« Les États-Unis du Nord et du Sud vers 1850 : immigration et esclavage » : différence entre les versions

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Entre 1820 et 1850, la société du Sud ne change pas beaucoup en comparaison au Nord même si l’écart entre riches et pauvres s’élargit. Le sud continu à être rural et dominé par l’esclavage. Presque tous les Afro-Américains sont esclaves, et ce sont les esclaves qui représentent la force de travail permanente qualifiée et non-qualifiée en profitant à tous les blancs.
Entre 1820 et 1850, la société du Sud ne change pas beaucoup en comparaison au Nord même si l’écart entre riches et pauvres s’élargit. Le sud continu à être rural et dominé par l’esclavage. Presque tous les Afro-Américains sont esclaves, et ce sont les esclaves qui représentent la force de travail permanente qualifiée et non-qualifiée en profitant à tous les blancs.
   
   
Parmi les blancs seulement 1,5 % possèdent plus de 5 esclaves, 64 % n’en n’ont pas, mais toutefois en profites. Parmi ceux qui n’ont pas d’esclaves, il y a des blancs très pauvres qui profitent indirectement de l’esclavage parce que les pires travaux sont toujours faits par des esclaves. Les petits blancs qui fournissent souvent la nourriture de base aux grands planteurs esclavagistes sont souvent payés en contrepartie par le prêt d’esclaves pour faire les travaux les pires ou les plus dures ; il y a des esclaves prêtés.
Parmi les blancs seulement 1,5 % possèdent plus de 5 esclaves, 64 % n’en n’ont pas, mais toutefois en profite. Parmi ceux qui n’ont pas d’esclaves, il y a des blancs très pauvres qui profitent indirectement de l’esclavage parce que les pires travaux sont toujours faits par des esclaves. Les petits blancs qui fournissent souvent la nourriture de base aux grands planteurs esclavagistes sont souvent payés en contrepartie par le prêt d’esclaves pour faire les travaux les pires ou les plus dures ; il y a des esclaves prêtés.
   
   
Plus profondément, on continue de croire en l’idéal de liberté et d’autonomie du paysan indépendant incarné par le parti démocrate. Au Sud, la liberté des blancs dépend de la permanence de l’esclavage.
Plus profondément, on continue de croire en l’idéal de liberté et d’autonomie du paysan indépendant incarné par le parti démocrate. Au Sud, la liberté des blancs dépend de la permanence de l’esclavage.

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L’agrandissement territorial

Déplacement forcé des Amérindiens

Une pyramide de crânes de bisons destinés à servir de fertilisants, au milieu des années 1870.

De 1820 à 1850 le territoire des États-Unis continu à s’agrandir à l’Ouest et au Sud. Dès les années 1830 c’est la première grande poussée est le déplacement forcé des nations amérindiennes vers l’Oklahoma et les nouveaux territoires acquis après la vente par Napoléon de la Louisiane. Ces déplacements sont forcés et accompagnés du massacre des buffles.

L’équilibre entre États esclavagistes et États libres

L’expansion à l’Ouest est au Sud remet en cause l’équilibre précaire entre États esclavagistes et non-esclavagistes rappelle le compromis du Missouri déclaré État libre contre la création de l’État du Maine pris sur l’État du Massachusetts qui est non-esclavagiste afin de maintenir l’équilibre au sénat.

Le texte de la déclaration d’indépendance du Texas.

L’expansion contre le Mexique remet en cause la question de l’équilibre. Dès 1835, 35 000 Anglo-saxons des États-Unis sont établis au Texas qui est alors mexicain avec leurs esclaves dans la poussée de l’expansion du coton et malgré le fait qu’en 1829 l’esclavage a été aboli au Mexique. Ces nouveaux migrants oppriment les Mexicains natifs et leurs esclaves. En 1836 les Anglo-saxons font la guerre aux troupes mexicaines les battants et proclament l’indépendance de la République Esclavagiste du Texas tout en demandant l’annexion aux États-Unis[8]. Le congrès étasunien reconnaît l’indépendance du Texas, mais refuse de l’annexer, car cela ferait changer l’équilibre en faveur de l’esclavage au sénat[9][10][11][12][13][14][15].

