América Latina durante la Segunda Guerra Mundial

De Baripedia


América Latina es raramente mencionada en la Segunda Guerra Mundial; este silencio corresponde a una cierta realidad, América Latina se mantuvo al margen de la guerra sin lucha ni destrucción, muy pocos hombres fueron movilizados, con la excepción de unos pocos miles de mexicanos y brasileños.

Cabe mencionar el coraje de Cárdenas en México, que vio el peligro de la Guerra Civil española; en 1938, con la ayuda de Mussolini y Franco, Cárdenas pidió a la Sociedad de Naciones una intervención rechazada por Francia e Inglaterra.

Hay que recordar que ningún país latinoamericano se alía con las fuerzas del Eje durante la guerra, tardarán algún tiempo en entrar en la guerra.

Les réfugiés européens en Amérique latine : 1934 - 1939

Avant cette entrée en guerre, il faut voir que l’Amérique latine a eu des répercussions de ce qui se passait en Europe avec l’arrivée des réfugiés d’Europe.

Avec la montée de l’extrême droite et de l’antisémitisme, des Allemands, des juifs, des socialistes et des communistes vont venir se réfugier en Amérique latine.

Ce ne sont pas des réfugiés très nombreux toutefois ils pèseront sur la culture, l’éducation et les milieux scientifiques en Amérique latine.

1938 une conférence sur le sort des réfugiés[1][2], Roosevelt dit qu’il ne recevrait pas de juifs[3], mais très curieusement la République Dominicaine de Trujillo propose de recevoir jusqu’à 100 000 juifs. Les raisons de cette générosité ne sont pas vraiment des raisons humanitaires, mais une opération publicitaire afin d’éviter qu’une commission d’État américain vienne enquêter sur le massacre de milliers d’haïtiens ; d’autre part, l’idée est aussi de blanchir la population de la République dominicaine qu’il juge trop « africanisée ».

Avec l’aide d’organisations juives américaines, quelques centaines de juifs allemands vont venir s’y réfugier avant de repartir vers les États-Unis.

La grande majorité des juifs va se réfugier en Argentine, car il y a déjà une grande communauté de juifs venant de Russie formée autour de 1900 au moment en Russie où il y avait des pogroms qui les poussaient à fuir.

Nombreux socialistes et communistes vont fuir la persécution politique et enseigner dans les universités.

Un autre mouvement de réfugiés est les républicains et socialistes espagnols après la victoire de Franco dans la guerre civile d’Espagne. Le gouvernement de Cardenas se distingue d’entre tous afin d’aider les centaines de réfugiés en France. Entre 1939 et 1942, 12 000 vont se réfugier au Mexique suite à un accord avec le gouvernement de Vichy, beaucoup étaient des fonctionnaires de la république espagnole dont 40 % sont des femmes.

Leur influence va être importante sur la culture mexicaine. Il faut aussi souligner que le gouvernement du Mexique refuse de reconnaitre le régime de Franco tandis que le gouvernement espagnol en exil s’établit au Mexique.

Des Espagnols républicains vont être reçus par Trujillo en République dominicaine qui veut continuer à renforcer l’élément blanc et hispanique tout en faisant oublier le massacre des Haïtiens.

Une autre partie de ces républicains espagnols vont s’installer au Chili, à Cuba et en Argentine.

Économie

La Deuxième Guerre mondiale a un impact très important. L’arrêt des importations en provenance d’Europe permet le démarrage et l’agrandissement de certaines industries comme le textile et l’industrie lourde dont la métallurgie surtout dans les pays qui ont un grand marché intérieur comme le Brésil et le Mexique.

Les besoins en matières premières et en produits agricoles des États-Unis entrainent une exportation de ces produits par de nombreux pays d’Amérique latine. Comme la demande est plus élevée que la production, les prix sont plus élevés, ces pays peuvent accumuler une certaine réserve afin de relancer l’économie.

En Amérique latine, il n’y a pas de changements sociaux comme aux États-Unis, car les hommes ne partent pas en guerre et ne doivent pas être remplacés, ainsi la structure de la société n’est pas profondément modifiée par la guerre.

Politique

Depuis la fin des années 1920, c’est le populisme qui a tendance à s’imposer et qui peut être de droite ou de gauche. L’autre changement qui se fait depuis les années 1920 est qu’on commence à voir un mouvement ouvrier qui se forme dans ces enclaves industrielles ; avec la guerre, ce mouvement est dynamisé dans les villes, les zones industrielles et agricoles avec une augmentation du syndicalisme.

