La société étasunienne des années 1920

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Il faut voir qu’à la fin du XIXème siècle les États-Unis renoncent à des annexions pour peuplement passant à des occupations pour le contrôle politique et économique des régions dans lesquels ils vont s’implanter. En 1898 a lieu la guerre contre l’Espagne qui est vraiment la première grande expression de l’impérialisme américain dans la zone des Amériques avec en suite la construction du canal de Panama ; dès cette époque les États-Unis considèrent les Caraïbes et l’Amérique centrale comme leur propre zone.

La Première guerre mondiale résulte en la destruction et la ruine de l’Europe, mais consacrant le début de l’hégémonie des États-Unis remplaçant l’Angleterre et qui supportent le fardeau de l’homme blanc.

Il faut être attentif aux parallèles entre ce qui se passe aux États-Unis dans les années 1920 et ce qui se passe au Mexique, car il y a de nombreuses similarités dans certains domaines notamment dans l’éclosion culturelle et artistique qui commence à se libérer des influences européennes ; on cherche à créer une culture nationale.

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La seconde révolution industrielle

La première révolution industrielle est celle qui a touché les textiles, les métaux et les conserves dans le XIXème siècle et qui a fait des États-Unis une des nations les plus riches et les plus développées du monde.

La Première Guerre mondiale dont le pays sort renforcé lui permet de s’engager seule dans la deuxième révolution industrielle puisque l’Europe est en ruine propulsant les États-Unis à l’avant-garde économique de toutes les nations.

Production de masse de biens de consommation

Ligne d’assemblage des Ford T en 1913. Une balancelle permet de présenter un sous-ensemble provenant d’un étage supérieur au poste de travail où il sera monté sur le véhicule.

La seconde révolution industrielle est fondée sur la technologie et sur la chaine de production ; c’est la production de masse de biens de consommation tels que la voiture, les appareils électroménagers, les cigarettes ou encore les vêtements. Le pionnier est Henry Ford qui crée la chaine de montage pour ses voitures.

Le but de cette deuxième révolution industrielle est de produire toujours plus, toujours plus vite et toujours moins cher.

Pour arriver à cet objectif Ford établie d’immenses usines ou les éléments et les accessoires sont standardisés qui à la fin vont constituer une voiture passe devant des ouvriers fixent qui sont rattachés à la machine et applique qu’une seule tâche de façon répétitive. D’artisans les ouvriers passent à de semi-robots qui ne constituent qu’un maillon dans la longue chaine de production.

Très vite la chaine de montage devient la norme pour toutes les industries et son corolaire est le marketing et la publicité qui essaie de présenter les nouveaux produits comme indispensable pour tout américain et à leur faire croire que le modèle qu’ils ont déjà acheté est obsolète et doit être remplacé.

Boom de l’économie étasunienne

Cette révolution permet un boom spectaculaire de l’économie étasunienne dans les années 1920 avec le doublement de sa production industrielle et l’augmentation du PNB de 40 %, une augmentation du revenu annuel par tête d’habitant de 30 % et un revenu de 680 dollars par tête en 1929 en même temps que la population du pays passe de 100 millions d’habitants en 1923 à 120 millions dix ans plus tard.

Les travailleurs industriels américains sont dorénavant les mieux payés du monde et surtout peuvent s’acheter certains de ces biens de consommation qu’ils fabriquent.

Chart 1: USA GDP annual pattern and long-term trend, 1920-40, in billions of constant dollars[8]

Prix de cette révolution

Cette révolution industrielle laisse le monde rural loin derrière avec un revenu annuel en régression de seulement 273 dollars par an contre 680 dollars pour les travailleurs industriels. Dans cette époque 6 millions de petits fermiers quittent les campagnes ruinées à la recherche de travail dans les villes.

La révolution produit un grand nombre de chômeurs, 5 millions dans la population active en 1921 ou il y a une première crise qui aurait dû être une alerte pour tout le monde qui se produit. Il est possible de voir qu’au fond la grande dépression n’est jugulée qu’avec la Deuxième Guerre mondiale.