James Knox Polk (1795–1849) est le onzième président des États-Unis. Il est élu pour un mandat de 1845 à 1849.

En même temps dans l’Oregon on a une grande poussée contre les Amérindiens qui y habitent encore et une colonisation qui est déclarée territoire libre de l’esclavage.

Devant cela, les États du Sud esclavagiste réagissent fortement arrivant à s’unir autour de la candidature d’un président sudiste, esclavagiste et expansionniste qui se nomme James Polk élu président en 1844[16][17]..

Sous Polk se sont la Floride et le Texas qui rentrent en tant qu’États dans l’Union, en 1846 les États-Unis déclarent la guerre au Mexique contre l’avis des États du Nord[18][19][20][21][22][23][24][25]..

Prise de Mexico par les troupes U.S. par Carl Nebel dans The War Between the United States and Mexico, Illustrated (1851).

La guerre du Mexique va ajouter la Californie, l’Arizona et le Nouveau-Mexique contre le paiement de 15 millions de dollars au Mexique. S’en suit la ruée vers l’or en Californie qui attire des milliers de Chinois qui vont s’installer sur la côte ouest des États-Unis[26][27].

Au cours de la conquête de l’Ouest, des centaines d’Indiens sont massacrés au même moment que l’Oregon est annexé. Le territoire devient pratiquement le territoire des États-Unis actuel. On se pose de nombreuses questions.

On continue d’avoir un système biparti toutefois le système change. En 1828, on passe d’un système où on avait les républicains démocrates qui voulaient limiter le pouvoir fédéral opposé aux fédéralistes qui voulaient un gouvernement fédéral fort à un système où on a les démocrates qui sont le parti des planteurs esclavagistes du Sud, en réaction au racisme des immigrés irlandais deviennent citoyens au Nord, le parti fédéraliste devient le parti whig et prend le nom de parti républicain représentant l’industrie et le commerce du Nord-Est.

Ce qu’il faut voir est que ces deux partis sont en faveur de la conquête de l’Ouest qui est considérée comme faisant naturellement partie des États-Unis[28][29].

Thèse de la Manifest Destiny des États-Unis (1845)

Cette œuvre, peinte vers 1872 par John Gast intitulée American Progress est une représentation allégorique de la « Destinée manifeste ». Dans cette scène, une femme angélique (parfois identifiée comme Columbia, la personnification des États-Unis au XIXe siècle), porte la lumière de la « civilisation » à l’Ouest avec les colons américains, câblant le télégraphe dans son sillon. Les Amérindiens et les animaux sauvages fuient vers les ténèbres de l’ouest sauvage.

C’est dans ce contexte qu’en 1845 que O’Sullivan publie un article dont la thèse va devenir centrale dans la politique extérieure des États-Unis[30][31][32].

La destiné manifeste des États-Unis, la destinée à étendre leur puissance et leur population anglo-saxonne a été décidé par la « divine providence » qui lui a donné ce territoire pour y croitre et progresser[33][34]. Cette thèse a une dimension raciste, car elle soutient que l’histoire des États-Unis démontre la supériorité indiscutable voulue par dieu des anglo-saxons sur toute autre race destinée à être soit soumise ou anéantie dans l’extension de la population blanche. Parmi les sous-races, il y a les Indiens, les Africains asservis, les Mexicains ainsi que tous les métisses.

Après l’annexion de tout le Sud et de tout le Sud-Ouest mexicain par les États-Unis la décision est plus ou moins prise de cesser de coloniser massivement de nouvelles terres américaines. Cela ne veut pas dire que la thèse du destiné manifeste s’arrête.

La thèse va continuer sous la forme d’une politique de domination des États-Unis dans les Caraïbes et dans tout le reste des Amériques et ensuite sur toute la planète sans la nécessité d’annexer. C’est une autre domination, économique, financière et militaire.

Cette thèse s’estompe à ce moment de l’histoire, car ils avaient essayé notamment lors de la guerre contre les Anglais en 1812 qui fut perdue de s’agrandir au Nord, dès lors ils vont accepter d’arrêter leur expansion frontalière.