Dans la plupart, des pays, des syndicats, des partis socialistes et des partis communistes sous l’influence soviétique se forment ; le Kominterm de Moscou dirige ces partis communistes décidant comme priorité de lutter contre le fascisme. Cet ordre est suivi à la lettre partout en Amérique latine et encore plus après l’invasion de la Russie par Hitler en 1941.

Pour le mouvement ouvrier, cela a des effets positifs à court terme, mais négatifs à long terme. Pendant la guerre, dans plusieurs pays démocratiques quand des gouvernements libéraux parviennent au pouvoir, ces gouvernements associent les partis communistes au gouvernement acceptant de voir le communisme se développer.

Les partis communistes sous l’ordre du Kominterm acceptent de reformer le mouvement syndical qui s’allie généralement au parti au pouvoir et c’est le cas en Colombie et à Cuba où on a en 1940 l’élection de Batista qui est élu sur une plateforme large d’union nationale intégrant des communistes dans son régime.

À long terme, cette stratégie va être perdante, car les syndicats et les partis de gauche vont se mettre dans une position de dépendance à l’égard du pouvoir laissant les syndicats prendre une ligne beaucoup plus nationale et protectionniste qui vont défendre les salariés et les avantages sociaux plutôt que de défendre l’internationalisme.

Les partis communistes sous ces régimes dictatoriaux avaient été interdits avant la guerre comme au Brésil ou le syndicalisme dépend du gouvernement, sous Cardenas au Mexique le gouvernement forme un Parti révolutionnaire institutionnalisé et un syndicat unique. À long terme, les effets sont négatifs, car tous les mouvements ouvriers vont s’affilier au gouvernement et perdre leur autonomie.

Des tendances de droites se manifestent aussi avec le fascisme de Mussolini qui continu à faire des émules et puis à partir de 1933 la dictature corporatisme de Salazar au Portugal puis celle de Franco en Espagne vont aussi faire des émules surtout parmi la bourgeoisie catholique conservatrice de plusieurs pays appuyé par l’Action Catholique sociale qui est dirigée depuis le Vatican afin de créer un contre mouvement ouvrier catholique qui ne prône pas la lutte de classes.

Pour les élites conservatrices, elles voient dans les régimes dictatoriaux d’Europe la possibilité du dirigisme économique, l’autoritarisme avec l’obsession de contrôler les masses populaires imaginant d’appliquer des régimes similaires à l’Amérique latine et de copier les régimes d’ordre et de progrès qu’on a vus se développer à partir de 1870 – 1880 afin d’imposer un ordre social, de contrôler le travail et de segmenter l’économie laissant le secteur privé se développer avec la protection de l’État.

Une tendance se dessine avec une extrême droite catholique très forte qui s’attaque au mouvement ouvrier, au communisme et à la franc-maçonnerie. On a de fortes confrontations politiques sur le modèle de l’Espagne pendant la guerre civile qui sont très fortes et qui souvent se terminent par des répressions très fortes des mouvements ouvriers et paysans.

En 1930 et 1940, beaucoup de pays d’Amérique latine sont des dictatures. Dans les pays qui ne le sont pas comme en Colombie une droite ultra catholique s’attaque sans relâche au parti libéral au pouvoir qui a fait une alliance avec le parti socialisme en les accusant de franc-maçonnerie, de socialisme et de communisme.

De la neutralité à la guerre contre l’Axe

Le nazisme après 1933 essaie de renforcer ses liens avec les nations latino-américaines afin de s’assurer d’un approvisionnement en matières premières. Ils essaient de développer une activité diplomatique importante surtout envers l’Argentine et le Chili parce que déjà à la fin du XIXème siècle la Prusse avait des liens avec ces deux pays fournissant des missions militaires afin d’entrainer ces armées sur le modèle prussien.

De petites communautés d’immigrants allemands se trouvent en Argentine, au Guatemala et en Uruguay formant des partis nazis locaux estimés à un nombre de 8000 adhérents en Amériques latines, mais en même temps il a 25 000 adhérant aux États-Unis. Toutefois, il est pratiquement impossible qu’ils puissent s’imposer en Amérique latine, l’antisémitisme pouvait trouver des adeptes, mais en dehors de l’Argentine il n’y a pratiquement pas de juifs tandis que la glorification de la race arienne était difficilement probable en Amérique latine ou l’immense majorité est métisse.

