La transformation des structures et des relations sociales durant la révolution industrielle

De Baripedia


La période comprise entre 1850 et 1914 a marqué un changement spectaculaire dans la façon dont les gens interagissent entre eux et avec le monde qui les entoure. C'est le début de la première période de mondialisation, qui a vu l'intégration des économies nationales et la transformation des structures et des relations sociales. C'est une période de croissance et de développement économique sans précédent, avec l'apparition de nouvelles technologies, de nouvelles industries et d'un nouveau marché mondial. En même temps, c'était une période de grands bouleversements sociaux, avec la montée des mouvements ouvriers et la diffusion de la démocratie et des droits de l'homme. Cette période de mondialisation a créé à la fois des opportunités et des défis pour les populations du monde entier, et ses effets se font encore sentir aujourd'hui.

Jusqu'en 1880, il y a une dissymétrie des relations entre un employé face à son employeur, car ce dernier à tout le pouvoir de son côté.

La loi de Chapelier promulguée en 1791 interdit toute association ou coalition d'individus de même métier, cette loi apparu plus tard au Royaume Uni en 1800. Par ailleurs, l’employeur jusqu'en 1850 est largement favorisé par cette loi, car elle lui donne tout le poids et le pouvoir lors de litige entre employeur et employé. Parallèlement, toute action revendicative était directement écrasée.

La grande entreprise

Au cours de la seconde moitié du 18e siècle, la révolution industrielle a commencé à se développer en Europe, ce qui a conduit à l'émergence de grandes entreprises. La révolution industrielle a été une période de changements économiques et technologiques rapides, qui a conduit au développement de nouvelles machines et de nouveaux procédés de fabrication. En conséquence, de nombreuses petites entreprises ont pu se développer et devenir de plus grandes entreprises.

L'un des facteurs clés qui a permis l'émergence de grandes entreprises est la disponibilité de capitaux. Avec la croissance de l'économie, davantage de capitaux sont devenus disponibles, ce qui a permis aux entreprises d'investir dans de nouvelles technologies et de développer leurs activités. Un autre facteur était la disponibilité de la main-d'œuvre. La croissance de la population a entraîné une augmentation de l'offre de travailleurs, ce qui a permis aux entreprises d'embaucher davantage de personnes et d'accroître leur production.

Dans l'ensemble, l'émergence des grandes entreprises dans la seconde moitié du 18e siècle est le résultat d'une combinaison de changements économiques, technologiques et sociaux qui ont eu lieu à l'époque.

En 1870, on dénombre 300 employés par entreprise en moyenne. À partir de 1873 vont commencer à émerger des d'entreprises beaucoup plus grandes, voire géantes, comme aux États-Unis. Au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle, les États-Unis étaient en pleine révolution industrielle, ce qui a conduit à l'émergence de monopoles dans certaines industries. Un monopole est une situation dans laquelle une seule entreprise ou organisation contrôle l'ensemble du marché pour un produit ou un service particulier.

En plus de l'énorme disponibilité de capitaux aux États-Unis, l'absence de réglementation gouvernementale a favorisé l'émergence de monopoles. Dans les premières années d'existence des États-Unis, peu de lois réglementaient les pratiques commerciales, ce qui permettait aux entreprises de se livrer à des activités qui seraient considérées comme anticoncurrentielles dans d'autres pays. En conséquence, de nombreux monopoles sont apparus dans différentes industries, notamment les chemins de fer, l'acier et le pétrole.

Au contraire, la récession économique des années 1920, également connue sous le nom de Grande Dépression, est une période de ralentissement économique qui a touché de nombreux pays dans le monde. Elle a été causée par un certain nombre de facteurs, notamment la surproduction de biens, le déclin du commerce international et l'effondrement du marché boursier.

Dès 1914 mais surtout durant cette période, de nombreuses entreprises se sont battues pour survivre, et certaines ont été contraintes de fusionner avec d'autres afin de rester à flot. Ce processus de consolidation a conduit à l'émergence d'oligopoles, qui sont des marchés dans lesquels un petit nombre d'entreprises dominent l'industrie.

L'une des principales raisons de l'émergence des oligopoles pendant la récession économique des années 1920 est le fait que de nombreuses entreprises n'étaient pas en mesure de concurrencer des sociétés plus grandes et mieux établies. Par conséquent, elles ont été obligées de fusionner avec d'autres pour survivre. Cela a conduit à la formation d'entreprises plus grandes et plus puissantes, capables de dominer leurs industries respectives.

Première raison : la constitution des monopoles

La logique qui sous-tend la constitution des monopoles économiques est qu'ils permettent à une seule entreprise ou organisation de contrôler l'ensemble du marché pour un produit ou un service particulier. Cela peut présenter un certain nombre d'avantages pour l'entreprise qui contrôle le monopole, notamment la possibilité de fixer les prix, de limiter la concurrence et d'augmenter les bénéfices.

L'une des principales raisons pour lesquelles les entreprises peuvent chercher à créer des monopoles est de protéger leur part de marché et de maintenir leur domination sur le secteur. En contrôlant l'ensemble du marché d'un produit ou d'un service particulier, une entreprise peut empêcher les concurrents d'entrer sur le marché et d'entamer potentiellement ses bénéfices. Cela permet à l'entreprise de maintenir sa position d'acteur dominant du secteur, ce qui peut être financièrement avantageux.

Une autre raison pour laquelle les entreprises peuvent chercher à créer des monopoles est d'augmenter leurs bénéfices. En contrôlant l'ensemble du marché pour un produit ou un service particulier, une entreprise peut fixer les prix sans se soucier de la concurrence. Cela permet à l'entreprise de pratiquer des prix plus élevés et de réaliser des bénéfices plus importants, ce qui peut être intéressant pour les actionnaires et les investisseurs.

