« La transformación de las prácticas de seguridad contemporáneas: ¿entre guerra y policía global? » : différence entre les versions

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Jusqu’à maintenant, nous avons principalement étudié et approfondi des concepts afin de voir ce qu’ils nous disaient sur certains phénomènes notamment à travers le processus d’accumulation que Charles Tilly appelle le « war making state making ».
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| cours = [[Violencia política y prácticas de seguridad]]
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*[[Violencia política y práctica de la seguridad]]
*[[El nacimiento de la guerra moderna: war-making y state-making desde una perspectiva occidental]] 
*[[Transformaciones de la guerra y de la violencia en Europa]]
*[[La guerra más allá de Occidente: ¿el Estado moderno es una invención occidental?]]
*[[¿Qué es la violencia no estatal? El caso del conflicto afgano]]
*[[Intervención: ¿Reinventar la guerra?]]
*[[Los profesionales de la seguridad: burocratización, institucionalización, profesionalización y diferenciación]]
*[[La transformación de las prácticas de seguridad contemporáneas: ¿entre guerra y policía global?]]
*[[La transformación de las prácticas de seguridad contemporáneas: la lógica del riesgo]]
*[[Coacción privatizada: del mercenarismo a las empresas militares privadas]]
*[[Inteligencia y lógicas de vigilancia]]
}}


Nous allons désormais faire le contraire : en partant de pratiques, nous allons voir comment elles s’articulent avec divers concepts influencés par différents phénomènes, rationalités et enjeux. Nous ne nous intéresserons pas tant aux pratiques en tant que telles, qu’aux logiques qui les sous-tendent. Certaines tâches relèvent de la sécurité intérieure étant la prérogative de la police et certaines tâches relèvent de la sécurité extérieure qui est la prérogative des militaires. On va assister à une forme d’hybridation.
Hasta ahora, hemos estudiado y profundizado principalmente conceptos para ver lo que nos decían sobre ciertos fenómenos, especialmente a través del proceso de acumulación que Charles Tilly llama "war making – state making".


= Les distinctions traditionnelles entre la force militaire et les forces de l’ordre (« police ») =
Ahora haremos lo contrario: a partir de las prácticas, veremos cómo se relacionan con diversos conceptos influenciados por diferentes fenómenos, racionalidades y desafíos. No nos interesarán las prácticas como tales, sino las lógicas detrás de ellas. Algunas tareas corresponden a la competencia de la seguridad interior, que es prerrogativa de la policía, y otras a la seguridad exterior, que es prerrogativa de los militares. Vamos a ver algún tipo de hibridación.


Nous allons principalement nous intéresser à la logique de l’usage de la force. L’usage de la force n’est pas seulement les militaires, mais aussi la police dans des conditions diverses. Nous sommes principalement intéressés par une trajectoire occidentale. On est face à des bureaucraties qui fonctionnent autour de règles d’efficacité et de spécialisation et qui au cours d’un processus de centaines d’années ont divisé le travail entre elles. Dans les pays occidentaux, on retrouve une différenciation entre interne et externe, mais cela ne s’applique pas forcément dans le reste du monde où l’armée peut avoir des pratiques dans le cadre de l’intérieur. On parle d’un processus historique européen.
{{Translations
| en = The transformation of contemporary security practices: between war and global policing?
| fr = La transformation des pratiques contemporaines de sécurité : entre guerre et police globale ?
| lt = Šiuolaikinės saugumo praktikos transformacija: tarp karo ir globalios policijos?
}}


Nous parlerons principalement d’idéaux types et de principes tels que généralement compris en tant que spécificité des pratiques militaires d’un côté et policières de l’autre. L’objectif est de dépasser la distinction géographique entre la sécurité intérieure (domestique) et extérieure afin de s’intéresser à différentes pratiques. L’internationalisme a été enfermé disciplinairement par rapport aux questions qui relevaient de l’interne et de l’externe et il est temps de casser ces barrières disciplinaires pour voir comment les pratiques évoluent en fonction de la remise en question d’une ligne tracée et qui n’est pas complètement imaginaire.
= Las distinciones tradicionales entre fuerzas militares y policiales ("policía") =


== La force militaire ==
Nos centraremos en la lógica del uso de la fuerza. El uso de la fuerza no es sólo militar, sino también policial en diversas condiciones. Estamos principalmente interesados en una trayectoria occidental. Estamos tratando con burocracias que operan en torno a reglas de eficiencia y especialización y que, a lo largo de un proceso de cientos de años, han dividido el trabajo entre ellas. En los países occidentales, hay una diferenciación entre interno y externo, pero esto no necesariamente se aplica en el resto del mundo donde el ejército puede tener prácticas en el interior. Estamos hablando de un proceso histórico europeo.