Malgré le fait que beaucoup de dirigeants sont intéressés par ce qui se fait en Italie au Portugal et en Espagne, aucun pays ne s’allie aux pays de l’Axe.

Cela montre bien que l’Europe a perdu de son influence au profit des États-Unis. Ces derniers mobilisent l’Amérique latine sous leur égide en développant le principe de non-intervention d’un pays dans un autre.

En même temps, à la fin de 1938 est adoptée une Déclaration de Solidarité continentale et en septembre 1939 les ministres des Affaires étrangères des États américains adoptent une position de neutralité dans la guerre.

En 1940, après la défaite de la France et des Pays-Bas, ces mêmes ministres décident de placer les colonies d’Amérique du Sud et des caraïbes sous la tutelle des États américains afin de préserver la neutralité des Amériques, l’Allemagne ne fait aucune attaque notamment contre la Martinique et la Guadeloupe.

L’entrée en guerre de l’Amérique latine se fera dans la mouvance des États-Unis ; c’est par l’attaque de Pearl Harbour que des pays d’Amérique latine vont déclarer la guerre à l’Allemagne et au Japon, ce sont principalement des pays d’Amérique centrale et des caraïbes ou les États-Unis avaient fait des interventions dans les années 1920. Toutefois, c’est une déclaration dans la mouvance des États-Unis.

Ce qui est le plus ironique est que ce sont quasiment toutes des dictatures qui se joignent aux forces alliées.

Les seuls pays qui ont des politiques indépendantes sont le Mexique et le Brésil qui décident de rester neutres à ce moment.

En 1942, les États-Unis font convoquent conférence à Rio de Janeiro afin de rompre les relations diplomatiques et commerciales avec les puissances de l’Axe. À partir de ce moment, les États-Unis mettent la pression sur le Brésil, le Mexique et l’Argentine afin qu’ils déclarent la guerre à l’Axe.

Certains pays ont une marge de main-d’œuvre plus ou moins grande dont le Mexique avec ses 2 000 km de frontières communes avec les États-Unis qui déclare la guerre à l’Axe en 1942 et envoie un escadron dans le pacifique ; c’est une décision qui relève du fait que Cardenas n’a pas de sympathies avec les forces de l’Axe, mais il vient aussi de gagner le bras de fer sur la nationalisation du pétrole mexicain. Roosevelt a accepté que les compagnies étatsuniennes soient dédommagées par le Mexique.

En décembre 1942, le Brésil alors dirigé par Vargas déclare la guerre à l’Axe, comme le Mexique, le Brésil est une force que les États-Unis ne peuvent dominer à leur volonté. L’autre obsession des États-Unis est que le Brésil puisse servir de tête de pont entre l’Allemagne et le reste du monde. C’est pour cela que le Brésil représente un certain poids tandis que les États-Unis décident d’utiliser le Brésil dans leur propre stratégie afin de reprendre l’Europe.

Vargas négocie avec les États-Unis tout en parlant avec l’Allemagne afin de faire peur aux États-Unis ; quand l’Allemagne se révèle incapable de fournir des armes et lorsque les États-Unis décident de financer une usine d’armement, le Brésil prétexte l’attaque d’un sous-marin afin de déclarer la guerre à l’Axe et d’envoyer des troupes notamment en Italie.

Escudo del GOU (águila imperial y al centro imagen del General San Martín).

Les pays d’Amérique du Sud déclarent généralement la guerre en 1945, mais cela ne les empêche pas d’aider les alliés en délivrant des matières premières. Le dernier pays à déclarer la guerre et l’Argentine en avril 1945 trois jours avant la mort d’Hitler, il est dans l’avantage du pays de garder la neutralité tout en fournissant des matières premières à l’Angleterre et aux États-Unis.

Perón en Argentine est un populisme tardif. Au début des années 1940, l’Argentine est dans une impasse politique. Son système politique ne correspond plus à la société, même le parti radical et le parti socialiste sont encore dominés par une oligarchie terrienne et de vieilles familles d’Argentine qui utilisent la fraude électorale pour se maintenir au pouvoir, en même temps aucun parti nouveau ne représente les villes.

