Le néo-réalisme structurel

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Le néo-réalisme structurel
Professeur(s) Pierre Allan

Lectures


Le néoréalisme est une théorie majeure dans l'étude des relations internationales. Il fournit un cadre analytique qui a été utilisé pour expliquer les modèles de comportement international et l'interaction entre les États. Le néoréalisme repose sur l'hypothèse selon laquelle les États du système international sont des acteurs rationnels motivés par la recherche du pouvoir.

Cette théorie a été utilisée pour expliquer une grande variété d'événements de politique internationale, de la guerre froide à la montée du terrorisme mondial. Le néoréalisme a également été utilisé comme un outil empirique pour étudier les causes et les conséquences des conflits internationaux. Elle offre un un moyen utile de comprendre la dynamique de la politique internationale contemporaine et les diverses stratégies employées par les États dans la poursuite de leurs objectifs. De cette façon, la théorie néoréaliste fournit un outil analytique précieux pour comprendre le comportement des États dans le système international.

En combinant des éléments de réalisme et de libéralisme, le néoréalisme offre une vision globale du système international et permet d'expliquer pourquoi les États se comportent souvent de manière contraire à leurs propres intérêts. Dans cet article, nous aborderons les fondements du néoréalisme, son cadre analytique et la manière dont il a été utilisé pour réaliser des analyses empiriques.

L'émergence du néoralisme : la théorie des relations internationales selon Kenneth Waltz[modifier | modifier le wikicode]

L'ouvrage Theory of International Politics, écrit par Kenneth Waltz, est un ouvrage influent de la science politique et de la théorie des relations internationales. Dans ce livre, Waltz présente une approche systémique de l'étude des relations internationales, soutenant que le comportement des États et des autres acteurs du système international peut être compris en examinant les forces politiques, économiques et sociales plus larges qui façonnent les relations internationales.

La théorie de Waltz repose sur l'idée que le système international est caractérisé par une condition d'anarchie, ce qui signifie qu'il n'existe pas d'autorité centrale ou d'organe directeur ayant le pouvoir d'appliquer des règles ou de maintenir l'ordre à l'échelle mondiale. Cette absence d'autorité centrale crée un sentiment d'incertitude et d'insécurité parmi les États, ce qui peut entraîner une concurrence et des conflits entre eux. Waltz soutient également que le système international est caractérisé par une structure hiérarchique dans laquelle certains États sont plus puissants et influents que d'autres, et cette hiérarchie peut créer un sentiment d'inégalité et de déséquilibre entre les États.

Theory of International Politics de Waltz a eu un impact significatif sur le domaine des relations internationales, et elle continue d'être largement étudiée et discutée par les universitaires et les décideurs politiques aujourd'hui. L'approche systémique de Waltz et ses concepts d'anarchie et de hiérarchie apportent un éclairage précieux sur la complexité et l'interdépendance de la politique internationale, et ses travaux ont contribué à façonner notre compréhension de l'environnement politique mondial.

Cet ouvrage marque le passage du réalisme au néoréalisme dans l'étude des relations internationales. Le réalisme est une vaste tradition des relations internationales qui met l'accent sur l'importance du pouvoir, de l'intérêt personnel et de la recherche de la sécurité nationale dans l'élaboration du comportement des États et des autres acteurs du système international. Le néoréalisme, également connu sous le nom de réalisme structurel, est une variante spécifique du réalisme qui a été développée par Waltz dans sa Théorie de la politique internationale.

La théorie de Waltz marque un passage du réalisme traditionnel au néoréalisme à plusieurs égards. Premièrement, la théorie de Waltz se concentre sur le niveau systémique de l'analyse, plutôt que sur le niveau de l'État ou de l'individu, afin de comprendre les relations internationales. Cela signifie que la théorie de Waltz met l'accent sur l'importance des forces politiques, économiques et sociales plus larges dans la détermination du comportement des États et des autres acteurs du système international. Deuxièmement, la théorie de Waltz souligne l'importance de l'anarchie et de la hiérarchie dans le comportement des États et des autres acteurs du système international. Enfin, la théorie de Waltz intègre des concepts microéconomiques, tels que l'offre et la demande, pour expliquer le comportement des États et des autres acteurs du système international.

La frontière entre réaliste et néoréalisme n’est pas tout à fait claire mais l’ouvrage Theory of International Politic de Watlz tente d’y répondre.

Cet ouvrage propose un développement théorique du réalisme politique, mais aussi empirique parce qu’en 1979 en plein dans la guerre froide, Kenneth Waltz dit :

« un système bipolaire est plus stable qu’un système multipolaire ».[1] »

En termes de développement théorique, la théorie de Waltz marque un passage du réalisme traditionnel au néoréalisme.  Le réalisme est une vaste tradition des relations internationales qui met l'accent sur l'importance du pouvoir, de l'intérêt personnel et de la recherche de la sécurité nationale dans le comportement des États et des autres acteurs du système international. Le néoréalisme, également connu sous le nom de réalisme structurel, est une variante spécifique du réalisme qui a été développée par Waltz dans sa Théorie de la politique internationale. En se concentrant sur le niveau systémique de l'analyse, en soulignant l'importance de l'anarchie et de la hiérarchie et en intégrant des concepts microéconomiques, la théorie de Waltz offre une compréhension plus nuancée et plus sophistiquée de la politique internationale que le réalisme traditionnel.

