« Transformaciones de la guerra y de la violencia en Europa » : différence entre les versions

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= Des guerres du Moyen-Âge à la guerre totale =
= Des guerres du Moyen-Âge à la guerre totale =


Selon Holsti, dans ''The State, War and the State of War'' publié en 2001, il est possible de distinguer trois formes de guerre :
Según Holsti, en ''The State, War and the State of War'' publicado en 2001, es posible distinguir tres formas de guerra:
*les guerres du Moyen-Âge ;
*las guerras de la Edad Media;
*les guerres totales ;
*guerras totales;
*les guerres dit du tiers-monde.
*Las guerras dicen guerras del tercer mundo.


== Des guerres du moyen-âge à la guerre totale ==
== De las guerras medievales a la guerra total ==


Dans les guerres du Moyen-Âge, différents types d’unités politiques se trouvent impliquées. On trouve différents types de forces combattantes, dont des mercenaires, des pirates, des chevaliers et des soldats. Du point de vue de la composition sociologique en temps de guerre, il y une forte hétérogénéité. Le caractère fluide des allégeances est accentué par l’extrêmement hétérogénéité des unités impliquées dans les guerres. Il y a une absence de discrimination civil-combattants qui a pour cause des pillages notamment pour le ravitaillement qui engendre des massacres.
DEn las guerras de la Edad Media participaron diferentes tipos de unidades políticas. Hay diferentes tipos de fuerzas combatientes, incluyendo mercenarios, piratas, caballeros y soldados. Desde el punto de vista de la composición sociológica en tiempos de guerra, hay una fuerte heterogeneidad. La fluidez de las lealtades se ve acentuada por la naturaleza extremadamente heterogénea de las unidades implicadas en las guerras. Hay una falta de discriminación entre civiles y combatientes debido al saqueo, en particular en el suministro de suministros, que conduce a masacres.


Concernent les guerres du Moyen-Âge, il y a des questions idéologiques, mais également des luttes de pouvoir jouant un rôle important dans ces guerres qui met en évidence une imbrication d’objectifs économiques, politiques, religieux. Il faut parler d’« états de violence » autant que de batailles rangées.
En cuanto a las guerras de la Edad Media, hay cuestiones ideológicas, pero también luchas de poder que juegan un papel importante en estas guerras, destacando los objetivos económicos, políticos y religiosos entrelazados. Debemos hablar de "estados de violencia" tanto como de batallas organizadas.


== Les guerres limitées/ institutionalisées/ trinitaires (du « 1er type » selon Holsti) : 1648 1789 ==
== Limitada/institucionalizada/ Guerras trinitarias (desde el "primer tipo" según Holsti): 1648 - 1789 ==


Les guerres du premier type qui font suivre au Moyen-Âge sont dites guerres limitées et guerres institutionnalisées. Dans ces guerres, « faire la guerre » suppose de respecter un certain nombre de normes strictes qui permet à la guerre d’être un mécanisme strict de résolution des conflits, d’allouer des ressources au sein du système interétatique européen.
Las guerras del primer tipo que siguieron en la Edad Media se conocen como guerras limitadas y guerras institucionalizadas. En estas guerras,"ir a la guerra" significa respetar un cierto número de normas estrictas que permiten que la guerra sea un mecanismo estricto para resolver conflictos y asignar recursos dentro del sistema interestatal europeo.


[[Fichier:Guerre turcs autrichiens 1716-18.jpg|vignette|gauche|Guerre turco-autrichienne de 1716-1718. Huile sur toile exposée au Musée national hongrois.]]
[[Fichier:Guerre turcs autrichiens 1716-18.jpg|vignette|gauche|Guerre turco-autrichienne de 1716-1718. Huile sur toile exposée au Musée national hongrois.]]


Ce sont des guerres relativement courtes durant de 1 à 2 ans. Les guerres sont aussi fréquentes. Les guerres limitées suivent un séquençage clair débutant par une déclaration de guerre, puis un cessez-le-feu et se terminent avec un traité de paix. Le fait que les guerres d’aujourd’hui ne se sont pas conformes à cette vision est dû au fait que les États ne font plus de déclaration de guerre. Depuis la Première guerre mondiale et plus encore depuis la Deuxième guerre mondiale, l’institution de la guerre est tombée en déshérence et ne se pratique plus.
Se trata de guerras relativamente cortas que duran de 1 a 2 años. Las guerras también son comunes. Las guerras limitadas siguen un proceso claro de secuenciación que comienza con una declaración de guerra, sigue con una cesación del fuego y termina con un tratado de paz. El hecho de que las guerras actuales no hayan estado a la altura de esta visión se debe a que los estados ya no declaran la guerra. Desde la Primera Guerra Mundial y más aún desde la Segunda Guerra Mundial, la institución de la guerra ha caído en descrédito y ya no se practica.


Les guerres institutionnalisées ont des objectifs limités pour des politiques limités et intérêts limités. Ce sont des guerres caractérisées par une très forte codification avec uniformes, une pratique de la discrimination entre civils et combattants et des codes de conduite. Pendant cette période, la Noblesse d’épée applique son code de tradition militaire fondé sur le principe de chevalerie supposant de respecter l’ennemie en tant que telle du moins son statut hiérarchique. Ces guerres limitées sont aussi limitées par l’origine sociologique commune des combattants qui s’engagent dans la guerre des deux côtés et mus par leur identité de classe plutôt que par leur idéologie nationaliste. Ces guerres sont limitées dans le temps et l’espace, mais aussi caractérisées par des tactiques de manœuvre plutôt que d’adopter une approche qui vise à l’annihilation. Certains auteurs appellent les guerres institutionnalisées des « guerres en dentelle ».
Las guerras institucionalizadas tienen objetivos limitados para políticas limitadas e intereses limitados. Se trata de guerras caracterizadas por una codificación muy fuerte con uniformes, discriminación entre civiles y combatientes y códigos de conducta. Durante este período, la nobleza de la espada aplicó su código de tradición militar basado en el principio de caballería, que presupone el respeto al enemigo como tal, al menos su rango jerárquico. Estas guerras limitadas también están limitadas por los orígenes sociológicos comunes de los combatientes que participan en la guerra en ambos bandos y son impulsados por su identidad de clase más que por su ideología nacionalista. Estas guerras están limitadas en el tiempo y en el espacio, pero también se caracterizan por maniobras tácticas y no por un enfoque de aniquilación. Algunos autores llaman a las guerras institucionalizadas "guerras de encaje".