Dans l'ensemble, la logique qui sous-tend la constitution de monopoles économiques est qu'ils peuvent offrir aux entreprises un certain nombre d'avantages, notamment la possibilité de protéger leur part de marché, de limiter la concurrence et d'augmenter leurs bénéfices.

Deuxième raison : fournir de nouveaux marchés de consommation

Le but est de fournir de nouveaux marchés de consommation. Avant, il y avait des produits largement diffusés, mais qui étaient des produits simples. Pour les produits compliqués, ils étaient distribués à petite échelle de manière limitée.

À la fin du XIXème siècle et aux États-Unis principalement apparaissent les ancêtres des grands magasins. Cela est lié à la démocratisation de la consommation et à sa diversification. Par exemple, en plus de vendre du pain, on doit aussi s'approvisionner et vendre de la charcuterie, du fromage. Cela devient compliqué à gérer. Chaque grand magasin est complexe à gérer et on doit aller chercher du fromage à tel endroit, de la charcuterie à tel endroit, etc.

Les entreprises de distribution alimentaire sont devenues de très grandes entreprises avec énormément d'employés, car il y a le besoin d'un réseau d'approvisionnement national, international et beaucoup de magasins. Vont se développer de nouveaux marchés de consommation et la réponse se fait par la constitution de grandes entreprises de distribution et de vente.

Phillips était à la base un producteur d'appareils photographiques puis d'électronique. Au fur et à mesure, on se retrouve avec un produit complexe comme l'appareil photo avec une diffusion plus vaste, car apparaissent des boutiques de photographes dans toutes les villes. Les gens achètent, les appareils tombent en panne. Cela va mettre l'emphase sur le besoin de concessionnaires qui peuvent en cas de problème démonter les appareils et les réparer. C'est une sorte de système dynamique avec un besoin de distributeurs puis de réparateurs qui nécessitent un réseau commercial très grand.

Troisième raison : contourner le protectionnisme

À la fin du XIXe siècle, les États européens ont adopté le protectionnisme économique en réponse à la montée de l'industrialisation et de la concurrence mondiale. Les politiques protectionnistes, telles que les tarifs douaniers et les barrières commerciales, étaient considérées comme un moyen de protéger les industries nationales de la concurrence étrangère et de promouvoir le développement des économies nationales. Ces politiques étaient également motivées par le désir de maintenir un pouvoir politique et économique en Europe, les États cherchant à protéger leurs propres intérêts contre ceux des autres États. La montée du protectionnisme en Europe a également été influencée par une croyance croissante en la nécessité pour les gouvernements d'intervenir dans l'économie pour promouvoir le bien-être de leurs citoyens.

L'idée est de contourner le protectionnisme en vigueur. À partir de 1873, les États européens sauf la Grande-Bretagne reviennent au protectionnisme. Lorsque la croissance économique reprend, ces États maintiennent cette fermeture.

Les États européens, sont revenus au protectionnisme pour un certain nombre de raisons. L'une de ces raisons était le désir de protéger les industries nationales de la concurrence étrangère. De nombreux pays avaient développé leurs secteurs industriels au milieu du 19e siècle, et les responsables politiques voulaient s'assurer que ces industries pourraient continuer à croître et à prospérer. Les mesures protectionnistes, telles que les droits de douane sur les marchandises importées, étaient considérées comme un moyen de protéger les industries nationales de la concurrence étrangère et de leur permettre de devenir plus compétitives sur la scène mondiale.

Une autre raison du retour au protectionnisme était la conviction qu'il contribuerait à promouvoir l'unité et la cohésion nationales. De nombreux États européens étaient aux prises avec des conflits régionaux ou sectaires, et certains responsables politiques pensaient que la promotion de l'industrie nationale et sa protection contre la concurrence étrangère contribueraient à créer un sentiment d'unité et de fierté nationales.

Enfin, le retour au protectionnisme était également motivé par des considérations économiques. De nombreux pays européens étaient confrontés à des défis économiques, tels qu'une croissance molle et un taux de chômage élevé, et certains responsables politiques pensaient que des mesures protectionnistes contribueraient à stimuler la demande intérieure et à relancer la croissance économique.

Au contraire, le Royaume-Uni a maintenu une politique de libre-échange pendant cette période. Le Royaume-Uni a une longue tradition de libre-échange, qui remonte à l'abrogation des Corn Laws dans les années 1840, et il continue d'adhérer à cette politique tout au long de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Alors que d'autres pays européens, comme l'Allemagne et la France, adoptaient des mesures protectionnistes, le Royaume-Uni a maintenu son engagement envers le libre-échange et a cherché à promouvoir la coopération et la libéralisation économiques internationales.

Il est important de noter que le Royaume-Uni n'était pas complètement isolé de la tendance au protectionnisme en Europe. Le pays a effectivement imposé certains droits de douane sur les produits importés, notamment les produits agricoles, et il a également accordé des subventions à certaines industries. Toutefois, ces mesures étaient généralement moins protectionnistes que celles adoptées par d'autres pays, et le Royaume-Uni est resté un ardent défenseur du libre-échange tout au long de cette période.

Il existe plusieurs moyens pour les États de contourner les mesures protectionnistes et de continuer à commercer entre eux. L'une d'entre elles consiste à recourir aux accords de libre-échange (ALE), qui sont des accords internationaux conclus entre deux ou plusieurs pays et visant à réduire ou à éliminer les droits de douane et autres obstacles au commerce. Les ALE peuvent contribuer à faciliter le commerce entre les pays en établissant des règles et des normes qui permettent aux entreprises d'opérer plus facilement au-delà des frontières nationales.

