L’extension du domaine humanitaire et les nouvelles tendances de l’internationalisme

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L’extension du domaine humanitaire et les nouvelles tendances de l’internationalisme
Faculté Faculté des Lettres
Département Département d’histoire générale
Professeur(s) Matthias Schulz
Cours Sociétés et acteurs non-gouvernementaux en relations internationales

Lectures


Cette partie porte sur les nouvelles tendances de l’internationalisme dans l’entre-deux-guerres y compris l’extension du domaine humanitaire. Tout d’abord, Genève devient le centre de l’internationalisme pendant cette période de l’entre-deux-guerres, et ce en grande partie du aux activités du CICR pendant la Première Guerre mondiale qui lui laisse émerger comme une autorité morale comme représentant de l’idée de l’impartialité et de la neutralité ce qui fait que le président américain Wilson qui lui décide le siège de la Société des Nations, décerne le siège à la ville de Genève. La Société des Nations prédécesseur de l’ONU était logé à Genève et c’est à partir de ce moment-là que Genève devient un centre de l’internationalisme émanent des associations privées internationales.

Les premiers acteurs que l’on peut citer dans ce contexte sont les associations en faveur de la Société des Nations eux-mêmes puisque pendant la Première Guerre mondiale, plusieurs associations de ce type voient le jour. Il y a aussi la prolifération des acteurs dans le champ humanitaire, c’est-à-dire que le CICR voit la naissance de concurrent dans le champ du secours et de l’action humanitaire. Donc, le champ devient plus difficile à investir d’une certaine manière, il faut se maintenir dans le champ donc ça c’est certainement un défi pour le CICR même s’il était si bien placé dû à son autorité morale qui venait avec la Première Guerre mondiale.

Avec la fin de la Première Guerre mondiale, proclamée le 11 novembre 1918, le CICR s’est chargé du rapatriement des prisonniers de guerre : au total, plus de 420'000 prisonniers ont été rapatriés par le Comité, avant que la nouvelle Société des Nations ne s’en charge en 1920, assurant le retour des autres prisonniers, ainsi que des millions de réfugiés qu’avait laissé la guerre. Pour son service irremplaçable à l’humanité, le Comité s’est vu accorder le Prix Nobel de la Paix en 1917, le seul que la Fondation Nobel ait décerné pendant la guerre. La résonance du prestige du CICR était alors incontestable, et a indubitablement contribué à l’émergence de Genève en tant que capitale internationale : grâce à son esprit humanitaire, solidaire et pacifiste, la ville a été choisie pour abriter non seulement la Société des Nations et ses nombreuses agences, mais aussi la large majorité des ONG transnationales.

Malgré la fin des combats en Europe occidentale, le CICR, fort de sa nouvelle autorité morale et de ses ambitions agrandies, faisait toujours face à une catastrophe humanitaire de taille : les combats faisaient toujours rage en Russie et en Turquie, où la guerre mondiale a laissé place à des guerres civiles encore plus désastreuses, des révolutions sanglantes avaient lieu à travers les pays d’Europe centrale, des millions de prisonniers de guerre et de réfugiés démunis traversaient l’Europe meurtrie par la désolation, la famine et surtout par les épidémies de grippe espagnole et de typhus qui emmenaient des millions de vies.

Cet état des choses déplorable a contribué à attiser la fièvre humanitaire qui parcourait alors le monde : c’est alors que naît la célèbre ONG volontariste Save the children, de la réformatrice sociale britannique Eglantyne Jebb, qui créera l’Union internationale de secours aux enfants en partenariat avec le CICR. De plus, avec la fondation de la Société des Nations, Genève devient le haut lieu de l’échange, de la coopération et de la solidarité internationale : en coopération étroite avec le CICR et les autres organisations internationales déjà établies dans la région, la SDN fonde une quantité de bureaux et d’agences spécialisées pour promouvoir et défendre la paix et le progrès à travers le monde de l’entre-deux-guerres.

Parmi ces agences, la Haute Commission pour les Réfugiés fondée par l’initiative du diplomate et délégué norvégien à la SDN Fridtjof Nansen, a prit les devants dans la tâche difficile du secours aux réfugiés. Le célèbre « passeport de Nansen » avait permis à des centaines de milliers de réfugiés apatrides de quitter leur situation de misère, de voyager, de se rapatrier et de s’établir librement à travers l’Europe : en 1938, l’organisation a reçu le Prix Nobel de la Paix pour ses contributions à l’humanité.

De plus, une multitude d’ONG et d’associations privées caritatives transnationales sont apparues à Genève pour contribuer à l’œuvre humanitaire et progressiste des organisations internationales et leurs agences, telles que la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté, Le Comité international pour le placement des intellectuels immigrés, la Ligue pour les États-Unis d’Europe, l’Office central pour l’entraide des Églises, la YWCA et la YMCA, le Comité de désarment chrétien, le Congrès juif mondial, le Conseil œcuménique des Églises, la Ligue internationale pour la défense des indigènes, et bien d’autres.

Il y a aussi l’essor d’un mouvement européen dans le contexte d’un sentiment très profond de crise en Europe. Finalement, on peut évoquer dans le contexte de l’essor des dictatures la fondation des mouvements pour les droits de l’homme. Il faut cependant dire que d’abord les mouvements des droits de l’homme naissent déjà avant la Première guerre mondiale dans un contexte très particulier en France. Avec l’essor des dictatures, les mouvements pour les droits de l’homme sont de plu en plus marginalisé pendant cette période ce qui n’empêche pas qu’ils connaissent un essor dans le cadre de la résistance contre le nazisme pendant la Deuxième Guerre mondiale.

D’abord, il y a eu reprise et continuité des associations internationalistes d’avant-guerre. C’est-à-dire le Bureau international de la paix, l’Union interparlementaire, le mouvement de la Croix Rouge, l’internationalisme technique et dans le domaine de la communication, le mouvement pour les droits de la femme, ils résument et intensifient leur activité du aux nouvelles révolutions dans le secteur de la communication avec l’arrivée de la radio, du téléphone, du cinéma, ils disposent même de plus de moyens pour communiquer à une grande audience.

En plus de la reprise et de la continuité de certaines associations internationalistes privée de l’avant-guerre, il y a eu un renouveau profond de l’internationalisme de l’entre-deux-guerres, et ce malgré le fait que l’Europe connaît une certaine démondialisation, une séparation des sociétés nationales qui est dans le contresens de la mondialisation qui avait lieu avant la Première Guerre mondiale. Avant la Première Guerre mondiale, il y avait une première vague de mondialisation, c’est-à-dire que les sociétés étaient économiquement et culturellement de plus en plus en contact dû aux révolutions dans les secteurs de communication dû à l’essor du commerce international. Les sociétés européennes étaient au centre de cette mondialisation : deux tiers du commerce international avant la Première Guerre mondiale se faisait en Europe. Et, selon les économistes, il fallait attendre jusqu’aux années 1980 du XXème siècle pour que l’Europe atteigne le même niveau d’enchevêtrement des sociétés et des économies. C’est notamment après l’introduction de l’informatique dans la finance que l’Europe retrouve le même niveau d’enchevêtrement des sociétés et surtout après la chute du mur et la réunification de la partie orientale avec la partie occidentale de l’Europe.

Avec ce renouveau de l’internationalisme de l’entre-deux-guerres souscrivent notamment l’idée de la démocratisation de la politique étrangère, ce sont les associations de la Société des Nations qui le demandent, le mouvement européen déjà mentionné qui repense l’idée de l’Europe comme région qui se fait l’avocat d’une certaine régionalisation de la politique et de l’économie internationales et qui propose toutes sortes de nouvelles idées beaucoup plus approfondies qu’au cours du XIXème siècle dans le cadre du mouvement pacifiste pour organiser la vie européenne. Finalement, il y a eu expansion dans les domaines d’activité des humanitaires.