== La guerre du deuxième type ou guerre totale : 1789 1815, 1914 1945 ==
== Segundo tipo de guerra o guerra total: 1789 - 1815,1914 - 1945 ==


[[Fichier:Lejeune - Bataille de Marengo.jpg|vignette|La bataille de Marengo. Tableau de Louis-François Lejeune.]]
[[Fichier:Lejeune - Bataille de Marengo.jpg|vignette|La bataille de Marengo. Tableau de Louis-François Lejeune.]]


Il y a à la fois des déterminants technologiques et organisationnels avec la levée en masse notamment qui ont lieu lors des guerres révolutionnaires qui débutent en 1792. Les forces armées d’un pays vont être conçues comme la « nation en armes » dans le cadre d’armées de conscription qui vontradicaliser les luttes en termes de violence. Le caractère destructif de ces guerres va prendre fin avec la chute de Napoléon qui va s’ouvrir sur la période de la « paix de cent ans » qui se caractérise par un retour des guerres limitées.
Hay determinantes tecnológicos y organizativos con el aumento de la masa, particularmente durante las guerras revolucionarias que comenzaron en 1792. Las fuerzas armadas de un país serán concebidas como la "nación en armas" en el marco de ejércitos de conscripción que radicalizarán las luchas en términos de violencia. El carácter destructivo de estas guerras terminará con la caída de Napoleón, que se abrirá en el período de "paz de cien años", que se caracteriza por el retorno de guerras limitadas.


Les facteurs qui jouent un rôle important dans ce type de conflit sont le nationalisme et le zèle révolutionnaire, l’annihilation de l’ennemi avec le principe de capitulation sans condition. Les objectifs sont illimités avec des luttes de libération, pour la démocratie ou encore des luttes de race. Leprincipe de non-discrimination entre civils et militaires est aussi remis en cause qui étend le champ de bataille bien au-delà des militaires. Les bombardements stratégiques sont le corolaire que dans une guerre totale, la population d’un État et ses ressources diverses sont mises au service d’un État afin de mener l’effort militaire.
Los factores que juegan un papel importante en este tipo de conflictos son el nacionalismo y el celo revolucionario, la aniquilación del enemigo con el principio de la rendición incondicional. Los objetivos son ilimitados con las luchas de liberación, por la democracia o por las luchas raciales. También se cuestiona el principio de no discriminación entre civiles y militares, que va más allá de lo militar. Los bombardeos estratégicos son el corolario de que en una guerra total, la población de un estado y sus diversos recursos se ponen al servicio de un estado para dirigir el esfuerzo militar.


== Après 1945 ==
== Después de 1945 ==


Après 1945, il y a une transformation de la conflictualité internationale au travers de ce que Holsti appelle les guerres du troisième type. Quelles sont les transformations en Europe du point de vue militaire ?
Después de 1945, hubo una transformación del conflicto internacional a través de lo que Holsti llamó las guerras del tercer tipo. ¿Cuáles son las transformaciones en Europa desde el punto de vista militar?


La phase de 1945 à aujourd’hui du point de vue des guerres sur le continent européen est caractérisée, pour l’Europe occidentale, par le fait qu’il n’y a plus de guerre entre États. Cette période est singulière. En globalisant encore plus le constat, il n’y a pas eu depuis 1945 de guerres entre grandes puissances au niveau international, ce qui est une évolution relativement inouïe parce que dans la littérature des relations internationales, on avait tendance à privilégier les guerres entre grandes puissances. Il y a eu la Guerre froide entre le bloc soviétique et le bloc occidental, des guerres de faible intensité, mais les guerres de forte puissance ont disparu depuis 1945. Certains auteurs, historiens et théoriciens des relations internationales comme John Muller ont considéré que les guerres interétatiques traditionnelles ont disparu allant jusqu’à dire que les guerres interétatiques en tant que telles ont disparu. Muller considère qu’on va vers un déclin tendanciel des guerres interétatiques allant vers la disparition des guerres interétatiques.
La fase de 1945 a la actualidad, desde el punto de vista de las guerras en el continente europeo, se caracteriza, para Europa Occidental, por el hecho de que ya no hay ninguna guerra entre Estados. Este período es único. Desde 1945, no ha habido guerras entre grandes potencias a nivel internacional, lo cual es una evolución relativamente inaudita porque en la literatura de las relaciones internacionales ha habido una tendencia a favorecer las guerras entre grandes potencias. Hubo la Guerra Fría entre el bloque soviético y el bloque occidental, guerras de baja intensidad, pero las guerras de alto poder han desaparecido desde 1945. Algunos autores, historiadores y teóricos de las relaciones internacionales como John Muller han considerado que las guerras interestatales tradicionales han desaparecido, incluso hasta el punto de decir que las guerras interestatales como tales han desaparecido. Muller considera que nos dirigimos hacia una tendencia a la disminución de las guerras interestatales, que lleva a la desaparición de las guerras interestatales.


