La stabilisation libérale-conservatrice : Conflits sociaux, crise de reconversion et frénésie des affaires bancaire pendant les années 1920

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La stabilisation libérale-conservatrice : Conflits sociaux, crise de reconversion et frénésie des affaires bancaire pendant les années 1920
Faculté Sciences de la société
Département Histoire, économie et société
Professeur(s) Christophe Farquet[1][2]
Enregistrement [1]
Cours Histoire contemporaine de la Suisse

Lectures

La Première Guerre mondiale, une rupture dans le développement de l'économie capitaliste[modifier | modifier le wikicode]

Accroissement de l'interventionnisme étatique à partir de la Première Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]

–      Mobilisation et reconstruction, Rente aux soldats

–      Accroissement des dépenses social dût à la monté

–      Un état plus régulateur voir dirige des secteurs économiques: augmentation des régulations pendant la Première Guerre.

Relations internationales[modifier | modifier le wikicode]

–      Affirmation de la puissance financière américaine. NYC rattrape la City londonienne voir la dépasse. Les USA deviennent créditeurs de l'Europe qui a emprunté pendant la guerre. Le dollar subit moins d'inflation, car les USA ne se sont pas endettés durant la guerre.

–      La révolution russe à des conséquences sur l'ensemble de l'économie de marché. Premièrement, cette révolution se diffuse avec comme conséquence une radicalisation de certains mouvements ouvriers ce qui a évidemment une influence sur l'économie de marché. Le marché européen se réduit ce qui attise la concurrence commerciale entre les entreprises européennes. La Russie décide de répudier les dettes tsaristes.

–      Dislocation du gold standard (étalon or), les pays pendant la guerre stoppent leur convertibilité. Les monnaies sont déstabilisées avant tout par les dettes publiques. Il y a en effet trois moyens pour un état de se financer : impôt, augmentation de la dette publique, planche à billets (crédit demandé aux banques centrales)

Crise politique et sociale après la 1re guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]

Après la 1re guerre mondiale, il y a un affrontement entre les forces de "mouvement" et des forces qui cherchent à stabiliser le système politique et économique et à retourner à la normale libérale d'avant la 1re guerre mondiale.

Il y a une polarisation politique dans tous les pays, mais les pays qui connaissent véritablement des mouvements révolutionnaires sont les pays vaincus : là où il y a affrontement social en même temps que démantelèrent des anciennes structures politiques.

Dans tous les pays, les forces de conservations vont réussir à retourner à un système qui ressemble le plus possible à celui de la belle époque. Ceci se traduit de 4 manières :

  • Un retrait de l'État (mais dans aucun pays l'état ne sera réduit à un niveau plus bas que celui d'avant 1re guerre)
  • Rétablissement de l'étalon or ~1924 et stabilisation monétaire internationale
  • Domination par des partis de droite alors qu'elle avait été dirigée par des coalitions.
  • Réduction des conflits sociaux

Cependant, il reste un fort protectionniste. La stabilisation monétaire ne permet pas une reprise durant les années 20, cela crée même une récession. "Les années folles" sont avant tout un mythe qui a très peu de réalités sociales ou économiques et en tout cas pas politiques vu que l'on est vraiment dans un mouvement conservateur. Même dans les pays qui connaissance une conjoncture favorable, on observe une augmentation des inégalités. Même au niveau de la culture, l'on a un certain "retour à l'ordre" avec des expressions néoclassique ou en le constructivisme russe. Pour finir, les années 1920 n’en sont pas homogènes, il y a d'abord une dépression générale puis une reprise fébrile et hétérogène. Il n'y a donc pas les années 1920 "prospères" faisant face à la crise des années 1930. Donc même si cela jouerait avec l'histoire monétaire, cette histoire n'est pas corroborée par les faits.

Cependant, même si l'on est sur des régimes à tendance autoritaire, le seul État fasciste dans les années 1920 est celui de l'Italie. On observe différentes formes d'État autoritaire, en particulier en Europe de l'Est est du sud que ce soit des régimes corporatistes, des monarchies ...