Carl von Clausewitz (1780 – 1831) a défini, dans ''De la guerre'' publié en 1832, les trois caractéristiques de l’usage de la force militaire sur le champ de bataille. On va essayer d’entrer dans les univers sociaux de certains pays et se mettre à la place des militaires pour qui le champ de bataille est fondamental. Les lois de la guerre découlent des lois structurelles des conflits armés et de la guerre absolue.
Nos centraremos en los ideales y principios típicos, como los que generalmente se entienden como específicos de las prácticas militares y policiales. El objetivo es superar la distinción geográfica entre seguridad interna (doméstica) y externa para centrarse en diferentes prácticas. El internacionalismo ha sido disciplinado en términos de cuestiones internas y externas, y ha llegado el momento de romper estas barreras disciplinarias para ver cómo evolucionan las prácticas en respuesta al cuestionamiento de una línea trazada y no completamente imaginada.


Les trois principes selon Clausewitz sont :
== La fuerza militar ==
#concentration de l’usage maximal de la force sur les centres de gravité de l’ennemi.
 
#économie de la force : maximiser les effets avec des ressources limitées.
Carl von Clausewitz (1780 - 1831) definió, en "De la guerra" publicado en 1832, las tres características del uso de la fuerza militar en el campo de batalla. Intentaremos entrar en los universos sociales de ciertos países y ponernos en el lugar de los militares, para quienes el campo de batalla es fundamental. Las leyes de la guerra derivan de las leyes estructurales de los conflictos armados y la guerra absoluta.
#supériorité de l’initiative : l’initiative est supérieure à la réaction.
 
Los tres principios según Clausewitz son:
*concentración del máximo uso de la fuerza en los centros de gravedad enemigos.
*economía de fuerza: maximizar los efectos con recursos limitados.
*superioridad de la iniciativa: la iniciativa es superior a la reacción.


[[Fichier:Stratégie bataille Gettysburg 1.png|vignette]]
[[Fichier:Stratégie bataille Gettysburg 1.png|vignette]]


Par exemple, comme champ de bataille, il y a la bataille de Gettysburg de 1863. On dit, en général, que c’est le tournant de la Guerre de Sécession qui a permis à l’Union de reprendre le dessus et de la mener à la victoire. La Charge de Pickett, général confédéré, a essayé de concentrer ces troupes sur un point précis, mais cette charge n’a pas fonctionné. C’est sur le champ de bataille que s’est réglé le destin des États-Unis. Sur le champ de bataille, tout en respectant les lois de la guerre, le général Pickett n’a pas vaincu.
Por ejemplo, como campo de batalla, está la Batalla de Gettysburg de 1863. Se dice generalmente que fue el punto de inflexión en la Guerra Civil lo que permitió a la Unión recuperar el control y conducir a la victoria. El Cargo Pickett, un General Confederado, trató de concentrar estas tropas en un punto específico, pero esta carga no funcionó. El destino de los Estados Unidos se estableció en el campo de batalla. En el campo de batalla, respetando las leyes de la guerra, el general Pickett no derrotó.


[[Fichier:Cannae 3 sur 3.png|vignette|gauche|Manœuvres durant la bataille de Cannes. Situation initiale en bas, destruction de l'armée romaine en haut.]]
[[Fichier:Cannae 3 sur 3.png|vignette|gauche|Manœuvres durant la bataille de Cannes. Situation initiale en bas, destruction de l'armée romaine en haut.]]


Lors de la bataille de Canne entre l’armée romaine et celle d’Hannibal, on voit que Hannibal était en infériorité numérique. Il a attendu que les Romains attaquent la ligne d’infanterie carthaginoise, les cavaliers ont attaqué par les flancs et l’armée romaine a été défaite. Il y a comme une invariance des règles qui étaient d’actualité il y a 2200 ans le sont toujours aujourd’hui.
Durante la batalla de Canne entre el ejército romano y el ejército de Aníbal, podemos ver que Aníbal estaba en inferioridad numérica. Esperó hasta que los romanos atacaron la línea de infantería cartaginense, los jinetes atacados por los flancos y el ejército romano fue derrotado. Hay, como si invariablemente, reglas que estaban en vigor hace 2.200 años, pero que todavía existen hoy en día.