La question qui se pose est de savoir s’il n’y a pas plutôt une transformation et une hétérogénéité des guerres interétatiques de moins en moins institutionnalisées et qui ne respectent pas les critères classiques, mais qui n’en sont pas moins des guerres interétatiques. Par exemple, est-ce que l’invasion de l’Irak en 2003 n’a pas été une guerre interétatique plutôt qu’une intervention militaropolitique. En novembre 2001, lorsque la coalisation américano-britannique a envahi l’Afghanistan, la rhétorique était non pas de mener une guerre contre l’Afghanistan, mais de mener une guerre contre le gouvernement illégitime des talibans avec le soutien du gouvernement légitime afghan. On légitimise en niant le caractère de gouvernement au leadership politique des forces armées combattues et en disant qu’on a été invité par les représentants légitimes de la population considère comme le noyau d’un État à venir. C’était le cas de l’Alliance du nord en Afghanistan, du Conseil national de transition en Libye en 2011 permettant de nier le caractère des conflits internationaux qui le sont pourtant.
La cuestión que se plantea es si no hay más bien una transformación y heterogeneidad de las guerras interestatales, que están cada vez menos institucionalizadas y no respetan los criterios clásicos, pero son, sin embargo, guerras interestatales. Por ejemplo, ¿no fue la invasión de Irak en 2003 una guerra interestatal en lugar de una intervención militar-política? En noviembre de 2001, cuando la coalición británico-estadounidense invadió Afganistán, la retórica no fue librar una guerra contra Afganistán, sino una guerra contra el gobierno talibán ilegítimo con el apoyo del gobierno legítimo afgano. Legitimamos negando el carácter de gobierno a la dirección política de las fuerzas armadas combatidas y diciendo que hemos sido invitados por los representantes legítimos de la población como núcleo de un futuro Estado. Este fue el caso de la Alianza del Norte en Afganistán, el Consejo Nacional de Transición de Libia en 2011, que negó el carácter de los conflictos internacionales que aún continúan.


Il et de plus en plus difficile aujourd’hui dans beaucoup de conflits armés de par le monde de faire une distinction stricte entre guerre civile, guerre interne et guerre interétatique. Avec le conflit en cours en Ukraine, il est difficile de décrire si c’est une guerre civile, car des acteurs externes comme la Russie peuvent mener à une interprétation de guerre entre Moscou et Kief. Aujourd’hui, la distinction même entre guerre civile et guerre interétatique est de plus en plus difficile à faire. Ce sont des conflits ayant des composantes étatiques et non étatiques. La distinction est de plus en plus floue. Il faut voir aussi que de nombreuses guerres civiles ou non étatiques ont une composante interétatique.
Cada vez es más difícil hoy en día, en muchos conflictos armados de todo el mundo, hacer una distinción estricta entre guerra civil, guerra interna y guerra interestatal. Con el conflicto en curso en Ucrania, es difícil describir si se trata de una guerra civil, porque actores externos como Rusia pueden llevar a una interpretación de la guerra entre Moscú y Kief. Hoy en día, la distinción entre guerra civil y guerra interestatal es cada vez más difícil de establecer. Estos son conflictos con componentes estatales y no estatales. La distinción es cada vez más borrosa. También hay que ver que muchas guerras civiles y no estatales tienen un componente interestatal.


Depuis 1945, il n’y a pas eu de conflit entre États d’Europe occidentale à la différence de l’Europe centrale et orientale avec la guerre d’ex-Yougoslavie et les guerres de Transnistrie en 1992. Comment se fait-il que durant 60 ans, il n’y ait pas eu de guerre entre États d’Europe occidentale ?
Desde 1945, no ha habido ningún conflicto entre los Estados de Europa Occidental, a diferencia de Europa Central y Oriental, con la guerra en la antigua Yugoslavia y las guerras del Trans-Dniéster en 1992. ¿Por qué es que durante 60 años no ha habido guerra entre los Estados de Europa Occidental?


Une explication technologique est qu’un des facteurs de ce point de vue mis en avant souvent par les théoriciens réalistes est que l’invention de l’arme atomique a rendu les guerres entre « grandes puissances » impossibles simplement parce que les armes nucléaires conduisent à la destruction mutuelle assurée. C’est un facteur qui a été utilisé afin d’expliquer la fin des guerres. D’une part, la France et le Royaume-Uni ayant l’arme atomique, ils ne peuvent plus rentrer en guerre, d’autre part, avec le parapluie nucléaire de l’OTAN pendant la Guerre froide, il y avait l’impossibilité de voir émerger des guerres interétatiques en Europe occidentale parce que le risque même d’un dérapage interétatique aurait été trop risqué. L’effet de discipline créé par l’arme nucléaire aurait rendu les guerres moins improbables et moins bénéfiques pour les États européens.
Una explicación tecnológica es que uno de los factores desde este punto de vista, a menudo planteado por teóricos realistas, es que la invención de las armas atómicas ha hecho imposible las guerras entre "grandes potencias" simplemente porque las armas nucleares llevan a la destrucción mutuamente asegurada. Este es un factor que se ha utilizado para explicar el fin de las guerras. Por un lado, Francia y el Reino Unido, que tienen un arma atómica, ya no pueden volver a la guerra, y por otro lado, con el paraguas nuclear de la OTAN durante la Guerra Fría, era imposible que en Europa Occidental surgieran guerras interestatales porque el riesgo de un derrape interestatal hubiera sido demasiado arriesgado. El efecto disciplinario de las armas nucleares habría hecho que las guerras fueran menos improbables y menos beneficiosas para los Estados europeos.


L’explication organisationnelle est l’avènement de la bureaucratie transnationale sous la forme de l’ « union », de l’Union de l’Europe occidentale ou encore de l’Union européenne qui bureaucratise de plus en plus la vie internationale et qui impose une même logique dans les relations entre gouvernements que celles qui prévalaient à travers la bureaucratisation des États. Pour Martin Shaw, le temps est une mise en commun du monopole de la violence légitime à travers de la bureaucratie de monopoles nationaux sur la violence légitime limitant la marge de main-d’œuvre des gouvernements européens et leur capacité à entrer en guerre les uns entre les autres.
La explicación organizativa es el advenimiento de la burocracia transnacional en forma de "unión", la Unión Europea Occidental o la Unión Europea, que burocratiza cada vez más la vida internacional e impone a las relaciones entre los gobiernos la misma lógica que prevaleció a través de la burocratización de los Estados. Para Martin Shaw, el tiempo es una puesta en común del monopolio de la violencia legítima a través de la burocracia de los monopolios nacionales sobre la violencia legítima que restringe la mano de obra de los gobiernos europeos y su capacidad para entrar en guerra unos con otros.