En termes de développement empirique, la théorie de Waltz représente également une avancée importante dans l'étude des relations internationales. La théorie de Waltz est basée sur des recherches et des analyses approfondies, et elle intègre un large éventail de données et de preuves provenant de différentes périodes historiques et régions géographiques. Cette base empirique permet à la théorie de Waltz de fournir une compréhension plus précise et plus complète de la politique internationale que les théories précédentes. En outre, la théorie de Waltz a été largement testée et validée par des recherches ultérieures, ce qui a encore renforcé sa crédibilité et sa pertinence dans le domaine des relations internationales.

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Il y a donc une prédiction qui est fait par rapport à la fin de la guerre froide si elle doit survenir, comme Mearsheimer l’a noté, « why we will soon miss the cold war ».

Nous allons regretter la guerre froide parce qu’un système bipolaire comme celui des deux pôles Moscou et Washington est plus stable dans le sens qu’il va moins être modifié et entrainer des guerres au lieu d’un système multipolaire où il y a plusieurs grandes puissances.

Selon Waltz, « The structure of the international political system (…) is described as a realm of self-help (…;) in the end, power will balance power".[2] ». Les puissances s’équilibrent, par le jeu des cohabitations se fait la stabilité du système international, il n’y a pas de guerres qui se développent, c’est une question centrale de la discipline.

L’interview de Waltz montre la problématique telle que Waltz l’a suivi lorsqu’il envisage de faire sa thèse de doctorat. Il faut noter que Waltz est l’un des rares trouvant qu’il est naturel que l’Iran veuille acquérir l’arme atomique et qu’il n’y a pas lieu de trop s’inquiéter puisqu’au Moyen-Orient, Israël la possède déjà.

La théorie alimente notre vision de la réalité, la réalité est construite. Nous construisons la perception qui est une construction de notre propre système cognitif. La science est une construction de la réalité qui est une sorte d’idéal construit.

Conversations with History: Kenneth Waltz [youtube]

Kenneth Waltz contre le réductionnisme[modifier | modifier le wikicode]

Qu’est-ce que le réductionnisme ?[modifier | modifier le wikicode]

Kenneth Waltz était un politologue et un théoricien des relations internationales connu pour sa critique du réductionnisme dans les sciences sociales. Waltz a soutenu que le réductionnisme, qui est la pratique consistant à expliquer des phénomènes complexes en les réduisant à leurs composantes les plus simples, est souvent inadéquat et peut conduire à des explications incomplètes ou inexactes des phénomènes sociaux et politiques. En particulier, Waltz a fait valoir que les approches réductionnistes de l'étude des relations internationales, telles que celles qui se concentrent sur les actions et les motivations des États ou des dirigeants individuels, ne parviennent souvent pas à saisir la complexité et l'interdépendance de la politique internationale. Au lieu de cela, Waltz a plaidé pour une approche plus systémique de l'étude des relations internationales, qui prend en compte les forces politiques, économiques et sociales plus larges qui façonnent les relations internationales.

C’est en regardant ce que fait A à l’égard de D et B, C, D, E, F, etc. qui les observent, que se font les relations internationales, on regarde les composantes de ce système.

Le système international n’existe pas, c’est un mot, une manière de voir, c’est une idée construite, il y a un ensemble dans une logique d’ensemble qui interagit constitué d’éléments. La logique des relations fait qu’il y a un système, c’est une construction de l’esprit, une vision préthéorique, un postulat des relations internationales.

Pour Waltz qui a une théorie systémique des relations internationales, il faut regarder le système en ne se focalisant pas sur les acteurs du système, c’est pourquoi il est contre le réductionnisme.

Dans l’article saudischer schock wegen des iranisch-amerikanischen « flirt »[3], les Saoudiens sont choqués par le « flirt » entre l’Iran et les États-Unis. Les États-Unis qui ne se parlent pas officiellement directement ; depuis récemment ils se parlent à nouveau.

Waltz est contre le réductionnisme qui est l’analyse des relations internationales à partir de ces unités, des caractéristiques de ces États. Tout cela ne fonctionne pas, car, à ce niveau d’analyse, on n’arrive pas à bien expliquer les relations internationales. Pour Waltz, il faut regarder le système international, car le réductionnisme est voir ce système comme fonction des États et de leur interaction.

Les trois "images" (Waltz 1959) / niveaux d'analyse[modifier | modifier le wikicode]

Kenneth Waltz est connu pour son concept des "niveaux d'analyse" dans les relations internationales. Selon Waltz, les relations internationales peuvent être étudiées à trois niveaux : le niveau individuel, le niveau étatique et le niveau international. Chacun de ces niveaux représente une manière différente de comprendre et d'expliquer les relations internationales, et Waltz soutient qu'une compréhension complète des relations internationales nécessite de prendre en compte les trois niveaux.

Au niveau individuel, les relations internationales peuvent être étudiées en examinant les actions et les motivations des acteurs individuels, tels que les États, les dirigeants et d'autres individus. Au niveau de l'État, les relations internationales peuvent être étudiées en examinant les politiques et les comportements des différents États et la manière dont ils interagissent les uns avec les autres. Enfin, au niveau international, les relations internationales peuvent être étudiées en examinant les forces politiques, économiques et sociales mondiales qui façonnent les interactions entre les États et les autres acteurs.

Les niveaux d'analyse de Waltz fournissent un cadre utile pour comprendre la complexité des relations internationales et pour examiner les nombreux facteurs différents qui peuvent façonner les relations internationales.