Basil H. Liddell Hart a édicté de nombreuses doctrines militaires dont celle de l’approche indirecte en opposition à l’approche clausewitzienne en évitant les attaques frontales donc en étant plus défensif. On va attaquer les lignes logistiques de l’ennemi, contenir les forces ennemies et donner la priorité au harcèlement plutôt qu’à la destruction totale. Oui, mais Clausewitz s’intéresse principalement aux champs de bataille.
Basil H. Liddell H. Hart ha emitido numerosas doctrinas militares, incluyendo el enfoque indirecto en oposición al enfoque Clausewitziano, evitando ataques frontales y siendo así más defensivo. Atacaremos las líneas logísticas del enemigo, contendremos las fuerzas enemigas y daremos prioridad al acoso en lugar de la destrucción total. , pero Clausewitz está principalmente interesado en los campos de batalla.


Il y aurait un continuum qui fait qu’il y a différentes façons de réagir comme la Charge de Pickett qui est l’usage de la force offensive et maximum, mais il y a aussi le cas de la ligne Maginot qui est une approche défensive. En fonction des mouvements tactiques que l’on fait comme c’est le cas de la bataille de Canne, on peut l’emporter.
Habría un continuum que hace que haya diferentes maneras de reaccionar, como la Carga Pickett que es el uso de la ofensiva y la fuerza máxima, pero también está el caso de la Línea Maginot que es un enfoque defensivo. Dependiendo de los movimientos tácticos que hagamos, como en el caso de la Batalla de Caña, podemos ganar.


[[Fichier:Stratégies multiple 1.png|400px|vignette|centré]]
[[Fichier:Stratégies multiple 1.png|400px|vignette|centré]]


== Le maintien de l’ordre ==
== Policía y aplicación de la ley ==


En général, lorsqu’on parle de police, on remonte au Moyen-Âge avec la police comme étant lié à l’émergence des villes. Lorsqu’on pense à Elias, au processus de civilisation et où le processus de différenciation est important, tant qu’il n’y a pas de processus de concentration, il n’y a pas forcément besoin de police. Par exemple, dans le canton de Genève, il y a une police cantonale et chaque commune peut avoir une police communale. La concentration de population et le « besoin » en policiers fait que l’émergence de la police est liée à la construction de l’État.
En general, cuando se habla de policía, se vuelve a la Edad Media con la policía ligada al surgimiento de las ciudades. Cuando pensamos en Elías, el proceso de civilización y donde el proceso de diferenciación es importante, mientras no haya un proceso de concentración, no hay necesariamente necesidad de la policía. Por ejemplo, en el cantón de Ginebra hay una fuerza de policía cantonal y cada municipio puede tener una fuerza de policía comunal. La concentración de la población y la "necesidad" de policías significa que el surgimiento de la policía está vinculado a la construcción del Estado.


Pour Egon Bittner, la police est comme {{citation|un mécanisme de distribution d’une force coercitive non négociable, mis au service d’une compréhension intuitive des exigences d’une situation}}. C’est une approche fonctionnelle et réactive de ce qu’est la police. Pour Michel Foucault, la police est {{citation|l’ensemble des moyens par lesquels on peut faire croître les forces de l’État tout en maintenant le bon ordre de cet État}}. Foucault voit dans la naissance de la police et des pratiques de police que ces pratiques s’accompagnent et sont constitutives de la construction de l’État. La croissance de la police a accompagné le processus de croissance de l’État. La police a un rôle constitutif dans la construction de l’État.
Para Egon Bittner, la policía es como "un mecanismo de distribución de una fuerza coercitiva no negociable, puesta al servicio de una comprensión intuitiva de las exigencias de una situación". Es un enfoque funcional y reactivo de lo que es la policía. Según Michel Foucault, la policía es "el medio por el cual las fuerzas del Estado pueden ser aumentadas manteniendo el buen orden de este Estado". Foucault ve en el nacimiento de la policía y de las prácticas policiales que estas prácticas van acompañadas y constituyen el edificio del Estado. El crecimiento de la policía ha acompañado el proceso de crecimiento del Estado. La policía tiene un papel constitutivo en el edificio del Estado.  