On explique parfois le déclin de la guerre interétatique après 1945 par l’interdépendance économique et l’avènement de réseaux transnationaux, qui provoqueraient le fait que des régimes démocratiques ne se ferraient pas la guerre entre eux. Martin Shaw montre que c’est peut être moins la montée des interdépendances économiques qui ont conduit à la fin de la guerre interétatique en Europe occidentale que la création d’organisations telle que l’OTAN qui en marginalisant la guerre interétatique qui ont permis aux interdépendances économiques de se développer. Il met l’accent sur l’aspect organisationnel qui n’affecte plus seulement les gouvernements, mais aussi l’espace intergouvernemental notamment à travers l’avènement d’organisations internationales de plus en plus bureaucratisées et influentes.
El declive de la guerra interestatal después de 1945 se explica a veces por la interdependencia económica y el advenimiento de las redes transnacionales, que harían que los regímenes democráticos no libraran una guerra entre ellos. Martin Shaw muestra que quizás no es tanto el aumento de las interdependencias económicas lo que condujo al final de la guerra interestatal en Europa Occidental como la creación de organizaciones como la OTAN que, al marginar la guerra interestatal, han permitido el desarrollo de las interdependencias económicas. Hace hincapié en el aspecto organizativo que ya no sólo afecta a los gobiernos, sino también al espacio intergubernamental, en particular a través de la aparición de organizaciones internacionales cada vez más burocráticas e influyentes.


Il y a une forte densité d’institutions dans le système international qui permet de résoudre les conflits de manière efficace et d’allouer les ressources rendant la guerre improbable et expliquant le déclin des guerres interétatique en Europe par le développement institutionnel. Ce sont des instances qui permettent de résoudre des conflits politiques autres que par la guerre. Les destructions des guerres totales ont fini selon John Muller par délégitimiser les guerres dans l’idéologie dominante des États occidentaux.
Existe una alta densidad de instituciones en el sistema internacional que hace posible resolver los conflictos de manera eficaz y asignar recursos que hacen improbable la guerra y explican el declive de las guerras interestatales en Europa a través del desarrollo institucional. Son foros para resolver conflictos políticos distintos de la guerra. Según Muller, la destrucción de las guerras totales terminó por deslegitimar las guerras en la ideología dominante de los estados occidentales.


= Conclusión: Después de 1945 =
= Conclusión: Después de 1945 =

Version du 9 février 2018 à 10:52

En El Estado, la guerra y el estado de guerra publicado en 2001, Holsti explica las sucesivas transformaciones de la guerra en Europa, comenzando con las guerras de la Edad Media de 1650 a 1789, discute las guerras limitadas conocidas como guerras institucionalizadas, que él describe como guerras de primer tipo. Las guerras del segundo tipo son las guerras totales que surgieron después de la Revolución Francesa con las guerras napoleónicas hasta la Segunda Guerra Mundial. Las guerras del tercer tipo surgieron después de 1945, principalmente en relación con los Estados del Tercer Mundo. La guerra ha cambiado y se ha transformado a lo largo de la historia europea.

Alegoría de la Victoria de Catalina sobre los turcos (1772), por Stefano Torelli.

Para que se produzca la guerra, debe existir una organización social compleja y jerárquica capaz de obligar a los hombres a luchar. Dependiendo de la forma en que se organicen las sociedades políticas, las guerras cambiarán. Veremos cómo la guerra se transforma en la historia europea a medida que cambian las formas de organización política y los Estados modernos se vuelven cada vez más poderosos y eficaces en sus actividades bélicas.

Hemos visto cómo la guerra hace al Estado al mismo tiempo que el Estado hace la guerra. Esto funciona bien porque existe una pluralidad de unidades políticas y un equilibrio de poder relativamente equilibrado entre los Estados en Europa. Por lo tanto, la guerra y los conflictos armados y sus evoluciones-transformaciones deben ser analizados ante todo como una relación. Hablando de la guerra como un objeto abstracto, da la impresión de que los reyes y los Estados en ciernes de Europa estaban librando una guerra, pero sin analizar la relación de reciprocidad sin la cual no podría haber guerra. La actividad bélica se define no sólo por el hecho de que un centro político tiene fuerzas armadas especializadas en actividades bélicas, sino también por el hecho de que hay varios centros políticos en contacto entre sí. Estas relaciones deben entenderse para comprender cómo se transforma la guerra.

La guerra como institución del "sistema interestatal"

La violencia se percibe a menudo, especialmente en su forma organizada y en forma de guerra, como elementos caóticos cuya pasión por la violencia prevalece sobre cualquier consideración política o jurídica. La guerra también puede verse como una institución específica, es decir, una práctica interestatal regida por una serie de normas y reglas que deben seguirse para llevar a cabo la guerra de manera legítima.

Fishing for Souls (Zielenvisserij), 1614, a satirical allegory of Protestant-Catholic struggles for souls during the Dutch Revolt (Rijksmuseum)

La territorialidad moderna en Europa es el resultado de múltiples pretensiones imperiales que compiten en un territorio relativamente pequeño y equilibrado: los Estados europeos han empezado generalmente a pensar en sí mismos como imperios. Esto demuestra que, por una parte, el Estado moderno es inseparable del principio de soberanía, que establece que la única autoridad de último recurso y última instancia en el territorio nacional es el Estado que es soberano o llamado soberano en ese territorio, excluyendo a cualquier otro Estado. El principio de soberanía en principio, que define explícitamente al Estado, sólo existe porque es reconocido por otros Estados. Cada gobierno y cada Estado reivindica la primacía absoluta sobre su territorio, pero al mismo tiempo esta primacía no es absoluta porque existe sólo porque es reconocida por otros Estados. El Estado se rige por un principio jurídico que es el principio de reconocimiento mutuo. Para comprender lo que es un Estado, no sólo debemos considerar las relaciones internacionales, sino también las relaciones entre los Estados nacientes que se reconocerán mutuamente soberanos en un territorio cuya propiedad de un espacio determinado sea mutuamente reconocida.