Les accords de libre-échange (ALE) n'ont pas été largement utilisés à la fin du XIXe siècle pour contourner le protectionnisme. Le concept de libre-échange est prôné par les économistes et les responsables politiques depuis des siècles, mais ce n'est qu'au milieu du 20e siècle que les ALE ont commencé à être largement utilisés comme outil de promotion du commerce international.

À la fin des années 1800, le protectionnisme était une politique répandue dans de nombreux pays. Le protectionnisme désigne la pratique consistant à imposer des droits de douane, des quotas et d'autres barrières commerciales aux importations afin de protéger les industries nationales de la concurrence étrangère. Cette mesure était considérée comme un moyen de soutenir les producteurs nationaux et de faire en sorte qu'ils puissent concurrencer les producteurs étrangers.

Dans ce contexte, les accords de libre-échange (ALE) n'étaient pas un outil très utilisé pour réduire les barrières commerciales. Au lieu de cela, les pays s'appuyaient généralement sur des négociations commerciales bilatérales ou d'autres formes de coopération économique pour tenter de réduire les obstacles au commerce. Cela pouvait prendre la forme de négociations entre deux pays pour abaisser les droits de douane, ou cela pouvait impliquer une coopération économique plus globale comme la création de zones de libre-échange ou d'unions douanières.

La tendance au protectionnisme à la fin du XIXe siècle était motivée par un certain nombre de facteurs, notamment le désir de soutenir les industries nationales, les préoccupations relatives à la concurrence étrangère et la conviction que la protection des industries nationales entraînerait une croissance économique. Toutefois, cette tendance a fini par s'inverser au début des années 1900, lorsque de plus en plus de pays ont commencé à adopter des politiques commerciales plus libérales et que l'idée du libre-échange a gagné en popularité.

Le traité Cobden-Chevalier est un accord de libre-échange signé entre le Royaume-Uni et la France en 1860. Ce traité est remarquable parce qu'il a marqué un tournant important vers le libre-échange en Europe et a contribué à ouvrir la voie à d'autres accords de libre-échange dans la région.

À l'époque de la signature du traité Cobden-Chevalier, la tendance en Europe était au protectionnisme, de nombreux pays cherchant à protéger leurs industries nationales de la concurrence étrangère. Le traité Cobden-Chevalier a été considéré comme une rupture de cette tendance, puisqu'il engageait le Royaume-Uni et la France à réduire les droits de douane sur une série de produits et à en éliminer certains. Le traité a également établi un cadre pour la poursuite de la coopération commerciale entre les deux pays.

Le traité Cobden-Chevalier a eu un impact significatif sur le commerce entre le Royaume-Uni et la France et a également servi de modèle pour d'autres accords de libre-échange en Europe et au-delà. Le traité porte le nom de ses principaux architectes, l'homme politique britannique Richard Cobden et l'économiste français Michel Chevalier.

La tendance à la croissance des sociétés multinationales (SMN) dans les années 1800 et au début des années 1900 n'a pas nécessairement permis aux entreprises de contourner les mesures protectionnistes. Le protectionnisme désigne la pratique consistant à imposer des tarifs, des quotas et d'autres barrières commerciales aux importations afin de protéger les industries nationales de la concurrence étrangère. Les multinationales, comme les autres entreprises, étaient soumises à ces mesures protectionnistes et devaient les contourner pour faire des affaires dans différents pays.

Toutefois, la croissance des multinationales a été facilitée par la mondialisation croissante des marchés et la libéralisation des politiques commerciales, qui ont créé un environnement plus favorable aux échanges et aux investissements transfrontaliers. Cette tendance à une plus grande ouverture et à une plus grande intégration dans l'économie mondiale a été perçue comme une rupture avec les politiques protectionnistes qui prévalaient à l'époque.

À mesure que les multinationales étendaient leurs activités et devenaient plus mondiales, elles étaient en mesure de profiter d'économies d'échelle et d'accéder à de nouveaux marchés, ce qui les aidait à concurrencer plus efficacement les entreprises nationales. Cela peut être considéré comme un moyen pour les multinationales de contourner les mesures protectionnistes dans une certaine mesure, car elles ont pu accéder à de nouveaux marchés et à de nouvelles sources d'approvisionnement qui leur étaient auparavant interdits. Cependant, les multinationales sont toujours soumises à un large éventail de réglementations et de restrictions, et elles doivent s'en accommoder afin de pouvoir opérer avec succès dans différents pays.

À ce moment apparaissent de grandes entreprises, des oligopoles ainsi que des multinationales. On contourne le protectionnisme en produisant et vendant dans un pays comme par exemple la Russie. Néanmoins, la société appartient tout de même à une société mère comme c'est le cas de l'entreprise Cockerill en Belgique. L'idée est de vendre aux russes sans exporter, mais en s'implantant chez eux.

Ce sont de grandes entreprises capitalistes, sociétés anonymes, par actions, cotées en bourse. De moins en moins d'entreprises appartiennent à la famille du pionnier ou du fondateur. Une transformation s'opère.

La formation du prolétariat

Pendant la révolution industrielle, l'essor des usines et l'industrialisation ont entraîné une augmentation significative du nombre de travailleurs employés dans ces industries. Cela a conduit à une croissance de la classe ouvrière, car les gens des zones rurales et d'autres professions ont migré vers les villes pour profiter des nouvelles opportunités d'emploi. En même temps, la révolution industrielle a également conduit au développement d'une nouvelle classe de capitalistes industriels, qui possédaient les usines et autres moyens de production. Cela a créé un conflit entre la classe ouvrière et les capitalistes, les travailleurs cherchant à obtenir de meilleurs salaires, conditions de travail et droits, tandis que les capitalistes cherchaient à maximiser leurs profits. Ce conflit, connu sous le nom de lutte des classes, a joué un rôle majeur dans le développement du mouvement ouvrier moderne et la lutte pour les droits des travailleurs.