[[Fichier:Tableau synthétique des différentes fonctions policières 1.png|vignette|gauche]]
[[Fichier:Tableau synthétique des différentes fonctions policières 1.png|vignette|gauche]]


On fait une distinction entre trois missions, à savoir la défense de l’ordre politique, la tranquillité publique et la lutte contre la criminalité. Différentes forces de police vont émerger. Il y a une police ordinaire et une haute police. La police véhicule plein d’images, mais est représentative de ce qu’est l’État. D’un côté l’État assure les conditions de vie de citoyens, mais de l’autre, l’État est répressif pour rester en place. Il y a une tension dans l’État qui se retrouve dans la constitution même des forces de police. La protection de l‘État est inhérente à la naissance de l’État.
Se distingue entre tres misiones: la defensa del orden político, la tranquilidad pública y la lucha contra el crimen. Aparecerán fuerzas policiales diferentes. Hay una policía común y una alta fuerza policial. La policía está llena de imágenes, pero son representativas del Estado. Por un lado, el Estado garantiza las condiciones de vida de sus ciudadanos, pero por otro lado, el Estado es represivo para mantenerse en su lugar. Hay una tensión en el Estado que se refleja en la propia constitución de las fuerzas policiales. La protección estatal es inherente al nacimiento del Estado.




On distingue trois caractéristiques de l’usage de la force par la police :
Hay tres características del uso policial de la fuerza:


1)   vise des individus plutôt que des groupes (à la différence des militaires) : on va essayer de viser les personnes qui troublent l’ordre public ou sont des menaces pour l’État. La logique policière pense en termes d’individu, il est important d’identifier, de localiser et de classer. C’est une logique de quadrillage, une logique policière doit connaître son territoire.
1) ataca a individuos y no a grupos (a diferencia de los militares): trataremos de atacar a personas que perturban el orden público o constituyen una amenaza para el Estado. La lógica policial piensa en términos de individuos, es importante identificar, localizar y clasificar. Es una lógica de cuadrícula, una lógica policial debe conocer su territorio.


[[Fichier:oakland-crime-map.jpg|vignette]]
[[Fichier:oakland-crime-map.jpg|vignette]]


La distribution du temps et de l’espace est différente du champ de bataille. La logique policière est distribuée et dispersée dans le temps et l’espace plutôt que sur un champ de bataille avec une ligne de front ou l’usage de la force est localisé (mais tout de même une continuité du dispositif de surveillance). Même si la ligne de front a une continuité en termes de ligne, le territoire d’un point de vue policier se doit d’être quadrillé sur la force d’une surveillance pour pouvoir intervenir de manière ponctuelle sur les individus. Sur le champ de bataille, la violence atteint son paroxysme alors que dans l’espace policé, la violence intervient de manière plus diffuse.
La distribución del tiempo y el espacio es diferente del campo de batalla. La lógica policial se distribuye y dispersa en el tiempo y el espacio en lugar de en un campo de batalla con una primera línea donde se localiza el uso de la fuerza (pero aún así una continuidad del dispositivo de vigilancia). Incluso si la línea de frente tiene una continuidad en cuanto a la línea, el territorio desde un punto de vista policial debe estar al frente de la fuerza de una vigilancia para poder intervenir puntualmente sobre los individuos. En el campo de batalla, la violencia alcanza su clímax, mientras que en el área policial, la violencia interviene de manera más difusa.


2)   usage minimal de la force : c’est l’opposé de l’usage maximum des militaires. C’est un usage proportionnel de la force et une logique discriminée parce que visant les individus qui ont commis un délit. L’usage minimal de la force se fait en dernier recours avec une intensité la plus basse possible et seulement sous certaines conditions strictes à savoir en cas de légitime défense et de protection de la vie et de la propriété.
2) Uso mínimo de la fuerza: Es lo opuesto al uso máximo de la fuerza militar. Es un uso proporcional de la fuerza y una lógica discriminatoria porque se dirige a las personas que han cometido un delito. El uso mínimo de la fuerza se utiliza como último recurso con la menor intensidad posible y sólo bajo ciertas condiciones estrictas, a saber, en casos de legítima defensa y protección de la vida y los bienes.


