de guerre

In many nations women were encouraged to join female branches of the armed forces or participate in industrial or farm work.

La guerre a des effets positifs pour beaucoup de femmes en particulier les femmes blanches, mais aussi les femmes afro-américaines. L’économie a besoin du travail rémunéré des femmes, 6 millions de femmes rejoignent la force de travail tandis que 60 % des femmes travaillent.

Les femmes ne sont plus des femmes célibataires, mais des femmes mariées qui ont des enfants et plus âgées ; elles ne sont plus seulement cantonnées dans les professions « féminines », mais accèdent à des travaux physiques devenant routières, bucheronnes, policiers, chauffeuse de taxi, etc[14][15].

En même temps, 400 000 femmes afro-américaines quittent leurs emplois domestiques pour travailler en usine ayant de meilleurs salaires, étant plus autonome et se syndicalisant[16][17].

Dans l’aéronautique, le nombre de femmes employé passe de 320 000 à 410 000. Dans une société où les lois de la morale victorienne dominent les médias et l’opinion publique cessent de moquer les femmes ouvrières pour soutenir leur bénéfice à la population.

Toutefois, on est très loin de l’égalité entre hommes et femmes, à travail égal une femme gagne 65 % du salaire de l’homme. Il n’y a pratiquement ni crèches ni cantines pour élever les femmes qui ont des enfants par exemple.

C’est un grand changement de mentalité qui se produit, les femmes deviennent plus autonomes, celle dont les maris sont sur le front, le retour demandera beaucoup d’ajustement et sera très compliqué, car beaucoup d’hommes aimeraient retrouver la situation d’avant leur départ pour la guerre.

Un tournant pour les Afro-Américains

The 332nd Fighter Group attends a briefing in Italy in 1945.

La guerre est un vrai tournant, car ils participent de plain-pied dans l’effort national. Un million d’entre eux sont mobilisés dans l’armée et dans la marine. À cela, plus d’un million du Sud ségrégué quitte les campagnes pour aller soit dans les villes du Nord comme Chicago soit à l’Est comme à Washington pour travailler dans l’industrie de guerre.

Ces gens connaissent de nouvelles conditions et restent en communication avec les noirs qui restent dans le sud rural. Leur migration est souvent très mal reçue par la population ; l’armée américaine est toujours ségréguée avec des Afro-Américains cantonnés dans des régiments séparés, mais ils peuvent devenir pilotes et monter en grade tandis que beaucoup se distinguent et reçoivent des médailles.

Le fait que dans l’armée américaine il y ait une ségrégation raciale devient très gênant pour l’image des États-Unis comme défenseur de la civilisation et de la démocratie face aux forces de l’Axe. Ils font une croisade contre le fascisme et le nazisme tandis que dans leur armée il y a une ségrégation.

On demande aux Afro-Américains d’être patriotes, mais ils ne peuvent pas voter. La propagande nazie va utiliser ces contradictions ce qui va forcer le Congrès passer le Soldier Voting Act[18] qui permet aux soldats sous les drapeaux de voter ainsi qu’aux noirs du sud qui participent à l’effort de guerre.

En 1944, le Département de la guerre va interdire la ségrégation dans les transports et les lieux de loisir de l’armée. Ces changements légaux n’empêchent pas de nombreuses attaques contre les soldats noirs dans l’armée et dans les États du Sud.

Il y a aussi des tensions au Nord et à l’Est où il y eut l’immigration de noir ; ils s’engagent dans des syndicats et il y aura des émeutes notamment à Detroit en 1943 qui fera 34 morts entre blancs et noirs. Toutefois, de nombreux changements se font[19][20].

Tout cela montre les changements qui se produisent pendant la guerre et qui répandront avec une grande force après ; en même temps, il y a le développement du syndicalisme, en particulier pour les soldats noirs du Sud, l’expérience de la guerre et l’accueil qu’ils recevront en France comme libérateur leur donneront une nouvelle fierté et la force de reprendre le combat face à la forte réaction des blancs du Sud.

Braceros Agreement

Pour les Mexicains américains, les années de guerres aux États-Unis n’apportent pas de grands espoirs de changement.

Pendant la Grande Dépression il y a la déportation massive de travailleurs mexicains forcés de retourner au Mexique.

Pendant la guerre, on a besoin de travailleurs migrants pour l’agriculture. Roosevelt va donner son accord à la venue de dizaines de travailleurs saisonniers mexicains appelés les « braceros » pour travailler dans l’agriculture, mais d’autres vont trouver du travail dans les chantiers navals de l’Ouest[21][22][23][24][25][26].

Ils sont victimes de la ségrégation, d’émeutes raciales et de lynchages ; contrairement aux Afro-Américains ils sont peu préparés à répondre.

Internement dans des camps de concentration des Japonais-Américains

Le groupe ethnique qui a le plus souffert pendant la guerre sont les Japonais américains. En 1940, on compte environ 130 000 d’entre eux surtout le long de la côte pacifique, ce sont de petits producteurs de fruits et de légumes ; ils ont toujours été victimes de racisme notamment au moment de l’interdiction de la migration en provenance d’Asie.

Après Pearl Harbour, il n’y a plus de limites, la population pense que du simple fait de leur race ils sont des ennemies intérieures même si certains servent dans les troupes américaines.