Les villes et bassins industriels berceaux d’une classe ouvrière

Les villes et les zones industrielles peuvent être considérées comme les berceaux de la classe ouvrière, car elles fournissent l'infrastructure et les opportunités permettant aux gens de se rassembler et de travailler dans des usines, des bureaux et d'autres industries. Ces zones présentent aussi généralement une forte concentration de travailleurs, ce qui peut contribuer à créer un sentiment de communauté et de solidarité au sein de la classe ouvrière. En outre, les villes et les zones industrielles ont souvent un mouvement syndical fort et une histoire d'organisation des travailleurs, ce qui peut contribuer à soutenir et à protéger les droits des travailleurs.

Pendant la révolution industrielle, la croissance de la classe ouvrière et le développement d'une nouvelle classe de capitalistes industriels ont conduit à la formation de groupes sociaux distincts. Lorsque des personnes d'origines diverses se sont rassemblées pour travailler dans les usines et autres industries, elles ont développé leur propre culture et leur propre mode de vie. Cette culture reflétait souvent les expériences et les luttes communes des travailleurs, ainsi que leurs valeurs et leurs croyances partagées. En même temps, les systèmes de solidarité qui se sont développés parmi les travailleurs ont également contribué à renforcer cette culture. Les travailleurs ont souvent formé des syndicats et d'autres organisations pour se soutenir mutuellement et lutter pour leurs droits et leurs intérêts.

Ainsi, les travailleurs commencent à développer un sentiment d'identité partagée et des intérêts communs. Ce sentiment de conscience collective a été renforcé par les luttes auxquelles les travailleurs ont été confrontés, telles que les mauvaises conditions de travail, les bas salaires et l'absence de droits. Au fil du temps, ces luttes ont conduit à la formation d'une histoire commune de luttes sociales parmi les travailleurs, qui se sont organisés et ont lutté pour leurs droits et leurs intérêts. Cette conscience collective et cette histoire des luttes sociales ont joué un rôle clé dans le développement du mouvement ouvrier moderne et la lutte pour les droits des travailleurs.

L’organisation des classes ouvrières

Structuration et developpement de la lutte des classes

Le développement de la pensée socialiste dans les années 1840 peut être retracé à partir des idées du philosophe et économiste allemand Karl Marx. Les idées de Marx, fortement influencées par la révolution industrielle et la montée du capitalisme, soulignent la nécessité d'un changement fondamental dans l'organisation de la société. Il soutenait que le système capitaliste, qui repose sur l'exploitation des travailleurs par les propriétaires des moyens de production, était intrinsèquement injuste et devait être remplacé par un système socialiste. Dans ce système, les moyens de production seraient détenus collectivement par les travailleurs et la richesse produite serait répartie plus équitablement entre tous les membres de la société. Les idées de Marx ont joué un rôle déterminant dans le développement de la pensée socialiste et continuent d'exercer une influence majeure sur les mouvements socialistes et les partis politiques du monde entier.

L'année 1848 a été une année de grands bouleversements et changements politiques en Europe. Elle a été marquée par une série de révolutions qui ont balayé le continent, remettant en cause l'ordre politique et social existant. Ces révolutions étaient motivées par divers facteurs, notamment l'inégalité économique, la répression politique et le désir d'unité nationale. L'année 1848 est également importante parce qu'elle a vu l'émergence de nouvelles idéologies politiques, telles que le socialisme et le républicanisme, qui allaient jouer un rôle majeur dans le façonnement de l'avenir de l'Europe. Dans l'ensemble, l'année 1848 peut être qualifiée de période de grands bouleversements et de changements, les Européens cherchant à créer une société nouvelle, plus juste et plus équitable. Les révolutions de 1848 sont une série de soulèvements politiques qui ont balayé l'Europe et ont eu un impact profond sur le paysage politique. Ces révolutions ont été motivées par divers facteurs, notamment l'inégalité économique, la répression politique et le désir d'unité nationale. L'un des principaux thèmes des révolutions de 1848 était la promotion des idées républicaines, considérées comme une alternative aux systèmes de gouvernement monarchiques existants. Les révolutions ont contribué à renforcer ces idées en offrant aux militants républicains une plate-forme pour s'organiser, se mobiliser et défendre leur cause. De nombreuses révolutions ont réussi à renverser les monarques existants et à établir des gouvernements républicains, ce qui a contribué à populariser davantage ces idées et à ouvrir la voie à l'adoption éventuelle de formes républicaines de gouvernement dans de nombreux pays.

1848 est aussi l’année de rédaction du Manifeste du parti communiste de Marx et Engels. Le Manifeste du parti communiste écrit par les philosophes allemands Karl Marx et Friedrich Engels, et a été l'un des traités politiques les plus influents du 19e siècle. Le Manifeste communiste est une critique du capitalisme et un appel à l'établissement d'une société socialiste fondée sur les principes de la propriété collective et de la propriété commune des moyens de production. Le manifeste a été publié en plein milieu des révolutions de 1848, et ses idées ont joué un rôle important dans le façonnement du paysage politique de l'Europe dans les décennies qui ont suivi.

