L’ère des superpuissances : 1918 – 1989

De Baripedia

En général, on parle de « l’ère des superpuissances » de la période de 1945 à 1989. Cependant, on peut la faire commencer à 1918 car la logique qui mène à 1945 commence de la fin de la Première guerre mondiale.

À partir de 1918 s’ouvre une longue période après la Première guerre mondiale qui marque le déclin continu de l’Europe et la montée d’autres puissances comme les États-Unis et l’URSS.

Le bilan de la guerre

Les grandes puissances au sortir de la guerre

  • France : elle sort exsangue de la guerre ; elle est le pays plus « saigné » relativement à sa population avec 1,5 million de morts. Toute la partie nord-est du pays est dévastée particulièrement les installations minières. On a donc des destructions humaines, économiques et matérielles importantes.
  • Allemagne : entre 1,7 et 2 millions de morts, elle sort écrasée économiquement est « humiliée » par le traité de Versailles d’autant plus qu’elle est traversée par une vague révolutionnaire bolchevique sur le modèle de la Révolution russe. Cependant, elle sort intacte, car les combats se sont principalement passés hors de ses frontières.
  • Autriche-Hongrie : l’Empire austro-hongrois éclate en plusieurs États en octobre 1918 alors qu’il jouait un rôle central pivot au XIXème siècle
  • Empire ottoman : il éclate concrétisant son processus de désagrégation et qui ne peut plus jouer un rôle géopolitique dans l’Europe d’après-guerre.
  • Russie : elle est battue militairement, à la fin de l’année 1917 elle se retire de la guerre puis a signé le traité de Brest-Litovsk en 1918. La sortie de la Russie de la guerre a affaibli les puissances de la triple entente ce qui a cependant été contrebalancé avec l’entrée en guerre des États-Unis. Comme elle est en situation révolutionnaire, la Russie est en plein chaos et perd des territoires.
  • Grande-Bretagne : elle s’en sort en apparence un peu mieux parce qu’il n’y a aucune destruction sur son territoire. Dans l’immédiat, elle se renforce, car elle a conquis les colonies allemandes ainsi que de nouveaux territoires dans la péninsule arabique aux dépens de l’Empire ottoman; l’Empire britannique sort plus grand de la Première guerre mondiale
  • En Europe, il y a 10 millions de morts principalement des hommes ce qui engendre un déficit des naissances, phénomène dit des « classes creuses » soit une baisse démographique notoire de la population ainsi que des bouleversements géopolitiques. S’en dégage aussi une « crise de civilisation » dans l’opinion publique européenne qui s’interroge sur la relation entre sa supériorité et la barbarie qu’elle a engendrée. Cet aspect est plus exacerbé dans les grandes puissances (France, Allemagne, Grande-Bretagne).

Le paysage est complètement bouleversé par rapport à l’avant 1914 sur le plan humain, économique, mais aussi géopolitique.

La conférence de la paix

Le Conseil des Quatre à la conférence de paix : Lloyd George, Vittorio Orlando Georges Clemenceau, et Woodrow Wilson.

La Conférence de la paix a lieu à Paris s’ouvrant début janvier 1919. Elle regroupe tous les acteurs de la guerre, cependant ce ne sont que quelques grandes puissances qui tiennent le jeu à savoir les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie et le Japon. Les États-Unis du président Wilson dominent la conférence en constituant l’agenda de la Conférence de la Paix à travers Quatorze points qui avaient déjà été énoncés en 1918 devant le Congrès américain symbolisant la nouvelle place des États-Unis dans le jeu de la diplomatie internationale.

Les Quatorze points de Wilson concernent à la fois la guerre tout en ayant une portée plus générale.[1] Ils montrent que les États-Unis entendent se poser comme un acteur majeur de la Conférence de la Paix et se poser sur l’échiquier diplomatique mondial. Cependant, les États-Unis ont été « épargnés » par la guerre relativement aux nations européennes.

Quelques-uns des Quatorze points :

  • fin de la diplomatie secrète : le système européen d’États est fondé sur l’équilibre de puissance et sur de nombreux accords secrets : il y avait la diplomatie des grands congrès et en souterrain des accords bilatéraux et multilatéraux. Wilson prône l’interdiction de toute cette diplomatie secrète pour clarifier et fluidifier les relations internationales.
  • liberté absolue de navigation sur les mers en temps de guerre et tant de paix : liberté de navigation et de commerce. Cette liberté va de pair avec le point suivant.
  • abaissement des barrières douanières : les États-Unis cherchent à jouer un rôle dans la mise en ordre d’un nouvel ordre économique international. C’est un long cycle de libération du commerce international qui suscite des partisans et des opposants. C’est un énorme débat qui met en exergue un problème extrêmement important et toujours d’actualité.
  • restitution de l’Alsace-Lorraine à la France
  • restauration territoriale de la Belgique
  • évacuation de la partie de la Russie envahie par les empires centraux
  • création d’un État polonais
  • droit des peuples à disposer d’eux-mêmes : un peuple, un pays, une frontière
  • création de la Société des Nations

Après 1945, Wilson est passé pour un idéaliste naïf notamment avec la création de la Société des Nations. Avec les Quatorze points, on a clairement une nouvelle conception des relations internationales qui émerge. C’est le point de vue d’un nouvel État qui arrive dans le jeu international avec sa puissance diplomatique et militaire. En 1918, Wilson a les moyens de promouvoir et de mettre en place ces idées. En promouvant une nouvelle vision de l’ordre internationale, Wilson remet en cause l’équilibre européen tout en cherchant à consolider les intérêts américains.

Une série de traités va être signée à partir de juin 1919 :

  • traité de Versailles en juin 1919 signé avec l’Allemagne ;
  • traité de Saint-Germain-en-Laye signé en septembre 1919 avec l’Autriche-Hongrie ;
  • traité de Neuilly signé en novembre 1919 avec la Bulgarie ;
  • traité du Trianon signé en juin 1919 avec la Hongrie ;
  • traité de Sèvres signé avec la Turquie en août 1920.

Le traité de Versailles

Les problèmes sont très imparfaitement réglés et ils ne satisfassent personnes. Deux points sont fondamentaux dans le traité de Versailles :

Responsabilité allemande

C’est le fait que l’Allemagne soit reconnue officiellement par le traité comme responsable du déclenchement de la guerre. En découle toute une série de sanctions :

  • désarmement ;
  • restitution de l’Alsace-Lorraine :
  • réparations financières sous couvert des responsabilités : cette question est centrale puisqu’elle va empoisonner les relations internationales et plus particulièrement les relations franco-allemandes. Elles sont fixées à 132 milliards de marks or. Elle aurait dû payer jusque dans les années 1980, mais dès 1931 elle cessera de les payer.

Au total, l’Allemagne est tenue responsable du conflit, humiliée et étranglée économiquement par les réparations. Combiné à la crise économique du début des années 1920 et à la faible tradition démocratique, ce cocktail va contribuer à la montée du nazisme et à la chute de la République de Weimar.

