Modification de Norme nelle relazioni internazionali
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Per Adamson, questa mancanza di connessione "ha portato a una concezione piuttosto apolitica degli "imprenditori della norma" come agenti morali essenzialmente distaccati, che agiscono attraverso la loro coscienza individuale, piuttosto che attori profondamente radicati in particolari configurazioni ideologiche e geopolitiche globali". | Per Adamson, questa mancanza di connessione "ha portato a una concezione piuttosto apolitica degli "imprenditori della norma" come agenti morali essenzialmente distaccati, che agiscono attraverso la loro coscienza individuale, piuttosto che attori profondamente radicati in particolari configurazioni ideologiche e geopolitiche globali". | ||
== | ==De la norme à la normalité== | ||
Dans ''Naissance de la biopolitique'', Foucault dit que « la normalisation disciplinaire consiste à poser d'abord un modèle [...] et l'opération de normalisation disciplinaire consiste à essayer de rendre les gens, les gestes, les actes conformes à ce modèle, le normal étant précisément ce qui est capable de se conformer à cette norme et l'anormal, ce qui n'en est pas capable. En d'autres termes, ce qui est fondamental et premier dans la normalisation disciplinaire, ce n'est pas le normal et l'anormal, c'est la norme ». | |||
L’anormal est quelqu’un qui ne veut pas et n’a pas la capacité à devenir ce qu’on est soit parce qu’il fait preuve de mauvaise volonté soit parce qu’il n’a pas la capacité. Cela interroge sur le sens de certains termes. Dans l’affirmation que la personne sans emploi menace la société, il y a un discours de la sécurité, car la qualité première est d’être un agent producteur, si on ne produit pas on est inutile à la société. Mais il faut s’interroger sur qui a institutionnalisé ce discours. | |||
La | La dimension normative est que les visions sont des normes produites, mais qui commencent à être diffusées ailleurs. L’enjeu est que certaines choses sont présenté comme étant naturel « allant de soi ». | ||
== | ==De la normalité à l'ordre international== | ||
Didier Fassin | Didier Fassin a publié en 2010 ''La raison humanitaire'' qui présente l’humanitaire comme une vision sociodicée occidentale. Si on regarde l’articulation de l’humanitaire on comprend qu’il y a une sociodicée c’est-à-dire comment l’occident arrive à justifier sa supériorité morale, mais sans que cela soit articulé en tant que tel. | ||
« La raison humanitaire, en instituant l'équivalence des vies et l'équivalence des souffrances, nous permet de croire encore – contre l'évidence quotidienne des réalités auxquelles nous sommes confrontés – à ce concept même d'humanité qui suppose que tous les êtres humains se valent parce qu'ils appartiennent à un monde. Le gouvernement humanitaire a ainsi pour nous ce pouvoir rédimant parce qu'en sauvant des vies, il sauve quelque chose d'une idée de nous-mêmes, et parce qu'en allégeant des souffrances, il allège également le poids de cet ordre mondial inégal. » | |||
La façon de voir le monde amène à un gouvernement qui dans la dimension de Foucault est une « conduite des conduites ». Cet extrait est la transition entre normalité et norme internationale. | |||
L’enjeu pour Fassin est qu’il ne s'agit pas de prendre la raison humanitaire « comme le meilleur des gouvernements possibles ni comme une illusion qui nous abuserait », mais de « rendre plus intelligibles les logiques globales de la raison humanitaire ». La raison humanitaire est un puissant imaginaire social qui donne du sens aux pratiques. | |||
Le point essentiel est que lorsqu’on commence à réfléchir à la sociodicée occidentale et la raison humanitaire on se rend compte qu’elle est reflet d'une « asymétrie politique » : | |||
*''' | *'''sociologiquement''' : « Ce n'est pas la condescendance éventuelle de l'aidant qui est en cause, pas plus que la signification de son acte d'aider, ce sont les conditions du rapport social liant les deux parties qui, au-delà de toute intention des agents, font de la compassion un sentiment moral sans réciprocité possible ». | ||
*''' | *'''politiquement''' : « il ne s'agit pas de critiquer la compassion pour la posture de supériorité qu'elle impliquerait, mais parce qu'elle suppose toujours une relation d'inégalité ». | ||
La | La première chose est la hiérarchie des vies qui est présentée comme un choix technique, mais non pas politique. C’est un discours dépolitisé. Il y a aussi une hiérarchisation des acteurs de l'humanitaire, mais aussi une hiérarchie statutaire, contractuelle, financière et politique. | ||
=Annessi= | =Annessi= |