Hay un universalismo del Estado nacional que debe distinguirse del del imperio. El Estado como entidad soberana existe sólo porque existe un sistema interestatal que lo construye como Estado soberano. Existe un universalismo del Estado nacional en el sentido de que el Estado moderno piensa en sí mismo y sólo puede ser entendido dentro del marco de un sistema estatal donde hay varios Estados que son iguales en derechos, soberanía y principios. Hay una universalidad de la forma del Estado en el sentido de que hay varios Estados que conforman el sistema interestatal, donde lo que prevalece es la universalidad de la forma del Estado que se expresa en cada uno de los Estados.

El sistema interestatal que surgió en el siglo XVII con los tratados de Westfalia se basa en una lógica de equilibrio interno, pero también se basa en un equilibrio externo de los gobiernos entre los diferentes estados. Para que exista un sistema interestatal, ninguno de los Estados que lo integran debe ser lo suficientemente fuerte como para ser más fuerte que los demás Estados. En el sistema interestatal existe un principio de equilibrio externo entre los Estados que, en principio, debería impedir la aparición de un imperio. En otras palabras, el "sistema interestatal" se basa en una lógica de equilibrio interno entre la administración y los ciudadanos y una lógica de equilibrio externo entre los gobiernos estatales.

El período colonial es una época en la que existe un sistema interestatal en el continente europeo, pero también son imperios fuera del continente europeo. Esta contradicción desaparecerá con el fin de la colonización, que universalizará el principio del Estado.

Carte du Monde présentant les possessions coloniales en 1945.

El Estado tal como lo conocemos es inseparable de la existencia de un sistema interestatal. Para entender lo que es un estado moderno, debe ser colocado en un sistema más amplio que sea un sistema interestatal basado en el universalismo de la forma del estado, así como en la especificidad de cada estado. Hay especificidades y peculiaridades de cada Estado, pero un universalismo de la forma del Estado. Hay una serie de principios que rigen el sistema interestatal, a saber, el reconocimiento mutuo de la soberanía entre Estados, pero la guerra en sí es también el resultado de ciertas convenciones reconocidas por los Estados entre sí. Históricamente, la soberanía era también el derecho soberano del Estado a la guerra, siempre y cuando la guerra se lleve a cabo de acuerdo con las normas y principios que acompañan el reconocimiento mutuo de la soberanía. Históricamente, la guerra puede ser vista como una institución del sistema interestatal.

Esto plantea la cuestión de qué es una institución. En International Institutions and State Power: Essays in International Relations Theory (1989), Keohane definió a una institución como "conjuntos persistentes y conectados de reglas (formales e informales) que prescriben roles de comportamiento, limitan la actividad y dan forma a las expectativas". Son conjuntos de reglas formales e informales que persisten en el tiempo y están interconectadas, prescribiendo ciertos estándares de comportamiento, prácticas vinculantes y actividades que determinan las expectativas de futuro de la institución por parte de los actores que se someten a ella. Una institución es un conjunto de normas que obligan a los actores a actuar de cierta manera en una determinada situación. Sin embargo, esta definición está muy imbuida de una tradición antropológica en la que se analiza la vida cotidiana, como es por ejemplo la institución del matrimonio. Esto obliga a realizar actividades que generan costes. Las instituciones no son absolutamente decisivas, pero desempeñan un papel en la creación de costes simbólicos y materiales para los actores que no los respetan.

¿Cómo ha llegado la guerra a ser analizada como institución por los internacionalistas y los practicantes? Entre la época de los tratados de Westfalia de 1648 y la Revolución Francesa de 1789, esto no significaba dedicarse a actividades violentas en el campo de batalla, sino que se refería a un sistema jurídico que exigía el cumplimiento de normas formales e informales que prescribían comportamientos y roles. Estar en un "estado de guerra" entre las guerras de Westfalia y las guerras totales era sobre todo un estado legal. Era posible utilizar la fuerza armada, pero también con la obligación de respetar una serie de principios, reglas y normas, incluida la discriminación entre los civiles y el personal militar, la obligación de llevar armas y uniformes desde la Guerra de los Treinta Años bajo el reinado de Gustavo Adolphe II, el respeto del principio de proporcionalidad, implicaba una cesación del fuego con negociaciones conducentes a un tratado de paz. La guerra implica respetar ciertas formas de forma para hacer la guerra de manera legítima.

Según John Vásquez en The War Puzzle publicado en 1993, la guerra es un modo aprendido de tomar decisiones políticas a través del cual dos o más unidades políticas asignan bienes materiales o simbólicos sobre la base de una competencia violenta. Concebir la guerra como una institución de relaciones interestatales significa que, como en cualquier sistema político con una pluralidad de actores, habrá un problema de asignación de recursos. Puede haber varios mecanismos para asignar recursos dentro de un sistema a múltiples actores. El Estado a través del gobierno es un mecanismo para redistribuir la riqueza, la legislación y la aplicación de la ley. En las relaciones internacionales, esto es más complejo. El problema es que en las relaciones internacionales no existe un mecanismo ejecutivo que requiera que una vez que se identifique al ganador y al perdedor de un sistema de asignación de recursos para cumplir los compromisos. La ventaja de la guerra sobre cualquier otro mecanismo de asignación de recursos no requiere necesariamente la cooperación de las partes. Para Vásquez, la guerra ha permitido determinar a qué soberano pertenece este o aquel beneficio vinculado a la vida internacional. Tenía que cumplir con ciertas normas de guerra.

Allegory of the turkish wars: the declaration of war at constantinople, 1603-4 - Johann or Hans Von Aachen.