Genève, centre de l’internationalisme dans l’entre-deux-guerres[modifier | modifier le wikicode]

Genève devient le centre de l’internationalisme dans l’entre-deux-guerres. Cela est dû essentiellement à la Société de Nations qui a son siège à Genève puisqu’autour de la Société des Nations se concentrent toutes les tendances de l’internationalisme. Parmi les organisations et organes de la Société des Nations, c’est uniquement la Cour internationale de justice parmi les organes majeurs qui a son siège à La Haye à cause de la tradition attachée à La Haye où il y avait déjà la Cour internationale d’arbitrage à partir de 1899 et des conférences de La Haye donc il y a eu une tradition qui faisait que la Cour internationale de justice de la Société des Nations s’établissait également à La Haye.

Mais, à cause de cette expansion-là, mais encore qu’un bureau de coopération intellectuel qui s’établissait à Paris, toutes les organisations spécialisées, tous les organes de la Société des Nations était à Genève ce qui n’empêchait pas que le Conseil de la Société des Nations était itinérant, c’est-à-dire qu’il siégeait aussi dans les capitales des différents États qui présidaient pendant quelques mois le Conseil.

Parmi les organisations spécialisées de la Société des Nations, établi avec la Société des Nations parfois ou réuni avec des organismes déjà préexistants avant la Première Guerre mondiale était l’organisation d’hygiène, l’organisation économique et financière, le bureau international de travail qui réunissait la particularité extraordinaire des États, des représentants des syndicats et des associations d’employeurs et qui devient une sorte de centre internationaliste économique sur les protections des travailleurs et le centre du BIT. Dans les enceintes, le BIT est un peu autonome de la Société des Nations, mais elle est créée due à un article dans le pacte de la Société des Nations. Le BIT est lié, mais devient quand même un acteur relativement autonome bien qu’en contact régulier avec la Société des Nations.

Il y a le Haut commissariat pour les réfugié qui n’était pas du tout prévu, qui n’était pas inscrit dans le pacte, mais qui se développe, la Commission des mandants qui est inscrite dans le pacte, la Commission internationale de la coopération intellectuelle qui se fonde en 1922 dû à une initiative française et qui pour cette raison-là est très liée à Paris où se met en place un bureau.

Comme on peut imaginer, dû à cette prolifération des organismes en faveur de la coopération internationale dans tant de domaines, on voit aussi une concentration et un afflux des ONG à Genève à partir de cette période de l’entre-deux-guerres et qui continue jusqu’à nos jours.

Quelles étaient les ONG ? Elles établissent un bureau à Genève dans l‘entre-deux-guerres. Il y a d’abord ceux qui existaient auparavant comme le CICR, mais s’ajoutent un nouvel organe à savoir la Ligue des sociétés de la Croix Rouge. Cela crée une certaine ambiguïté entre les CICR et les associations nationales. La Ligue internationale de la Croix Rouge n’existait pas auparavant, elle est une création des puissances anglo-saxonnes et surtout de la Croix Rouge américaine.

Le bureau international de la paix déménage de Berne à Genève. Se crée l’Union internationale de secours aux enfants, la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté fondée théoriquement déjà pendant la Première Guerre mondiale puisqu’il y a eu des conférences en 1919 à Zurich, elle s’établit également à Genève. Le Comité international pour le placement des intellectuels immigré, la période d’entre-deux-guerres est une période de réfugier donc il y a des intellectuels qui s’organisent entre eux et avec l’aide des amis dans d’autres pays comme la Suisse pour trouver de l’emploi après l’exclusion ou al fuite de leur pays d’origine. La Ligue pour les États unis d’Europe là aussi est un acteur important qui s’établit à Genève, l’Office central d’entraide des églises, l’Alliance universelle des unions chrétiennes de jeunes gens et des jeunes filles également (YMCA et YWCA), la Fédération universelle des associations chrétiennes d’étudiants s’établit à Genève pour promouvoir par exemple l’échange des étudiants, la formation des écoles d’été autour de la Société des Nations entre autres. Le Christian desarmment comity est fondé en 1931 et s’établit à Genève dans le contexte de la grande conférence de la Société des Nations qui était un échec complet. Le Congrès juif mondial s’établit à Genève notamment dans le contexte de l’essor du nazisme et de la persécution des juifs en Allemagne, le Conseil oeucuméqiue des Églises à proprement dit a été établie en 1948, mais un bureau prédécesseur s’établit à Genève autour de Willem Visser’t Hooft, un prête néerlandais à parti de 1937 à Genève, l’entraide universitaire internationale, le mouvement du congrès mondial de la jeunesse, la ligue internationale pour la défense des indigènes déjà à cette époque-là on parle des indigènes, la Ligue internationale philarmenienne qui renoue les liens entre les membres de la diaspora arménienne, les Arméniens étant des réfugié du au génocide commis pendant la Première guerre mondiale en Turquie, le Bureau international l’éducation d’éducation s’établit à Genève pour promouvoir une éducation partie dans un esprit pacifiste et internationaliste, mais aussi pour promouvoir simplement l’échange autour des idées et de l’éducation, l’institut universitaire des hautes études internationales a été fondé en 1927 par un suisse américain, William Rappard et par Paul Mantoux, un politicien français, et l’Union internationale de la radiodiffusion par exemple s‘établit également à Genève en 1925 comme exemple de la continuité de l’internationalisme de communication et de la technologie.

Il y a autour de cet afflux des organisations des associations internationales privées. La naissance d’un esprit de Genève selon Robert de Traz, le journaliste auteur publiciste établi à Genève pendant les années 1920 et jusqu’aux années 1930, rédacteur d’une revue, mais surtout auteur de l’ouvrage Esprit de Genève qui a d’une certaine manière développé et répandu cette expression de « Esprit de Genève ».

Genève devient dû à l’afflux des experts, des activistes, des lobbyistes de part et d’autre un centre de recherche de collecte d’information et d’analyse d’informations sur la vie internationale surtout dû à la Société des Nations, mais aussi dû à l‘afflux des ONG un lieu de rencontre et de la formation des réseaux d’experts puisqu’il y a eu des contacts entre les ONG et la Société des Nations, les ONG et le BIT par exemple, entre le Haut Commissariat pour les réfugier et les ONG qui s’intéressaient aux personnes persécutées.

Genève devient également un centre de diffusion des informations. On parle aussi de la démocratisation de l’information au moins dans les langues officielles de la Société des Nations puisque la plupart des publications n’est accessible qu’en français et en anglais. Et la ville devient bien sûr un centre de coopération politico-sécuritaire, économique, humanitaire, éducatif et technique. Genève devient un centre du lobbying pour la paix, pour le désarmement, pour l’hygiène, contre la tarie des femmes et des enfants, etc. C’est le moment où se construit la ville internationale avec le Palais des Nations et le BIT.

La SDN et les ONG face aux défis humanitaires dans l’entre-deux-guerre[modifier | modifier le wikicode]

L’expérience traumatisante de la Première Guerre mondiale a démontré les manquements et l’insuffisance des Conventions de La Haye, notamment en ce qui concerne le traitement des prisonniers de guerre et des civils. C’est dans cette perspective que le CICR (soutenu par son Président Gustave Ador) avait négocié en 1918 un accord bilatéral entre l’Allemagne et la France qui visait à mettre au point des standards minimaux de traitement pour les prisonniers de guerre contraignants ; ce traité a servi de base pour la discussion sur un nouveau code élargi après la fin de la guerre. En 1921 et en 1923, des Conférences ont été tenues sous l’égide du CICR et ont résulté à un engagement des Parties à adopter un tel accord, qui a été signé à Genève en 1929 : la Convention III de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre.