À côté de cela, les petites entreprises ne survivent plus à la concurrence, on voit rapidement la montée d’oligopoles possédés par des actionnaires. Ces oligopoles bénéficient d’aides du gouvernement parce que d’une part il réprime le mouvement ouvrier et d’autre part il y a aussi l’établissement de barrières douanières très élevées contre les importations d’Europe et d’ailleurs.

Les oligopoles parviennent à neutraliser le mouvement ouvrier indépendant qui était monté très fort en 1918 et 1919. Certaines de ces grandes corporations établissent des programmes de « welfare capitalism », c’est-à-dire des contrats qui promettent diverses choses jusqu’à promettre des programmes de retraites pour les travailleurs restants dans l’entreprise.

Le travail artisanal tend à disparaitre, on voit le même processus d’élimination des petits dans le commerce ou les petits magasins laissent la place aux grandes chaines de distribution et aux grands magasins.

La nouvelle culture urbaine

Globalement, les symptômes de cette production de masse sont l’uniformité et la standardisation. Ce qu’on appelle les années folles des années 1920 va assez vite s’essouffler puisque le nombre de consommateurs ne va pas augmenter aussi vite que la production et les ventes vont diminuer.

Consommation de masse

La publicité agent du développement économique. Publicité pour le savon Palmolive en 1922.

Les grands bénéficiaires de ces années sont les élites et la classe moyenne qui peuvent acheter des voitures, peuvent s’installer dans les villas. Après un certain temps, ils ont acheté tous les biens durables ou semi-durables qui leur sont indispensables.

Ensuite seulement une petite partie des ouvriers industriels et encore moins des fermiers peuvent acheter ces biens qui sont produits à travers le système de crédit ou de location-vente afin d’encourager l’achat.

En raison de la distribution de plus en plus inégale, des richesses font que le marché des biens de consommation est rapidement saturé ce qui contribuera aussi au grand krak de 1929.

Va naître dans les années 1920 une nouvelle culture urbaine, les grands jalons de la culture américaine sont posés : voiture, villas individuelles, grands magasins, gratte-ciel ; ce paysage va se modifier avec en fonction de l’importance croissante de la voiture : autoroute, hôtel, drive through, etc.

Les gratte-ciel de la presqu’île de Manhattan à New York en 1932.

En même temps, la culture urbaine change avec l’arrivée de la production de masse et la publicité ainsi que la culture et les loisirs de masse.

La radio se développe à travers des chaines comme NBC qui se finance en grande partie par les annonces publicitaires[9][10]. À travers ce nouveau média, les informations circulent beaucoup plus vite tandis que des sports comme le golf, la boxe et le football se développent tout comme le baseball, mais restent compléments ségrégués.

Le sport est aussi diffusé par la radio lui permettant de devenir national, c’est aussi pendant cette époque que Hollywood devient le grand centre de production de films dont plusieurs vont contre la culture prude américaine provoquant une certaine réaction et le développement du nombre de cinémas.

Suffrage

C’est à cette époque que les femmes gagnent le droit de vote. Cette obtention du suffrage par les femmes ne va pas changer beaucoup dans la politique en général du pays vu que les noirs du sud continuent à être exclu du vote par les codes noirs et notamment les femmes noires ; d’autre part l’accession au suffrage des femmes ne bouleverse pas le rôle des hommes – femmes puisque les hommes continuent d’être les principaux soutiens économiques salariés de la famille.

Une fois que le suffrage féminin est acquis, le mouvement féministe se divise avec une partie qui se dirige vers des buts sociaux obtenant auprès du gouvernement fédéral des avancées alors que d’autres féministes luttent contre le carcan victorien et pour la réalisation personnelle, dont la réalisation sexuelle.

Ce tournant vers l’émancipation des femmes est facilité par la diminution des naissances et l’apparition de l’électrodomestique qui réduit le temps que la femme de classe moyenne consacre au ménage.