1850 : Compromis fragile entre États esclavagistes et États libres

29 janvier 1850 : Henry Clay introduit le compromis au Sénat.

Le territoire est complexe entre États esclavagistes au Sud et États qui ont aboli l’esclavage à l’Est, en même temps il y a de nouveaux territoires relevant des achats à Napoléon pas encore conquis et des territoires pris à la Californie.

Se pose le problème de savoir que faire de l’équilibre entre États esclavagistes et États sans esclavages. L’enjeu est que s’il y a une majorité d’États esclavagistes ils auraient une majorité au sénat pouvant permettre légaliser l’esclavage à tout le territoire, au contraire une majorité d’États non-esclavagistes pourrait permettre d’abolir l’esclavage à l’ensemble du territoire.

En 1850, un nouveau compris est adopté par le congrès admettant la Californie en tant qu’État non-esclavagiste mais qui laisse la question ouverte pour de nouveaux territoires. Ce compromis ne dure pas longtemps, car la question de l’esclavage domine la politique jusqu’à l’élection d’Abraham Lincoln en 1861 qui est abolitionniste conduisant à la guerre de Sécession[35][36][37][38][39][40][41] .

Le Nord : révolution du marché et immigration

La révolution du marché

Les États-Unis en 1820.
Les nouveaux chemins de fer américains, photographie anonyme de 1860.

Pendant les années de 1820 à 1860, les différences entre les États du Nord et du Sud ne cessent de s’accroitre. Le Nord s’urbanise et s’industrialise rapidement, vers le milieu du XIXème siècle a lieu la « Révolution du Marché ».

C’est une révolution qui comprend le rapide développement des transports, à la différence des États d’Amérique latine ce ne sont pas que des transports pour l’exportation, mais aussi pour l’intégration des États dans une logique d’intégration territoriale afin d’intégrer le Nord au Sud et l’Est à l’Ouest.

La commercialisation est le passage de la semi-autonomie des familles et des communautés, c’est le passage du troc à l’échange du bien en paiement en monnaie. Jusque-là, les communautés de colons vivaient en marge du commerce et de l’argent.

L’industrialisation est le passage de la production manuelle à la production par machine et également l’adoption de l’idée de pièces de rechange produites en série.

L’industrialisation est aussi marquée par la construction de grandes industries ou on va produire massivement avec comme effet un changement social puisque le pourcentage de travailleurs salariés dans l’ensemble de la population active passe de 10 % en 1800 à 40 % en 1860.

Évolution de la croissance économique aux États-Unis (1700–1850).

Presque tout le nord-est en fait devenu une région où les travailleurs sont salariés se distançant de l’idéal du mythe fondateur des États-Unis qui était les paysans colons libres et autonomes sur sa terre. Parmi les salariés, presque la moitié sont des femmes, ce sont de jeunes filles qui travaillent pendant quelques années dans les industries de textile avant de se marier. Ces femmes travaillent dans ces usines, avec cela elles contribuent au revenu de la famille qui ont des apports en monnaie pour acheter les choses.

Les femmes et les hommes travaillaient durant d’immenses journées tandis que la nuit beaucoup étudient. Les femmes travaillent aussi avec des contrats à domiciles passés avec des fabriques, payées avec un salaire de misère en particulier pour coudre des vêtements avec les machines Singer. Cela va changer l’économie des familles, car les femmes vont faire les travaux domestiques, mais en plus coudre pour produire un revenu additionnel.

Le métier de maitresse d’école se développe grâce au développement de l’école publique plus compatible avec l’idéal de mère de famille plus compatible avec l’idéologie bourgeoise.

Dans le monde ouvrier, l’exploitation est extrêmement forte, les moyens de lutte sont limités ; ils sont peu efficaces, car comme en Amérique latine il y a une abondance de travailleur, mais c’est pour des raisons différentes.

Immigration

Little Italy in New York, ca.1900.
Immigrants arriving at Ellis Island, 1902.

Il y a une explosion démographique, car la population déjà présente se reproduit à des taux élevés et entre 1820 et 1860 il y a l’arrivée de 5 millions d’immigrants qui contribuent à cette explosion. Au total, on passe de 5,3 millions d’habitants en 1800 et 31,5 d’habitants en 1860 soit 6 fois plus.