La Convention établissait en des termes précis et stricts les obligations et les interdictions des États parties, notamment :

  • l’interdiction des représailles envers les prisonniers de guerre, l’obligation de traiter humainement les prisonniers de guerre, condamnant tout acte de torture, de pressions physique ou psychologique envers les prisonniers ;
  • la Convention établissait entre autres l’organisation des camps et fixait des obligations sanitaires minimales, que ce soit au niveau de l’hygiène, du travail et de la nourriture, réglant également les sanctions pénales ou disciplinaires permises, l’établissement de service de renseignement, et la question du rapatriement.
  • finalement, la Convention fixait le rôle du CICR comme gardien de la Convention, et réservait au Comité le droit de rendre visite à tous les prisonniers (et s’entretenir sans témoins) dans tous les camps sans aucune restriction.

Le CICR faisait également face à des défis de taille sur le terrain. En particulier, le Comité est intervenu massivement auprès des États et des factions changeantes qu’a laissé la guerre dans le sillage des empires russe, allemand et autrichien, pour se charger des millions de prisonniers de guerre et de réfugiés qui restaient toujours cloîtrés en Europe de l’Est : la nature des contentieux politiques et de la situation humanitaire déplorable laissait ces millions de personnes abandonnées à la discrimination, aux épidémies et à la faim ; les populations russes, allemandes et autrichiennes qui sont devenues des minorités dans de nouveaux États nationalistes ont été particulièrement touchées.

Le CICR a commencé à se charger du rapatriement des prisonniers de guerre germaniques, restés en Russie à cause de la Guerre civile russe, et des prisonniers russes maintenus en Allemagne par réciprocité : les prisonniers alliés ont été rapidement rapatriés grâce aux clauses d’échange insérées dans les accords d’armistice. La SDN a pris la relève dans la question des prisonniers de guerre en 1920.

Par la suite s’est posé le défi humanitaire créé par l’apparition de millions de réfugiés dispersés en Europe de l’Est, phénomène sans précédent dans l’histoire. La désolation et les carences laissées par la guerre, mais aussi la restructuration des frontières par les Traités de la paix ont laissé des millions de déplacés en proie à la misère, la faim, la maladie, le froid et à la persécution dans les nouveaux États nationalistes de l’Europe de l’Est. De plus, dès 1917, un flux massif de réfugiés fuyant le désastre de la Guerre civile russe a débarqué en Europe.

La situation sollicitait, en premier lieu, l’organisation d’une aide d’urgence de taille pour mettre toutes ces personnes à l’abri du besoin ainsi que leur établissement intermédiaire ; puis, une solution de long terme devait être trouvée. Or, le rapatriement, solution courante pour le problème de réfugiés, était soit impossible, soit non désiré par les réfugiés. Dès lors, il fallait organiser et faciliter l’établissement définitif de toutes ces personnes dans des pays d’accueil, dont il fallait encore gagner la coopération. La Haute Commission pour les Réfugiés de Nansen, suivi par l’Office International des Réfugiés s’est chargé de tous ces défis pour réaliser l’établissement définitif des réfugiés de la guerre.

La crise humanitaire et le revers économique qu’a laissée la Guerre civile russe a pourtant continué à se faire sentir pendant toutes les années 20’s dans la nouvelle Union soviétique, ce malgré la fin des hostilités et le retrait du communisme de guerre en faveur du nouveau plan économique. Un nombre d’ONG, notamment la American Relief Admninistration, ont œuvré avec le CICR pour procurer de l’aide humanitaire aux populations soviétiques démunies face à la famine, la maladie et la misère.

Un autre drame humanitaire de l’époque a été la propagation désastreuse de maladies épidémiques, dont la grippe espagnole et le typhus, qui ont emmené plus de 50 millions de vies. L’origine exacte des épidémies reste débattue, mais une fois en Europe centrale et orientale, les maladies ont pris racine et se sont catalysées à cause de la sous-nutrition et de la désolation générales, puis se sont diffusées par connexité affectant presque un tiers de l’humanité.

En outre des États et des organisations interétatiques, le CICR et un nombre d’ONG volontaristes telles que Save the children ont œuvré pour limiter les dégâts et procurer de l’aide humanitaire aux innombrables victimes, notamment les plus vulnérables, dont les enfants : ces derniers devenaient l’objet central du secourt transnational, et sont devenus les bénéficiaires de la plupart des donations et de l’aide organisées par les ONG et les charités.

En outre des prisonniers de guerre et des réfugiés, un autre mouvement colossal de population a eu lieu en 1923 dans le cadre du Traité de Lausanne qui mettait fin à la Guerre civile turque qui opposait la Turquie réformée d’Atatürk à diverses factions.

La guerre avait éclaté suite au Traité de la paix de Sèvres qui partitionnait l’État ottoman, et a été rejeté avec outrage par le nouveau gouvernement républicain et nationaliste dirigé par Atatürk. A la fin de la guerre, la vision d’Atatürk d’un peuple turc uni sous l’égide d’un État réformé s’est réalisée, mais a laissé de profonds contentieux avec la minorité grecque qui restait très présente dans le pays : pour éviter de prolonger la guerre civile et d’engendrer une lutte ethnique potentiellement génocidaire, les États turcs et Grecs se sont accordé de procéder à un échange forcé des populations vers l’État qui en représente la nationalité : c’est alors que naît la pratique désastreuse de déportation et d’homogénéisation des populations pour des buts idéologiques.

Des centaines de milliers de Turcs mais aussi 1,5 million de Grecs ont été déportés et échanges entre les deux États en vertu du traité, qui tout en restaurant la paix et la stabilité dans la région, provoquait des conséquences humanitaires dramatiques pour les populations déportées. La question était particulièrement ardue en Grèce, où l’intégration d’un nombre considérable de personnes était très problématique.

L’aide de la SDN, mais aussi du CICR et de quelques ONG avait été sollicitée par l’État grec : c’est dans le cadre de cette intégration que le Bureau international de Travail s’est véritablement développé, donnant au droit international une nouvelle teinte sociale.

Les problèmes de dénationalisation des populations a persisté dans les années 30’s, avec la persécution des minorités ethniques dans des régimes nationalistes, notamment la dénationalisation et la privation de droits de citoyenneté suivies par la confiscation des biens des juifs d’Allemagne nazie, ce qui a provoqué l’outrage international à l’origine du retrait de l’Allemagne de la SDN.

Les associations pour la Société des Nations[modifier | modifier le wikicode]

Alors, comme premier acteur qu’il faut peut-être mentionner dans ce contexte sont les associations pour la Société des Nations parce qu’il y a le lien évident entre la Société des Nations et avec ces associations là. C’est aussi intéressant de les voir en action parce que les associations en faveur de la Société des Nations existent avant la Société des Nations proprement dite. Donc ce sont en fait des associations privées d’origine nationales typiquement qui sur l’arrière-plan de la Première Guerre mondiale commencent à revendiquer la mise en place d’une organisation internationale. La plupart de leurs représentas venaient d’organisme similaires comme le Bureau international pour la paix, le Bureau interparlementaires, l’Institut du droit international, etc. ou de la International law association des États-Unis.