Les années 1860 ont été une décennie de bouleversements et de changements sociaux dans de nombreuses régions du monde. Il s'agit d'une période de bouleversements politiques et sociaux importants, car les gens du monde entier ont cherché à remettre en question l'ordre social, politique et économique existant. Parmi les événements clés des années 1860, citons la guerre civile américaine, qui a mis fin à l'esclavage aux États-Unis, la montée du mouvement ouvrier en Europe, qui a conduit à la création de syndicats et d'autres organisations de travailleurs, et la restauration Meiji au Japon, qui a marqué le début d'une période de modernisation et d'industrialisation rapides. Dans l'ensemble, les années 1860 ont été une période de grands bouleversements et de changements, les gens du monde entier cherchant à créer une société plus juste et plus équitable. Dans l'ensemble, les années 1860 ont été une période de grands bouleversements et de changements en Europe, les gens cherchant à créer une société plus juste et plus équitable. Cette période a été marquée par d'importants bouleversements politiques et sociaux, les habitants du continent cherchant à remettre en question l'ordre social, politique et économique existant. Parmi les événements clés des années 1860 en Europe, citons la montée du mouvement ouvrier, qui a conduit à la création de syndicats et d'autres organisations de travailleurs, l'unification de l'Italie, qui a marqué la création d'un nouvel État-nation, et la montée des idées socialistes et communistes, qui ont remis en question le système économique capitaliste existant.

Structuration des conflits sociaux

Une grève est une forme de protestation au cours de laquelle un groupe de travailleurs cesse de travailler afin de faire pression sur leur employeur pour qu'il réponde à leurs revendications. Ces revendications peuvent porter sur des questions telles que les salaires, les conditions de travail ou la sécurité de l'emploi. C'est un moyen pour les travailleurs de montrer leur force collective et d'essayer d'amener leur employeur à écouter leurs préoccupations.

La grève peut prendre différentes formes : désertion collective, diminution de la productivité, grève tournante, grève générale ou encore débrayage.

L’émergence du mouvement ouvrier est lente et doit faire face à la difficulté de se structurer. En Suisse, avant 1880 on demobre 135 conflits avec une population à 81% urbaine, tandis qu'entre 1880 et 1914 se sont 1426 conflits comptés pour une population urbaine à hauteur de 89%. Ces mouvements auraient dû mener à la révolution communiste, cependant cela n’a pas eu lieu en Europe de l’Est.

  • La grève des tramelots de Genève (1902)
    • La Compagnie générale des Tramways électriques (CGTE), ou « Madame sans-gêne »
    • La loi genevoise de 1900 et le 1er conflit (arbitrage du Conseil d'État en cas de conflit patron/ouvrier)
    • Les licenciements de représailles

La grève de 1902 à Genève concernait un conflit sur les salaires et les conditions de travail à la Compagnie genevoise de tramways et d'électricité (CGTE). Le conflit a commencé lorsque la direction a refusé de satisfaire les revendications du syndicat des travailleurs (augmentation de salaire et de meilleures conditions de travail) et a déclaré la grève, ce qui a donné lieu à des licenciements de représailles de la part de l'entreprise. Devant le refus de la direction de satisfaire ces revendications, le syndicat se déclare en grève le 30 août. La grève a d'abord perturbé le fonctionnement de la CGTE, car aucun véhicule n'a pu quitter le réseau. La direction a déclaré la grève illégale et a demandé un arbitrage, mais la grève s'est poursuivie jusqu'au 28 septembre, date à laquelle les travailleurs n'ont que partiellement obtenu satisfaction. La grève a repris le 28 septembre et s'est poursuivie jusqu'au 15 octobre, avec l'intervention de l'État et de l'armée pour protéger les opérations de la CGTE. Le syndicat a finalement réussi à négocier une victoire partielle, mais certains travailleurs ont été licenciés et n'ont pas été réembauchés. La grève a pris fin le 15 octobre et les activités normales ont repris le 16 octobre.

La grève a été temporairement interrompue mais a repris un mois plus tard, et a fini par se transformer en une grève de solidarité impliquant une grande partie de la population active du canton. La grève a également été influencée par le contexte politique d'une loi récemment promulguée sur les conflits collectifs, qui exigeait un arbitrage avant de pouvoir déclencher une grève et à laquelle s'opposaient certains travailleurs et syndicats. Le directeur américain de la CGTE, Bradford, était considéré comme conflictuel et impopulaire, et l'entreprise était surnommée "Madame Sans-Gêne". Le conflit est finalement résolu par la négociation et l'intervention du Conseil d'État, mais les termes de l'accord ne répondent pas entièrement aux demandes des travailleurs et certains licenciements sont finalement autorisés.

La grève de 1902 à Genève a été marquée par la violence et la répression, les affrontements entre les travailleurs et les forces de l'ordre, notamment la police et les troupes militaires, faisant de nombreux blessés et arrestations. La grève, qui avait été déclenchée en réponse à un conflit sur les salaires et les conditions de travail à la Compagnie genevoise de tramways et d'électricité (CGTE), s'est finalement terminée sans victoire claire pour les travailleurs, puisque les travailleurs licenciés n'ont pas été réintégrés et que certains dirigeants syndicaux ont été poursuivis. La grève a également eu des conséquences politiques plus larges, contribuant à la fin d'une alliance entre socialistes et radicaux, et marquant le début de la fin d'une époque où le radicalisme genevois était significativement engagé dans les questions sociales. Malgré ces résultats négatifs, la grève a été perçue par la classe ouvrière comme une défense de sa dignité, et elle a contribué à rassembler les syndicats locaux et à clarifier les rôles des différentes forces politiques.

La droite considère que c’est une attaque envers la démocratie et l’ordre.

La loi Waldeck-Rousseau

Pierre Waldeck-Rousseau photographié par Nadar.