3)   supériorité symbolique : plutôt que combat entre adversaires légitimement égaux, la police ne se présente pas le protagoniste d’un conflit entre égaux. La police a une supériorité symbolique, morale et juridique sur le criminel. Elle est perçue socialement comment l’agent qui applique la loi et assure la paix civile et l’ordre. La police est là pour restaurer un ordre préexistant alors que la logique militaire va faire émerger un nouvel ordre. Son adversaire n’est pas perdu comme un « ennemi légitime », mais un « criminel ». C’est une approche différente de l’altérité du rapport à l’autre.
3) superioridad simbólica: en lugar de luchar entre adversarios legítimamente iguales, la policía no es protagonista de un conflicto entre iguales. La policía tiene una superioridad simbólica, moral y legal sobre el criminal. Se percibe socialmente como el oficial que hace cumplir la ley y asegura la paz y el orden civil. La policía está allí para restaurar un orden preexistente, mientras que la lógica militar hará emerger un nuevo orden. Su oponente no se pierde como un "enemigo legítimo", sino como un "criminal". Es un enfoque diferente del otro lado de la relación.


On distingue deux types des rapports de l’usage de la force entre le policier et le militaire. Ce n’est pas la même chose par rapport au processus de construction de l’État tel qu’en occident. Ce processus de différenciation, de bureaucratisation et d’accumulation de ressources a débouché sur un rapport différencié d’un usage de la force avec d’un côté un usage de la force limité en interne et maximal en externe.
Existen dos tipos de relaciones de uso de la fuerza entre la policía y el personal militar. No es lo mismo con respecto al proceso de construcción del Estado que en Occidente. Este proceso de diferenciación, burocratización y acumulación de recursos se ha traducido en una relación diferenciada del uso de la fuerza con el uso limitado interno y máximo externo de la fuerza.


= Les transformations contemporaines de la guerre et de la police globale =
= Las transformaciones contemporáneas de la guerra y la vigilancia policial mundial =


Il y a « toujours » eu une compétition autour de l’établissement de la ligne entre terrains d’action de l’armée et de la police. Il faut faire la distinction entre la réalité et des affirmations qui permet de remettre en question des lectures fonctionnelles et fonctionnalistes. Cela est plus complexe parce qu‘il y a toujours eu une compétition pour l’établissement de la ligne entre le terrain d’action qui relève de l’armée et de la police.
Había "siempre" una competencia en torno al establecimiento de la línea divisoria entre los campos de acción del ejército y la policía. Hay que hacer una distinción entre la realidad y las afirmaciones que nos permiten cuestionar lecturas funcionales y funcionalistas. Esto es más complejo porque siempre ha habido una competencia para establecer la línea divisoria entre el campo de acción bajo el control del ejército y la policía.


La ligne n’a jamais été clairement établie, souvent ces lignes ont été délimitées de façon disciplinaire. Le « policing imperial » dans les colonies était une affaire militaire prise en charge par les soldats. Il y a la question des forces de gendarmerie (forces de police avec un statut militaire). Il faut se méfier des lignes clairement établies. Il y a une tension permanente dans le cadre de ces processus. Même si on a établi un idéal de distinction entre police et militaire, il a tout d’abord été clairement établi qu’en effet, aujourd’hui, elle est plus remise en question que jamais. Cependant, la tendance actuelle semble avoir exacerbé cette compétition. On est dans une lutte bureaucratique entre des agents qui prétendent faire la même chose. Cette distinction n’a jamais été autant remise en question.
Nunca se ha establecido claramente la línea, a menudo estas líneas se han delineado de manera disciplinaria. La "policía imperial" en las colonias era un asunto militar atendido por los soldados. Está la cuestión de las fuerzas de la gendarmería (fuerzas policiales con estatuto militar). Debemos tener cuidado con las líneas claras. Hay una tensión continua en estos procesos. Aunque se ha establecido un ideal de distinción entre la policía y el ejército, en primer lugar se dejó claro que hoy es más cuestionable que nunca. Sin embargo, la tendencia actual parece haber exacerbado esta competencia. Estamos en una lucha burocrática entre agentes que dicen estar haciendo lo mismo. Esta distinción nunca se ha cuestionado tanto.


== La redéfinition de la guerre et de l’usage de la force armée ==
== La redefinición de la guerra y el uso de la fuerza armada ==


Un des changements se retrouve dans une « civilianisation » du militaire. Ce terme a été utilisé pour traiter du maintien de la paix dans le contexte post Guerre froide qui se distingue de l’usage de la force militaire maximale. Dans le maintien de la paix, on est dans un usage minimum de la force. Cela nécessite de se réinventer. À partir des années 1990, les doctrines militaires se déploient autour des questions de maintien de la paix avec un usage minimum, domestiqué et civilisé de l’usage de la force.
Uno de los cambios es la civilización de los militares. Este término se utilizó para referirse al mantenimiento de la paz en el contexto posterior a la Guerra Fría, que difiere del uso de la fuerza militar máxima. En el mantenimiento de la paz, estamos en un uso mínimo de la fuerza. Esto requiere una reinvención. A partir de los años noventa, las doctrinas militares se desarrollaron en torno a las cuestiones de mantenimiento de la paz con un uso mínimo, domesticado y civilizado de la fuerza.