Les immigrants qui fuient l’Europe d’abord des guerres napoléoniennes[42] puis l’Europe de l’industrialisation, de l’extrême misère et l’Europe de la destruction de l’agriculture et de la petite paysannerie ; en 1848 ce n’est pas seulement le printemps des peuples, mais aussi l’année du manifeste du parti communiste par Marx et Engels pour dénoncer les conditions de travail. Il y a aussi des famines et de la persécution religieuse.

Pour les Irlandais, c’est en plus la période de la maladie de la pomme de terre qui tue 1 million d’Irlandais entre 1845 et 1849. Ainsi les Irlandais vont contribuer à 45 % à l’immigration entre 1830 et 1860.

Les routes empruntées par le chemin de fer clandestin.

Certains de ces immigrants et principalement les Allemands et les Scandinaves s’établissent dans le Midwest encore rural. D’autres très pauvres et sans expérience agricole restent dans les villes portuaires et notamment à New York et Boston. À l’époque, la moitié des habitants de New York sont des immigrés tandis qu’à Boston les immigrés représentent un tiers de la population.

L’autre migration est celle de la migration des noirs du sud qui sont presque seulement des noirs libres qui quittent le sud qui devient de plus en plus esclavagiste et quelques centaines d’esclaves fugitifs qui se réfugient dans le nord grâce au « underground railroad » qui est un réseau secret de passages à travers des forêts et des abris protégés mis en place notamment par les quakers[43][44][45][46][47].

L’écart entre riches et pauvres

L’écart entre riche et pauvre se creuse. Les pauvres s’entassent dans les taudis des villes en même temps que se forme une aristocratie de financiers et de multimillionnaires, ce sont des familles qui proviennent de l’élite des commerçants qui existaient déjà pendant la période coloniale dont les Roosevelt[48][49] et les Whitney[50][51]. C’est à cette époque que le Central Park de New York est construit alors réservé aux riches.

Central Park pendant sa construction.
Photographie de Victor Prevost, 1862.

En 1860, les 5 % des familles les plus riches des États-Unis possèdent plus de la moitié de la richesse de la nation. Aujourd’hui, 2 % de l’humanité détient 50 % des richesses et à l’inverse, 50 % de l’humanité n’a que 1 % des richesses du monde.

Dans des villes comme New York on trouve les extrêmes de pauvreté et de richesse provoquant des violences et des émeutes contre les plus pauvres et les plus vulnérables, dont les Irlandais et les noirs. À la suite de ces évènements les Irlandais vont voter massivement démocrates en réaction aux républicains ; l’origine de la dynastie des Kennedy prend racine à cette époque[52][53].

Les Afro-Américains libres sont les autres grandes victimes de cette époque, car ils sont accusés de saturer le marché du travail, de faire baisser les salaires et sont ciblés dans les émeutes urbaines ; la ségrégation et le racisme dominent aussi au Nord. C’est un paradoxe, car à mesure que le nombre d’États de l’Union augmente, une proportion plus grande d’États a démocratisé le suffrage masculin, mais en même temps une proportion plus grande d’États exclut les noirs du vote en raison de leur race.

En 1850 seulement le Massachusetts, le Vermont et le Maine accordent l’égalité aux noirs. Au Massachusetts, les noirs peuvent témoigner, en Californie ils ne peuvent témoigner contre les blancs, dans tous les États du Nord ils sont ségrégués ou exclus de certains lieux publics tout comme de la quasi-totalité des emplois qualifiés et industriels ainsi que des associations d’ouvriers.

Les noirs sont contraints de vivre dans des ghettos et de créer tout comme les Irlandais leurs propres institutions et d’accepter des emplois bien moins payés. Malgré tout cela, le nombre de noirs au Nord augmente considérablement en particulier à Philadelphie, New York et Cincinnati même s’ils ne représentent que 2 % de la population totale.

Le Sud : esclavage noir et privilège blanc

Dans le sud des États-Unis, les années de 1800 à 1860 sont des années de grande croissance et de prospérité pour certains. De nouvelles terres sont conquises et sont peuplées de gens libres et d’esclaves.