Les enfants n’entrent plus sur le marché du travail à l’adolescence, mais font des études secondaires et universitaires ce qui allonge leur vie avec leurs parents.

La création artistique

Les années 1920 sont pour la première fois dans l’histoire des États-Unis celles d’une grande floraison littéraire et artistique.

Floraison littéraire

Avec la croissance des villes nait une nouvelle élite intellectuelle, des écrivains souvent critiques de la révolution industrielle et de l’aliénation qu’elle produit.

Nombre d’entre eux sont choqués par le nouveau matérialisme de la culture américaine, certains comme Hemingway s’exilent en Europe, d’autres restent aux États-Unis comme Fitzgerald qui va critiquer le vide et le manque d’humanité de l’élite américaine.

Harlem Renaissance

W. E. B. Du Bois.

La fleuraison artistique n’est pas seulement le fait d’hommes blancs, mais éclate un peu partout et notamment dans la communauté afro-américaine ou hommes et femmes contribuent au Harlem Renaissance[11][12].

Avec la culture de Harlem Renaissance, c’est une revendication très forte des Afro-Américains d’avoir leur place dans la société américaine ; Harlem tout comme Chicago deviendront des centres culturels noirs avec le développement du jazz, du Blues, mais aussi de la littérature qui se lance dans la recherche des racines et de la diaspora africaine.

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C’est à cette époque que W.E.B Du Bois devient le porte-parole intellectuel des afro-américains et que la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People) s’installe dans Harlem.

Avec l’arrivée continue de centaines de milliers de noirs fuyant le sud ségrégationniste, d’autres villes dont Détroit et Philadelphie voient leur population noire doubler devenant des centres de mobilisation contre la ségrégation sud.

Tout cela ne veut pas dire que le Nord n’est pas raciste ni ségrégationniste, la politique extérieure des États-Unis est extrêmement raciste notamment à l’égard de l’Amérique centrale et des caraïbes ; c’est aussi dans les villes du nord que la ségrégation ne se manifeste certes pas dans les lois, mais dans les faits.

Marcus Garvey en 1924.

L’arrivée massive de migrants noirs du Sud provoque de grandes émeutes. En réponse, de nombreux noirs rejoignent des mouvements de nationalismes noirs d’autant plus que cette époque est l’ère des nationalismes en Europe, mais aussi aux États-Unis.

Fichier:Flag of the UNIA.svg
Le drapeau rouge, noir et vert créé par l’UNIA en 1920.

Pour ces noirs et notamment le mouvement de la UNIA (Universal Negro Improvement Association) fondé par un immigrant jamaïcain du nom de Marcus Garvey, ce mouvement reproduit les principaux symboles des nationalistes soutenant que pour s’en sortir les noirs des Amériques doivent s’unir afin de pourvoir créer leur propre nation, avoir leurs propres institutions et leurs propres entreprises ; c’est le black capitalism qui permet de défendre leur race.

À cette période, dans les années 1920 le UNIA disait avoir plusieurs millions d’adhérents non seulement aux États-Unis, mais aussi parmi les ressortissants des Antilles britanniques qui travaillaient dans les caraïbes et en Amérique centrale. La UNIA avait sa propre presse, sa marine, ses uniformes, mais aussi sa propre croix rouge ; tout ce mouvement se manifeste par de grands défilés dans Harlem et dans d’autres villes.

Cette époque est aussi marquée par l’idée du « New Negro » qui sort de tous les stéréotypes qui lui sont associés et imposés de manifester sa valeur[13][14][15].

La réaction protestante et anglo-saxonne

Les Américains non WASP

Ces années 1920 sont des années où il y a des rêves économiques, ce sont des années qui politiquement sont dominées par le parti républicain, on a trois présidents républicains qui se succèdent : Harding, Coolidge et Hoover. Ces trois présidents pratiquent une politique de protectionnisme contre toute importation de biens produits industriellement à l’étranger, d’autre part ils ignorent les problèmes de l’Europe de l’après-Première Guerre mondiale qui connait de nombreux problèmes, dont la montée de mouvements périlleux.