1ère image : guerre résulte de la nature de l'homme (qui cherche à dominer)[modifier | modifier le wikicode]

En général, le concept de nature humaine est un sujet complexe et controversé, et différents chercheurs et philosophes ont offert un large éventail de perspectives différentes sur ce qu'est la nature humaine et comment elle affecte le comportement humain. Certains chercheurs, tels que Thomas Hobbes et Jean-Jacques Rousseau, ont affirmé que la nature humaine est intrinsèquement égoïste et compétitive, et que cela pousse les individus à adopter un comportement violent et agressif. D'autres, comme John Locke et Emmanuel Kant, ont affirmé que la nature humaine est caractérisée par la raison et la moralité, ce qui permet aux individus d'agir de manière coopérative et pacifique.

L'idée que la guerre est le résultat de la nature humaine repose sur la croyance que la violence et l'agression sont des aspects inhérents et inévitables du comportement humain. Selon ce point de vue, les humains sont naturellement enclins au conflit et à la violence, et cette tendance est une partie inhérente de notre nature en tant qu'espèce. Par conséquent, la guerre et les autres formes de conflits violents sont considérées comme inévitables et nécessaires pour protéger nos propres intérêts et assurer notre sécurité.

Les partisans de ce point de vue affirment que les êtres humains ont toujours été animés par la compétition et l'agressivité, et que ces caractéristiques sont essentielles à notre survie et à notre réussite en tant qu'espèce. Ils citent des exemples tirés de l'histoire et de l'anthropologie, tels que la formation de tribus et le développement d'armes et de guerres, comme preuve de la violence inhérente à la nature humaine.

Les détracteurs de ce point de vue affirment toutefois que la guerre n'est pas le résultat de la nature humaine, mais plutôt le produit de facteurs sociaux et politiques. Ils affirment que la guerre n'est pas un aspect inhérent ou inévitable du comportement humain, mais plutôt le résultat de conditions historiques, économiques et politiques spécifiques. Selon ce point de vue, la guerre n'est pas une partie naturelle ou nécessaire de la société humaine, mais plutôt un phénomène destructeur et indésirable qui devrait être évité autant que possible.

2ème image : guerre résulte de la nature des États-nations[modifier | modifier le wikicode]

Lorsque Kenneth Waltz affirme que la guerre est le résultat de la nature des États-nations, il soutient que le comportement des États au sein du système international est façonné par les forces politiques, économiques et sociales plus larges qui définissent leur nature d'États-nations. En d'autres termes, Waltz suggère que les caractéristiques des États-nations, telles que leur puissance, leur richesse et leurs intérêts, sont des facteurs importants pour expliquer pourquoi la guerre survient dans la politique internationale.

L'argument de Waltz repose sur l'idée que les États sont des acteurs rationnels et intéressés qui sont motivés par la poursuite de leurs propres intérêts économiques. En l'absence d'une autorité centrale ou d'un organe directeur, les États doivent compter sur leur propre pouvoir et leurs ressources pour protéger leurs intérêts et assurer leur sécurité. Cela peut entraîner une concurrence et des conflits entre les États, qui s'efforcent d'accroître leur propre pouvoir et leur influence afin de se protéger des menaces perçues.

L'argument de Waltz selon lequel la guerre est le résultat de la nature des États-nations repose sur son hypothèse selon laquelle le système international est caractérisé par l'anarchie, et que les États sont des acteurs rationnels et intéressés qui sont motivés par la poursuite de leurs propres intérêts économiques. En examinant les forces politiques, économiques et sociales plus larges qui façonnent les relations internationales, la théorie de Waltz fournit une explication systématique et complète des causes de la guerre dans la politique internationale.

3ème image : guerre résulte de la nature du système international[modifier | modifier le wikicode]

Selon Kenneth Waltz, la guerre résulte de la nature du système international parce que celui-ci est caractérisé par une condition d'anarchie. Dans sa théorie de la politique internationale, Waltz affirme que l'anarchie, qui désigne l'absence d'autorité centrale ou d'organe directeur dans les relations internationales, crée une situation d'incertitude et d'insécurité entre les États. Cette incertitude et cette insécurité peuvent à leur tour entraîner une concurrence et des conflits entre les États, qui luttent pour protéger leurs propres intérêts et assurer leur sécurité.

L'argument de Waltz repose sur l'idée que les États sont des acteurs rationnels et intéressés qui sont motivés par la poursuite de leurs propres intérêts économiques. En l'absence d'une autorité centrale ou d'un organe directeur, les États doivent compter sur leur propre pouvoir et leurs propres ressources pour protéger leurs intérêts et assurer leur sécurité. Cela peut entraîner une concurrence et des conflits entre les États, qui s'efforcent d'accroître leur propre pouvoir et leur influence afin de se protéger des menaces perçues.

L'argument de Waltz selon lequel la guerre résulte de la nature du système international repose sur son hypothèse selon laquelle le système international est caractérisé par l'anarchie et que les États sont des acteurs rationnels et intéressés qui sont motivés par la poursuite de leurs propres intérêts économiques. En examinant les forces politiques, économiques et sociales plus larges qui façonnent les relations internationales, la théorie de Waltz fournit une explication systématique et complète des causes de la guerre en politique internationale.

Waltz pour le réalisme structurel (systémisme)[modifier | modifier le wikicode]

L'approche systémique de Waltz repose sur l'idée que les relations internationales doivent être étudiées au niveau du système international, plutôt qu'au niveau des États ou des dirigeants individuels. Cela signifie qu'au lieu de se concentrer sur les actions et les motivations des acteurs individuels, l'approche systémique de Waltz se concentre sur les forces politiques, économiques et sociales plus larges qui façonnent les relations internationales.