Holsti muestra que la guerra puede ser un mecanismo para la resolución de conflictos. Después de la guerra, una vez que se haya identificado al vencedor y al vencido, una cesación del fuego pondrá fin a los combates, pero no a la guerra, un tratado de paz apoyará la resolución del conflicto y pondrá fin al mismo. La guerra fue un corto período de tiempo en un proceso de conflicto mucho más largo que iba a ser un mecanismo para resolver el conflicto. La guerra no es algo natural ligado al hecho de que el equilibrio de poder sería constitutivo de las relaciones internacionales, es una institución aprendida por los gobernantes inseparable de un cierto número de reglas. Cada una de las partes de este mecanismo de asignación de recursos trabaja unida para poner fin al conflicto, incluso si atraviesa una fase de guerra. La idea de la guerra como mecanismo de resolución también se encuentra en el libro de Aron "Thinking War, Clausewitz" publicado en 1971:"Si la estrategia tiene un fin, podría resumirse en una palabra: paz. El fin de la estrategia o conducción de la guerra es la paz, no la victoria militar, aunque cada una de las partes beligerantes quiera una paz diferente. Durante el período de guerras limitadas, la guerra también fue percibida como tal.

El gobernante que pierde la lucha o emerge en el campo de batalla como derrotado siempre puede defecar la institución de la guerra. Muy a menudo, pueden ser las personas las que se levanten contra el ocupante, lo que en el derecho tradicional del pueblo se considera inaceptable. No se reconoció el derecho de resistencia en jus cogens. Una población que se levantó contra el ocupante extranjero que decidió hacer la guerra por cuenta propia fue considerada una guerra ilegítima. Durante la ocupación española de Napoleón, se consideraba que la guerrilla española estaba luchando bajo un derecho usurpado y debía ser exterminada porque tenía que aceptar la derrota.

Las guerras reales siempre tienden a redefinir o transgredir las formas institucionalizadas de guerra que las han hecho posibles por la simple razón de que el perdedor no siempre acepta ser un perdedor, puede lanzar una guerra insurgente después de haber perdido la guerra convencional considerada como una guerra ilegítima. La guerra como institución ha funcionado durante algún tiempo, pero siempre ha habido intentos de eludirla o transformarla.

Carte paix de westphalie 1.png

El sistema de Westfalia Occidental se estableció en 1648 con los tratados de Westfalia, a saber, el Tratado de Osnabrück y el Tratado de Münster que puso fin a la Guerra de los Treinta Años. Esta guerra fue excesivamente letal, algunos historiadores consideran que un tercio de la población del Sacro Imperio Romano murió como consecuencia de las consecuencias de esta guerra. Este principio es el principio histórico de la soberanía. La esfera política era entonces consustancial a la esfera religiosa.

La soberanía es una institución del sistema interestatal basada en el reconocimiento mutuo que determina el comportamiento recíproco, reglamenta, limita las actividades y limita el derecho a llevar a cabo guerras de anexión en cualquier caso a gran escala. De la misma manera que la soberanía se estableció como principio en los tratados de Westfalia, la guerra se convirtió en una institución de resolución de conflictos hasta la Revolución Francesa. Para comprender las características de la guerra y la guerra en algún momento, es necesario comprender no sólo cómo se estructuran los Estados internamente, sino también las normas, instituciones y tratados que rigen la vida internacional y la forma en que se lleva a cabo la guerra. Para entender cómo se transforma la guerra en Europa, no basta con mirar a las reglas formales o informales que los gobiernos respetan o no, sino que también hay que tener en cuenta los factores institucionales, pero también los factores tecnológicos que explican la evolución de la guerra desde 1648 hasta nuestros días.

Determinantes organizativos y tecnológicos

Illustrations of military uniforms from 1690 to 1865 by René L'Hôpital.

Entre 1450 y 1700, Michael Robert describió este período como el de una "Revolución Militar" basada en ejércitos reclutados, generalmente campesinos que se verían obligados a participar en la guerra en virtud de su deber de lealtad. Esto implica imponer una jerarquía y una cadena de mando para coordinar ejércitos masivos. La revolución militar de esa época se basó en una reorganización del ejército, una redefinición del reclutamiento de combatientes, que implicaba racionalizar la logística, las tácticas y la administración militar. El período comprendido entre 1450 y 1700 corresponde a diversos desarrollos que fueron decisivos para la evolución del arte de la guerra. Por un lado, la generalización del vestuario por parte de los combatientes, la introducción de una disciplina estricta o la supervisión del suministro. Esta revolución militar también está ligada a la construcción del Estado con su racionalización y burocratización. La invención de la imprenta permitió imprimir manuales tácticos, doctrinas militares y reglamentos disciplinarios para difundir reglas y principios a las fuerzas combatientes que participaban en su disciplina, y someterlas a comportamientos y conductas en tiempo de guerra que las hicieran más eficaces. Es un tiempo en el que redescubrimos las antiguas reglas, como, por ejemplo, el refinamiento organizativo de la falange.

La guerra se está haciendo cada vez más letal como resultado de la reorganización de las fuerzas armadas, pero al mismo tiempo la organización de la guerra en las relaciones internacionales presupone el respeto de principios como el principio de proporcionalidad, el principio de distinción entre lo civil y lo militar o la declaración de guerra y la conclusión de un tratado.

De las guerras religiosas a las guerras modernas

Cromwell, Gustave Adolphe II y Maurice de Nassau fueron partes beligerantes en la Guerra de los Treinta Años. Estos tres protagonistas tienen una cosa en común: son protestantes. Entre los calvinistas de los siglos XVI, XVIII y XIX, existe la idea de la predestinación que es la idea de que todo lo que le sucede a un individuo fue decidido por Dios, corresponde a la voluntad de Dios, el enriquecimiento en la vida terrenal es querido por Dios. La idea de la predestinación en el Calvinismo implica que el éxito terrenal tiene un valor religioso que lleva a una muy fuerte valorización en las comunidades calvinista con éxito económico. La combinación de un fundamento radical, la ideología de la predestinación de que una victoria militar no sólo es una victoria militar, sino también estar del lado derecho desde un punto de vista teológico, implica que los protestantes de la época hacen hincapié en la valorización de la reforma militar y el sistema organizativo militar para hacerla más efectiva.