À l’intérieur des États-Unis, ces présidents pratiquent des politiques de « libéralisme absolu », mais ce n’est pas tout à fait le cas, car ils diminuent fortement les impôts pour les corporations et les plus riches.

Avec ce libéralisme apparent, ils ne se préoccupent pas des énormes poches de pauvretés qui sont en train de se former dans le pays et surtout dans les campagnes ; ils ne se préoccupent pas du fait que dans les campagnes 6 millions de petits paysans sont forcés de quitter les campagnes afin de chercher du travail dans les villes.

Tout cela est généré par la surproduction qui entraine une baisse générale des prix des produits agricoles et qui fait que pour les petits producteurs cela devient impossible de survivre.

Face à ces problèmes qui s’accumulent, la réaction de l’Amérique anglo-saxonne profonde ne se tourne pas vers le gouvernement, les grandes corporations ou les plus riches, mais contre des boucs émissaires toujours faibles et facilement résignables.

C’est pendant ces années que le Ku Klux Klan renait de ses cendres puisqu’il avait presque disparu après 1865 et avec les codes noirs il n’était plus nécessaire ; après 1915 c’est la renaissance du Ku Klux Klan qui est lié à la diffusion du film The Birth of a Nation qui est un film à la gloire des confédérés sud pendant la guerre de Sécession promouvant un racisme choquant[16].

En 1925, le Klan déclare avoir 5 millions de membres actifs, c’est aussi une époque où les lynchages se multiplient, mais pas seulement contre les noirs au Sud, mais se répandent aussi à l’Ouest et dans certains États du Nord contre les Mexicains, les Italiens, les Russes, les juifs, les catholiques et contre certains blancs notamment contre les femmes blanches qui avaient des relations avec des noirs.

C’est une violence raciale qui va aller au-delà de la violence anti-noire, néanmoins ce sont les Afro-Américains qui paient le prix le plus terrible.

Cependant, des scandales se produisent au Ku Klux Klan perdant peu à peu son pouvoir vers 1930.

Les immigrants

Les immigrants sont aussi le bouc émissaire, ce sentiment anti-émigrant se répand assez rapidement ; déjà en 1917 il y a des manifestations et des émeutes contre les émigrants. C’est premier gouvernement qui a adopté des lois contre les émigrants, en 1917 le literacy law a pour but de faire passer un test de lecture aux émigrants[17][18][19][20] Dans les années 1920 une loi de quota est passée limitant le nombre d’immigrants selon leurs origines. Des théories pseudo-scientifiques servent à établir une hiérarchie des immigrants selon leur race avec les Anglo-saxons au sommet[21][22].

Ces lois ne touchent pas pour le moment les migrants qui viennent des Amériques. Dans cette période on constate tout une presse contre les immigrants.

Cette émigration est limitée pour les Européens, mais est ouverte en ce qui concerne les Mexicains et les Portoricains.

Les « Rouges »

Illustration de 1919 représentant un « anarchiste européen » s’attaquant à la Statue de la Liberté.

Ce sentiment anti-émigrant prend aussi une forme politique avec la peur des rouges, des communistes, des anarchistes et des socialistes.

Il est intéressant de voir que la montée de ce sentiment augmente beaucoup pendant la Première Guerre mondiale et surtout à la fin parce qu’il y a de nombreuses grèves. Après la Première Guerre mondiale, le nationalisme étasunien trouve un nouvel ennemi dans la Russie bolchevique qui trouve un responsable dans les grèves de 1918 et 1919.

Le communisme inquiète tandis que quelques attentats favorisent l’hystérie collective contre les émigrants consistants à des déportations massives, mais aussi à des lynchages.