Alors c’est en Grande-Bretagne que le mouvement pour la Société des Nations connaît un premier essor avec la fondation en mai 1915 de la League of Nations Society suivie par la formation de la Ligue for free nations association qui est une sorte de contre-organisation en 1918 avec une autre orientation politique, mais le gouvernement britannique ne souhaite pas avoir deux organismes qui se font concurrence donc ils promeuvent leur fusion et se créé donc la Ligue of Nations Union de la Grande-Bretagne, la plus puissante des organismes privées pour la Société de Nations. Elle aura a son sommet à peu près 400000 membres y compris beaucoup des sections mêmes locales. Donc cette League of nations union est vraiment enracinée dans la société britannique, la plus enracinée des associations pour la Société des Nations.

Aux États-Unis se forme juste un mois après al formation de la League of Nations society en Grande-Bretagne la League to enforce peace. Donc, l’idée est qu’un agresseur doit être stoppé, la communauté internationale doit assister à l’État agresser afin de le défendre collectivement et rétablir la paix sans annexion. C’est donc dans cette esprit d’une paix sans annexions et d’une force d’intervention que se créé aux États-Unis la League to enforce peace et le président Wilson malgré le fait que les États-Unis étaient neutres pendant les premières trois années de la guerre avaient pris la parole devant la League to enforce Peace déjà en 1916.

En France, l’association française pour la Société des Nations se fonde plus tard. En fait, à la fin des hostilité en novembre 1918, ce qui démontre qu’il y a eu peut être moins d’enracinement, moins de fascination pour l’idée de la Société des Nations en France que dans les pays anglo-saxons, c’est surtout le juriste Léon Bourgeois qui anime cette association française pour la Société des Nations, c’est lui aussi qui fait partie de la délégation française pour la négociation des traités de paix à Paris en 1919 et c’est aussi un grand juriste qui avait participé aux conférences de La Haye et qui avait donc ses propres idées pour une Société des Nations qui devrait selon lui avoir de « vraies dents » pour pouvoir s’opposer à des agressions.

Il y a eu des associations similaires fondées à la fin, pendant ou même après la fin du conflit en Suisse, en Belgique, dans les Pays-Bas, en Hongrie, en Allemagne ou en Italie par exemple, mais ces associations n’avaient pas toutes la même vigueur que l’association League of Nations Union en Grande-Bretagne. Il y avait des États comme la Hongrie qui s’est développée dans un sens autoritaire très rapidement suite à la fin des hostilités ou l’association nationale pour la Société des Nations était fortement contrôlée par le gouvernement. En Allemagne, il y a eu indépendance relative d’abord du côté du gouvernement une opposition puis une attitude utilitariste puis un rapprochement à la Société des Nations, donc la Deutsche Liga für Völkerbund était plutôt en marge du milieu politique au début, mais rentre de plus en plus au centre avec le rapprochement de l’Allemagne à la Société des Nations avant d’être soumis et puis interdit au cours des années 1930 par les nazis.

Le fruit de la prolifération de ces associations nationales était la fondation de l’Union internationale des associations pour la Société des Nations qui elle se formait en tant que fédération des associations nationales pour la Société des Nations qui organisait régulièrement des congrès annuels typiquement à Genève et qui entraient en contact et en négociation même avec les gouvernements et le secrétariat de la Société des Nations dès le début, c’est-à-dire les League of Nations Union et l’Association française pour la Société des Nations et la League to enforce peace avaient des représentants et un bureau commun lors des négociations des traités de paix à Paris et donc c’était le nucleus d’une association entre eux qui débouchait sur la création de l’Union internationale des associations pour al Société des Nations.

Théodore Ruyssen, juriste, philosophe, universitaire et membre pour la Ligue française pour les droits de l’homme était devenu le secrétaire de l’Union internationale des associations pour la Société des Nations à partir de 1921 et jusqu’à la fin des années 1930, il a dévoué sa vie à l’Union internationale des associations pour la Société des Nations et a relancé sa carrière universitaire.

L’Union internationale des associations pour la Société des Nations avait établi rapidement des contacts avec le secrétariat et il se formait un comité de liaison entre l’Union internationale pour la Société des Nations et le secrétariat de la Société des Nations. Donc, il y a eu des échanges réguliers puis l’Union internationale arrivait même à faire publier par la Société des Nations à titre d’information dans le journal officiel ses résolutions. Typiquement, les résolutions de l’Union international des associations pour la Société des Nations était adoptée lors des congrès qu’avaient lieu juste avant l’assemblée de la Société des Nations se réunissait. Donc, il y a eu une interaction vive entre la Société des Nations, les gouvernements et l’Union internationale des associations pour la Société des Nations.

Ajouté à cela s’est fondé en France un groupe universitaire pour la Société des Nations par un étudiant, Robert Lange, qui avait 19 ans lorsqu’il avait proposé la formation de ce groupe et la mise en place. Ce groupe avait été émulé dans d’autres nations puis se fondait la Fédération universitaire internationale des groupes pour la Société des Nations qui avait organisé par exemple des écoles d’été à Genève à partir de 1924 autour de la coopération internationale, autour de la Société des Nations.

Quelles sont les tendances ? D’abord, les unions ou associations pour la Société des Nations œuvraient pour la démocratisation pour la politique étrangère et étaient favorable en général et aussi impliqué dans une diplomatie publique et transparente ; donc, ils voulaient qu’on en parle de la politique étrangère pour éviter la répétition d’une guerre comme celle de 1914. Il s’est développé une sorte de sociabilité genevoise autour des associations pour la Société des Nations, c’est-à-dire les représentants des associations internationales pour la Société des Nations se rencontraient et souvent ils préparaient le chemin à un certain rapprochement des idées.

Les associations nationales et l’union internationale essayaient à conseiller les gouvernements, mais pour certains entre eux ils servaient aussi comme arme de propagande de ces mêmes gouvernements. En même temps, surtout l’union internationale des associations de la Société des Nations étaient considéré par le secrétariat de la Société des Nations comme une sorte d’auxiliaire parce que le secrétariat de la Société des Nations pouvait difficilement atteindre l’opinion publique des différents États, il fallait passer plutôt par les associations nationales de la Société des Nations pour avoir un lien. Et donc, le secrétariat de la Société des Nations accueillait d’une manière bienveillante et avec bonheur d’un certain émanerai le fait que les associations nationales de la Société des Nations organisaient beaucoup d’évènements. Par exemple, la League of Nations Union avait une émission de radio chaque semaine, développait un film de propagande et émettait une revue pour communiquer avec ses 400000 membres et les lecteurs intéressés.

Évidemment, il y a eu aussi des tentatives de l’Union internationale des associations de la Société des Nations a influencer la politique de la Société des Nations comme par exemple un congrès des associations de la Société des Nations qui avait lieu en 1922 à Prague demandait la création d’une commission permanente des minorités ce qui déclenchait un éclat entre les différents membres des associations nationales de la Société des Nations, car certaines nations de l’Europe centrale ne voulaient pas voir imposer par la Société des Nations comment ils devaient traiter leurs minorités nationales. Il y avait aussi des résolutions concernant le désarmement lors de la grande conférence du désarmement de la Société des Nations où l’Union internationale des associations de la Société des Nations s’opposait dans ses résolutions au gouvernement français qui refusé à reconnaître la demande d’égalité du gouvernement allemand.

Finalement, on peut dire que les associations de la Société des Nations étaient aussi plutôt avocat de la politique d’apaisement face aux dictatures au cours des années 1930. Et c’est avec leur association, avec cette politique là très favorable à la Société des Nations, mais aussi à l’apaisement qu’ils perdaient d’influence et qu’ils étaient en fin de compte écartés du domaine politique dans la deuxième partie des années 1930.