La loi Waldeck-Rousseau, également connue sous le nom d'accords de Matignon, est une série de lois adoptées en France en juin 1894. Ces lois visaient à améliorer les droits des travailleurs et à réduire le pouvoir des employeurs. Les lois comprenaient des dispositions relatives au droit de former des syndicats et de faire grève, ainsi que des réglementations sur les heures et les conditions de travail. Ces lois portent le nom du Premier ministre français de l'époque, Pierre Waldeck-Rousseau. Elles ont été considérées comme une victoire majeure pour le mouvement ouvrier en France et ont constitué une étape importante vers la reconnaissance des droits des travailleurs dans le pays. Ce texte vise tous les groupements professionnels et non les seuls syndicats de salariés[1].

La loi Waldeck-Rousseau n'a pas spécifiquement abrogé la loi Lechapellier, mais elle a introduit un certain nombre de nouvelles dispositions visant à améliorer les droits des travailleurs et à limiter le pouvoir des employeurs. La loi Lechapellier était une loi adoptée en France en 1864 qui limitait les droits des travailleurs à former des syndicats et à faire grève. La loi Waldeck-Rousseau, adoptée 30 ans plus tard, a introduit de nouvelles dispositions permettant aux travailleurs de former des syndicats et de faire grève dans certaines circonstances. Cette loi a marqué un changement important dans le droit du travail en France et a effectivement affaibli les restrictions introduites par la loi de Lechapellier.

En d'autres termes, la loi Waldeck-Rousseau est une loi datant de 1884 qui autorise la constitution de syndicats. Malgré la multiplication des conflits sociaux, tous les pays européens finissent par autoriser les syndicats à la fin du XIXème siècle. Les syndicats "ne font pas seulement les grèves, ils les régularisent, les disciplinent ». L'émergence des syndicats a eu un impact majeur sur la manière dont les grèves sont organisées et menées. Les syndicats sont des organisations qui représentent les intérêts des travailleurs et négocient avec les employeurs en leur nom. En adhérant à un syndicat, les travailleurs sont en mesure de mettre en commun leurs ressources et d'utiliser leur force collective pour négocier de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail et d'autres avantages. Cela peut contribuer à rendre les grèves plus efficaces, car les syndicats sont en mesure de coordonner les actions d'un grand nombre de travailleurs et de négocier avec les employeurs en leur nom. En outre, les syndicats peuvent apporter un soutien aux travailleurs en grève, par exemple en leur fournissant une aide financière ou en organisant des actions de solidarité. Dans l'ensemble, l'émergence des syndicats a joué un rôle clé dans l'organisation et le déroulement des grèves. La création des syndicats permet d’institutionnaliser les conflits, mais aussi de les contrôler ce qui permet de raisonner et crédibiliser les revendications.

L'hypothèse de l'acculturation

L'hypothèse de l'acculturation est une théorie qui explique comment les syndicats peuvent influencer la culture et les valeurs d'une société. Selon cette théorie, les syndicats peuvent servir de pont entre différents groupes au sein d'une société et contribuer à la diffusion de valeurs et d'idées progressistes. En rassemblant des travailleurs d'horizons différents et en les encourageant à travailler à des objectifs communs, les syndicats peuvent contribuer à développer un sentiment de solidarité et d'identité partagée parmi leurs membres. Cela peut conduire à un changement des valeurs culturelles, car les membres des syndicats sont exposés à de nouvelles idées et perspectives. Au fil du temps, cela peut conduire à une acceptation plus large des valeurs progressistes au sein de la société dans son ensemble.

L’hypothèse de l’acculturation est qu'à travers les syndicats qui les représentent, les syndicats ont intégré les valeurs d’ordre de la bourgeoisie. L'hypothèse de l'acculturation est une théorie qui explique comment les syndicats peuvent influencer la culture et les valeurs d'une société. Selon cette théorie, les syndicats peuvent servir de pont entre différents groupes au sein d'une société et contribuer à la diffusion de valeurs et d'idées progressistes. En rassemblant des travailleurs d'horizons différents et en les encourageant à travailler à des objectifs communs, les syndicats peuvent contribuer à développer un sentiment de solidarité et d'identité partagée parmi leurs membres. Cela peut conduire à un changement des valeurs culturelles, car les membres des syndicats sont exposés à de nouvelles idées et perspectives.

Certains critiques affirment que les syndicats se sont devenus enbourgoisés parce qu'ils ne représentent plus les intérêts de la classe ouvrière. Ces critiques affirment que les syndicats se sont concentrés sur la protection des intérêts de leurs propres membres, plutôt que de défendre les intérêts de la classe ouvrière dans son ensemble. En conséquence, ils ont perdu le contact avec les luttes et les besoins de la classe ouvrière, et sont devenus plus intéressés par le maintien de leur propre pouvoir et influence. Certains critiques affirment également que les syndicats sont devenus trop proches des partis politiques et d'autres organisations, ce qui a entraîné une perte d'indépendance et les a rendus moins efficaces pour représenter les intérêts des travailleurs. Ce sont là quelques-unes des raisons pour lesquelles certaines personnes affirment que les syndicats sont devenus bourgeois.