Deux positions existent face aux réparations :

  • les pays qui veulent l’application stricte du traité : ce sont les pays qui ont subi d’importantes destructions à savoir la France, la Belgique, mais aussi la Serbie
  • les pays qui veulent une application plus souple du traité : ce sont les États-Unis et la Grande-Bretagne qui ont des intérêts économiques sous-jacents. Ils sont intéressés à un redémarrage rapide de l’économie parce que l’Allemagne est un partenaire important ; le raisonnement et que si on étrangle économiquement l’Allemagne on pourrait repartir dans cycle de récession économique

Cette opposition n’est cependant pas tranchée à Versailles. Elle est tranchée au sens ou l’Allemagne est tenue responsable ; entre la lettre du traité et l’application il y a une grande différence qui durant les toutes les années 1920 vont opposer les visions antagonistes.

Comment l’Allemagne va payer ses dédommagements ?

  • elle les paye d’abord en nature en perdant ses mines de charbon ainsi que ses implantations sidérurgiques dans l’est de l’Allemagne qui était la région la plus industrialisée. Ces sites industriels sont rétrocédés à la France en particulier les mines de la Sarre qui deviennent pendant 15 ans une propriété française
  • on oblige l’Allemagne à baisser ses droits de douane, elle doit ouvrir son marché intérieur aux produits étrangers en particulier aux produits français.

Cela va poser des problèmes parce que dès 1920-1921 l’Allemagne est touchée par la crise économique ce qui va la rebuter à payer les réparations entrainant toute une série de crises dont crise de la Ruhr en 1923 :

La France va occuper militairement la région de la Ruhr devant le refus de l’Allemagne de payer les réparations. Cette occupation se fait contre l’avis de la Grande et des États-Unis qui vont la pousser à quitter la région. Suite à cet évènement, la France doit accepter une renégociation à la baisse des réparations. Cette crise est importante parce qu’elle signe symboliquement la perte de puissance de la France qui doit référer de sa politique à ses voisins et se soumettre aux exigences de la Grande-Bretagne et des États-Unis ; c’est le déclin de la puissance française. La renégociation a lieu fin 1923 au début 1924 aboutissant au plan Dawes afin de rééchelonner des mensualités.

C’est un plan allégé mené sous l’égide des États-Unis marquant un changement d’hégémonie géopolitique. Cet allégement marque une double victoire américaine :

    • les États-Unis obtiennent cet allégement contre la promesse de la bonne tenue allemande.
    • L’Allemagne accepte sous réserve que les États-Unis investissent en Allemagne que feront les banques américaines dès 1920 participant au relèvement économique allemande

Ce plan est une bonne opération pour l’Allemagne et les États-Unis au contraire de la France, c’est un mouvement des frontières géopolitiques. Ce plan va largement contribuer à la prospérité américaine, car entre 1924 et 1929 ce sont 2,5 milliards de dollars de créances qui sont payées aux banques. Ce plan est continué en 1929 par le plan Young.

Poursuit un rééchelonnement des dettes pour alléger les remboursements allemands. Le fonctionnement et similaire au plan Dawes

Les questions territoriales

L'Europe en 1923

La carte européenne est complètement bouleversée, il y a sept États de plus par rapport à 1914.

L'Allemagne est amputée de 15% de son territoire. À l'ouest, l’Alsace-Lorraine est cédée à la France tandis qu'à l'est, une partie est cédée de la Pologne. D’autre part, une partie de son territoire est coupée par le corridor de Dantzig. Désormais, il n’y a plus de continuité continentale ce qui va servir d’argument à Hitler.

  • Autriche-Hongrie : sur les décombres de l’Empire austro-hongrois vont naitre l’Autriche et la Hongrie, une partie est restituée à la Pologne, la Tchécoslovaquie devient indépendante, une partie du territoire est rattachée à la Roumanie, le Trentin et l’Istrie sont donnés à l’Italie, enfin la Yougoslavie est créée par la fusion avec la Serbie, la Croatie…
  • Russie : l’empire éclate perdant la partie est de la Pologne, la Lettonie, la Lituanie et l’Estonie, mais aussi la Bessarabie allant à la Roumanie
  • Empire ottoman : l’empire est réduit à l’Anatolie soit la Turquie et perd toutes ses possessions dans la péninsule arabique au profit de la France et de la Grande-Bretagne qui établissent des mandats de la Société des Nations sur la Syrie et le Liban. Le Kurdistan est aussi créé, mais Kemal ferra annuler le traité de Sèvres et la création de cette nouvelle nation par le traité de Lausanne en 1923.

Cependant, cette nouvelle cartographie ne convient pas à tous les acteurs. Ce remaniement correspond à la représentation des nationalités, cependant dans tous les pays il y a des problèmes de revendication des nationalités amenant à toute une série de tensions.

L’entre-deux-guerres

Cette période est très intéressante, car elle pose le problème de la mondialisation des enjeux. Après 1914 – 1918, les enjeux internationaux vont se mondialiser. L’Europe n’est pas la seule partie ou les changements s’opèrent.

Les nouvelles données géopolitiques

Par rapport à l’avant 1914, un nouveau tableau géopolitique se dessine :

CarteLigneMaginot.png
  • France : elle fait partie du camp des vainqueurs, elle a la réputation d’avoir la première armée du monde cependant elle a une conscience aigüe de son affaiblissement. Pendant tout l’entre-deux-guerres, elle va être obsédée par sa sécurité et le redressement allemand. En effet, l’Allemagne est étranglée économiquement, mais son potentiel économique n’est pas remis en cause parce qu’elle n’a subi que très peu de destructions. D’autre part, la France cherche à récupérer sa puissance sans quelques difficultés comme dans la Ruhr. Un des soucis fondamentaux est d’isoler l’Allemagne en empêchant la réorganisation de l’armée, le redressement économique et en concluant des alliances de revers. Ce sont des alliances militaires avec la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Roumanie et la Yougoslavie, c’est une stratégie défensive d’encerclement en s’appuyant sur les pays de la petite entente. Un des parangons de cette stratégie défensive est la construction de la ligne Maginot afin d’empêcher tout envahissement de la part de l’Allemagne faisant de la France une puissance en déclin.
  • Grande-Bretagne : en apparence, elle sort renforcée en particulier parce qu’elle avait augmenté son empire colonial en conquérant les colonies allemandes d’Afrique et en établissant des mandats au Moyen-Orient. Cependant, elle rencontre toute une série de difficultés économiques et sociales, ainsi elle est en déclin relatif devenant la deuxième puissance derrière les États-Unis. D’autre part, son statut de premières places financières mondiales est remis en cause par les États-Unis qui détiennent après la guerre la majorité du stock d’or mondial. Dans l’entre-deux-guerres, elle ne pourra jouer son rôle d’arbitre sur l’échiquier européen qui ne pourra contrer la montée de l’Allemagne nazie. D’autre part, dans les dominions à partir de 1931 la Grande-Bretagne donne l’indépendance au Canada, à l’Afrique du Sud, à la Nouvelle-Zélande et l’Australie marquant une perte d’influence anglaise.
  • États-Unis : grande gagnante de la guerre, c’est une puissance qui devient mondiale, Wilson a imposé sa vision de l’ordre international. En 1920 Wilson est désavoué par le Congrès américain qui refuse de ratifier le traité de Versailles et de rejoindre la Société des Nations l’expulsant par la même de la gestion des affaires européennes. C’est un retour relatif à l’isolationnisme. Cependant cela ne les empêche pas d’intervenir en :
    • Amérique latine par sa présence économique et militaire notamment à Haïti, au Nicaragua et Panama. Cette présence ce fait au détriment de la France et de la Grande-Bretagne, car la guerre les a forcées à rediriger leurs flux financiers vers l’effort de guerre laissant place aux américains.
    • Extrême-Orient; le traité de Washington oblige le Japon et la Grande-Bretagne à leur alliance, mais aussi va pousser les nippons à renoncer à leur présence en Chine afin de les faire revoir leurs ambitions à la baisse.
    • Moyen-Orient, l’histoire des années 1920 au Moyen-Orient est en partie le marchandage des puissances européennes notamment entreprises pétrolières, françaises, allemandes, britanniques et américaines

