Crise de la zone Euro

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Origine de la crise[modifier | modifier le wikicode]

La crise prend place aux États-Unis en 2008 suite à la crise des subprimes touchant les pays qui avaient le plus de déficit et de dette. Les pays touché sont les PIIGS qui sont le Portugal, l’Ireland, l’Italie, la Grèce et l’Espagne. Il n’y a plus de possibilités de dévaluer puisque la monnaie nationale a disparue et il n’y a pas de zone monétaire optimale, donc: pas d’argent dans un gouvernement central, pas d’obligations européennes et pas de flexibilité du marché du travail.

La crise[modifier | modifier le wikicode]

Les dettes se sont accrues et certains États n’avaient plus de possibilité de rembourser les dettes, ce qui a engendré une perte de confiance dans l’euro.

Solutions pour la Grèce[modifier | modifier le wikicode]

L’aide Grecque a été énorme. 50% de la dette a été effacée, mais on parle plutôt de décote: la dette est maintenue, ainsi que le taux d'intérêt, mais on attend le remboursement que d'une partie des montants empruntés. Il y a eu également un report du payement de la dette tandis que les banques ont dû assumer les pertes et leur faible crédibilité. Ce sont les gouvernements des États membres qui ont payé pour compenser une partie des pertes des banques et aider la Grèce à rembourser la dette (€325 milliards pour rembourser la dette, et €40 milliards pour des projets). Pour certains historiens, ce fut la plus grande dépense du monde afin de sauver un pays endetté. Il y a également eu des discussions sur une restructuration sans annulation (report de la date de remboursement, baisse des taux d’intérêt).

Les grecs ont eu à prendre des mesures d’austérité passant par des licenciements ou des diminutions de retraites et d’assurances. Cela a aggravé la situation économique et déclenché des contestations sociales et ainsi que de l’instabilité politique. Il y a également eu un risque dans le signal envoyé aux institutions et aux banques, celui d’une possibilité de refinancement sans fin (Tonneau des Danaïdes). En parallèle, on a la mise en œuvre d’une politique de lutte contre la fraude fiscale, et des mesures afin de limiter les fuites de capitaux à l’étranger. Enfin, certaines banques sont nationalisées.

Sortie de la Grèce de la zone euro ?[modifier | modifier le wikicode]

Si la Grèce sortait de la zone euro, elle pourrait effectuer une énorme dévaluation de sa monnaie afin de rendre diminuer l’effort de remboursement de ses dettes, mais elle éprouverait une difficulté accrue à trouver de nouveaux financements sur les marchés pour effectuer ses mêmes remboursements. Les conséquences directes pour l’économie d’une telle dévaluation seraient positives pour le secteur du tourisme et pour les exportations (mais les exportations grecques sont assez peu compétitives et n’ont que peu de perspectives de croissances à moyen terme).

Mesures pour sauver l’euro[modifier | modifier le wikicode]

L’une des premières mesures est le Mécanisme européen de stabilité [MES] qui est une capacité de prêt de 500 milliards d’euros, pour des aides d’urgence à des États en difficulté. Avant, il n’y avait pas d’argent de l’Union européenne pour prêter à cet État afin qu’il rembourse ses dettes et il fallait faire appel au FMI. Le MES est l’un des éléments qui a aidé à sortir l’euro des attaques.

Le pacte budgétaire européen, officiellement appelé Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance [TSCG]. 25 des 28 États sont partis au traité sauf la Grande-Bretagne et République tchèque. Ce traité vise à assurer l’équilibre budgétaire des États et faire en sorte que chaque État doit adopter dans sa constitution le Pacte de stabilité et de croissance et permet à la Commission d’enquêter et avertir les parlements des États. C’est un traité hors Union européenne dans le cadre du droit international public, mais ne s’applique que dans les affaires européennes. Avant 2013, chaque État doit mettre dans sa constitution le pacte de stabilité. Pour s’obliger à être sérieux, on a renationaliser les objectifs européens. La Commission à désormais un droit d’enquête et elle peut aller devant un parlement national.

Le déficit normal ne doit pas dépasser plus de 3% du PIB et le déficit structurel ne devra pas dépasser 0,5% du PIB. Au-delà de ce seuil, des mécanismes de correction seront automatiquement déclenchés. Si les déficits dépassent 3% du PIB, des sanctions deviendront quasi-automatiques sauf si une majorité qualifiée des États refuse de les appliquer. Il y a un caractère semi-automatique de la sanction. Cela devrait en principe renforcer la Commission européenne.

Changer la gouvernance[modifier | modifier le wikicode]

C’est avoir des réunions régulières du Conseil européen afin de discuter des questions financières. Pour certains, il faudrait créer un gouvernement de la zone euro. L’eurogroupe est la réunion des ministres des Finances des pays de la zone euro afin de coordonner leur politique et échanger des idées. L’idée est d’avoir une capacité renforcée de contrôle de la Commission.

L’euro s’est beaucoup renforcé par rapport aux autres monnaies. Les marchés internationaux et financiers ont repris confiance en l’euro. Cela rend les exportations de produits de la zone euro sur les marchés internationaux plus difficiles. Au 1er janvier 2015, la Lituanie va intégrer la zone euro et la Pologne a pour projet d’intégrer la zone euro.

Le différentiel de taux d’intérêt entre les pays les plus fragiles de la zone euro et les plus forts s’est fortement amoindri. L’euro a l’air sauvé, mais les conséquences économiques et sociales sont terribles. La principale catastrophe est le taux de chômage avec des effets sociaux énormes.

Bilan[modifier | modifier le wikicode]

S’il n’y avait pas eu l’euro, il y aurait eu des crises monétaires à répétition. Il est quasiment sûr que certaines monnaies se seraient fortement appréciées au contraire d’autres qui se seraient fortement dévaluées. Les entreprises et les gouvernements auraient dû dépenser de fortes sommes d’argent afin de se garantir des fluctuations.

Counterfactual History[modifier | modifier le wikicode]

Les taux d’intérêt auraient été plus élevés. Concernant la croissance, il est difficile de faire des pronostiques. La question de la domination allemande est le fait qu’il y aurait eu un système monétaire autour du Deutschemark. Cela aurait été moins un système diffus comme actuellement. L’un des buts de l’euro est d’éviter que les marchés aient trop d’influence sur les petits États ou la Grande-Bretagne. Sans l’euro, il y aurait eu des attaques beaucoup plus fortes contre des pays ou des entreprises fragiles. La réconciliation franco-allemande aurait été plus difficile. D’autre part, il y aurait toujours des malentendus et des préjugés. Sans l’Union européenne, il est possible que dans certains pays seraient arrivés au pouvoir et aurait pu accomplir le projet extrémiste. Il y aurait peut-être eu plus de conflits entre des minorités, des voisins ou des groupes sociaux, mais aussi une multiplication des régimes autoritaires.

D’un point de vue économique, sans l’Union européenne, il y aurait moins eu de libre-échange en Europe. Concernant le social, il n’y aurait pas de libre établissement des personnes ni de coordination des systèmes de sécurité sociale. Certains pays auraient pu aider leurs agriculteurs et leurs pécheurs tandis que d’autres les auraient abandonnés. Sans Union européenne, les pressions soviétiques auraient été certainement plus fortes.

Notes[modifier | modifier le wikicode]

Références[modifier | modifier le wikicode]