Le fascisme italien est à mi-chemin entre ses régimes autoritaires et le nazisme allemand. Il y a des facteurs similaires (mouvement de masse, anti, ...), mais aussi de grande différence en particulier dans la radicalité du régime.

Quatre politiques économiques types d'après-guerre[modifier | modifier le wikicode]

La Grande-Bretagne a une politique de déflation vigoureuse et essais de stabiliser la livre sterling à son niveau d'avant-guerre en contractant la dette. En effet, la livre est stabilisée dans les années XXX. Cependant, cette politique fut extrêmement coûteuse, les industries n'arrivaient plus exporter, et les salarier (haut taux de chômage). Pourquoi est-elle menée ? Elle est menée principalement dans le but de raffermir la position de la City et retrouver la force financière de la belle époque. Cette politique est soutenue par la City, mais aussi la banque centrale. Si la Grande-Bretagne fait ça, c'est parce qu'elle a les moyens, elle convertit ses dettes à court terme en dette à long terme grâce à la force de sa place financière.

Une deuxième forme de politique sont celle des gouvernements des pays neutres arrivent à combatte l'inflation sans augmenter trop fortement les impôts.

Une troisième forme est celle des politiques inflationnistes comme la France. Ces politiques sont plutôt subis, en tout cas au début. Mais paradoxalement, si l'on exclut les pays neutres, c'est dans ces pays-là que les performances économiques sont les plus fortes. En effet, l'inflation permet de détruire les dettes publiques et de faire du dumping sur les changes et renforce les exportations. De plus en plus cette politique devient voulue aussi par le fait que la France compte sur les réparations de guerre pour rétablir sa balance fiscale. La France va réussir à éviter la crise comme celle d'Angleterre avec une politique subie...

La quatrième forme est hyper inflationniste comme celle de l'Allemagne. Si l'Allemagne n'a pas voulu une destruction totale du mark, il y a divers intérêts d'une politique inflationniste. Cela permet de calmer les mouvements révolutionnaires, de montrer leurs incapacités à pays leur dette (en mark or) -> il n'y a pas d'intérêt d'augmenter les charges fiscales, car elle sera directement absorbée par les réparations.

Les plans de stabilisation monétaires visent toujours à essayer d'attirer les capitaux étrangers en dérégulant la finance, réduisant le service public, etc.. C'est un échec total même au niveau économique, car les placements sont à très courts termes. En particulier dans les Europe de l'Est qui ont été administrées par la SDN qui devient quelque peu le garant de l'étalon or. De plus de manière très paradoxale, vu qu'il y a une pression sur les impôts, le seul moyen de lever les impôts devient les impôts indirects en particulier les taxes de douane, augmentant donc finalement le protectionniste. Il y aura par contre une stabilisation de la monnaie, mais avec un coût très élevé.

Politique économique de la Suisse après la Première Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]

La Suisse mène une politique déflationniste classique comparable à l'Angleterre. Il y a une réussite des élites suisse à limiter l'accroissement de la surface étatique, au milieu des années 20 la quote-part étatique est environ deux fois plus faible que c'est en GB. Le taux d'intérêt reste aussi très bas malgré la politique déflationniste.

Dès le déclenchement de la Première Guerre mondiale, on instaure un impôt fédéral direct (qui sera reconduit de diverse manière), mais aussi un impôt qui sera beaucoup plus bénéfique sur les bénéfices de guerre (qui lui reste provisoire). Malgré ces charges fiscales, les capitaux étrangers ne sont pas touchés par ces impôts.

La transformation de la Suisse en paradis fiscal n'est pas tant l'invention de nouvelle politique fiscale, mais plutôt la conservation de politiques d'avant-guerre général.

Quels sont les intérêts qui poussent à cette politique ? La place financière est évidemment pour, mais il y a aussi un plus grand consensus sur la stabilisation du franc fort à son niveau d'avant-guerre. On explique ceci par quatre raisons :

  • Cette politique est moins coûteuse pour l'économie suisse que pour l'Angleterre.
  • La Suisse a développé un capital financier : on retrouve des industriels dans conseil d'administration dans les banques et inversement.
  • La Suisse a déjà énormément multi nationalisé ses industries. Ceci permet d'augmenter les possibilités d'investissement à l'étranger, et l'on peut aussi externaliser le coût du franc fort.
  • La politique du franc fort permet d'attirer les capitaux étrangers et donc de faire baisser les taux d'intérêt.
  • L'industrie suisse s'est focalisée en partie sur des produits de luxe ayant une faible élasticité des prix.