Le renouveau internationaliste[modifier | modifier le wikicode]

Le mouvement pour la paix par le droit et le rejet de la guerre comme moyen de résolution de différends prend tout son essor avec la fin de la guerre. Face à la destruction brutale et à la désolation qu’ont laissé les combats de la guerre, le mouvement pour le désarmement général une ampleur inédite dans l’entre-deux-guerres, gravitant notamment autour de Conférences internationales sur le désarmement sous la roulette de la Société des Nations et avec l’appui d’un nombre d’ONG, dont l’Union internationale de secourt aux enfants, qui se mobilisent pour faire pression sur les gouvernements. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de l’émergence d’ONG sur la scène internationale à travers la SDN.

Cette dernière exerçait une influence salutaire sur les États membres et oeuvrait pour la promotion du dessein des ONG humanitaires, notamment à travers le Haut Commissaire Fridtjof Nansen, défenseur de la cause des réfugiés russes, grecs et arméniens, et bien d’autres ainsi que Albert Thomas, directeur du BIT.

Nansen était également à l’origine du Comité consultatif des organisations privées dans le cadre de la SDN, attirant, et donnant une voix aux ONG et à la société civile sur la scène inter- nationale, qui cessait dès lors d’être le domaine réservé des États, qui se développera à l’avenir par la coopération étroite entre les ONG et l’ECOSOC de l’ONU.

Néanmoins, le déclin de la SDN lors des années 30’s s’accompagnait par une perte d’influence et un changement des pratiques. À partir du moment où le Secrétaire Général britannique Eric Drummond a quitté la SDN en 1932 et son successeur Joseph Avenol prenait les reines, la vision intergouvernementale d’avant-guerre s’est instaurait à l’organisation, qui venait de perdre Fridtjof Nansen, le plus militant et progressiste de ses fonctionnaires. Après l’abolition du Comité en 1933, la SDN s’est dessaisi de la gestion des réfugiés, notamment des réfugiés allemands.

C’est à cette époque que le mouvement pour les droits de l’homme devient réellement international, notamment grâce à la Fédération internationale des droits de l’homme. En 1922, une vingtaine de ligues nationales, dont les ligues française et allemande, créent la FIDH. Elle est alors la première organisation internationale de défense des droits de l’Homme. Son mot d’ordre : « La paix par les droits de l’Homme ».

En 1927, la FIDH lance un appel à la communauté internationale pour l’adoption d’une « Déclaration mondiale des droits de l’Homme », puis la création d’une Cour criminelle internationale permanente. Elle est la première organisation généraliste à s’engager pour la défense des droits économiques et sociaux.

La FIDH s’engagera dans la lutte contre le nazisme. Deux des plus éminents dirigeants de la FIDH, René Cassin et Joseph-Paul Boncour, participeront à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

Le mouvement paneuropéen fait également quelques avancées, malgré le climat de ressentiments nationalistes qui règne alors en Europe. Ce mouvement était basé sur une volonté de dépasser les antagonismes produits par l’impérialisme et la guerre, notamment le profond antagonisme franco-allemand. Un nombre d’individus se mobilisaient pour œuvrer au rapprochement entre les deux pays en vue d’une coopération plus étroite sur tout le continent. Parmi les débats sur la question, l’idée d’une fédération européenne émergeait comme un contrepoids aux contentieux nationalistes et une garantie de la paix entre les nations européennes, une alternative à la SDN. L’économie et le commerce étaient au centre du débat.

Lors de l’occupation de la Ruhr par la France et la Belgique en 1923 et à la crise politique qui s’en suivait, ainsi que la « guerre économique », l’hyperinflation et le malaise économique général dans les pays d’Europe centrale, l’esprit paneuropéen revenait au grand jour pour régler les contentieux politiques et pourvoir au soulagement économique. Le mouvement paneuropéen gravitait autour de l’organisation Pan-europa, la fédération culturelle européenne et la Ligue pour la coopération économique européenne dirigée par des internationalistes éminents.

L’idée principale, comme établie par l’éminent internationaliste Richard Coudenhove Kalergi dans son ouvrage Paneuropa, était de créer en Europe une communauté cosmopolite, de lever les barrières au mouvement par une union douanière, favorisant les échanges le commerce et le développement, d’établir un traité d’arbitrage obligatoire et de construire à terme une fédération européenne. L’élan que s’était attribué Kalergi a attiré le ministre des affaires étrangères français Aristide Briand et le Président du Reichstag allemand Paul Löwe dans l’Union européenne, mobilisant une masse encore plus importante d’intellectuels, d’hommes d’états et d’industriels.

Le rapprochement des élites françaises et allemandes à l’idée paneuropéenne s’est accéléré à la suite de la fin de l’occupation de la Ruhr et de l’instauration du Plan Dawes qui allégeait la charge économique de l’Allemagne. Dans le Congrès paneuropéen de Vienne, quelque 2'000 personnes étaient rassemblées. Le mouvement était à l’arrière-plan de plusieurs conférences qui visaient à favoriser le commerce entre les États européens. Le point culminant du mouvement a eu lieu en 1930, lorsque Aristide Briand, alors ministre des affaires étrangères français, annonce un mémorandum en faveur de l’organisation d’un régime « d’union fédérale européenne ».

Le « plan Briand » avait ensuite été étudié dans des Commissions, notamment à la Société des Nations. Cependant, la plupart des États étaient endigués par la Crise de la Grande dépression, et de plus en plus d’États européens sombraient vers le nationalisme belliqueux à l’origine de la Deuxième Guerre mondiale.

L’expansion de l’action humanitaire[modifier | modifier le wikicode]

Sur le plan de l’action humanitaire, il y a plusieurs éléments implorants, c’est abord l’entrée des États-Unis et en général des nouveaux acteurs dans l’action humanitaire notamment sponsorisée par les États-Unis et le gouvernement britannique et la Croix Rouge britannique, a été fondé la Ligue des sociétés de la Croix Rouge.

La Ligue des associations nationales de la Croix Rouge veut donner un cadre différent à la structure du mouvement de la Croix Rouge que celui que lui avait donné le mouvement spontanément depuis les origines. L’opposition fondamentale qui est derrière la création de la Ligue des sociétés de la Croix Rouge, aujourd’hui c’est la fédération internationale des sociétés de la Croix Rouge dont fait parti le CICR. On peut citer deux oppositions fondamentales. Un c’est que l’œuvre de la Croix Rouge pour les britanniques et les Américains a été trop attachée à la guerre et pour eux il fallait absolument que les Croix Rouge nationales trouvent un autre objet sur lesquels il fallait se focaliser parce que selon les britanniques et les Américains, il s’agissait au niveau de la Première Guerre mondiale une guerre pour terminer la guerre, c’est-à-dire pour en finir avec la guerre comme pratique culturelle des États pour résoudre les conflits.

Donc, notamment aux États-Unis, le président Wilson avait fait de la propagande pour l’entrée en guerre en argumentant qu’il fallait en finir avec cette pratique culturelle qu’est la guerre.

Le deuxième élément qui opposait le CICR et les repentants américains et britanniques de la Croix Rouge est la neutralité et l’impartialité du mouvement. C’est-à-dire au moment de la fin des hostilités, cette initiative britannique et américaine était surtout orienté à créer une ligue des associations nationales de la Croix Rouge qui exclu au moins d’abord les Croix Rouge nationale de l’ennemi donc les puissances centrales pendant la Première Guerre mondiale.

Donc, ces deux choses s’opposaient du côté américain et britannique et du côté du CICR qui voulait que le mouvement reste neutre et impartial et réuni tout de suite en conférence les Croix Rouge nationale alors que la guerre était encore très fraiche dans les mémoires des parties des belligérants.