Amorce des politiques sociales

Au Royaume-Uni

Les débuts de la législation sociale en Angleterre se font notamment en 1802 avec Peel's Factory Act. Le Peel's Factory Act de 1802 est un texte de loi adopté au Royaume-Uni en 1802. Il a été nommée d'après Sir Robert Peel, qui était le principal promoteur de la loi. Cette loi a été conçue pour réglementer les conditions de travail dans les usines textiles, notamment les filatures de coton, afin de protéger la santé et la sécurité des travailleurs. Il s'agissait du premier texte législatif de ce type au Royaume-Uni, et il a créé un précédent pour les futures lois sur la sécurité dans les usines. Le Peel's Factory Act qui que les enfants ne doivent pas travailler plus de 12 heures par jour,

Le Factories Act de 1833 est un texte de loi adopté au Royaume-Uni en 1833 qui été conçue pour réglementer les conditions de travail dans les usines, afin de protéger la santé et la sécurité des travailleurs. Il s'agissait d'un texte législatif important, car il était le premier à établir un âge minimum pour les ouvriers d'usine, et il a également introduit des réglementations sur les heures et les conditions de travail. La loi s'applique à un large éventail d'usines, y compris les filatures de coton, les filatures de laine et d'autres types de lieux de travail industriels. Il a constitué une étape importante dans l'amélioration des droits des ouvriers d'usine et a ouvert la voie aux futures lois sur le travail au Royaume-Uni. Le Factories Act de 1833 réglemente les heures de travail dans les usines et établit que la journée de travail ne doit pas commencer avant 5 h 30 ni se terminer après 20 h 30. La loi interdit également l'emploi d'enfants de moins de 9 ans, et limite le travail des enfants âgés de 9 à 13 ans à 9 heures par jour (8 heures dans les mines), et le travail des enfants âgés de 13 à 18 ans à 12 heures par jour, avec 1,5 heure réservée aux repas. En outre, la loi interdit le travail des enfants la nuit.

Le Factory Act de 1844 adopté au Royaume-Uni visait à améliorer les conditions de travail dans les usines. Cette loi limitait les heures de travail des enfants et des jeunes, et introduisait des réglementations visant à améliorer la sécurité et l'hygiène dans les usines. Il s'agit du premier texte législatif à aborder la question du travail des enfants au Royaume-Uni, et il a marqué une étape importante dans l'histoire des droits du travail. Plus précisément, elle interdit aux enfants de moins de neuf ans de travailler dans les usines et limite à huit heures par jour le temps de travail des enfants âgés de neuf à treize ans. Pour les jeunes âgés de treize à dix-huit ans, la loi limitait leur temps de travail à douze heures par jour (entre 6 heures et 18 heures et le samedi de 6 h à 14 h).

En 1880, l'école devient obligatoire. La loi sur l'éducation élémentaire de 1880, également connue sous le nom de Forster's Education Act, est un texte de loi adopté au Royaume-Uni en 1880. Elle a été nommée d'après William Forster, qui était l'architecte principal de la loi. Cette loi visait à améliorer le système éducatif du Royaume-Uni en rendant l'enseignement élémentaire accessible à tous les enfants, quelle que soit leur classe sociale. La loi a établi le premier système d'écoles élémentaires financées par des fonds publics au Royaume-Uni et a introduit l'enseignement obligatoire pour les enfants âgés de 5 à 10 ans. Cette loi a constitué une étape importante pour rendre l'éducation plus accessible et plus équitable pour tous les enfants du Royaume-Uni.

En Allemagne

En tant que chancelier de Prusse dans les années 1880, Otto von Bismarck a mis en œuvre plusieurs réformes sociales qui ont amélioré les conditions de vie de la population prussienne. Voici quelques-unes des principales réformes sociales qu'il a mises en œuvre à cette époque :

  1. La création du premier État-providence moderne en 1883, qui fournissait une aide financière aux pauvres et aux chômeurs.
  2. L'introduction de l'assurance accident en 1884, qui offrait aux travailleurs une compensation pour les blessures liées au travail.
  3. L'établissement de pensions de vieillesse en 1889, qui fournissaient un soutien financier aux personnes âgées.
  4. La mise en place d'une assurance maladie, qui fournissait des soins médicaux aux travailleurs et à leurs familles.
  5. L'introduction de la journée de travail de huit heures, qui a amélioré les conditions de travail et réduit le nombre d'heures de travail par jour.

Dans l'ensemble, les réformes sociales de Bismarck ont contribué à améliorer la vie de la population prussienne et ont créé un précédent que d'autres pays ont suivi.

En Suisse

La Suisse est à la fois pionnière et attardée.

Dans les années 1800, la Suisse avait pour habitude d'utiliser les enfants comme main-d'œuvre bon marché dans les fermes et les foyers. Des centaines de milliers d'enfants suisses ont été envoyés dans des fermes pour y travailler, avec peu ou pas de compensation pour leur travail. Dans les années 1800, le gouvernement a adopté plusieurs lois visant à protéger les droits des enfants et à réglementer l'utilisation du travail des enfants.

En 1815 et 1837, des lois sur le travail des enfants ont été adoptées en Suisse, notamment dans lecanton de Zurich. Ces lois visaient à protéger les droits des enfants et à empêcher qu'ils soient exploités pour le travail. À Zurich, la loi interdit dès 1815 aux enfants de travailler la nuit et dans les usines avant l'âge de neuf ans, et elle limite le temps de travail quotidien des enfants à 12 ou 14 heures. Bien que ces règles n'aient pas toujours été appliquées dans la pratique, elles ont marqué le début de la législation sur la protection des enfants en Suisse. Elle a été suivie par l'adoption de lois similaires à Zurich et dans d'autres cantons à partir de 1837.

les lois sur la durée de travail des adultes de 1848 et 1864

La loi suisse sur les fabriques de 1877 est une loi qui a été adoptée en Suisse pour réglementer les conditions de travail des enfants dans les usines. Cette loi a été adoptée dans le cadre d'un effort plus large visant à protéger les droits des enfants et à empêcher qu'ils ne soient exploités pour leur travail.

La loi sur les usines de 1877 limitait le nombre d'heures que les enfants étaient autorisés à travailler dans les usines, leur interdisait de travailler dans des conditions dangereuses et exigeait qu'ils bénéficient de pauses et de périodes de repos adéquates. Elle établit également des règles pour la supervision des enfants dans les usines et définit les sanctions pour les employeurs qui violent la loi.