L'Allemagne et Italie sont deux pays marqués par la montée des totalitarismes :

  • Italie : Mussolini exploite le thème de la victoire mutilée, c’est-à-dire que ses prétentions non pas toute été exaucés notamment la volonté d’annexer la Dalmatie. Pour compenser, Mussolini va engager une expansion coloniale notamment en Éthiopie.
  • Allemagne : est humiliée, démilitarisée ; la faiblesse de la tradition démocratique allemande va mener à la chute de la République de Weimar et la montée de Hitler qui s’attachera à partir de 1933 de mettre à bas la « paix de Versailles » :
    • en 1935 est rétablie le service militaire. Le traité de Versailles avait réduit l’armée allemande à 100000 hommes sous forme d’armée de métier interdisant ainsi la conscription.
    • la Rhénanie va être remilitarisée, elle devait être démilitarisée, Hitler va poster des troupes à côté de la frontière française.
    • À la conférence de Munich de 1938, Hitler obtient les Sudètes puis en 1939 s’empare de la Tchécoslovaquie.
    • En 1939, il envahit la Pologne qui sera le premier acte de la Seconde guerre mondiale.

Il y a un ébranlement du monde du XXème siècle qui effrite la mentalité pacifiste. Les français et les britanniques désiraient la paix à tout prix afin d’éviter une nouvelle guerre expliquant les concessions faites au profit de Hitler.

  • Russie puis l’URSS en 1924 : la Russie est dans le chaos au début des années 1920 ne pouvant plus tenir son rôle de puissance européenne. Avec la création de l’URSS elle revient dans le jeu notamment par la reconquête de certains territoires comme l’Ukraine perdus lors de la révolution de 1917. En 1934 l’URSS adhère à la Société des Nations. L’idée de l’URSS est d’exporter la révolution russe. Avec l’arrivée de Staline, l’idée d’exportation est abandonnée afin de consolider le socialisme soviétique. Au moment où l’Allemagne monte en puissance Staline décide de signer le pacte germano-soviétique ; ce pacte de non-agression n’est pas basé sur une proximité idéologique, mais pour sauvegarder les intérêts de l’URSS. C‘est pendant la Deuxième guerre mondiale que l’URSS va regagner de la puissance géopolitique.
  • Japon : la Première Guerre mondiale fait accéder le Japon au rang de grande puissance. Il a été peu impliqué militairement, mais s’est enrichi économiquement se trouvant de même dans le camp des vainqueurs. En plus des bénéfices financiers, il gagne des bénéfices territoriaux à avoir les colonies allemandes dans le pacifique. Ces territoires offrent des relais pour quadriller l’océan pacifique. Le Japon a poussé ses intérêts territoriaux en Chine stoppés par les États-Unis en 1924. Ses ambitions ne sont plus régionales, mais s’étendent à l’ensemble de l’extrême orient. Cette puissance va s’étendre avec l’arrivée des militaires au pouvoir dans les années 1934 prônant une politique de plus en plus belliciste.

En Europe, il n’y a plus de puissance dominante tandis que hors d’Europe il y a des puissances de plus en plus ambitieuses, en particulier les États-Unis et le Japon. Dès lors, une nouvelle donne géopolitique se met en place.

L’impossible règlement des problèmes économiques

À partir de 1918, l’économie acquiert une place centrale dans les relations internationales se traduisant par plusieurs conséquences notamment l’irruption des problèmes économiques internationaux :

  • question du transfert des richesses de l’Europe vers les États-Unis : la France et la Grande-Bretagne se sont appauvries pour financer l’effort de guerre en achetant aux États-Unis. Au lendemain de la guerre les ¾ des stocks d’or sont américains
  • désorganisation du commerce européen : en 1918 l’Europe est la plaque tournante du commerce international. Au sortir de la guerre, le commerce intraeuropéen est complètement désorganisé, tous les circuits commerciaux sont désorganisés perturbant l’ensemble du commerce
  • inflation : c’est une constante de l’après 1914 – 1918. Les États se sont endettés, avant 1914 les États produisaient de la monnaie en fonction de la quantité d’or en réserve. Or avec le besoin de matériel supplémentaire les États créent de la monnaie qui n’est plus indexée sur l’or. Après la guerre on a un phénomène de surchauffe économique qui déséquilibre l’économie et crée une inflation qui deviendra une constante de l’économie de l’entre-deux-guerres.
  • de nombreux problèmes économiques sont légués par la guerre notamment la réorganisation du commerce international, la question des réparations et la question de l’accès aux sources d’énergie. Ce dernier point devient un problème absolument majeur. De nouvelles technologies sont développées nécessitant notamment du pétrole qui soulève le problème de l’accès aux ressources rares et stratégiques.

Avec le krach de 1929 ruine les banques américaines donc, par contre coup, les investissements américains en Europe s’effondrent également engendrant la faillite de nombreuses banques particulièrement en Allemagne et en Autriche. Tout l’édifice de la « paix de Versailles » s’effondre, l’Allemagne refuse de payer ses dettes ayant pour répercussion le refus du paiement des crédits interalliés par la France et la Grande-Bretagne aux États-Unis. Ces problèmes économiques sont fondamentaux pour comprendre l’enchainement qui mènera à la Seconde guerre mondiale. En d’autres termes, les questions économiques jouent un rôle majeur dans la montée des tensions menant à la Seconde guerre mondiale.

La montée des nationalismes coloniaux

Plusieurs éléments caractérisent la montée des nationalismes coloniaux. Les empires commencent à craquer durant l’entre-deux-guerres :

  • participation des empires à la guerre : cette perception s’est faite avec la promesse d’améliorer le statut des colonies. La mobilisation de l’effort de guerre a été humaine et militaire sans les contreparties attendues. L’Inde négocia sa participation à la guerre avec l’ambition d’avoir un statut d’autonomie amélioré. La non-récompense contribue à la cristallisation des nationalismes.
  • montée des classes moyennes : une classe moyenne de plus en plus éduquée réclame une participation au pouvoir, mais est systématiquement écartée par la métropole avec peu d’assemblées représentatives et de représentation des autochtones créant une frustration grandissante.
  • protestation contre l’exploitation coloniale : la colonisation est avant tout un phénomène de domination politique et d’exploitation économique. C’est un élément de plus en plus contesté, car les métropoles tirent avantage des ressources des colonisés sans que l’inverse soit possible.
  • démocratisation en Europe comme modèle : il y a une perte de prestige du modèle européen même si on constate dans les années 1910 - 1920 un processus d’approfondissement des pays européens. Cela sert de modèle pour critiquer le modèle européen, mais aussi afin d’essayer de mettre en place des démocraties. Cet approfondissement de la démocratisation en Europe concerne la métropole, mais ne se manifeste pas dans les colonies. Les élites des pays coloniaux sont témoins de ce phonème de démocratisation qui ne le touche pas.
  • influence de la révolution russe : en 1917, la révolution russe est un évènement capital qui fournit dès les années 1920 un modèle dans les colonies. L’influence de la révolution se fait ressentir en Afrique du Nord, en Indochine.
  • renouveau de religions locales : dans les pays colonisés en particulier dans le monde arabe et en Inde, la religion sert de terreaux aux nationalismes. Le renouveau de la religion musulmane est intimement lié au développement des nationalismes arabes tout comme le renouveau du bouddhisme va de pair avec les mouvements indépendantiste indiens. C‘est une manière d’affirmer la spécificité d’une culture locale et une identité nationale.
Carte du Monde présentant les possessions coloniales en 1945.