L'approche systémique de Waltz repose sur la conviction que les relations internationales peuvent être comprises en examinant les relations et les interactions entre les États et les autres acteurs du système international. Cette approche souligne l'importance de prendre en compte le contexte global dans lequel se déroulent les relations internationales, et elle reconnaît l'interdépendance et la complexité de la politique internationale. En adoptant une approche systémique, Waltz a soutenu que nous pouvons acquérir une compréhension plus complète et plus précise des relations internationales et des facteurs qui les façonnent.

Pour Waltz, l’approche systémique est une théorisation du système international à partir de l’ensemble :

  • ce système contraint les acteurs : c’est une contrainte pour les unités qui forment le système international.
  • le système international façonne : transforme, formate les unités qui le constituent, il y a une socialisation.

Principe d’arrangement : hierarchie / anarchie[modifier | modifier le wikicode]

Dans son ouvrage, Waltz soutient que les relations internationales sont caractérisées par une condition d'anarchie, ce qui signifie qu'il n'existe pas d'autorité centrale ou d'organe directeur ayant le pouvoir de faire respecter les règles ou de maintenir l'ordre à l'échelle mondiale. Cette absence d'autorité centrale signifie que les États doivent compter sur leur propre pouvoir et leurs propres ressources pour protéger leurs intérêts et assurer leur sécurité.

Selon Waltz, l'anarchie est une caractéristique fondamentale de la politique internationale et elle façonne le comportement des États et des autres acteurs du système international. En particulier, Waltz a soutenu que l'anarchie crée un sentiment d'incertitude et d'insécurité parmi les États, ce qui peut conduire à la concurrence et au conflit entre eux. Cette concurrence et ces conflits, à leur tour, peuvent créer un système international dynamique et en constante évolution dans lequel les États doivent s'adapter et répondre aux changements afin de survivre et de prospérer.

Waltz a également affirmé que les relations internationales peuvent être caractérisées par une structure hiérarchique dans laquelle certains États sont plus puissants et influents que d'autres. Cette hiérarchie peut être fondée sur un certain nombre de facteurs, tels que la puissance militaire, la force économique ou l'influence politique d'un État.

Selon Waltz, la hiérarchie est une caractéristique importante de la politique internationale car elle détermine la répartition du pouvoir et de l'influence au sein du système international. En particulier, Waltz soutient que la hiérarchie peut créer un sentiment d'inégalité et de déséquilibre entre les États, certains États jouissant d'un pouvoir et de privilèges plus importants que d'autres. Cette inégalité et ce déséquilibre peuvent avoir des répercussions importantes sur la stabilité et la sécurité du système international, et ils peuvent façonner le comportement et les interactions des États au sein du système.

Bien que les concepts d'anarchie et de hiérarchie de Waltz soient souvent considérés comme opposés ou contradictoires, Waltz a en fait soutenu que ces deux concepts sont liés et qu'ils jouent tous deux un rôle important dans le façonnement du comportement et des interactions des États au sein du système international.

Selon Waltz, l'anarchie, qui désigne l'absence d'une autorité centrale ou d'un organe directeur dans les relations internationales, crée une situation d'incertitude et d'insécurité parmi les États. Cette incertitude et cette insécurité peuvent à leur tour entraîner une concurrence et des conflits entre les États, qui luttent pour protéger leurs propres intérêts et assurer leur sécurité. Dans le même temps, Waltz a également affirmé que le système international est caractérisé par une structure hiérarchique dans laquelle certains États sont plus puissants et plus influents que d'autres. Cette hiérarchie peut créer un sentiment d'inégalité et de déséquilibre entre les États, ce qui peut alimenter davantage la concurrence et les conflits au sein du système international.

Analogie microéconomique[modifier | modifier le wikicode]

Kenneth Waltz a utilisé la théorie microéconomique dans sa théorie des relations internationales pour expliquer le comportement des États et des autres acteurs au sein du système international. La microéconomie est une branche de l'économie qui se concentre sur le comportement des acteurs individuels, tels que les ménages, les entreprises et les industries, et sur la manière dont ils interagissent les uns avec les autres sur les marchés. Waltz a fait valoir que les principes de la microéconomie peuvent être appliqués à l'étude des relations internationales afin de mieux comprendre le comportement des États et des autres acteurs du système international.

Par exemple, Waltz a utilisé des concepts microéconomiques tels que l'offre et la demande, l'utilité marginale et le coût d'opportunité pour expliquer comment les États prennent des décisions et allouent leurs ressources dans les relations internationales. En appliquant les principes microéconomiques à l'étude des relations internationales, la théorie de Waltz a pu fournir une explication plus détaillée et plus nuancée du comportement des États et des autres acteurs du système international.

L'utilisation par Waltz de la théorie microéconomique dans sa théorie des relations internationales souligne l'importance des facteurs économiques dans le façonnement du comportement et des interactions des États au sein du système international. En appliquant les principes microéconomiques à l'étude des relations internationales, la théorie de Waltz a pu fournir une explication plus complète et plus précise du comportement des États et des autres acteurs du système international.

Selon Waltz, le concept d'homo economics est un élément important de sa théorie car il fournit une explication simple et parcimonieuse du comportement des États au sein du système international. En supposant que les États sont des acteurs rationnels et intéressés, la théorie de Waltz peut expliquer pourquoi les États se comportent de certaines manières et pourquoi ils prennent les décisions qu'ils prennent. Par exemple, la théorie de Waltz suggère que les États agissent pour protéger leurs propres intérêts économiques, même si cela implique un conflit ou une concurrence avec d'autres États.

Le concept d'homo economics joue un rôle clé dans la théorie des relations internationales de Waltz en fournissant une explication simple et intuitive du comportement des États au sein du système international. En supposant que les États sont des acteurs rationnels et intéressés, la théorie de Waltz peut aider à expliquer la nature complexe et souvent imprévisible des relations internationales.