Bilan social vers 1913

Le paysage social de l’Europe de 1913 se caractérise par d’importantes inégalités et un manque de soutien aux personnes dans le besoin. Dans de nombreux pays, la majorité de la population vivait dans la pauvreté, et peu de programmes gouvernementaux étaient en place pour venir en aide à ceux qui étaient incapables de travailler ou qui étaient autrement dans le besoin.

En outre, le paysage social de l’Europe d’avant la Première Guerre mondiale était marqué par un manque de mobilité sociale. De nombreuses personnes sont nées dans une classe sociale particulière et ne peuvent pas monter ou descendre dans l’échelle sociale. Ce manque de mobilité a contribué à l’inégalité générale qui prévalait dans la société européenne de l’époque.

En outre, le paysage social de l’Europe d’avant la Première Guerre mondiale était également caractérisé par l’absence de droits politiques et sociaux pour de nombreux groupes de personnes. Les femmes, en particulier, se voyaient souvent refuser le droit de voter ou d’occuper un poste politique, et elles étaient souvent exclues de nombreux aspects de la vie publique.

Le paysage social de l’Europe d’avant la Première Guerre mondiale était marqué par d’importantes inégalités et un manque de soutien aux personnes dans le besoin. Ces inégalités et ce manque de soutien ont largement contribué aux tensions sociales et politiques qui ont conduit au déclenchement de la Première Guerre mondiale.

Avant la Première Guerre mondiale, le travail en Europe était caractérisé par de longues heures de travail, de faibles salaires et de mauvaises conditions de travail. De nombreux travailleurs étaient contraints de travailler de longues heures dans des usines ou d’autres environnements industriels, et ils étaient souvent exposés à des conditions dangereuses et à des mesures de sécurité inadéquates. Les travailleurs avaient souvent peu de contrôle sur leurs conditions de travail. Ils étaient généralement employés par de grandes entreprises ou des industriels, qui avaient un pouvoir et une influence considérables sur la vie de leurs travailleurs. Les travailleurs avaient peu de protections juridiques et étaient souvent à la merci de leurs employeurs.

En 1913, les syndicats de travailleurs ont joué un rôle important dans la défense des droits des travailleurs et l’amélioration de leurs conditions de travail. Dans de nombreux cas, les syndicats de travailleurs ont été formés par des travailleurs qui cherchaient à améliorer leurs salaires et leurs conditions de travail, et ils ont souvent utilisé la négociation collective et d’autres tactiques pour atteindre leurs objectifs.

L’une des principales réalisations des syndicats de travailleurs avant la Première Guerre mondiale est la négociation réussie de meilleurs salaires et conditions de travail pour leurs membres. Grâce à la négociation collective et à d’autres tactiques, les syndicats de travailleurs étaient souvent en mesure de négocier des salaires plus élevés, des heures de travail plus courtes et des conditions de travail plus sûres pour leurs membres. Cela a permis d’améliorer la vie de nombreux travailleurs et a contribué à la croissance et au développement global de l’économie.

En outre, avant la Première Guerre mondiale, les syndicats de travailleurs étaient souvent impliqués dans d’autres activités, telles que l’éducation et la formation de leurs membres, la défense des droits des travailleurs et la promotion de réformes sociales et politiques. Ces activités ont contribué à améliorer la vie des travailleurs et à créer une société plus juste et équitable.

Avec le temps, cependant, le paysage du travail en Europe a commencé à changer. Lorsque de plus en plus de personnes ont commencé à s’organiser en syndicats de travailleurs, ceux-ci ont pu négocier de meilleurs salaires et conditions de travail pour leurs membres. Cela a permis d’améliorer la vie de nombreux travailleurs et a contribué à la croissance et au développement global de l’économie.

En outre, l’essor de l’État-providence en Europe après la Première Guerre mondiale a également contribué à améliorer la vie des travailleurs. Les gouvernements ayant commencé à apporter leur soutien à ceux qui n’étaient pas en mesure de travailler ou qui étaient dans le besoin, de nombreux travailleurs ont pu accéder aux soins de santé, à l’éducation et à d’autres services essentiels. Cela a contribué à réduire la pauvreté et les inégalités en Europe, et a ouvert la voie au développement de systèmes de protection sociale plus complets dans les années qui ont suivi la Première Guerre mondiale.

Avant la première guerre mondiale, le concept d’État providence n’était pas bien défini et de nombreux pays ne disposaient pas de systèmes de protection sociale complets. En général, cependant, l’État providence d’avant la Première Guerre mondiale se caractérisait par un manque de soutien de la part du gouvernement pour les citoyens qui étaient incapables de travailler ou qui étaient autrement dans le besoin. Dans de nombreux cas, les individus et les familles devaient compter sur les organismes de charité privés ou sur leurs propres économies pour subvenir à leurs besoins essentiels.

Il y a toutefois quelques exceptions à cette tendance générale. Certains pays, comme l’Allemagne et le Royaume-Uni, ont mis en place des programmes d’aide sociale limités pour soutenir certains groupes de personnes, comme les personnes âgées ou handicapées. Ces programmes étaient généralement financés par les impôts ou d’autres formes de revenus gouvernementaux et visaient à fournir un filet de sécurité aux personnes incapables de subvenir à leurs besoins.

Annexes

Références

  1. Loi relative a la création des syndicats professionnels. (2014, septembre 9). Wikipédia, l'encyclopédie libre. Page consultée le 16:16, octobre 19, 2014 à partir de http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Loi_relative_a_la_cr%C3%A9ation_des_syndicats_professionnels&oldid=107285111.