La Guerre de Sécession et la Reconstruction aux États-Unis : 1861 - 1877

De Baripedia

Nous allons montrer l’importance des phénomènes de longue durée pour comprendre l’histoire, depuis l’indépendance des États-Unis il y a des tensions qui montaient entre le nord et le sud esclavagiste.

La guerre de sécession est la guerre la plus meurtrière des États-Unis, la Cour suprême a joué un rôle important dans le développement de la politique aux États-Unis afin de prendre conscience que l’évolution des sociétés et de l’histoire ne va pas toujours vers le progrès. La liberté, l’égalité et la citoyenneté que les africains américains gagnent en 1865 ne va durer que peu d’années et sera suivie d’un vrai retour en arrière jusqu’au Civil Right Movement cent ans plus tard.

Les causes de la guerre

Les États abolitionnistes (en bleu) et esclavagistes (en rouge) en 1861.

Pendant la première moitié du XIXème siècle l’écart entre le sud et le nord des États-Unis s’élargi considérablement après l’acquisition de l’Oregon et des nouveaux territoires pris sur le Mexique. Le compromis de 1850]qui était censé régler l’équilibre entre les États esclavagistes et les États libres ne durent surtout qu’il comprend la loi sur les esclaves fugitifs qui oblige le gouvernement fédéral à arrêter les fugitifs qui se réfugient au nord et à les renvoyer à leur maitre au sud. Lorsqu’un esclavage réfugié au nord dénonce l’anti-constitutionnalité de cette loi jusqu’à la Cour suprême qui est dominée par des juges du sud conclue qu’un esclave reste esclave même dans les États qui ont aboli l’esclavage.

À partir de 1850, les esclaves en fuite vont devoir aller se réfugier jusqu’au Canada puisqu’ils peuvent être arrêtés partout. Cela renforce le mouvement abolitionniste au nord avec Fréderic Douglas, esclave fugitif, qui publie son ouvrage Fugitive slave. Toute une culture abolitionniste se met en place dans les État abolitionniste, Harriet Stowe publie la Case de l’Oncle Thom qui sera vendu à plus de 10 millions d’exemplaires en 10 ans pour une population de 30 millions d’habitants de l’époque. Cet ouvrage va bouleverser les lecteurs du nord et enrager les esclavagistes du sud.

Cette carte de 1854 montre les états esclavagistes (gris), les états abolitionnistes (rouge) et les territoires US (vert) avec le Kansas (non coloré).

En 1854, la question de l’équilibre entre États esclavagistes et libres et rouvert par un démocrate esclavagiste qui fait adopter par le Congrès le Kansas - Nebraska Act. Cet acte ouvre les plaines qui n’ont pas encore été transformées en États à la colonisation ; en plus cet acte décrète que ces territoire vont pouvoir décider par vote de leurs habitants s’ils veulent être esclavagiste ou libre faisant remonter la frontière potentielle de l’esclavagisme jusqu’au Canada.

Daguerréotype de Lincoln par Alexander Gardneren 1863.

Les partisans et de l’esclavage et de l’abolition vont déferler sur ces nouveaux territoires pour obtenir la majorité lors du vote ; il y a des affrontements parfois sanglants ce qui polarise encore plus les opinions publiques tant au nord qu’au sud.

Le parti des whigs, l’ancêtre du parti républicain au nord, ne résiste pas à cette crise, en 1854 il se divise entre un parti américain fondamentalement anti-immigrants et un parti républicain opposé à l‘esclavage mais aussi aux irlandais.

Les démocrates aussi esclavagistes gagnent les élections présidentielles de 1856. Le fossé entre sudistes et nordistes se creuse de plus en plus avec des incidents violents qui exacerbent les élections.

À ce moment aux élections présidentielles de 1860, le parti démocrate esclavagiste n’arrive pas à désigner un candidat unique et se divise. Le nouveau parti républicain présente Abraham Lincoln qui incarne le rêve américain puisqu’il est né très pauvre, c’est un self-made man devenu avocat par ses propres moyens, il va s’allier un vice-président beaucoup plus nuancé.