Kenneth Waltz a utilisé l'analogie d'un marché pour décrire les relations internationales dans sa théorie des relations internationales. Dans son ouvrage, Waltz soutient que le système international peut être compris comme un marché dans lequel les États et les autres acteurs sont motivés par l'intérêt personnel et la poursuite de leurs propres intérêts économiques. Cette analogie repose sur l'idée que, tout comme les acteurs individuels d'un marché sont motivés par le désir de maximiser leur propre gain économique, les États et les autres acteurs du système international sont également motivés par l'intérêt personnel et la poursuite de leurs propres intérêts économiques.

L'utilisation par Waltz de l'analogie du marché dans sa théorie des relations internationales repose sur l'hypothèse que les États sont des acteurs rationnels et intéressés qui sont motivés par la poursuite de leurs propres intérêts économiques. Cette hypothèse est similaire au concept d'homo economics, qui est l'idée que les individus et les organisations, y compris les États, sont des acteurs rationnels et intéressés qui sont principalement motivés par la poursuite de leurs propres intérêts économiques. En utilisant l'analogie du marché, la théorie de Waltz a pu fournir une explication simple et intuitive du comportement des États et des autres acteurs du système international.

L'utilisation de l'analogie du marché par Waltz dans sa théorie des relations internationales souligne l'importance des facteurs économiques dans le comportement et les interactions des États au sein du système international. En comparant le système international à un marché, la théorie de Waltz a pu fournir une explication plus complète et plus précise du comportement des États et des autres acteurs au sein du système international.

Système politique international[modifier | modifier le wikicode]

  • self-help
  • pour Waltz à la différence de Morgenthau pour qui la puissance est la seule chose importante, il met d’abord en avant la survie.

Pour Waltz, on ne peut exiger la rationalité pure de la part des membres du système international, on peut très bien construire une théorie qui exige moins de rationalité. La sélection darwinienne est une limitation. L’idée est qu’en relations internationales on va imiter celui qui a du succès, celui qui survit depuis longtemps doit précisément parce qu’il a survécu longtemps, on imite ceux qui ont du succès.

Pour Darwin, la nature sélectionne les plus aptes qui sont ceux qui survivent. Par l’imitation il est possible de se diriger vers la survie.

Ainsi, le principe d’arrangement est l’anarchie.

Caractéristiques des unités (= États)[modifier | modifier le wikicode]

Les États sont d’États souverains dans le sens qu’ils décident par eux-mêmes ce qu’ils font, il n’y a rien au-dessus des États.

C’est l’État, c’est dans ce sens qu’ils sont façonnés, ont les mêmes fonctions, les États s’imitent, par voie de conséquence il n’y a pas de différenciation entre les États. C’est dans le sens où les États sont des unités qu’il y a un système international.

Les systèmes internationaux varient pour Waltz, on ne peut pas expliquer quelque chose qui varie par quelque chose qui ne varie pas.

Distribution des ressources[modifier | modifier le wikicode]

Ce qui varie est la redistribution des ressources dans le système, à savoir les ressources économiques et militaires.

Le système de Waltz est celui de la Guerre froide :

  • unipolaire : après la fin de la bipolarité au début des années 1990, selon les auteurs il y a un système unipolaire qui se met en place. La polarité est relative, il y a une grande puissance très clairement plus puissante que les autres.
  • bipolaire :
  • multipolaire :

Régularités dans le comportement des États[modifier | modifier le wikicode]

Guerre normale car "self-help"[modifier | modifier le wikicode]

Il existe une relation complexe entre la guerre et l'auto-assistance dans les relations internationales. D'une part, la guerre est souvent considérée comme la forme ultime d'auto-assistance, les États ayant recours à la force militaire pour protéger leurs propres intérêts et assurer leur propre sécurité. En ce sens, la guerre peut être comprise comme un moyen de s'aider soi-même, les États utilisant la puissance militaire pour atteindre leurs objectifs et faire avancer leurs intérêts.

Dans le même temps, cependant, la guerre peut également saper l'entraide et entraîner des conséquences négatives pour les États. Par exemple, les guerres peuvent être très coûteuses, tant en termes de vies perdues que de ressources dépensées, et elles peuvent entraîner d'importantes perturbations économiques et sociales. En outre, les guerres peuvent également entraîner la destruction de la puissance militaire et économique d'un État, ce qui peut rendre plus difficile pour l'État de protéger ses propres intérêts et d'assurer sa propre sécurité à l'avenir.

Plan international => indépendance / plan national => interdépendance[modifier | modifier le wikicode]

Sur le plan des relations internationales, les États vont rechercher l’indépendance alors que sur le niveau national, les États recherchent la dépendance.

Le dilemme de la sécurité est le dilemme qui fait que lorsqu’on assure sa sécurité on provoque l’insécurité des autres.

La notion de gain relatif est la notion centrale des néoréalistes, ce qui compte dans ces relations internationales est l’équilibrage des puissances.

Il y a une limitation à l’interdépendance acceptable qui est l’armement.

La conséquence est le néomercantilisme, les mercantilistes voyaient la richesse d’un pays exprimé en or, plus on avait d’or plus on était riche, plus on exportait de biens vers l’Espagne, plus l’Espagne devait payer la France la faisant plus riche en termes d’or : on importe le minimum et exporte le maximum.

Le néomercantilisme est l’idée qu’on veut gagner des parts de marché en ayant des politiques qui favorisent les exportations à l’encontre des autres pays.