La mondialisation des affrontements

La mondialisation des affrontements se poursuit dans l’entre-deux-guerres et s’accentue. Des zones de tensions deviennent de plus en plus nombreuses et de plus en plus fortes.

  • Moyen-Orient : il devient une véritable poudrière. On peut mentionner le démembrement de l’Empire ottoman qui dès le début des années 1920 engendre des tensions fortes entre grecs et turcs à cause de la présence ces populations dans les territoires de ces deux nations aboutissant à des affrontements et a un déplacement de population.
  • Extrême orient :
    • Chine : elle fait sa révolution en 1911, c’est un pays immense divisé en plusieurs régions sans gouvernement central. Elle est en plein chaos et essaie de se libérer de la tutelle des puissances occidentales et orientales. Sauf que dans les années 1920 la Chine ne maitrise plus ses affaires intérieures et est rendue plus fragile face aux agressions extérieures.
    • Japon : devient une puissance ambitieuse qui se manifeste en Corée et dans les années 1920 en Chine particulièrement dans la Mandchourie dominée économiquement par les capitaux japonais dès le début du XXème siècle. En 1931, le Japon envahit la Mandchourie et y place un souverain fantoche dirigé par Tokyo. Cette crise est aussi le début du discrédit de la Société des Nations, car elle est impuissante afin de condamner l’invasion japonaise de la Chine en 1937.
  • La coalition des totalitarismes européens et asiatiques : en Europe les totalitarismes allemands et italiens se manifestent dès les années 1920 avec des coups de canif dans le traité de Versailles, en Asie, c’est à partir du début des années 1930 qu’au Japon le pouvoir passe aux mains des militaires avec l’idée de se créer une zone de coprospérité. Ce qui est nouveau est l’alliance de ces totalitarismes qui signent une série de pactes en novembre 1939 :
  • Pacte Rome-Berlin en novembre 1936.
  • Pacte antikommintern entre l’Allemagne et le Japon en novembre 1936 : l’objectif est de prendre la Russie entre deux étaux.
  • Pacte tripartite Rome-Berlin-Tokyo qui affirme la solidarité de ces totalitarismes afin de se partager le monde à l’issue de la guerre
  • L’impuissance de la Société des Nations : une série de proclamations est faite pour dénoncer l’invasion japonaise sans qu’elle soit suivit de faits, d’autant plus que le Japon et l’Allemagne en 1933 puis l’Italie en 1936 la quitte perdant dès lors toute crédibilité menant à son déclin inexorable. C’est une organisation internationale discréditée.

Autant en 1914 – 1918 la guerre commence en Europe et se mondialise, autant en 1939 – 1945 toute une série de foyers de tension se situe hors d’Europe.

La Deuxième guerre mondiale

Aperçu chronologique

Elle se déroule de part est d’autre d’un axe qui est l’année 1942 avec une première période marquée par des succès pour l’axe Rome-Berlin-Tokyo avec en particulier une invasion rapide (blitzkrieg) de l’Europe notamment la Norvège, la Belgique, le Danemark et la France.

  • 1940 : le seul pays qui résiste à l’Allemagne est l’Angleterre, mais à ce moment-là presque toute l’Europe est sous domination allemande et italienne. La France qui était censée être la première armée du monde est mise en déroute.
  • 1941 : en juin 1941, l’URSS est envahie et en avril avec l’attaque de Pearl Harbor les États-Unis rentrent en guerre
  • 1942 : le Japon mène une guerre éclair dans le pacifiste et en Asie du sud-est profitant d’une désorganisation de l’armée américaine pour conquérir une zone énorme
Les succès des Forces de l'Axe en Europe (31 août 1939- 21 juin 1941).
  • 1942 : à partir de l’été 1942, les alliés remportent leurs premières victoires, avec l’entrée en guerre des États-Unis la guerre s’accélère et une fois sa machine industrielle en marche, elle va produire plus de matériel de guerre qu’elle n’en perd. On passe d’une guerre militaire à une guerre économique :
    • bataille de Midway dans le pacifique en juin 1942
    • bataille d’El Alamein en Égypte
    • bataille de Stalingrad qui met fin à l’avance allemande
    • débarquement allié en Afrique du Nord à partir de novembre 1942 afin de prendre revers l’Allemagne.
2 carte monde 1942.jpg
  • 1943 :
    • fin de la bataille de Stalingrad avec la défaite allemande devant Stalingrad
    • débarquement en Sicile en juillet 1943 qui voit l’effondrement de l’Italie qui est l’un des piliers de l’Axe
    • À lieu la première grande conférence à Téhéran en novembre ou s’ébauche les premiers problèmes de l’après-guerre. Les alliés s’interrogent sur la manière d’exploiter la victoire et de dessiner les premiers contours de l’après-guerre.
  • 1944 : débarquement en Normandie tandis que dans le pacifique les États-Unis accélèrent la reconquête avec une série de batailles navales
  • 1945 : l’Allemagne et le Japon sont pris en étaux par les armées russes et les armées anglo-américano-française.
3 carte libe europe 44 45.jpg

La guerre en Europe, l’effondrement des puissances traditionnelles et l’émergence de la logique des blocs

  • La France cesse d’être une grande puissance : elle s’effondre en cinq semaines qui devient un pays occupé et se lance dans une politique de collaboration. À partir de ce moment-là, elle est hors du jeu des grandes puissances.
  • La Grande-Bretagne résiste, mais n’a pas la maitrise de la conduite de la guerre. Elle a absolument besoin de l’aide américaine, car elle est ruinée, c’est une perte de puissance et ne peut continuer à se maintenir en guerre parce que les États-Unis lui envoient du matériel sans payer dans l’immédiat ce qui permet à l’Angleterre de se maintenir. D’autre part, la Grande-Bretagne est incapable de lancer un processus de reconquête.
  • Les nouveaux maitres du jeu :
    • États-Unis : ils ont l’argent et la puissance industrielle nécessaire. La Deuxième guerre mondiale étant une guerre matérielle n’est gagnée en grande partie qu’avec l’aide américaine.
    • URSS : au fur et à mesure de la conquête de l’URSS, les armées se sont dispersées ; de facto, une grande partie de l’armée allemande est mobilisée dans le front de l’Est.