Il va s’affronter dans la première série de débats présidentiels qu’ait connu le pays ; il se centre très vite sur la question de l’esclavage et de l’égalité des noirs, Lincoln est contre l’extension de l’esclavage dans les nouveaux territoires qu’il veut cependant réserver qu’aux seuls blancs, en même temps il déclare que rien ne justifie l’exclusion des noirs des droits naturels garantie par la déclaration d’indépendance.

Sécession et éclatement de la Guerre Civile, ou Guerre de Sécession

Carte animée de la Sécession, de la guerre civile et de la réadmission des États.

1860 - 1861

Lincoln est élu en 1860 et pour la première fois depuis le début de leur fondation les États-Unis on a un président opposé à l’esclavage, toutefois les républicains n’ont pas la majorité au Congrès et à la Cour suprême.

Pratiquement immédiatement après l’élection de Lincoln, la Caroline du Sud convoque une convention qui décide presque à l’unanimité de retirer l’État de l’Union. Très vite le Mississippi, la Floride, l’Alabama, la Géorgie et le Texas votent aussi en faveur de la sécession et forment la Confédération des États d’Amérique.

Sa constitution est à peu près la même que celle de l’Union à l‘exception qu’elle donne la suprématie du droit des États contre l’État fédéral et rend l’abolition de l’esclavage pratiquement impossible. Le président de la confédération est Jefferson Davis qui très vite forme un cabinet, lui-même est un démocrate relativement modéré grand propriétaire d’esclaves du Mississipi et un général vétéran de l’armée du Mississippi.

1861 - 1863

Les États-Unis lors de la guerre de Sécession. En bleu les États de l'Union ; en bleu clair, les États de l'Union où l'esclavage était autorisé. En rouge, les États confédérés. En blanc, les territoires qui n'étaient pas encore des États, essentiellement sous le contrôle de l'Union.

Le discours inaugural de Lincoln ne ferme pas la porte aux sécessionnistes, « nous ne sommes pas des ennemis mais des amis[1] » insistant sur la nécessité de garder ou de retrouver l’Union mais il avertit que le gouvernement fédéral réagira par la force si les État sécessionnistes tentent de saisir les domaines fédéraux qui sont le forts militaires ainsi que les postes de douanes du sud. Les confédérés annoncent qu’ils se défendront par la force contre toute attaque fédérale sur le territoire mobilisant rapidement une armée de 100000 volontaires.

Assault on Fort Sanders, by Kurz and Allison, 1891.

La guerre commence à fort Sanders en Caroline du Sud lorsque les sécessionnistes assiègent les troupes fédérales du fort, les battent et hisse le drapeau confédéré sur le fort. En réponse, Lincoln mobilise 75000 hommes contre le sud sans difficulté.

Au sud quatre États supplémentaires entrent dans la Confédération, cela va la renforcer confédération mais il y a des États esclavagistes qui décident de rester dans l’Union, ils choisissent la prudence puisqu’ils sont à la frontière entre la Confédération et l’Union fragilisant le sud puisque tous les État esclavagistes ne rentrent pas dans la confédération.

Au début le nord croit pouvoir gagner très rapidement car il a une population deux fois plus nombreuse que le sud, presque toute la production industrielle du pays est au nord, les chemins de fer y sont bien développés et ils ont suffisamment de céréales et de vivres pour les troupes. Presque partout l’Union est la plus forte sauf pour le pourcentage d’hommes éligibles pour le service.

Drapeau des États-Unis de 1861 à 1863. Les États du Sud y sont toujours représentés par le nombre d'étoiles puisque leur sécession était considérée comme illégale par les États du Nord. En 1863, une étoile est ajoutée pour représenter le nouvel État de Virginie-Occidentale.