Par exemple, la Chine mène une politique néomercantilique, elle exporte beaucoup de biens parce que pendant longtemps la monnaie était contrôlée par l’État chinois afin que le yuan soit sous-évalué ne correspondant à un taux de change correspondant au marché libre.

La politique actuelle de la Suisse vis-à-vis de l’euro est une politique qui favorise les exportations suisses.

Les États prennent des mesures protectionnistes afin d’avoir une balance commerciale excédentaire.

Chaque État se préoccupant de soi, nul État ne se préoccupe du changement de la structure (polarité)[modifier | modifier le wikicode]

C’est l’idée que les États veulent survivre, peu importe s’ils nuisent aux autres États, tout ce qui les intéresse est de survivre.

Si la polarité change, comme c’est le cas avec la fin de l’Union soviétique qui est un accident extérieur au système international, cela réduit le nombre de pôles.

Vertus de l’anarchie[modifier | modifier le wikicode]

  • Puisque la force peut être utilisée cela limite les manipulations
  • Modère les demandes
  • Encourage la recherche de solutions diplomatiques
  • Préservation et renforcement des États

Équilibre des forces[modifier | modifier le wikicode]

L’équilibre des forces requiert deux conditions nécessaires à savoir l'anarchie et la survie. L’anarchie est une condition de base de la nature même du système étatique international. L’équilibre peut s’obtenir automatiquement, on a comme résultat de l’équilibre qui s’obtient par des moyens internes ou des moyens externes.

Cet équilibre se produit naturellement sans qu’aucun des acteurs du système ne veuille l’équilibre, chacun recherche la survie, il n’y a pas de Léviathan. L’équilibre des forces réalise la stabilité de l’ensemble du système, le résultat est le maintien du système de ces États et de leur équilibre des uns par rapport aux autres, c’est une ruse de la raison comme le dit Hegel. C’est l’idée que l’on retrouve notamment chez Smith, chacun se préoccupant de son propre intérêt, l’économie est organisée d’une telle manière que le bénéfice le plus grand pour tous résulte de la recherche du bénéfice individuel.

  • interne
  • externe : jeux de pouvoirs.
    • Balancing (équilibrer) : coalition, contre-coalition.
    • Band wagoning (se protéger): le Japon à la protection nucléaire des États-Unis contre la Chine.
    • Back-passing (renvoyer la balle): faire payer aux autres le coût de notre propre sécurité.
    • Free-riding (profiter): des États profitent du fait que les autres s’exposent.

Merkel voie son effigie brulée à Athènes, mais il n’y a pas que les allemands qui ont une position dure par rapport aux autres pays de la zone euro comme les Pays-Bas ; c’est la back-passing.

C’est une règle générale de la politique aux États-Unis, c’est à celui qui ferra la grosse erreur, c’est la faute de l’autre. Chacun pourrait payer, mais chacun essaie de ne pas payer.

Les free-riders sont les « passagers clandestins », ils profitent de tous les autres.

Contre la vision réaliste conventionnelle[modifier | modifier le wikicode]

La dernière conséquence que Waltz met en avant est la divergence entre le réalisme classique de Morgenthau et d’autres penseurs, et les néoréalistes et Waltz d’autre part ; c’est l’idée même de la stabilité d’un système international particulier.

Pour les classiques, un système multipolaire est plus stable qu’un système bipolaire ; comme A peut s’allier à B, C ou D, ou B peut s’allier à A, C ou D ; lorsqu’on a un système multipolaire on a beaucoup de possibilités, c’est de la combinatoire, plus on a de pôles plus on a de possibilités d’alliances.

C’est le grand nombre de possibilités d’alliances, cette grande flexibilité qui réalise la stabilité du système multipolaire.

La stabilité veut dire que le système reste stable.

Récemment, l’Iran s’est rapproché des États-Unis, hier le ministre adjoint des affaires iranienne a soutenu le fait que l’Iran est sérieux voulant vraiment négocier une diminution des sanctions contre des assurances données à la communauté internationale de ne pas enrichir son uranium et se préparer à être un pays possesseur de l’arme nucléaire.

La flexibilité pour les classiques est une caractéristique de la multipolarité qui assure en même temps la stabilité soit la permanence d’un tel système qui va se perpétuer et on n’aura pas de guerre importante entre les grandes puissances.

Le système de balancier est un rôle typique que l’on donne notamment à la Grande-Bretagne au XIXème siècle dont le cauchemar est un continent européen dominé par une seule puissance.

La Grande-Bretagne allait à l’aide de celui qui été faible contre celui qui était fort, l’idée était qu’il n’y ait pas sur le continent une puissance trop forte, on va contrecarrer le désir des forts.

Mearsheimer prône une politique de balancier pour les États-Unis, c’est le offshore balancing. Pour les États-Unis, il s’agit d’aider les faibles contre les forts afin d’assurer la stabilité.

Ce n’est pas assurer la stabilité d’un point de vue systémique ; c’est par intérêt américain de préserver la suprématie américaine que l’on veut empêcher ceux qui sont puissants de devenir encore plus puissants.

Waltz argumente le contraire des réalistes classiques, il y a une rupture avec les néoréalistes ; le système bipolaire est plus stable que le système multipolaire.

La prévision est autre de celle qui était faite dans le même cadre de courant d’analyse ; la multipolarité amène beaucoup de flexibilité est donc il y a beaucoup d’incertitude.

La flexibilité est une source d’incertitude, l’incertitude augmente avec la flexibilité. La possibilité de faire de mauvais calculs, de se tromper et d’être rationnel, mais à cause du risque inhérent à ce système international la possibilité d’une guerre est beaucoup plus grande dans ce contexte.