En ce qui concerne le contexte est l’entrée en action des États-Unis en tant que puissance mondiale et à partir de ce moment, il y a beaucoup d’acteurs américains qui veulent jouer un rôle plus important en relations internationales et on se pose aussi carrément la question si la Première Guerre mondiale était menée par les États-Unis pour en finir avec la pratique culturelle à la guerre que ce que ferrait les associations nationales pour la Croix Rouge S’il n’y a plus de guerre. C’est évidemment une illusion qu’on pourrait en finir avec cette pratique culturelle aussi rapidement. En tout cas, en 1919, il parait qu’il fallait trouver d’autres terrains pour occuper les croix rouges nationales. Et donc David Henderson , le président de la Croix Rouge américaine avait sous ses hospices fait développer un programme pour l’action humanitaire en temps de paix qui voulait promouvoir surtout la recherche et l’action humanitaire, la recherche en matière d’hygiène et de santé publique, de la protection de l’enfance et des maladies tropicales. Donc plusieurs terrains qui lui paraissaient propices à être favorable à la coopération internationale et qui nécessitait même de son point de vue un niveau de coopération international.

Donc, le but était en fin de compte de transformer le mouvement de la Croix Rouge en un moyen pour la coopération internationale en temps de paix et pour la réconciliation des peuples. De faire aussi en sorte que l’initiative des Alliés sert à créer une bonne image des initiatives britanniques et américaines donc pour ces nations-là. Donc, d’une certaine manière on entre dans une ère de diplomatie culturelle où l’action humanitaire devient un élément important même si cela était déjà le cas auparavant, mais où l’utilisation de l’activité humanitaire devient un instrument important pour soigner l’image nationale d’une nation envers les auteurs.

L’initiative était prise d’une certaine manière pour soigner l’image américaine et britannique en démontrant que c’était les États-Unis et la Grande-Bretagne qui étaient favorables à la coopération, à la solidarité et à la paix.

Cette proposition anglo-saxonne suscitait beaucoup de craintes et des réservations auprès du CICR genevois parce que d’un côté le CICR a été construit à la base de l’idée de lutter pour le secours des militaires blessés en temps de guerre, donc c’était à l’origine une organisation accessoire de secours à la guerre d’une certaine manière ou en temps de guerre en tout cas, et parce qu’il risquait de s’y développer un conflit de compétence parce que le CICR se regardait comme bureau et comme centre d’un réseau de la Croix Rouge alors que si une ligue était fondée avec un secrétariat autonome, mené surtout par les américains et les britanniques alors il y a évidemment dispute entre qui coordonne quoi.

Donc, le CICR ne savait même pas s’il pouvait survivre à long terme, cette attaque, cette provision de fonder une ligue des associations nationales pour la Croix Rouge avec une secrétait indépendant installé d’ailleurs bien entendu à Genève.

Accessoirement, il s’y ajoute une concurrence éventuelle pour la collecte de fonds parce que pour s’engager dans des activités humanitaires, il faut des fonds donc des donateurs. S’il y a concurrence entre le CICR et la ligue des associations nationales de la Croix Rouge et son secrétariat, en matière de fonds, il y a un problème de survie pour le CICR. On voit très bien qu’il y avait des craintes et des soucis financiers très profonds dans le cadre du CICR juste après la fin des hostilités.

L’entrée en action des États-Unis dans le domaine humanitaire se traduit également par la mise en place d’une nouvelle organisation, la American reflief administration qui parait avoir eu un statut semi-indépendant, c’est-à-dire lié au gouvernement, mais quand même un peu autonome et qui était géré par le futur président des États-Unis Herbert Hoover. Hoover était un humanitaire à cette époque-là, c’est-à-dire à la fin de la Première Guerre mondiale.

En fait, il faut mentionner la American relief administration parce que c’était le bailleur de fonds le plus important dans l’Europe d’après guerre, c’est-à-dire dans l’Europe d’après la Première guerre mondiale. C’était le bailleur de fonds le plus important et le plus riche et l’acteur le plus important au niveau de l’action humanitaire dans cette époque-là notamment au début des années 1920.

Là aussi on voit très bien qu’il y a peut-être des visions différentes entre les acteurs américains et le CICR. Le CICR met l’accent sur ces principes de l’impartialité et la neutralité de l’action humanitaire tandis que pour la American relief administration il est clair que l’action humanitaire a aussi des buts politiques. C’est notamment ici le contexte de l‘essor d’un régime bolchévique en Russie donc un régime communiste qui abolit l’économie de marché en Russie. Donc un régime communiste qui présente une menace idéologique pour les États-Unis, qui favorisent l’action humanitaire pour contrer, pour endiguer l’expansion du communisme.

Il y a de nombreuses tendances dans le domaine de l’action humanitaire. Le CICR s’est occupé aussi du rapatriement des prisonniers de guerre, mais ce n’était pas la seule activité dans laquelle il s’est lancé à la fin des hostilités. C’est notamment grâce à un contact établi entre une dame anglaise, Egglantyne Jebbe, qui avait fondé Save the Children en tant que mouvement britannique en faveur des enfants en détresse, des enfants affamés notamment en Europe centrale à la fin des hostilités parce qu’elle a eu connaissance, d’abord elle a perdu son mari durant la Première Guerre mondiale et elle a donc appris de la détresse des enfants causée par le manque d’alimentation qui sévissait en Europe centrale à la fin de la guerre et encore par la suite à cause de la continuation du blocus alimentaire Alliés. Donc, elle avait lancé Save the Children en tant qu’’expression d’une volonté d’une bourgeoisie britannique d’aider les enfants innocents de la guerre qui étaient quand même victime de la guerre.

Pendant la guerre, Frédéric Ferrière avait initié un bureau pour les civils, dans le cadre de l’agence pour les prisonniers de guerre, il y avait aussi un bureau en faveur des internés civils et des civils dans les zones occupées et bien que le CICR n’avait généralement pas d’accès à des zones occupées pendant la Première Guerre mondiale, il avait entamé ou organisé quelques livraisons de secours et notamment il a œuvré pour les internés civils qui étaient mis dans des camps ou des prions comme il a œuvré pour les prisonniers de guerre pendant la Première Guerre mondiale.

Dans ce contexte, Frédéric Ferrière avait aussi commencé à s’intéresser pour le sort des enfants. Par conséquent, lors que Egglantyne Jebbe avait donc réussi à mettre en place Save the Children, elle avait beaucoup de succès lorsqu’il s’agissait de récolter des fonds en faveur des enfants, elle se trouvait très rapidement à l’impossibilité de dépenser ces fonds parce qu’il n’y avait pas de structure autour de Save the Children qui pouvait répartir l’aide humanitaire, qui pouvait organiser des secours médicaux, qui pouvait envoyer à grande échelle des denrées alimentaires, des médicaments et autres nécessités dont avait besoin les enfants. Par conséquent, Egglantyne Jebbe avait contacté le CICR à Genève, elle est venue à Genève ! pour discuter avec quelques membres du CICR et notamment Cremer et Ferrière, elle avait argumenté que Save the Children avait besoin d’un patronage et d’une coopération avec le CICR pour distribuer les fonds et pour faire en sorte que les enfants puissent bénéficier de la récolte des fonds effectuée avec grand succès en Grande-Bretagne. Alors, le CICR qui se trouvait en détresse financière parce qu’à la fin des hostilités, les donateurs principaux à savoir les croix rouges nationales des pays belligérants n’étaient plus ou n’avaient plus envie de donner encore beaucoup de fonds au CICR pour ses activités humanitaires et par conséquent, le CICR était devant l’alternative de résoudre ces bureaux qui existaient déjà à Vienne et à Varsovie faute de moyen et faute d’ampleur de ses activités ou bien d’accepter l’offre de Egglantyne Jebbe de créer en sorte une coopération avec Save the Children britannique pour bénéficier donc d’un nouveau bailleur de fonds très important.