La pólvora se introdujo en Europa ya en el siglo XIII, dando lugar a armas de fuego individuales, pero también a las armas y morteros que marcarían el camino de la guerra en el período comprendido entre la Revolución Militar y la actualidad. La revolución industrial es también un factor determinante en el advenimiento de la llamada "guerra industrial", que es la aplicación del método industrial a la guerra con una producción en cadena, una estandarización que permite aumentar la eficiencia.

¿La marcha forzada a la guerra total?

El apegarse a criterios tecnológicos y organizativos es contraproducente porque hay períodos de guerra limitados e institucionalizados, lo que puede explicarse por la interacción del papel de la guerra como institución de la guerra interestatal, que a veces actúa más bien como una institución de prácticas violentas en tiempos de guerra, mientras que los factores tecnológicos y organizativos empujan hacia guerras más letales. Desde lo exógeno, la tecnología se está convirtiendo rápidamente en un factor endógeno del desarrollo organizacional. Es la misma estructura competitiva del sistema interestatal europeo lo que explica la "centralización competitiva" de los Estados y el desarrollo y la difusión de las tecnologías militares.

Des guerres du Moyen-Âge à la guerre totale

Según Holsti, en The State, War and the State of War publicado en 2001, es posible distinguir tres formas de guerra:

  • las guerras de la Edad Media;
  • guerras totales;
  • Las guerras dicen guerras del tercer mundo.

De las guerras medievales a la guerra total

DEn las guerras de la Edad Media participaron diferentes tipos de unidades políticas. Hay diferentes tipos de fuerzas combatientes, incluyendo mercenarios, piratas, caballeros y soldados. Desde el punto de vista de la composición sociológica en tiempos de guerra, hay una fuerte heterogeneidad. La fluidez de las lealtades se ve acentuada por la naturaleza extremadamente heterogénea de las unidades implicadas en las guerras. Hay una falta de discriminación entre civiles y combatientes debido al saqueo, en particular en el suministro de suministros, que conduce a masacres.

En cuanto a las guerras de la Edad Media, hay cuestiones ideológicas, pero también luchas de poder que juegan un papel importante en estas guerras, destacando los objetivos económicos, políticos y religiosos entrelazados. Debemos hablar de "estados de violencia" tanto como de batallas organizadas.

Limitada/institucionalizada/ Guerras trinitarias (desde el "primer tipo" según Holsti): 1648 - 1789

Las guerras del primer tipo que siguieron en la Edad Media se conocen como guerras limitadas y guerras institucionalizadas. En estas guerras,"ir a la guerra" significa respetar un cierto número de normas estrictas que permiten que la guerra sea un mecanismo estricto para resolver conflictos y asignar recursos dentro del sistema interestatal europeo.

Guerre turco-autrichienne de 1716-1718. Huile sur toile exposée au Musée national hongrois.

Se trata de guerras relativamente cortas que duran de 1 a 2 años. Las guerras también son comunes. Las guerras limitadas siguen un proceso claro de secuenciación que comienza con una declaración de guerra, sigue con una cesación del fuego y termina con un tratado de paz. El hecho de que las guerras actuales no hayan estado a la altura de esta visión se debe a que los estados ya no declaran la guerra. Desde la Primera Guerra Mundial y más aún desde la Segunda Guerra Mundial, la institución de la guerra ha caído en descrédito y ya no se practica.

Las guerras institucionalizadas tienen objetivos limitados para políticas limitadas e intereses limitados. Se trata de guerras caracterizadas por una codificación muy fuerte con uniformes, discriminación entre civiles y combatientes y códigos de conducta. Durante este período, la nobleza de la espada aplicó su código de tradición militar basado en el principio de caballería, que presupone el respeto al enemigo como tal, al menos su rango jerárquico. Estas guerras limitadas también están limitadas por los orígenes sociológicos comunes de los combatientes que participan en la guerra en ambos bandos y son impulsados por su identidad de clase más que por su ideología nacionalista. Estas guerras están limitadas en el tiempo y en el espacio, pero también se caracterizan por maniobras tácticas y no por un enfoque de aniquilación. Algunos autores llaman a las guerras institucionalizadas "guerras de encaje".

Segundo tipo de guerra o guerra total: 1789 - 1815,1914 - 1945

La bataille de Marengo. Tableau de Louis-François Lejeune.

Hay determinantes tecnológicos y organizativos con el aumento de la masa, particularmente durante las guerras revolucionarias que comenzaron en 1792. Las fuerzas armadas de un país serán concebidas como la "nación en armas" en el marco de ejércitos de conscripción que radicalizarán las luchas en términos de violencia. El carácter destructivo de estas guerras terminará con la caída de Napoleón, que se abrirá en el período de "paz de cien años", que se caracteriza por el retorno de guerras limitadas.

Los factores que juegan un papel importante en este tipo de conflictos son el nacionalismo y el celo revolucionario, la aniquilación del enemigo con el principio de la rendición incondicional. Los objetivos son ilimitados con las luchas de liberación, por la democracia o por las luchas raciales. También se cuestiona el principio de no discriminación entre civiles y militares, que va más allá de lo militar. Los bombardeos estratégicos son el corolario de que en una guerra total, la población de un estado y sus diversos recursos se ponen al servicio de un estado para dirigir el esfuerzo militar.

Después de 1945

Después de 1945, hubo una transformación del conflicto internacional a través de lo que Holsti llamó las guerras del tercer tipo. ¿Cuáles son las transformaciones en Europa desde el punto de vista militar?