En 1941 Roosevelt ordonne l’internement de tous les Japonais de première et deuxième génération dans des camps de concentration au milieu du désert en Arizona et au Texas[27][28]. En même temps le gouvernement saisi leurs terres et leurs biens pour une valeur de 500 millions de dollars.

C’est une histoire revenue à la surface que récemment et le gouvernement fédéral a reconnu son erreur en 1989 indemnisant les survivants[29].

Conclusion

Pour conclure, la guerre sort les États-Unis de la grande dépression, mais ne résout pas ses contradictions internes ; les petits deviennent de plus en plus petits et les grands de plus en plus gros.

Certains groupes ethniques sont particulièrement discriminés, mais la guerre marque la pleine entrée des femmes dans la force de travail et le renouveau de la lutte des noirs pour leurs droits.

La guerre poursuit aussi le processus d’engagement croissant de l’État fédéral dans l’économie qui avait commencé avec le New Deal.

Après la Deuxième Guerre mondiale, les États-Unis sont la seule superpuissance qui n’a en face d’elles que l’URSS.

Annexes

  • History.com Editors. “American Women in World War II.” History.com, A&E Television Networks, 5 Mar. 2010, www.history.com/topics/world-war-ii/american-women-in-world-war-ii-1.

Références

  1. Aline Helg - UNIGE
  2. Aline Helg - Academia.edu
  3. Aline Helg - Wikipedia
  4. Aline Helg - Afrocubaweb.com
  5. Aline Helg - Researchgate.net
  6. Aline Helg - Cairn.info
  7. Aline Helg - Google Scholar
  8. Executive Order 9024 - Establishing the War Production Board (January 16, 1942)
  9. Herman, Arthur (2012). Freedom's Forge: How American Business Produced Victory in World War II. New York: Random House. ISBN 978-1-4000-6964-4.
  10. Industrial Mobilization for War: History of the War Production Board and Predecessor Agencies: 1940-1945. United States Bureau of Demobilization, Civilian Production Administration. 1947. pp. 961–962.
  11. .Photo : Office for Emergency Management. War Production Board du fonds historique de la National Archives and Records Administration (NARA).
  12. Hall, George J., and Thomas J. Sargent. 2011. "Interest Rate Risk and Other Determinants of Post-WWII US Government Debt/GDP Dynamics." American Economic Journal: Macroeconomics, 3 (3): 192-214.
  13. Hall, George J., and Thomas J. Sargent. A history of us debt limits. No. w21799. National Bureau of Economic Research, 2015
  14. Campbell, D'Ann. Women at War with America: Private Lives in a Patriotic Era. Cambridge, Massachusetts: Harvard University Press, 1984.
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  16. Anderson, Karen Tucker. "Last hired, first fired: Black women workers during World War II." The Journal of American History 69.1 (1982): 82-97.
  17. Honey, Maureen, ed. Bitter Fruit: African American Women in World War II. University of Missouri Press, 1999.
  18. The Soldier Voting Act of 1942 represented the first legislation guaranteeing military members a vote in presidential and congressional elections during wartime, even when away from their homes of record, Brunelli said. It extended that right regardless of registration and poll tax requirements, as long as the voter met state qualifications; Servicemembers to Follow Long Absentee Voting Tradition By Donna Miles American Forces Press Service
  19. Capeci, Dominic J., Jr., and Martha Wilkerson (1991). Layered Violence: The Detroit Rioters of 1943. Jackson, MS: University Press of Mississippi. ISBN 0-878-05515-0.
  20. Sitkoff, Harvard. "The Detroit Race Riot 1943," Michigan History, May 1969, Vol. 53 Issue 3, pp 183–206, reprinted in John Hollitz, ed. Thinking Through The Past: Volume Two: since 1865 (Houghton Mifflin Company, 2005) ch 8.
  21. Fred L. Koestler, "Bracero Program," in Handbook of Texas Online. Texas State Historical Association, February 22, 2010.
  22. Barbara Driscoll De Alvarado, The Tracks North: The Railroad Bracero Program of World War II. Austin, TX: CMAS Books/Center for Mexican American Studies, the University of Texas at Austin, 1999.
  23. Otey M. Scruggs, "Texas and the Bracero Program, 1942–1947," Pacific Historical Review (1963) 32#3 pp. 251–264 in JSTOR
  24. Michael Snodgrass, "The Bracero Program, 1942–1964," in Beyond the Border: The History of Mexican-U.S. Migration, Mark Overmyer-Velásquez, ed., New York: Oxford University Press, 2011, pp. 79–102.
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  26. Bracero History Archive (Archivo histórico del Bracero)
  27. Hirasaki National Resource Center : « Resources – Frequently Asked Questions », sur le site du Japanese American National Museum, janm.org, consulté le 28 octobre 2009.
  28. Élise Prébin, « Mémoire des camps américains. L’exemple japonais », Ateliers, n° 30, « Ethnographies japonaises », avril 2006, p.251-282, mis en ligne le 8 juin 2007, consulté le 28 octobre 2009.
  29. Daniel Sabbagh, « Le statut des « Asiatiques » aux États-Unis – L’identité américaine dans un miroir », Critique internationale no 20, juillet 2003, p. 77-78, sur le site ceri-sciencespo.com, consulté le 28 octobre 2009.