Alors, le CICR et Save the Children de Grande-Bretagne avait décidé à rétablir une Union internationale pour le secours aux enfants comme lien entre des associations similaires puisque rapidement le modèle de Save the Children s’est répandu ailleurs et pour gérer, pour centraliser la gestion de la distribution des fonds en faveur des enfants en Europe centrale. Par conséquent, l’Union internationale de secours aux enfants a été fondée, elle avait un succès fulminant en ce qui concerne la levée de fonds et au cours de quelques quatre ou cinq ans, elle avait réussi à récolter 80 millions de francs suisses, ce que présentait à l’époque un montant faramineux pour organiser le secours alimentaire et médical aux enfants et aux orphelins en Europe centrale et en Europe Est-Centrale.

Donc, par ce biais aussi, le CICR démontre son utilité sur le plan international. Il devance d’une certaine manière la Ligue des sociétés nationales de la Croix Rouge dans le domaine de l‘action humanitaire en temps de paix. Il devance parce que la Ligue n’était pas encore prête, la ligue n’avait pas encore un bureau ou un secrétariat qui fonctionnait, la Ligue n’avait pas encore le personnel qu’il fallait pour mettre en marche une action de grande envergue en faveur des enfants en Europe est-centrale tandis que le CICR avait déjà quelques missions notamment dans le contexte de la lutte contre les épidémies en Europe est-centrale et dans ce contexte il avait aussi à s’intéresser pour les enfants, il lui manquait seulement des fonds et donc de l’ampleur de sont action. Une fois que cette coopération avec l’UISE c’était développé, le CICR devenait de nouveau un acteur majeur cette fois-ci dans l’action humanitaire en temps de paix, mais ce à titre temporaire parce que le CICR en fin de comte était d’accord de s’arranger avec le Ligue pour une répartition de travaille quelconque qui pouvait prévoir à la fin que le CICR s’occupe plutôt des activités humanitaires en temps de guerre tandis que les croix rouges nationales ou la Ligue des sociétés nationales de la croix rouge s’occupent surtout de la coordination des activités humanitaires en temps de paix.

Le CICR avait réussi à se transformer. Cela était très important parce qu’en 1921 avait lieu une conférence à Genève des associations nationales de la Croix Rouge et avec la ligue et le CICR et à partir de ce moment était préparée la fondation de ce qu’on peut qualifier à partir du milieu des années 1920 de la Croix Rouge internationale qui consistait de la Ligue des associations nationales du CICR et accessoirement lorsqu’il fallait réunir une conférence diplomatique, les États membres de la convention ou des conventions de Genève.

Par la suite, le CICR développait des liens supplémentaires notamment avec la Société des Nations. Autour de la Société des Nations se tissait des réseaux d’expert, des réseaux d’expert en matière économique, en matière financière, en matière humanitaire et le CICR était un interlocuteur privilégié pour la Société des Nations représentait notamment par Nansen, le chercheur polaire, aventurier, diplomate norvégien puis qui se transformait en fin de compte en humanitaire parce qu’il était chargeaient des États membres de la Société des Nations d’organiser le rapatriement des prisonniers de guerre et il fallait le soutien de la Croix Rouge parce que seulement la Croix Rouge était capable de le lui aider à ce moment-là en 1919 et 1920 surtout en 1920 et donc se tissait des liens étroits entre la Société des Nations et le Comité international de la Croix Rouge et par la suite, lorsque le mandat de Nansen a été élargi à la fin du rappariement des prisonniers de guerre sur le front oriental, se posait le problème des réfugier russes notamment à cause de la guerre civile russe et alors Nansen a été accordé le mandat d’organiser des actions de secours en faveur des réfugier Russes et donc le bureau Nansen appelé selon lui à partir de 1930 devenait un bureau en facteur du secours aux réfugié. En fait c’est devenu le Haut commissariat pour les refugier. On parlait aussi de Nansen comme le Haut commissaire pour les réfugiés de la Société des Nations.

Donc, une coopération entre le CICR, l’American relief administration et d’autres ONG parfois intéressées au sort de réfugiés se tissait autour de Nansen dans le cadre de la Société des Nations et le CICR était particulièrement impliqué dans des missions organisaient par Nansen en faveur des réfugiés russes, Arméniens et grec à cause de la guerre gréco-turque qui avait lieu après le refus du traité de Sèvre par les Turcs, en faveur des réfugiés assyrien en Irak à partir de 1927 et de nouveau à partir de 1934, et des actions de secours en faveur des réfugiés espagnols. Il y avait plusieurs centaines de milliers, à peu près 400000 réfugiés espagnols qui fuyaient la guerre civile notamment du camp Republican. Et, à partir de 1933, bien entendu, des réfugiés allemands, juifs et autres qui fuyaient le régime oppressif et totalitaire du nazisme.

Donc, le CICR y était fortement impliqué dans ces actions-là en général. Il était aussi impliqué dans la codification des notes en faveur de l’action humanitaire ou en faveur du droit de la guerre, disons en faveur de la codification du droit de la guerre et il était notamment la cheville ouvrière derrière la convention internationale interdisant l’utilisation du gaz asphyxiant adopté à Genève en 1925. Il était également l’architecte derrière la réforme de la convention de Genève de 1906 et cette de 1964 donc en faveur des militaires blessés dans la guerre de campagne et la guerre maritime, et il a ajouté le code des prisonniers de guerre qui est peut-être le renouvellement le plus décisif des conventions de Genève qui avait lieu en 1925. Il était également l’architecte du projet des conventions de Tokyo adopté par les sociétés nationales de la Croix Rouge mais non pas par les États avant l’éclatement de la Deuxième Guerre mondiale, projet de conventions qui visait à favoriser al protection des civils en zone occupée ou des civils qui se trouvaient par le hasard sur le territoire ennemi lorsqu’une guerre éclate.

Donc, ce projet a échoué, mais le CICR était bien problématique, bien conscient de la problématique des civils lors d’une guerre.

Deux autres éléments importants. Il avait élargi son terrain d’action parce qu’il s’investissait pour la première fois à échelle importante Afrique lors de la guerre d’Éthiopie et c’est ici que le CICR organisait et coordonnait la mise en place d’une Croix Rouge Éthiopienne qui n’existait pas auparavant, donc une croix rouge nationale en Éthiopie et coordonnait une action de secours par les croix rouges nationales neutre, ce qui veut dire que chacun qui est neutre entre l’Éthiopie et l’Italie. Donc, il y avait par exemple des équipes de secours, des ambulances mises à disposition mises à disposition par la Croix Rouge nationale suédoise, la Croix Rouge nationale britannique. Et, le CICR envoyait une délégation sur place en Éthiopie dirigée par Marcel Junod qui coordonnait les activités de ces différentes ambulances.

C’était une action qui ne correspond pas à la mission traditionnelle du CICR dans la mesure où dans la guerre d’Éthiopie, l’Italie avait rejeté l’aide du CICR. Donc, c’était en fait une aide unilatérale tandis que selon les règles du CICR, il fallait donner ou accorder le secours aux militaires blessés ou aux prisonniers de guerre de manière impartiale, c’set-à-dire en faveur des deux parties. Or, dans ce cas-là, l’action de secours organisait était en faveur de l’Éthiopie, mais bien entendu les blessés italiens qui tombaient dans les mains des Éthiopiens pouvaient être soignés grâce à l’action organisé par le CICR.

Néanmoins, il reste une tâche sur l’action organisée par le CICR à cause de l’attitude que prenait le CICR vers la fin des hostilités parce qu’en début de janvier 1936, le gouvernement italien ou l’armée italienne en Éthiopie commençait à utiliser de plus en plus des gaz toxics et asphyxiants interdit selon la convention de Genève de 1925. Dans ce contexte, Marcel Junod était lui-même presque victime d’une attaque, c’est-à-dire qu’il était le témoin d’une attaque italienne avec le gaz moutarde qui cause des brulures très sévères sur la peau et des douleurs incroyables.