Avec un système bipolaire de la guerre froide, il y a deux pôles qui s’équilibrent mutuellement ce qui est plus stable.

La bipolarité amène à une incertitude qui diminue, les puissants ont tendance à être statuquo ne remettant en cause le système international.

À un moment donné les États-Unis comme l’URSS s’entendaient afin de gérer les crises aux frais des pays du tiers-monde. La Suisse a profité de cette stabilité où les États-Unis et l’URSS maintiennent le statuquo.

Les armes nucléaires[modifier | modifier le wikicode]

Balance of power nuclear.png.png

By creating a more stable balance of military power in the Middle East, a nuclear-armed Iran would be the best possible outcome of the west’s standoff with the Islamic republic.

L’analyse est une analyse structurelle, Waltz dit que le problème n’est pas tant et pas seulement le possible armement et développement nucléaire iranien, mais le problème est le déséquilibre introduit par Israël au Moyen-Orient.

Le problème dans ce sens n’est l’Iran, mais Israël ; le problème structurel fondamental est ce déséquilibre.

Saddam Hussein a essayé de développer des armements dans des centrales, la Syrie a également essayé et Israël a bombardé en 2007.

Les armes chimiques sont les armes de « dissuasion massive du pauvre », en Syrie cela se fait en réponse à l’armement Israélien.

Pour les réalistes, ce qui compte ne sont pas les intentions, mais la réalité. Si Israël a des armes nucléaires, c’est une réalité, mais il ne le revendique pas. Pour Cohen ils ont une doctrine d’opacité nucléaire, on ne sait pas s’ils l’ont ou s’ils ne l’ont pas, mais les autres sont persuadés qu’Israël a les armes nucléaires.

Israël a le bénéfice de la dissuasion de son arme nucléaire sans avoir les coûts d’être officiellement détenteur d’armes nucléaires. C’est la politique que l’Iran voudrait mener, si on pense que l’Iran pourrait en avoir une rapidement cela change le calcul stratégique qui est le fait que le nucléaire est une arme absolue et non pas une arme relative.

Au niveau des États, cela est central parce que la simple possession de l’arme nucléaire fait que les autres font beaucoup plus attention que si on ne possède pas l’arme nucléaire.

Kadhafi a été éliminé parce qu’il a commis la bêtise de se débarrasser de son projet d’armement nucléaire au contraire de la Corée du Nord ; la possession de l’arme nucléaire est un passeport contre la manifestation agressive d’autres États. Lorsque Bush parle de l’axe du mal avec la Corée du Nord, l’Iran et l’Irak, les États-Unis attaquent l’Irak et font pression sur l’Iran, mais font beaucoup plus attention avec la Corée du Nord.

L’utilisation de l’arme atomique engendre de profonds bouleversements psychologiques et change la face de l’humanité.

Pour Waltz la dissuasion nucléaire fonctionne, le nucléaire diminue les déséquilibres ; l’équilibre régional au Moyen-Orient serait rétabli.

Les réalistes et les dilemmes de la politique internationale[modifier | modifier le wikicode]

Jeu de la chasse au cerf[modifier | modifier le wikicode]

Jean-Jacques Rousseau, philosophe et théoricien politique du XVIIIe siècle, n'a pas eu d'influence directe sur le développement de la théorie des jeux. La théorie des jeux est une branche des mathématiques et de l'économie qui étudie la prise de décision stratégique, et elle n'a été développée qu'au XXe siècle. Cependant, les idées de Rousseau sur la nature humaine et le rôle de la raison dans la prise de décision pourraient potentiellement être considérées comme influençant le développement de la théorie des jeux, car ses théories s'inscrivent dans une tradition intellectuelle plus large qui souligne l'importance de la rationalité dans le comportement humain. En outre, les idées de Rousseau sur la théorie du contrat social, qui se concentre sur les façons dont les individus et la société interagissent et négocient les uns avec les autres, pourraient également être considérées comme pertinentes pour l'étude de la prise de décision stratégique dans la théorie des jeux.

« Voilà comment les hommes purent insensiblement acquérir quelque idée grossière des engagements mutuels, et de l'avantage de les remplir, mais seulement autant que pouvait l'exiger l'intérêt présent et sensible; car la prévoyance n'était rien pour eux, et loin de s'occuper d'un avenir éloigné, ils ne songeaient pas même au lendemain. S'agissait-il de prendre un cerf, chacun sentait bien qu'il devait pour cela garder fidèlement son poste; mais si un lièvre venait à passer à la portée de l'un d'eux, il ne faut pas douter qu'il ne le poursuivit sans scrupule, et qu'ayant atteint sa proie il ne se souciât fort peu de faire manquer la leur à ses compagnons. »

— Jean-Jacques Rousseau (1754) Discours sur l’origine de l’inégalité parmi les hommes.

La "chasse au cerf" à laquelle fait référence Jean-Jacques Rousseau est une métaphore qu'il utilise dans son livre de 1754 "Discours sur l'origine de l'inégalité" pour décrire le processus de développement social et économique. Dans cet ouvrage, Rousseau affirme que le développement de l'agriculture, du commerce et d'autres formes d'activité économique entraîne la croissance de la société et l'émergence de l'inégalité sociale. Il soutient qu'à mesure que les individus deviennent plus dépendants de ces systèmes, ils deviennent moins autonomes et plus dépendants des autres pour leurs besoins fondamentaux. Pour illustrer ce processus, Rousseau utilise la métaphore de la chasse au cerf, dans laquelle un groupe de chasseurs coopère et coordonne ses efforts pour capturer un cerf. Il affirme que, tout comme les chasseurs deviennent dépendants les uns des autres pendant la chasse, les individus de la société deviennent dépendants les uns des autres lorsqu'ils s'engagent dans des activités économiques et des échanges. Cela entraîne à son tour une perte de liberté et d'autonomie, car les individus se retrouvent piégés dans un cycle de dépendance et d'exploitation. Ainsi, la métaphore de la "chasse au cerf" de Rousseau décrit le processus de développement social et économique, et ses conséquences négatives pour les individus et la société.