Le bilan de la guerre

  • bilan humain catastrophique : on dénombre 50 millions de morts, soit 20 fois plus que la Première guerre mondiale dont 20 millions en URSS pesant sur les négociations de sa place dans le nouvel ordre international d’après 1945.
  • bilan économique : en particulier en Europe et le Japon détruit et appauvris. Pour l’Allemagne on parle de « Allemagne année zéro ». D’autre part il y a un état de détresse énorme.
  • la Shoah : l’entreprise d’élimination systématique des juifs d’Europe ferra entre 6 et 10 millions de morts.
  • l’entrée dans l’ère nucléaire : la guerre froide se définit prioritairement par rapport à la question nucléaire qui est le condensé des superpuissances et des superpouvoirs acquis par les États-Unis et l’URSS. Avant tout cette ère est ouverte par les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki en août 1945 pour accélérer la reddition japonaise.

La Guerre froide

Un monde bipolaire

Découle de la logique de bloc qui s’est mis en place avant 1945. Ces deux puissances ont des objectifs géopolitiques différents :

  • Objectifs de l’URSS : sa stratégie est continentale au contraire des États-Unis qui est mondiale. Jusqu’à la mort de Lénine l’objectif était d’exporter la révolution. Avec l’arrivée de Staline, l’URSS opte pour une stratégie défensive. L’obsession de Staline est d’assurer sa sécurité pour éviter une nouvelle invasion formant pour cela le « glacis protecteur ». Il va pousser à la mise en place de régimes communistes en Europe de l’Est.
  • Objectifs des États-Unis : l’un des premiers objectifs est d’éviter que l’URSS ne devienne trop puissante en Europe en se créant une zone d’influence. Ils vont essayer de tour faire pour que l’Europe occidentale ne tombe sous influence soviétique.
  •      Bloc de l'Ouest, pays de l'OTAN
  •      Bloc de l'Est, pays du pacte de Varsovie
  •       Rideau de fer
  •      Pays neutres
  •      Mouvement des non-alignés
  • (L'Albanie finira par rompre avec l'URSS pour s'aligner sur la Chine populaire.)
    • Les camps en présence :
      • Occidental : États-Unis, l’Amérique latine, Moyen-Orient, le Japon, par le pacte de Bagdad en 1955 Israël Iran, Irak, Turquie et Pakistan. Ce pacte est un des éléments de l’exportation de la logique de guerre froide au Moyen-Orient.
      • Communiste : URSS, Démocraties populaires d’Europe de l’Est, la Chine suite à la prise de pouvoir de Mao Tsé-toung, l’Égypte, la Syrie et Cuba.

    Périodisation de la Guerre froide :

    • 1947 – 1953 : mise en place du plan Marshall et de la fixation des deux blocs
      • Plan Marshall : plan d’aide aux pays européens notamment pour endiguer le communisme. C’est un élément de séparation nette entre les deux camps
      • 1948 : coup de Prague, prise de pouvoir communiste en Tchécoslovaquie
      • 1948 - 1949 : blocus de Berlin, Berlin est située en zone d’occupation soviétique, de plus la ville est divisée en zones d’occupation. Staline décide de faire un blocus pour réduire les zones d’occupation occidentales et s’emparer de Berlin en empêchant les approvisionnements de Berlin. Un pont aérien va être mis en place par les américains. Finalement, Staline renonce, après la fin du blocus en 1949 sont créées la République fédérale allemande et la République démocratique allemande, on a dès lors deux États allemands
      • 1949 : création de l’OTAN, c’est une alliance militaire entre les États-Unis et une bonne partie des pays européens
      • 1950 - 1953 : guerre de Corée qui est le premier acte de l’exportation de la guerre froide hors d’Europe
      • La guerre d’Indochine est d’abord une guerre de décolonisation devenant très vite un front de la Guerre froide.

    Cette période se résout par la mort de Staline en 1953, mais aussi par l’armistice en Corée permise par la mort de Staline qui la divise de part et d’autre du 38e parallèle entre la Corée du Nord devenue communiste soutenue par l’URSS et la Corée du Sud est soutenue par les américains

    • 1953 – 1958 : assouplissement des relations entre les États-Unis et l’URSS
      • 1952 – 1953 : c’est un état de tension importante, car les États-Unis avaient décidé de mettre en place une politique de représailles massives, car le secrétaire d’État américain envisage des représailles nucléaires
      • 1955 : pacte de Varsovie en réponse à l’OTAN
    • 1958 – 1962 : il y a un regain de tension lié à la crise de Berlin
      • 1958 – 1961 : Khrouchtchev veut intégrer Berlin-Ouest à la zone soviétique qui est refusée catégoriquement par les alliés menant à la construction du mur de Berlin. Symboliquement il enferme les berlinois mais empêche aussi les berlinois de l’Est de fuir vers l’Est
      • 1961 – 1962 : crise de Cuba ; l’URSS y installe une base militaire et veut pointer des missiles vers les États-Unis.
    • 1962 – 1981 : dégel des relations

    Les grandes puissances se sont rendu compte en 1962 que la crise doit s’assouplir, car la menace d’une guerre nucléaire serait synonyme de destruction de toute l’humanité. Cependant les États-Unis s’enlisent au Vietnam tandis que les soviétiques répriment le Printemps de Prague.

    • 1981 – 1991 :

    Remontée de tensions liées en grande partie à l’élection de Reagan aux États-Unis. En 1981, l’URSS s’est ruinée dans la course aux armements, Reagan reprend la logique de guerre froide pour accélérer la chute de l’URSS. D’autre part, il lance un bouclier de missile interstellaire pour explicitement contrer l’URSS. Une rhétorique de guerre froide s’est dès lors remise en marche.

    Par ailleurs, le bloc soviétique continue à se fissurer avec la Pologne qui rentre en dissidence. L’URSS laisse faire parce qu’elle n’a plus la possibilité d’intervenir. Avec l’arrivée de Gorbatchev, une série de réformes sont lancées, mais vont échouer. La libéralisation de l’espace politique va mener à la chute de l’URSS en 1991.

    Les champs de l’affrontement américano-russe

    La Guerre froide est une guerre totale avec des champs d’affrontements multiples :

    • Affrontement diplomatique : tentative de mobilisation des alliés qui font partie de leur zone d’influence
    • Affrontement militaire : course aux armements qui va épuiser l’URSS
      • À partir du début des années 1960 sont signées des traités afin de limiter la capacité militaire des armes nucléaires de moyenne portée. Ce sont les accords SALT I en 1972 et SALT II en 1979
      • Crise des euromissiles : sont installés des missiles en Europe par les États-Unis et l’URSS.
    • Affrontement idéologique : la logique des blocs est démocratie libérale contre communisme ; deux systèmes politiques s’affrontent.
    • Affrontement technologique : on ne peut pas comprendre la conquête spatiale sans prendre en compte le contexte de guerre froide. Les soviétiques sont les premiers à envoyer un appareil puis un homme dans l’espace avec Spoutnik en 1957 et Gagarine en 1961. Les États-Unis humiliés lanceront un programme d’alunissage avec la première mission Apollo en 1969.

    Les zones d’affrontement

    L’opposition se décline à l’échelle de la planète.