Donc, Marcel Junod a écrit à Genève qu’il était témoin de telles attaques à grande échelle commises par l’armée italienne et la question se posait d’une commission d’enquête, c’est en fait dans le cadre d’une commission d’enquête menée par Junod qu’il était exposé lui-même à une telle attaque. Cependant, les deux parties belligérantes ne pouvaient pas se mettre d’accord sur les bases exactes de l’enquête et la Société des Nations s’est saisie également de l’affaire et avait demandé dans le cadre d’une autre enquête que la Société des Nations organisait le témoignage du CICR. Or, le CICR avait refusé le témoignage, il avait refusé notamment de transmettre à la Société des Nations des documents que lui avait envoyés Marcel Junod et qui accablaient le gouvernement italien avec l’argument que le CICR doit rester impartial et neutre. Alors la tâche qui est restée sur l’image du CICR est celle qu’il avait été en fin de compte en faveur d’un gouvernement européen avec un gouvernement africain dans une guerre impérialiste menée par un fasciste, l’italien Mussolini, une guerre à outrance menée avec tous les moyens interdits par le gouvernement italien contre un des seuls gouvernements encore libres du continent africain. Et donc, l’image a été pour le dire le moins taché.

Le mouvement européen[modifier | modifier le wikicode]

Alors, le dernier renouvellement est le mouvement européen ou le mouvement paneuropéen comment il était appelé souvent dans l’entre deux guerre. En fait, le mouvement européen était déjà présent dans le mouvement pacifiste, ou des idées européennes étaient déjà présentes dans le mouvement pacifiste de l’avant-guerre donc au cours des années 1860 par exemple lorsqu’était éditée une revue intitulée Les États-Unis d’Europe par le pacifiste genevois Elie Ducommun entre autres. Et donc, l’idée européenne était déjà présente dans le mouvement pacifiste avant la Première Guerre mondiale, mais il arrivait on peut dire à une nouvelle échelle dans l’entre deux guerres. Déjà à la fin des hostilités, plusieurs journalistes, publicistes, penseurs, industriel, intellectuels se posaient la question s’il fallait organiser une organisation ou mettre en place une organisation universelle pour la paix ou s’il fallait plutôt mettre ne place une organisation européenne puisque la Première Guerre mondiale avait commencé en Europe et c’étaient les conflits européens surtout qu’il fallait gérer d’une certaine manière parce que c’était à l’époque clairement l’Europe qui était au centre du pouvoir international. Donc, l’industriel italien Giovanni Agnelli publiait un article déjà en 1818 où il posait la question fédération européenne ou organisation universelle où il émettait de forts arguments pour une fédération européenne.

À partir de la prise de conscience que les difficultés européennes allaient continuer encore longtemps après la fin des hostilités, c’était au début des années 1920 à peu près, d’une sorte de crise d’Europe. C’est notamment au cours de l’occupation de la Ruhr allemande par des troupes françaises et belges que cette conscience d’une crise se répandait en Europe, que s’est formé un mouvement paneuropéen d’envergure, notamment autour d’un aristocrate autrichien d’origine tchéco-hungaro-japonais, donc il appartenait à une famille cosmopolite, il est né dans l’ancien empire austro-hongrois, mais dans la partie tchèque, sa famille avait un château en tchécoslovaque créé en 1919, mais il accédait à la nationalité autrichienne ne 1919 et il fondait le mouvement paneuropéen. C’est dû à une publication comme avec Henri Dunant sur sa publication sur Solferino, Richard Coudenhove-Kalerghi sur sa publication sur paneuropéen paru en 1923, avait lançait un mouvement entier organisé en Europe. Un peu partout, il mettait en place en parallèle la revue Paneuropa.et créer l’Union paneuropéenne à l’aide du chancelier autrichien qui lui mettait à disposition un bureau dans la chancellerie quasiment, mais il était indépendant du chancelier autrichien. Mais on peut imaginer pourquoi l’Autriche voulait promouvoir l’idée européenne, parce que l’Autriche était l’une des victimes des conséquences de la Première Guerre mondiale. Elle avait aussi était responsable partiellement pour al Première guerre mondiale, mais elle était aussi par l’effondrement de l’Empire austro-hongrois une victime et notamment l’Autriche était exposée à l’effondrement de l’unicité du marché de l’Empire austro-hongrois puisqu’il y a eu des frontières qui se multipliaient en Europe et central et suite à l’effondrement de cet empire-là et les réseaux, les contacts économiques entre les différentes zones de l’ex-empire étaient brisées ou fortement perturbées pour dire le moins à cause de la mise en place des nouveaux États.

Coudenhove-Kalerghi avait organisé des congrès auxquels participaient des intellectuels, des industriels, mais aussi des politiciens, des membres du parlement y compris par exemple le prédisent du Reichstag allemand, Paul Löbe et le ministre des affaires étrangères français Aristide Briand. En fait, ils ne participaient pas physiquement au congrès, mais ils participeraient à l’union paneuropéenne de leurs États. Aristide Briand était, mais devenu le président d’honneur du mouvement paneuropéen organisé par Richard Coudenhove-Kalerghi. Richard Coudenhove-Kalerghiavait dan son ouvrage initial clairement promeut l’idée d’une Europe fédérale et démocratique respectant les doris de l’homme. C’est une chose qu’il faut souligner parce que Richard Coudenhove-Kalerghi devenait de plus en plus conservateur et on lui avait reproché d’avoir été trop accueillant peut-être par rapport à Mussolini le dictateur fasciste en Italie. Cependant, il a été marié à une femme juive et c’est une des raisons pour laquelle il a pris ses distances très claires du nazisme et il fut obligé de s’enfuir de l’Autriche lorsque les nazis envahissent et annexent l’Autriche en 1938.

D’autres cadres en fait de coopération et d’idée paneuropéenne se formaient. C’était par exemple un cercle franco-allemand qui était le comité d’étude franco-allemand autour de l’industriel luxembourgeois Émile Mayrisch est mort en 1928, mais était un industriel de l’acier et qui organisait donc la coopération intellectuelle, politicienne et industrielle dans son château au Luxembourg. Il y avait également la ligue pour la coopération économique européenne fondée autour des économistes belges et la conférence économique d’Europe centrale fondée par le hongrois Émile Hantos et on peut encore continuer, il y avait encore d’autres associations pro-européennes, envisageait une nouvelle structure économique fédérale éventuellement pour l’Europe à l’époque et finalement, la réussite ou le plus proche à une réussite, le mouvement arrivait au moment où Aristide Briand, Premier ministre et président du conseil au moment où il donnait son discours proposaient devant la Société des Nations la mise en place d’une Union européenne en septembre 1929. Quelques mois plus tard, en mai 1930, il soumettait à la Société des Nations et aux gouvernements intéressés un plan, un mémorandum pour l’Union européenne qui cependant avait changé un peu le caractère ou l‘orientation du projet qui à l’origine était plutôt économique et devenait plus sécuritaire à la fin et qui en fin de compte était rejeté par l’Italie, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, les États-Unis, donc en fin de compte la proposition était enterrée ou n’avait pas trouvée suffisamment de soutien à l’époque.

Le mouvement pour les droits de l’homme n’avait pas joué un rôle décisif, il ne réussissait pas à s’imposer de manière forte aux abus des droits de l’homme par le nazisme.

Annexes[modifier | modifier le wikicode]

Références[modifier | modifier le wikicode]