Le mécontentement populaire monte et les militaires observent cela avec de plus en plus d’impatience jusqu’en 1943 ou un groupe de militaires, le Groupe des Officiers Unis renverse le gouvernement civil au nom du peuple. Immédiatement, il dissout le congrès et interdit tout parti politique.

Perón est un syndical ambitieux, formé dans l’armée ayant séjourné en Italie de Mussolini et en Allemagne nazie. En 1943, il devient ministre du Travail et vice-président. Depuis ce poste, il construit sa base politique. Les États-Unis voient cela avec beaucoup d’inquiétude, car l’Argentine n’a toujours pas déclaré la guerre et en 1943 lorsque le GOU prend le pouvoir les États-Unis refusent de le reconnaître l’accusant d’être un pays autoritariste et pronazi ; toutefois, Perón ne déclare la guerre à l’Allemagne nazie seulement au moment de son effondrement.

En 1946 lorsque Perón se présente en tant que protecteur des pauvres, l’ambassadeur des États-Unis mène une campagne pour dénoncer Perón comme fasciste renforçant le nationalisme argentin et favorisant l’élection de Perón.

El programa de seguridad de la administración Roosevelt contra "extranjeros peligrosos de nacionalidad enemiga"

Es un programa poco conocido, similar al de los nipoamericanos. Este programa de seguridad se lanza contra "extranjeros peligrosos de nacionalidad enemiga".

Es un programa que lleva a 15 países latinoamericanos a deportar alemanes [4], japoneses e italianos a los Estados Unidos para su internamiento en campos de concentración en Texas. Todas las propiedades de estos enemigos extranjeros son confiscadas y confiscadas.

La paradoja de este problema es que sólo una parte muy pequeña de estas minorías tiene algo que ver con el nazismo. De los 4.000 alemanes deportados, sólo 8 fueron identificados posteriormente como espías al servicio de la Alemania nazi.

Ninguno de los tres países con grandes colonias alemanas participa en este programa. México se niega a participar.

El 50% de los alemanes de Honduras, el 30% de Guatemala y el 20% de Colombia son deportados. La gran mayoría de estos deportados son "buenos vecinos" en la política de buena vecindad de Roosevelt y muchos de ellos son opositores antifascistas y judíos que huyeron de la Alemania nazi.

Esto tiene mucho que ver con las representaciones que el gobierno y los ciudadanos estadounidenses tienen de América Latina. Están convencidos de que Hitler quiere usar a Brasil para atacar a Estados Unidos y que no pueden resistir la propaganda de Hitler.

Estos temores son confiados por los servicios británicos que pretendían forzar a los Estados Unidos a salir de su neutralidad; todos estos informes han sido reconocidos como información errónea por Inglaterra con el fin de forzar a los Estados Unidos a la guerra.

Esta creencia se basa en el desprecio del gobierno de Washington. La propaganda apoyará esta mistificación, desde esta representación el gobierno de Roosevelt pide a los países latinoamericanos que establezcan una lista de sospechosos y los deporten a los Estados Unidos mientras confiscan sus propiedades, son alemanes, pero también todos aquellos que poseen negocios e industrias propiedad de alemanes, porque en la imaginación es probable que comercien con Alemania.

Las embajadas de Estados Unidos elaboran una lista de personas sospechosas política o económicamente y muy a menudo estos gobiernos actúan de forma confidencial, ya que no establecen ninguna simpatía probada, pero las personas incluidas en la lista son detenidas y sus propiedades confiscadas y, en algunos casos, como en el caso de Somoza en Nicaragua, que responde rápidamente a las peticiones de Washington de confiscar las propiedades de los alemanes, que más tarde pasarán a manos de empresas estadounidenses.

Nos encontramos en una situación en la que estas tácticas se reutilizarán en la Guerra Fría.

Refugiados europeos en América Latina después de la guerra

Los refugiados nazis no se verán perturbados en la Guerra Fría y participarán en las dictaduras estadounidenses de los años sesenta.

Anexos

Referencias

  1. La conférence d'Évian sur le site du Mémorial de la Shoah.
  2. La Conférence de la peur, film documentaire de Michel Vuillermet, 68 min, 2009
  3. Greg Robinson « Le Projet M de Franklin D. Roosevelt : construire un monde meilleur grâce à la science… des races », in Critique internationale 2/2005 (nº 27), p. 65-82
  4. Segunda Guerra Mundial y expulsión de alemanes en las Américas