    • Europe : c’est le cœur de la guerre froide et tout particulièrement l’Allemagne.
    • Moyen-Orient : au cours des années 1950, il y a une exportation de la guerre froide parce que l’enjeu pétrolier s’y joue le plus fortement. Dans une bonne partie des cas, les États-Unis et l’URSS se mettent d’accord pour éviter que les crises ne dégénèrent trop comme avec la crise de Suez en 1956.
    • Afrique : jusqu’à la fin des années 1950, l’Afrique est en situation coloniale. À partir du début des années 1960, les nouveaux États vont devenir un terrain d’affrontement comme au Zaïre avec l’arrivée à la présidence de Patrice Lumuna en faveur de l’URSS. Depuis [1975 l’Angola est en crise quasi permanente. Ce sont autant de rejeux de la guerre froide. Au niveau mondial les deux superpuissances s’affrontent tandis que dans de nombreux pays cet antagonisme se rejoue à l’échelle locale.
    • Amérique latine : elle n’est pas une zone d’affrontement sauf Cuba à partir de 1959. Les États-Unis font tout pour éviter la propagation du communisme en favorisant des dictatures afin de contrer le communisme.

    On a des zones d’affrontements assez générales dans l’ensemble du monde.

    Zoom sur un conflit de Guerre froide : le Vietnam

    Ce conflit dure de 1946 à 1975. Il est emblématique des conflits de la décolonisation et de la Guerre froide.

    Indochine française (1913)
    • Les français et la guerre d’Indochine (1945 – 1954)

    En 1940, les troupes françaises sont éjectées par les japonais. Après la Deuxième guerre mondiale, les colonisateurs soit se réinstallent, soit continuent comme si rien ne s’était passé. Les français se réinstallent à partir du moment où les japonais ont perdu la guerre.

    Les populations locales ne sont pas enclines à ce retour, le contexte a beaucoup changé : un mouvement indépendantiste s’est développé dans l’entre-deux-guerres et qui s’est renforcé durant la guerre sous l’égide de Hô Chi Minh et qui dès le départ des japonais en 1945 proclame l’indépendance du Vietnam. Après une série de négociations avortées, le conflit va s’amorcer jusqu’en 1954.

    Ce conflit est un conflit de guérilla se terminant en déroute pour l’armée française avec la bataille de Diên Biên Phu qui s’en suit des accords de Genève qui démarquent en deux le Vietnam au niveau du 17eme parallèle ; le partie nord et devenue communiste tandis que la partie sud est d’abord soutenue par les français puis les américains.

    Cependant le conflit n’est pas conclu, car l’objectif des communistes et de conquérir l’ensemble du territoire.

    À partir du milieu des années 1950, les américains, dans une logique de guerre froide, voulaient endiguer le communisme ; ainsi le Vietnam va devenir un front de la guerre froide. Quand les français se retirent, les américains prennent le relais. Au milieu des années 1960, les américains ont 500000 soldats au Vietnam.

    • L’engagement américain (1965 – 1969)

    Tout d’abord, les américains soutiennent le Vietnam du sud par l’envoi de conseillers militaires. Le dirigeant Ngo Dinh Diem n’est pas populaire, car il gère le pays de manière dictatorial et ne prône pas l’indépendance de son pays. Ainsi le régime va être de plus en plus soutenu militairement par les américains afin de contenir l’avancée communiste.

    Entre 1962 et 1963]], et 1968 et 1969 le conflit est à son apogée. Cependant, l’armée américaine s’enlise face à la guérilla tandis que les contestations à l’intérieur même des États-Unis apparaissent tout autant que de par le monde.

    • Vers la solution (1969 – 1975)

    Le Vietnam est considéré comme un front de la guerre froide, les américains vont s’efforcer de réduire le conflit à un conflit local en diminuant le courant idéologique en laissant tomber le Vietnam du sud qui dès lors qu’il perd le soutien américain s’écroule avec la chute de Saigon en 1975. L’engament américains aura duré pratiquement 20 ans.

    Ce conflit du Vietnam est intéressant parce qu’il commence en tant que conflit colonial, puis devient un conflit idéologique, enfin, il se vietnamise par la réunification du Vietnam.

    L’équilibre de la terreur et ses conséquences

    Une des raisons pour lesquelles la guerre froide est restée « froide » est la question de l’arme nucléaire qui a tendu « raisonner » le conflit.

    Les États-Unis sont les premiers à mettre au point l’arme nucléaire suivit dès 1949 par l’URSS se dote à son tour de l’arme nucléaire.

    Pendant une bonne partie de la Guerre froide, la question de l’utilisation de l’arme nucléaire va systématiquement se poser. Des 1950, le général MacArthur propose d’employer l’arme nucléaire en Corée[2]. Cette question se reposera durant la crise de Cuba.

    La question de l’emploi de l’arme nucléaire est pendante durant toutes les années 1950 et cessera dans les 1960. Cependant on est toujours dans l’équilibre de la terreur, car les deux superpuissances se lancent dans la course aux armements, d’autre part à partir du milieu des années 1950 toute une série d’autre pays se dote de l’arme nucléaire. Le club des puissances nucléaires s’élargit complexifiant le front de la guerre froide. À partir du moment où il y a d’autres puissances qui possèdent l’arme nucléaire, le problème se complexifie d’autant plus quand des pays décident de mener leur propre politique comme la France et la Chine.

    En même temps le nucléaire est aussi un facteur de paix, car les protagonistes se rencontrent spontanément sous peine de déclencher un conflit destructeur à l’échelle du monde. Cela oblige les puissances à s’entendre et à signer des traités avec notamment en 1969 le traité de non-prolifération nucléaire.

    Il y a un double mouvement de surarmement en particulier des deux superpuissances et un début de discussion avec le traité de non-prolifération nucléaire.

    Dès le début des années 1950, la société conteste le nucléaire. Ce sont d’abord les scientifiques qui vont en même temps permettre de mettre en avant l’accent sur les enjeux environnementaux. Un des mouvements les plus connus est le mouvement Pugwash avec Einstein et Russel qui va se développer à partir de 1955 est qui s’organiser au niveau international afin de tenter de mobiliser l’opinion publique devenant un phénomène de contestation important dans les années 1960.

    Les nouveaux protagonistes des Relations Internationales

    • L’émergence des tiers mondes

    La guerre froide est un mouvement de bipolarisation cependant rapidement des puissances vont s’affirmer indépendamment des États-Unis et de l’URSS. Il y a une tentative à partir des années 1950, de rompre la logique de guerre froide avec le mouvement des non-alignés en particulier les pays d’Asie et d’Afrique qui se réunissent à Bandung 1955.

    • La montée de la Chine

    On a tendance à la négliger parce qu’on considère que c’est un régime communiste dans l’orbite russe. Finalement assez rapidement des distancions vont se faire sentir, car les modèles communistes promus par les soviétiques et les chinois ne sont pas les mêmes. Autant la Chine reconnait l’URSS comme un modèle dans les années 1950, autant dans les années 1960 elle opte afin d’initier son propre modèle.

    Des conflits de frontières vont s’ajouter entre paix et tensions créant une « petite Guerre froide » entre l’URSS et la Chine ; ils ne forment pas un bloc.

    Comme la Chine s’éloigne de l’URSS, elle se rapproche des États-Unis pour s’aménager un espace politique dans l’ARÈNE internationale. Ce rapprochement va être symbolisé par l’attribution à la Chine de Mao du siège de membre permanent au conseil de sécurité de l’ONU aux dépens de Taiwan en 1971, Nixon ferra en 1972 une visite en Chine qui signera un rapprochement diplomatique.