Les troupes de ces deux parties ne sont pas vraiment organisées, au nord elles sont faites de citadins peu préparés afin d’envahir le sud tandis qu’au sud les hommes sont beaucoup plus motivés pour la défense de leur territoire d’autant plus que ce sont des hommes ruraux, paysans qui ont la vie dure ; c’est une guerre qui va être à la fois terrestre et maritime puisque l’Union tente d’occuper les États sécessionnistes frontières soumettant le sud à un embargo de ses ports.

Au grand étonnement du nord le sud riposte très bien ; c’est une guerre qui ne ressemble à aucune autre car c’est la première fois dans l’histoire du monde occidental que des armées si nombreuses sont lancées les unes contre les autres et aussi avec des armes autant destructrices puisque chaque bataille provoque des hécatombes.

La guerre détruit plus le sud que le nord, elle se joue principalement dans les États du sud. Au début le sud riposte bien et arrive même à faire monter la guerre dans des États sans esclaves. Ce sont les campagnes qui souffrent le plus de destruction et dans le sud le commerce avec le nord est arrêté, les exportations de coton sont bloquées suite à l’embargo imposé par le nord ; au sud les biens se font rare et cher et le taux d’inflation atteint 7000%.

Le sud qui était alors profondément rural est forcé de se lancer dans une petite industrialisation de substitution.

La guerre met à mal certaines composantes de l’idéologie présente notamment le patriarcat et le dogme de la femme blanche au foyer. Avec le départ pour la guerre soit 90% des hommes aptes à combattre, de plus en plus de femmes sont appelées à les remplacer à la tête des fermes, des plantations et même au gouvernement. Et aussi mis à mal la suprématie du droit des États contre ceux de l’État central ; la guerre demande la concentration du pouvoir dans les mains du président qui doit mettre en place une administration centrale nombreuse qui grignote les pouvoirs des États confédérés.

Les émeutiers se mettent à frapper les Noirs.

Les écarts entre riches et pauvres alors très important au sud vont très vite grandir car rapidement il va falloir passer du volontariat au recrutement obligatoire ; de plus en plus de riches évitent le service militaire en achetant des remplaçants pauvres. On mettait des avis dans le journal pour demander d’être remplacé à la guerre.

Le mécontentement des pauvres atteint un autre sommet quand une loi de la confédération décrète que tout homme qui supervise plus de 20 esclaves est exempté du service militaire, on parle de plus en plus d’une guerre des riches combattue par les pauvres. L’union sacrée des sudistes blancs autour de la défense de l’esclavage et des privilèges de la race blanche commence à se fragmenter.

Le nord est moins touché économiquement puisqu’il n’est pas le théâtre de la guerre excepté en Pennsylvanie, encore plus qu’au sud la mobilisation militaire touche les travailleurs non-qualifiés, les immigrants et les pauvres tandis que toute une série d’entrepreneurs profitent des besoins fédéraux pour gonfler les prix, baisser les salaires des travailleurs et s’enrichir. De plus en plus de femmes remplacent aussi les hommes dans les fabriques alors que l’agriculture se mécanise pour faire face au manque de bras d’hommes. En même temps le taux très élevé de mortalité provoque de plus en plus de résistance au nord avec un refus de la mobilisation, de la désertion, des émeutes contre le recrutement ; ces émeutes sont dirigées vers les noirs et notamment à New York en 1863 qui fait 105 morts.

1863 - 1865

Reproduction of the Emancipation Proclamation at the National Underground Railroad Freedom Center in Cincinnati, Ohio.

1863 est le tournent de la guerre tout d’abord parce qu’en janvier 1863 il y a la fameuse déclaration d’émancipation des esclaves de Lincoln. Cette déclaration n’est en fait que théorique puisqu’elle ne libère pas les esclavages des États esclavagistes restés dans l’Union par contre elle va dénoncer l’action de l’esclavage dans les États de la Confédération.

Ce qui est intéressant de voir est que c’est une déclaration qui va galvaniser les noirs libres du nord et encourager les esclaves du sud à s’enfuir en masse pour joindre les armées de l’Union. En tout 200000 noirs dont 100000 esclaves fugitifs s’enrôlent volontairement contre le sud.