Le cas le plus symbolique est celui de deux anarchistes italiens Nicola Sacco et Venzetti qui sont arrêtés en 1905 après deux hold-up à Boston. Ces deux hommes ont toujours clamé leur innocence, néanmoins ils sont jugés par un jury d’extrême droite xénophobe en même temps qu’a lieu une campagne électorale dans le Massachusetts.

Ce verdict suscite une indignation qui dépasse les États-Unis se répandant dans tout le monde devenant les symboles de la justice américaine de classe. Arrêté en 1920 de nombreuses années de procédure sont menées avec des preuves les mettant hors cause, mais en 1926 la Cour suprême du Massachusetts confirme leur condamnation et en 1927 le gouverneur de l’État refuse de leur accorder la grâce malgré des interventions venant du Vatican et de la gauche[23][24][25][26].

Avant d’être exécuté Venzetti dit :

« non seulement je n’ai jamais commis ce crime, mais je n’ai jamais commis de violences de toute ma vie, mais je suis convaincu en réalité d’être condamné pour des choses dont je suis coupable : radical et italien ; et si je pouvais renaitre après mon exécution je serais de nouveau radical et italien et je referai ce que j’ai fait de ma vie et vous m’exécuteriez une deuxième fois pour ce que j’ai fait[27] ».

La Prohibition

Une descente de police, en 1925, à Elk Lake, dans la province de l’Ontario.

Il faut voir que la réaction de l’Amérique anglo-saxonne va aussi être une réaction rurale contre la débauche des villes qui est imputée en grande partie à la consommation de boissons alcoolisées se manifestant par la prohibition.

Entre 1903 et 1918, 32 États votent des lois qui condamnent la consommation d’alcool ; en 1919, le XVIIIème amendement de la constitution interdit la fabrication, la vente et le transport de boissons enivrantes à l’intérieur des États-Unis et de ses dominions[28][29][30][31][32][33].

C’est la prohibition qui encourage la contrebande et la consommation clandestine qui va renforcer le crime et notamment le pouvoir des mafias avec Al Capone ; cela va aussi encourager la corruption des gouvernements[34][35].

Le fondamentalisme chrétien

Grant Wood, American Gothic (1930), Art Institute of Chicago. Une représentation symbolique de l’Amérique « puritaine »

Finalement la réaction anglo-saxonne se manifeste par le fondamentalisme chrétien ; des hommes et des femmes brandissent la bible des pionners contre les athées, les catholiques, les juifs et les socialistes ; le cas le plus notoire est la condamnation en 1925 d’un enseignant de biologie qui avait violé une loi interdisant l’enseignent de la théorie de l’évolution de Darwin étant condamné, mais à une peine qui sera minime[36][37][38].

Peu après c’est aussi dans cette période que des sectes plus agressives comme les témoins de Jehova recrutent non seulement dans les campagnes, mais aussi dans les villes.

Conclusion

Les années 1920 voient aux États-Unis une croissance rapide de la production industrielle de la consommation des classes supérieures et moyennes favorisant un grand optimiste et une croyance aveugle des gouvernements dans le libéralisme qui est en fait faussé par le protectionniste qui met la production étasunienne à l’abri de la concurrence internationale.

En même temps tous ces gouvernements ignorent les dysfonctionnements, l’écart grandissant entre riches et la grande majorité, tout cela va contribuer au grand krach de 1929.

Annexes

Références

  1. Aline Helg - UNIGE
  2. Aline Helg - Academia.edu
  3. Aline Helg - Wikipedia
  4. Aline Helg - Afrocubaweb.com
  5. Aline Helg - Researchgate.net
  6. Aline Helg - Cairn.info
  7. Aline Helg - Google Scholar
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  14. Jeffrey B. Perry, Hubert Harrison: The Voice of Harlem Radicalism, 1883-1918. New York: Columbia University Press, 2008.
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  16. The Birth of a Nation de D. W. Griffith, 1915. Movie available here: https://www.youtube.com/watch?v=MQe5ShxM2DI
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