    Ce qui est important est la prise d’indépendance et la diplomatie autonome que va développer la Chine.

    • Europe

    À partir de 1957 émerge une logique qui tente d’échapper à une logique de guerre froide. L’Europe décide de créer la communauté économique européenne. Ce geste est avant tout économique, mais aussi politique afin de constituer l’Europe en espace indépendant. L’Europe qui se construit alors, se construit en tant que vraie puissance économique, mais n’arrive pas à se créer d’espace propre.

    Une logique bipolaire structure les relations internationales, mais n’écrase pas les autres logiques qui sont liées à la question des non alignées, à la Chine qui a mené une politique indépendante et l’Europe qui se construit.

    Le conflit israélo-arabe : logiques globales et logiques locales

    Plan de partage de 1947 - Voir aussi carte détaillée (ONU).

    C’est un conflit complexe, car d’une part il appartient à une logique de guerre froide, d’autre part il a ses propres caractéristiques. C’est un conflit qui incarne les enjeux de la guerre froide, mais il les dépasse aussi, car les tensions commencent avant.

    Les germes du conflit commencent avant la guerre froide. Dès l’entre-deux-guerres se pose la question du foyer national juif qui se développe déjà à partir de la fin du XIXème siècle en conséquence des persécutions dont don victimes les juifs en particulier dans la Russie tsarisme qui va contribuer à la cristallisant d’un nationalisme juif tendu vers la création d’un foyer national puis d’un pays.

    Ce nationalisme se développe est obtient une chambre d’écho important en 1917 avec la déclaration Balfour. Elle indique que l’un des buts de guerre set de créer un foyer national juif en Palestine.

    Le nationalisme arabe se développe au même moment. Il se développe dans les régions de l’Empire ottoman en réaction à la fois de la présence et de la domination de l‘Empire ottoman et à la fois de la présence des occidentaux et en particulier des britanniques.

    Il faut signaler qu’il n’y a pas un nationalisme arabe, mais plusieurs nationalismes arabes. Il y a d’abord un nationalisme qui va se décliner en nationalismes locaux. Cette pluralité va compliquer les affaires.

    La désintégration de l’Empire ottoman va poser le problème de la substitution d’un empire unifié à une série de pays tandis que le développer d’un foyer national juif va complexifier la situation.

    L’exiguïté de la région joue beaucoup, car la question de la promiscuité révèle des enjeux importants comme l’accès à l’eau. Vient s’ajouter l’antagonisme religieux entre juifs et musulmans.

    On a les nationalismes, les questions religieuses tandis que la promiscuité va engendrer une situation très tendue. La création de l’État juif en 1948 est une conséquence directe de la Shoah qui se heurte à l’opposition des pays arabes qui cherchent à affirmer leurs nationalismes.

    Ces deux cartes résument l’évolution territoriale des conflits avec l’évolution de la question en partant du plan élaboré par la Grande-Bretagne et mise en œuvre par l’ONU.

    La documentation française

    On a entre 1947 et nos jours l’évolution de la situation avec le projet d’État juif et en verre le projet d’État arabe et l’évolution de cette situation avec la première guerre israélo-arabe en 1948.

    La documentation française

    En 1967 à lieu la guerre de Six Jours et en 1973 la guerre du Kippour ou on a l’État d’Israël et ses conquêtes et les territoires occupés notamment le plateau du Golan pris à la Syrie.

    On a à la fois un conflit qui est un condensé en enjeux globaux, mais qui ne s’y résume pas complètement. Si le conflit israélo-arabe recoupe les divisions de la Guerre froide, on pourrait imaginer que les États-Unis soutiennent Israël et l’URSS soutient les pays arabes. En fait, le soutien américain a été constant, par contre le soutien russe n’est pas si constant que cela. Au début, les soviétiques ont soutenu les pays arabes pour éjecter les puissances coloniales, peu à peu le soutien soviétique est devenu fluctuant avec comme enjeu l’approvisionnement pétrolier. D’une certaine façon on peut se dire que le Moyen-Orient est l’une des régions ou les États-Unis et l’URSS se sont trouvés le plus souvent en accord afin d’éviter un conflit. L’autre raison est que l’URSS a un certain nombre d’alliés, en particulier l’Égypte et la Syrie, mais ces relations vont se détériorer en particulier avec l’Égypte qui est promotrice de la troisième voie est l’une des instigatrices de la naissance du mouvement des non-alignés. La ligne de front n’est pas claire et nette.

    Ce qui fait aussi que l’on dépasse une logique de Guerre froide est que l’on a un conflit très local. C’est fondamentalement l’opposition de deux nationalismes qui fait qu’il n’y a jamais eu de front uni contre Israël. Encore actuellement les grandes puissances n’ont finalement qu’une prise assez limitée sur ce qui se passe localement. Il y a un moment où les enjeux locaux ont pris le pas sur les enjeux globaux.

    C’est depuis trente ans que ce conflit s’est de plus en plus localisé, car les enjeux locaux israélo-palestiniens ont pris le pas sur les enjeux globaux de la guerre froide ce qui explique qu’il ne s’est pas arrêté avec la fin de la guerre froide.

    La décolonisation

    La décolonisation marque la période des années 1950 et 1960 en particulier.

    Le choc des deux guerres mondiales

    La décolonisation tire évidemment son origine de l’entre-deux-guerres avec le développement des mouvements nationalistes, mais les deux guerres mondiales ont joué un rôle fondamental dans l’arrivée à maturité des mouvements nationalistes.

    L’idée d’un modèle occidental qui s’effondre en 1914 – 1918 s’effondre encore plus durant la Seconde guerre mondiale. Il s’effondre au niveau symbolique et puis il est vrai également au niveau diplomatique et militaire.

    La différence est qu’en 1918 les puissances coloniales ont remporté la guerre, mais en 1945 les pays colonisateurs sortent certes vainqueurs, mais affaiblies n’étant plus en position de diriger les affaires internationales. En 1945, ce sont les États-Unis et l’URSS qui dominent le jeu des relations internationales. En 1940 la France s’effondre militairement, l’Angleterre résiste, mais n’influe pas sur le cours de la guerre, on a des puissances qui sont en déclassement. Le choc des deux guerres mondiales et très importantes, car c’est dans l’espace libéré par la perte de prestige des puissances coloniales que vont s’engouffrer les nationalismes coloniaux. De plus les colonies ont beaucoup participé à l’effort de guerre notamment à la reconquête a été possible en partie par les possessions coloniales françaises et anglaises.

    Les guerres de décolonisation

    Il n’y a pas de décolonisation « réussie ».

    • Grande-Bretagne (1947 – 1960)
      • Inde (1947) : En 1947 l’Inde proclame son indépendance cependant le mouvement indépendantiste prend ses racines bien avant. En 1947, il n’y a pas de conflit indo-anglais, mais il a eu lieu en amont. D’autre part, la décolonisation a abouti à la partition entre l’Inde et le Pakistan ce qui a engendré de vivres tensions. Il faut noter que les rivalités entre bouddhistes, hindouistes et musulmans ont été entretenues par les britanniques durant le XIXème siècle. Il est dès lors difficile de dire que l’Angleterre ait réussi sa décolonisation.
      • Malaisie (1957) : la décolonisation ne se passe pas très bien, car pendant toutes les années 1950 il y a des affrontements assez forts avant de mener à l’indépendance.
      • Nigeria (1960) : il va entrer après la période de l’indépendance dans une série de troubles dont le point culminant est la sécession du Biafrasécession du Biafra en 1967.
    • Rhodésie du Sud (1965) : elle est dans le même contexte politique que l’Afrique du Sud. Une minorité blanche accapare le pouvoir et déclare de force son indépendance pour ne pas partager le pouvoir avec la population noire menant à de vives tensions jusque dans les années 1980.