Cela signifie que 20% des hommes adultes noirs s’enrôlent pour la défense de l’Union et contre l’esclavage. En plus 40000 de ces soldats volontaires noirs vont mourir pendant cette guerre.

Leur engagement se fait dans un contexte de racisme très fort, les régiments sont ségrégués, on leur confie les tâches les plus ingrates et les plus risquées tandis que leur solde est inférieur à celui des blancs.

Affiche avec les portraits de Lincoln et de Johnson dans deux médaillons l'un à côté de l'autre. L'arrière-plan est composé d'un rideau rouge ouvert avec un aigle et plusieurs drapeaux américains.
Affiche pour le ticket Lincoln/Johnson réalisée par Currier and Ives.

Pour ces noirs qui s’engagent leur participation à la guerre est un moyen de montrer leur humanité, leur égalité et leur plein droit à la citoyenneté. D’ailleurs comme le note Douglas, dans plusieurs États libre le statut légal des noirs s’améliore définitivement après leur service militaire dans la guerre civile.

En même temps en 1863 l’armée de l’Union change de tactique pour passer à une offensive en profondeur à l’intérieur du sud ou elle va désarçonner de plus en plus que les troupes confédérées.

Thure de Thulstrup - L. Prang and Co. - Battle of Gettysburg - Restoration by Adam Cuerden.

La dernière grande bataille de la guerre est à Gettysburg, c’est un bataille énorme en Pennsylvanie ; un bataille terrible ou plus de 20000 soldats sudistes et nordistes sont tués ou blessés. La guerre va malgré tout continuer jusqu’en 1864 et le nord affirme de plus en plus sa victoire mais perd des milliers d’hommes dans chaque bataille.

En 1864 Lincoln est réélu à la surprise générale ; c’est alors que le sud prend la décision de former et d’armer des bataillons d’esclaves pour se battre pour la confédération en échange de la promesse de la liberté.

Finalement en avril 1865 le gouvernement confédéré abandonne et incendie sa capitale de Richmond pour se réfugier au Texas. Le général Lee avec les 25000 hommes de l’armée sudiste se rendent, il n’y a pas de représailles étant seulement renvoyés chez eux.

Cinq jours plus tard Lincoln est assassiné par un sudiste remettant tout en question la suite de la reconstruction de l’Union.

Avec la fin de la guerre et la défaite de la Confédération est proclamée l’abolition de l’esclavage, les sudistes battus militairement, affaiblie économiquement doivent affranchir 4 millions d’esclaves. C’est une humiliation supplémentaire que beaucoup n’accepteront jamais.

La Guerre Civile, la plus meurtrière de l’histoire des États-Unis

Charge de la Brigade de Fer, près de l'église de Dunker, le matin du 17 septembre 1862 par Thure de Thulstrup

Cette guerre civile est la plus meurtrière qu’aient connue les États-Unis. En tout il y a eu 633000 morts, 373000 pour les forces de l’Union et 260000 pour les confédérés ; toutes les grandes batailles laissant des milliers de mort sur le terrain.

La bataille d’Antietam laisse en un seul jour plus de morts que toute la guerre d’indépendance faite contre l’Angleterre soit plus de 4000 morts.

C’est aussi la première guerre photographique permettant de voir la guerre en photographie.

Il y a non seulement des morts mais énormément de blessés qui sont parqués dans des campements avec une médecine non-adaptée à la hauteur des armes utilisées, les médecins amputent à tour de bras les blessés qui succombent d’infections. Il y a presque autant de morts à la suite des blessures qu’au moment de la bataille, il y a aussi de très nombreux morts de faim.

Si on ajoute les blessés aux morts, le nombre de victime se monte à plus de 1 millions pour une population totale de 33 millions.

La Reconstruction : 1865 - 1877

La reconstruction va durer jusqu’en 1877. La reconstruction est le nom donné par Lincoln à la politique du nord pour réintégrer dans l’Union les États sécessionnistes à la fin de la guerre sous certaines conditions.