La fase de 1945 a la actualidad, desde el punto de vista de las guerras en el continente europeo, se caracteriza, para Europa Occidental, por el hecho de que ya no hay ninguna guerra entre Estados. Este período es único. Desde 1945, no ha habido guerras entre grandes potencias a nivel internacional, lo cual es una evolución relativamente inaudita porque en la literatura de las relaciones internacionales ha habido una tendencia a favorecer las guerras entre grandes potencias. Hubo la Guerra Fría entre el bloque soviético y el bloque occidental, guerras de baja intensidad, pero las guerras de alto poder han desaparecido desde 1945. Algunos autores, historiadores y teóricos de las relaciones internacionales como John Muller han considerado que las guerras interestatales tradicionales han desaparecido, incluso hasta el punto de decir que las guerras interestatales como tales han desaparecido. Muller considera que nos dirigimos hacia una tendencia a la disminución de las guerras interestatales, que lleva a la desaparición de las guerras interestatales.

La cuestión que se plantea es si no hay más bien una transformación y heterogeneidad de las guerras interestatales, que están cada vez menos institucionalizadas y no respetan los criterios clásicos, pero son, sin embargo, guerras interestatales. Por ejemplo, ¿no fue la invasión de Irak en 2003 una guerra interestatal en lugar de una intervención militar-política? En noviembre de 2001, cuando la coalición británico-estadounidense invadió Afganistán, la retórica no fue librar una guerra contra Afganistán, sino una guerra contra el gobierno talibán ilegítimo con el apoyo del gobierno legítimo afgano. Legitimamos negando el carácter de gobierno a la dirección política de las fuerzas armadas combatidas y diciendo que hemos sido invitados por los representantes legítimos de la población como núcleo de un futuro Estado. Este fue el caso de la Alianza del Norte en Afganistán, el Consejo Nacional de Transición de Libia en 2011, que negó el carácter de los conflictos internacionales que aún continúan.

Cada vez es más difícil hoy en día, en muchos conflictos armados de todo el mundo, hacer una distinción estricta entre guerra civil, guerra interna y guerra interestatal. Con el conflicto en curso en Ucrania, es difícil describir si se trata de una guerra civil, porque actores externos como Rusia pueden llevar a una interpretación de la guerra entre Moscú y Kief. Hoy en día, la distinción entre guerra civil y guerra interestatal es cada vez más difícil de establecer. Estos son conflictos con componentes estatales y no estatales. La distinción es cada vez más borrosa. También hay que ver que muchas guerras civiles y no estatales tienen un componente interestatal.

Desde 1945, no ha habido ningún conflicto entre los Estados de Europa Occidental, a diferencia de Europa Central y Oriental, con la guerra en la antigua Yugoslavia y las guerras del Trans-Dniéster en 1992. ¿Por qué es que durante 60 años no ha habido guerra entre los Estados de Europa Occidental?

Una explicación tecnológica es que uno de los factores desde este punto de vista, a menudo planteado por teóricos realistas, es que la invención de las armas atómicas ha hecho imposible las guerras entre "grandes potencias" simplemente porque las armas nucleares llevan a la destrucción mutuamente asegurada. Este es un factor que se ha utilizado para explicar el fin de las guerras. Por un lado, Francia y el Reino Unido, que tienen un arma atómica, ya no pueden volver a la guerra, y por otro lado, con el paraguas nuclear de la OTAN durante la Guerra Fría, era imposible que en Europa Occidental surgieran guerras interestatales porque el riesgo de un derrape interestatal hubiera sido demasiado arriesgado. El efecto disciplinario de las armas nucleares habría hecho que las guerras fueran menos improbables y menos beneficiosas para los Estados europeos.

La explicación organizativa es el advenimiento de la burocracia transnacional en forma de "unión", la Unión Europea Occidental o la Unión Europea, que burocratiza cada vez más la vida internacional e impone a las relaciones entre los gobiernos la misma lógica que prevaleció a través de la burocratización de los Estados. Para Martin Shaw, el tiempo es una puesta en común del monopolio de la violencia legítima a través de la burocracia de los monopolios nacionales sobre la violencia legítima que restringe la mano de obra de los gobiernos europeos y su capacidad para entrar en guerra unos con otros.

El declive de la guerra interestatal después de 1945 se explica a veces por la interdependencia económica y el advenimiento de las redes transnacionales, que harían que los regímenes democráticos no libraran una guerra entre ellos. Martin Shaw muestra que quizás no es tanto el aumento de las interdependencias económicas lo que condujo al final de la guerra interestatal en Europa Occidental como la creación de organizaciones como la OTAN que, al marginar la guerra interestatal, han permitido el desarrollo de las interdependencias económicas. Hace hincapié en el aspecto organizativo que ya no sólo afecta a los gobiernos, sino también al espacio intergubernamental, en particular a través de la aparición de organizaciones internacionales cada vez más burocráticas e influyentes.

Existe una alta densidad de instituciones en el sistema internacional que hace posible resolver los conflictos de manera eficaz y asignar recursos que hacen improbable la guerra y explican el declive de las guerras interestatales en Europa a través del desarrollo institucional. Son foros para resolver conflictos políticos distintos de la guerra. Según Muller, la destrucción de las guerras totales terminó por deslegitimar las guerras en la ideología dominante de los estados occidentales.

Conclusión: Después de 1945

Desde 1648, con los tratados de Westfalia, ha habido una disminución de la violencia interpersonal y, al mismo tiempo, ha habido un carácter cada vez más mortal de las guerras. Desde 1648, las guerras se han vuelto menos frecuentes y menos frecuentes, pero la tendencia a largo plazo es también la de guerras cada vez más letales hasta 1945. Pero no hay evolución lineal con oscilaciones como entre 1648 y 1789 y entre 1815 y 1914, correspondientes a períodos de institucionalización de la guerra.

El Estado es una máquina de guerra que sienta las bases para nuevas formas de paz, en particular mediante la institucionalización de las relaciones intergubernamentales y la creación de burocracias transgubernamentales.

Notes

Bibliographie

Références