    Entre 1947 et le début des années 1960 l’Angleterre décolonise à peu près tout son Empire.

    • France
      • Indochine (1946 – 1954)
      • Tunisie – Maroc (1956)
      • Sénégal
      • Côte d’Ivoire
      • Mali (1960)
      • Algérie (1949) : l’Algérie était une colonie de peuplement. Quand le FLN a déclaré l’indépendance de l’Algérie, la France est rentrée en conflit dans lequel les jeunes militaires ont été envoyés. Cela a duré huit années laissant de profondes traces encore aujourd’hui.
    • Hollande : les néerlandais avaient été exclus de la région pacifique en 1941 – 1942, partir du moment où les japonais évacuent ils viennent se réinstaller dans la région. À partir de 1947 – 1948, les États-Unis vont les pousser dehors. En plus l’existence d’un fort mouvement indépendantiste va permettre de résoudre les tensions et la restructuration assez rapidement.
    • Italie : Libye (1951)
    • Belgique : le Congo était une propriété personnelle du roi des Belges et la plus exploitée économiquement ; la situation en 1960 au moment de l’indépendance est explosive avec en particulier la sécession de la région du Katanga qui était la région la plus riche.
    • Portugal : les cas de la Guinée-Bissau, de l’Angola et du Mozambique ont été en perpétuel état de guerre endémique jusqu’à très récemment.

    La décolonisation est un phénomène qui ne se fait jamais dans la sérénité, mais plus ou moins violemment entre les anciennes métropoles et leurs colonies.

    L’émergence politique du Tiers Monde

    Situation de l’alignement des pays du Monde sur les deux blocs en 1980; les guérillas liées à la guerre froide sont mentionnées.

    L’émergence politique des tiers-mondes est liée à la logique d’expansion de la logique de guerre froide en Asie et au Moyen-Orient. Le terrain d’affrontement américano-soviétique à lieu en Europe et particulièrement en Allemagne. Le début de la guerre froide se situe en l’Europe.

    À partir du début des années 1950 il y a eu une logique d’exportation hors d’Europe de la guerre froide avec la mondialisation de l’endiguement. George Kennan va théoriser le « containment » de l’Union soviétique afin d’éviter la propagation du communisme en Europe et partout ailleurs[3] ; partout où les États-Unis voient des régimes communistes ou supposés telle s’installer ou en voie de s’installer, ils allument des contre-feux. Elle tente de s’exporter au Moyen-Orient notamment avec le Pacte de Bagdad dans l’optique de créer des alliances militaires, elle réplique l’OTAN dans le Moyen-Orient, et dans le pacifique avec l’OTASE.

    Cette exportation de la logique de guerre froide est très importante parce qu’elle explique en grande partie l’émergence du non-alignement. Les pays non-alignés se coalisent par rapport aux deux grands et par dénonciation de l’exportation de la logique de guerre froide dans leur région.

    Le phénomène du non-alignement est une réponse à la mondialisation du « containment » par les États-Unis au début des années 1950.

    L’échec du non-alignement

    Le mouvement de Bandung qui est mené largement par l’Inde, l’Indonésie et l’Égypte va susciter de nombreux espoirs, mais va aussi rapidement les décevoir. Le non-alignement n’a pas réussi à casser la logique bipolaire.

    À partir de ce moment, les pays non-alignés vont se réunir régulièrement en toute une série de sommets pour mettre en place une « troisième voie » avec l’idée de pouvoir dialoguer avec les deux et de ne pas s’engager dans une course aux armements sans fin.

    En 1961, le sommet de Belgrade suscite beaucoup d’espoirs qui seront déçus au sommet du Caire en 1964 parce que le non-alignement et le tiers-monde ne sont pas un mouvement unifié. Le mouvement des non-alignés a des intérêts divergeant comme l’Inde et la Chine qui ont des conflits frontaliers, d’autant plus que ce sont deux grandes puissances régionales qui entendent s’affirmer. Va naitre toute une série de tension amenant progressivement à l’échec politique du non-alignement.

    Les deux aspects majeurs du délitement du non-alignement sont le panarabisme et l’éloignement de la Chine.

    • Le panarabisme

    Nasser qui a pris possession du pouvoir en 1952 se lance dans un programme de développement économique de l’Égypte pour lequel il réclame des capitaux soviétiques et américains. D’autre part il se lance dans un grand projet d’union panarabe avec la volonté de réunir les pays arabes de la région en lançant en 1958 une union politique entre l’Égypte et la Syrie caractérisant cette volonté de regrouper les différents pays arabes dans une seule union territoriale.

    Nasser va se heurter à l’opposition des États-Unis et aux désaccords existants avec l’URSS, d’autre part les nationalismes arabes ne veulent pas rentrer dans une union dirigée par Nasser. Derrière le rêve panarabe, il y avait l’idée de développer une troisième voie en le rendant indépendant, cependant à partir des années 1960 il se délite ; la fin de l’union panarabe entraine un déclin du prestige de Nasser et du monde arabe. Le délitement de l’Union arabe est l’un des signes de l’échec du non-alignement.

    • La Chine

    La montée de la Chine est importante, car avec la prise de pouvoir de Mao, elle va s’autonomiser rejoignant le mouvement des non-alignés. Cependant à la fin des années 1950, la Chine une fois suffisamment installée sur le plan intérieur prétend incarner un modèle alternatif par rapport au modèle soviétique, ainsi la Chine a l’ambition de créer un pôle à elle toute seule. Dès lors, elle n’est plus l’un des leaders du non-alignement.

    Le rêve du non-alignement a duré une dizaine d’années, à partir des années 1960 les pays des non-alignés sont incapables de s’entendre et de prendre des décisions l’empêchant d’être un acteur important des relations internationales. Ainsi, les pays non-alignés ne réussissent pas à prendre du poids.

    Cependant, le mouvement existe toujours, mais n’est pas une force majeure dans les relations internationales. Il n’a pas réussi à casser la logique bipolaire, mais il la concurrence assez durement à un certain moment.

    Annexes

    Traité

    Autres

    articles/ouvrages

    Références

    1. THRONTVEIT, T. (2011). The Fable of the Fourteen Points: Woodrow Wilson and National Self-Determination. Diplomatic History, 35(3), 445–481. https://doi.org/10.1111/j.1467-7709.2011.00959.x
    2. Roger Dingman, « Atomic Diplomacy during the Korean War », International Security, Cambridge, Massachusetts, The MIT Press, vol. 13, no 3,‎ hiver 1988-89, (DOI 10.2307/2538736 , JSTOR 2538736 )
    3. Casey, Steven (2005) Selling NSC-68 : the Truman administration, public opinion, and the politics of mobilization, 1950–51. Diplomatic History, 29 (4). pp. 655-690. ISSN 1467-7709