Cela reste paradoxal, car dans les années 1920-22 alors que l'Allemagne sombre dans l'hyperinflation la Suisse perd une grande partit de ses exportations, elle est aussi inondée de produit bon marché.

Politique économique et conflits sociaux en Suisse à la sortie de la Première Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]

L'inflation est forte durant la guerre et les salaires eux ne bougent pas, les salariés sont donc les premières victimes alors que l'industrie a fait des profits importants durant la guerre. La mobilisation n'a pas de système de compensation des salaires. Pour finir, il y a des problèmes d'approvisionnement qui provoque une crise alimentaire. Ceci conduit à une politisation des mouvements ouvriers, la grève générale a donc des fondements économiques. Notons que la politique de la Deuxième Guerre sera orientée pour éviter une déstabilisation politique similaire à la Première Guerre.

Il y a aussi une origine politique, de dimension internationale, comme la présence de révolutionnaire international en suisse qui créer une radicalisation de la gauche et la communication avec les mouvements étrangers révolutionnaires allemands.

Troisièmement, il faut prendre en considération les aspects internationales de la grève générale. Il y a un intérêt à montrer la capacité de la Suisse à être le fer de lance du libéral conservatisme dans des buts économiques (FDI), mais aussi pour obtenir les sièges à la SDN.

Que demande le mouvement ouvrier ? Le comité d'Olten n'est pas évolutionniste, mais demande une adaptation du système économique (semaine de 48 heures, AVS, payement des dettes de guerre par l'impôt direct) et politique (vote à la proportionnelle, suffrage universel féminin).

Le Conseil Fédéral choisit une politique de force et de non-concession en s'appuyant entre autres sur l'armée. Cette politique est un succès, la grève générale ne durant que trois jours et les grèves régionales s'essoufflent dès 1919.

Deux concessions : tenu d'élection anticipée à la proportionnelle et la semaine des 48 heures. On peut cependant douter de l'effet du mouvement ouvrier pour la semaine de 48h, car il y avait déjà l'accord de Washington.

La grève générale a paradoxalement renforcé le bloc bourgeois.

La situation après la Première Guerre mondiale est donc très proche à celle d'avant la guerre : une économie libérale. Cependant, garder cette économie libérale à un prix après la guerre qui s'articule avec des concessions envers les agrariens avec des tarifs douaniers. Ceci dans le but d'éviter une alliance rouge-verte.

Car bien que les positions rouge et verte soient assez éloignées, il y se rejoignent par exemple sur l'idée de faire payer les guerres par les riches via un impôt direct. Les verts sont par exemple contre le secret bancaire avant d'obtenir des concessions suite à a quoi ils retournent leur veste et viennent de fervent défenseur du secret bancaire alors qu'ils n'en profitent pas.

Politiques déflationnistes et stabilisation monétaire en Suisse[modifier | modifier le wikicode]

(20 novembre, réécouter ~10 première minute du cours)

Pas d'année folle. Société très conservatiste

Changement des rapports de forces politiques à la sortie de la guerre==[modifier | modifier le wikicode]

Consolidation du bloc-bourgeois paysan[modifier | modifier le wikicode]

Libéralisme et conservatisme dans la société suisse dans la seconde moitié des années 1920[modifier | modifier le wikicode]

Conjoncture économique et reconfiguration de l'économie suisse durant les années 1920[modifier | modifier le wikicode]

On parle de crise de reconversion, les économies de "guerre" doivent se reconvertir en économie "normal". La suisse en souffre de par la conjoncture mauvaise pour ses exportations. Il y a aussi une détérioration des rapports politique (occupation de la Ruhr).

Références[modifier | modifier le wikicode]