Ces conditions se résument à l’adoption par ces États de nouvelles constitutions non-esclavagistes mais les forces à adopter de nouveaux amendements constitutionnels à savoir le XIII amendement qui aboli pour toujours l’esclavage, le XIV amendement qui confère la citoyenneté américaine et étend la Bill of Rights aux noirs nés aux États-Unis tout en excluant les États sécessionnistes qui n’ont pas juré fidélité à l’Union, le XV amendement interdit l’exclusion des noirs des droits de vote.

C’est toute la question des noirs et de leur intégration complète dans la nation qui est posée. Dès le début plusieurs visions s’affrontent qui vont des sudistes extrêmes qui veulent conserver l’esclavage sous forme déguisée, aux républicains qui voudraient transformer le sud à l’image du nord et aux radicaux qui voudraient construire une société plus égalitaire pour les noirs et les femmes grâce au suffrage universel, à un État fédéral fort, à l’éducation pour tous, à la liberté d’un travail et à la redistribution d’une partie des terres des planteurs sudistes aux esclaves affranchis et aux pauvres blancs.

Assassinat d'Abraham Lincoln - Gravure de Currier and Ives (1865) De gauche à droite : Henry Rathbone, Clara Harris, Mary Todd Lincoln, Abraham Lincolnet John Wilkes Booth.

Hormis le fait que l’esclavage est aboli et que les noirs gagnent de nouveaux droits légaux au nord comme au sud, la reconstruction est un échec.

D’abord parce que Lincoln est assassiné, le vice-président qui le remplace à savoir Andrew Johnson est un démocrate du sud ouvertement raciste que Lincoln avait choisi afin d’attirer le vote de tous les États frontières.

D’autre part le Congrès ne siège pas jusqu’à la fin de l’année 1865 ce qui permet à Johnson d’avoir les mains libres, il ne parle pas de reconstruction mais de restauration. Il se dépêche de pardonner aux sudistes qui retrouvent tous les droits politiques excepté Jefferson qui va faire deux ans de prison.

Très vite les États sécessionnistes approuvent de nouvelles constitutions leur permettant de réintégrer l’Union et le Congrès.

Ces années surtout de 1865 à 1870 sont les années où les esclaves émancipés du sud vont participer massivement à la politique faisant des réunions pour proposer des candidats aux élections. Toutefois ils vont avoir d’énormes difficultés à s’imposer face aux blancs qui rapidement reprennent leurs unions derrière le parti démocrate et mettent en place trois principales stratégies pour restaurer le sud à leur image :

  • la violence et le terrorisme exercé principalement par le Ku Klux Klan ainsi que des émeutes anti-noires.
  • la caricature de la loi pour établir des codes noirs qui utilisent des subterfuges afin de limiter la liberté de mouvement et d’expression des noirs et pour les exclure des droits constitutionnels soit pour neutraliser les amendements.
  • le rejet de toute réforme agraire avec l’imposition progressive du métayage, c’est-à-dire que des propriétaires de plantations jouies de lopins de terre contre les deux tiers de leur récolte ; le métayer rentrent dans un endettement systématique qui va aussi toucher les pauvres blancs.

Malgré tous les noirs vont faire un effort énorme pour arriver à construire leur vie libre et indépendante notamment en s’éduquant massivement et en réformant les familles séparées par l’esclavage. Les planteurs blancs réussissent à les dominer car les noirs même nombreux sont minoritaires presque partout mais aussi parce que les blancs réformateurs partent rapidement laissant le sud abandonné tandis que le nord se détache rapidement du sud laissant les anciens esclaves à leur sort.

Annexes

{{#ev:youtube|f7NtNqySz-U|250|right|Lincoln Portrait (also known as A Lincoln Portrait) is a classical orchestral work written by the American composer Aaron Copland. The work involves a full orchestra, with particular emphasis on the brass section at climactic moments. The work is narrated with the reading of excerpts of Abraham Lincoln's great documents, including the Gettysburg Address.}}

Références