Cotton King

Panoramic photograph of a cotton plantation from 1907, titled "King Cotton".

C’est l’ère du Cotton King parce que l’industrie textile de l’Angleterre et du nord des États-Unis est en plein boum et demande toujours plus de coton.

Avec l’invention de la machine à égrainer le coton, la production ne cesse pas d’augmenter et de se techniciser en même temps que les terres productrices de coton s’étendent tout comme le nombre d’esclaves.

Une égraineuse à coton (1869).

En 1800, le coton ne représentait que 7 % des exportations des États-Unis, en 1820 32 % et en 1850 58 %. Cela montre le poids énorme que les États du Sud ont dans la politique et l’économie nationale. En même temps, le nombre d’esclaves se multiplie, ils étaient 460 000 en 1770 dans les treize colonies, 1,5 million en 1820 et plus de 4 millions en 1860. L’importation d’esclavages demeure illégalement après l’interdiction en 1808.

La principale explication est une croissance naturelle, car les conditions de vie sont meilleures de plus que les esclaves habitent dans des huttes familiales, tous ces esclaves vont arriver à ce chiffre énorme de 4 millions à la veille de la guerre de Sécession dont 2 millions travaillent dans les plantations de coton.

On voit de nouveau les modes de production archaïques et modernes qui se côtoient. Les esclaves vivent dans des conditions rudimentaires, mais c’est une production très organisée, c’est d’autre part une période où les marchands d’esclaves fonctionnent très bien.

En même temps, la société va évoluer entre les blancs libres et les noirs esclaves. Les Afro-Américains libres sont au maximum de 17 % au Delaware, dans les autres États ils sont moins de 1 %. C’est une société dichotomique ou les esclaves font d’énormes travaux notamment dans les plantations, le sucre, le riz, l’indigo, le travail domestique, les mines, les constructions de transports, l’industrie et le bois.

L’écart entre blancs riches et pauvres

Entre 1820 et 1850, la société du Sud ne change pas beaucoup en comparaison au Nord même si l’écart entre riches et pauvres s’élargit. Le sud continu à être rural et dominé par l’esclavage. Presque tous les Afro-Américains sont esclaves, et ce sont les esclaves qui représentent la force de travail permanente qualifiée et non-qualifiée en profitant à tous les blancs.

Parmi les blancs seulement 1,5 % possèdent plus de 5 esclaves, 64 % n’en n’ont pas, mais toutefois en profite. Parmi ceux qui n’ont pas d’esclaves, il y a des blancs très pauvres qui profitent indirectement de l’esclavage parce que les pires travaux sont toujours faits par des esclaves. Les petits blancs qui fournissent souvent la nourriture de base aux grands planteurs esclavagistes sont souvent payés en contrepartie par le prêt d’esclaves pour faire les travaux les pires ou les plus dures ; il y a des esclaves prêtés.

Plus profondément, on continue de croire en l’idéal de liberté et d’autonomie du paysan indépendant incarné par le parti démocrate. Au Sud, la liberté des blancs dépend de la permanence de l’esclavage.

Afin de comprendre la guerre de sécession, il faut comprendre que les blancs mêmes les plus pauvres vivent dans une société où ils ont la vue de l’humiliation continuelle dans laquelle vivent les esclaves qui leur renvoie le reflet de leur propre liberté et de leur situation privilégiée[54][55][56].

Au fond, quand on vit avec des gens miséreux, on a l’illusion d’être libre et supérieur ayant le privilège de la peau blanche qui rend égaux aux plus riches des planteurs renforcés par une législation fondamentalement raciste. Dans le Sud les esclaves sont non-seulement exclus et la plupart des noirs américains tout comme les afro-américains libres sont exclus des droits qu’ont les plus pauvres. Cela renforce la conscience de faire partie d’une aristocratie, c’est l’extrême rigidité de la séparation entre noirs et blancs qui permet aux blancs les plus pauvres de croire au privilège de la peau blanche même si ce fossé entre riches et pauvres parmi les blancs s’accroit. C’est grâce à cette croyance que les grands planteurs du Sud pourront mobiliser les blancs derrière le parti démocrate pour défendre l’esclavagisme dans la guerre de Sécession.

Annexes

Références

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