Jeu de la chasse au cerf (Rousseau interprété par la théorie des jeux)

Chaque acteur est rationnel, regarde son propre intérêt. Chacun est égaux par rapport à plusieurs partenaires. Chacun chasse le cerf et va se faire dépailler par un lièvre qui passe :

Il y a une situation du point de vue social qui est une situation interdépendante, ce qui adviendra ne dépend seulement de sa volonté, mais dépend aussi des autres ; les réalistes sont contre l’interdépendance, mais ils sont toutefois dans un système d’interdépendances, chacun dans la vision réaliste dépend de tous les autres.

Le système de l’équilibre des forces est un système d’interdépendances où les individus sont rationnels. Il y a une logique de préférence ordinale.

  • solution par le concept de "best reply" (meilleure réponse) de Nash: deux solutions stables sont parfaitement envisageables, (4,4) ou bien (2,2)

On regarde les 4 situations possibles et chacun analyse une situation en se demandant s’il a intérêt à changer. Par raisonnement est-il possible d’améliorer sa situation en changeant.

  • aucune stratégie dominante (contrairement au dilemme de la sécurité = du prisonnier)

Chacun des deux acteurs à intérêt à changer, c’est une situation instable.

L’équilibre Pareto est un équilibre qui est bien du point de vue collectif. Il y a deux solutions stables (4,4) et (2,2) : chacun des deux acteurs préfère être en 4 plutôt qu’être en 2.

Pareto est le premier penseur économique qui a pu démontrer du point de vue de la science économique que la propriété privée des moyens de production n’était pas nécessaire pour avoir un équilibre productif ; il démontre que les marxistes pourraient avoir raison, on peut avoir un système productif juste et équitable.

Ou bien les deux chassent le cerf ou bien les deux chassent le lapin ; ce n’est pas parce que l’une est supérieure que (4,4) va être choisi.

Il est possible de se garantir en chassant le lièvre qu’on aura pas faim ce soir.

Dilemme de la sécurité[modifier | modifier le wikicode]

Dilemme de la sécurité (Jeu du dilemme du prisonnier)

Un dilemme de sécurité est une situation dans laquelle deux ou plusieurs États ou acteurs perçoivent une menace pour leur sécurité et prennent des mesures pour se protéger, mais ce faisant, ils augmentent par inadvertance la menace pour la sécurité de l'autre. Cela peut créer un cycle d'insécurité et de méfiance croissantes, chaque État ou acteur prenant des mesures de plus en plus agressives pour se protéger, ce qui déclenche à son tour des réponses plus agressives de la part de l'autre partie.

Le dilemme de la sécurité est une caractéristique commune des relations internationales et il peut survenir dans des contextes très divers. Par exemple, deux États voisins peuvent tous deux percevoir une menace pour leur sécurité du fait des capacités militaires de l'autre, et ils peuvent répondre en augmentant leurs propres capacités militaires afin de se défendre. Cependant, cela peut conduire à une course aux armements, dans laquelle les deux États continuent à renforcer leur puissance militaire afin de se protéger, mais ce faisant, ils augmentent la menace pour la sécurité de l'autre.

Un dilemme de sécurité est une situation dans laquelle des États ou des acteurs prennent des mesures pour protéger leur propre sécurité, mais ce faisant, ils augmentent par inadvertance la menace pour la sécurité des autres. Cela peut créer un cycle d'insécurité et de méfiance croissantes, et il peut être difficile pour les États ou les acteurs de trouver une solution mutuellement acceptable à leurs problèmes de sécurité.

L'équilibre de Nash est un concept de la théorie des jeux qui décrit une situation dans laquelle chaque joueur d'un jeu a choisi la meilleure stratégie compte tenu des stratégies des autres joueurs. Dans l'équilibre de Nash, aucun joueur n'a intérêt à changer sa stratégie, car cela n'améliorerait pas sa situation.

Il existe une relation entre le dilemme de sécurité et l'équilibre de Nash, en ce sens que le dilemme de sécurité peut être considéré comme un type d'équilibre de Nash. Dans le dilemme de la sécurité, chaque État ou acteur a choisi une stratégie (comme le renforcement de ses capacités militaires) qu'il estime être dans son meilleur intérêt, compte tenu des stratégies des autres acteurs. Cependant, comme ces stratégies sont intrinsèquement compétitives et agressives, elles peuvent créer un cycle d'insécurité et de méfiance croissantes. En ce sens, le dilemme de la sécurité peut être considéré comme un équilibre de Nash dans lequel chaque acteur a choisi une stratégie qui n'est pas dans son meilleur intérêt, mais il n'est pas incité à changer de stratégie car cela n'améliorerait pas sa situation.

Annexes[modifier | modifier le wikicode]

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. K. Waltz, Theory of international politics, Reading, Addison Wesley, 1979
  2. Kenneth Waltz Interview : Conversations with History; Institute of International Studies, UC Berkeley
  3. Neue Zürcher Zeitung vom 04.10.2013 / al International - Saudischer Schock wegen des iranisch-amerikanischen "Flirts"