Un autre changement se retrouve dans la judiciarisation des conflits armés en opposition à la « supériorité de l’initiative ». Désormais, les militaires agissent dans des cadres militaires beaucoup plus précis comme c’est le cas des [[Les règles matérielles du droit des conflits armés#Le « Droit de Genève » : le traitement des personnes protégées|conventions de Genève]]. Ce principe de la judiciarisation est croissant dans les questions militaires.
Otro cambio es la judicialización de los conflictos armados frente a la "superioridad de la iniciativa". En lo sucesivo, los militares operan ahora en marcos militares mucho más precisos, como es el caso de las [Normas sustantivas del derecho de los conflictos armados#La "Ley de Ginebra": el trato de las personas protegidas (Convenios de Ginebra)]. Este principio de judicialización está creciendo en materia militar.
   
   
En même temps qu’il y a judiciarisation, on assiste à une criminalisation de l’ennemi. On voit que commencent à s’opérer des rapprochements. La façon dont on perçoit l’ennemi de plus en plus de façon criminelle établit un pont avec la logique policière. On passe à une période beaucoup plus criminelle de l’ennemi dans les conflits actuels. Autour du même théâtre d’opérations, quelque chose d’intéressant se passe avec la Première guerre du golf, avec la Deuxième guerre du golf, on a criminalisé l’ennemi qui a mené à sa dissolution et à son jugement avec une logique de rapport criminelle de l’ennemi. Avec la guerre contre le terrorisme, on est dans une forme de criminalisation de l’ennemi où l’ennemi n’est plus perçu comme un adversaire ou comme un égal. À Nuremberg, des militaires vont essayer de minimiser le rôle de certains officiers allemands en disant qu’ils se sont bien comportés sur le champ de bataille. D’un côté, on est dans un jugement de crime et d’un autre côté, des militaires défendent des officiers parce qu’ils se sont battus « à la régulière » sur le champ de bataille.
Al mismo tiempo que hay judicialización, estamos asistiendo a una criminalización del enemigo. Podemos ver que algunas conexiones están comenzando a ocurrir. La creciente percepción criminal del enemigo tiende un puente con la lógica policial. Pasamos a un período mucho más criminal del enemigo en los conflictos actuales. Alrededor del mismo teatro de operaciones, algo interesante está sucediendo con la Primera Guerra del Golf, con la Segunda Guerra del Golf, hemos criminalizado al enemigo que llevó a su disolución y a su juicio con una lógica de relación criminal del enemigo. Con la guerra contra el terrorismo, estamos en una forma de criminalización del enemigo donde el enemigo ya no es percibido como oponente o igualitario. En Nuremberg, los soldados intentarán minimizar el papel de algunos oficiales alemanes diciendo que se comportaron bien en el campo de batalla. Por una parte, estamos en un juicio criminal y por otra parte, el personal militar defiende a los oficiales porque lucharon "regularmente" en el campo de batalla.


Le lieu dans les affaires militaires où il y a le plus grand mélange des genres est la guerre de contrinsurrection. On parle de « gagner le cœur et les esprits ». C’est une pratique militaire qui a une coloration policière. À la fois, cette pratique existe de puis longtemps et est remise au goût du jour montrant qu’on est face à des transformations en ce qui concerne les pratiques militaires et policières. La contre-insurrection est un savoir-faire colonial, on dit que les fondateurs sont les français d’abord avec la guerre de pacification en Algérie et en Indochine. Ce type de savoir-faire s’est ensuite propagé comme avec les États-Unis dans le cadre de la guerre du Vietnam et dans le contexte des dictatures d’Amérique latine avec le Plan Condor qui prévoyait une large collaboration sur une mode contre-insurrectionnelle.
El lugar en los asuntos militares donde hay la mayor mezcla de géneros es la guerra contrainsurgente. Estamos hablando de "ganar corazones y mentes". Es una práctica militar con una coloración policial. Al mismo tiempo, esta práctica existe desde hace mucho tiempo y se actualiza de nuevo, lo que demuestra que nos enfrentamos a cambios en las prácticas militares y policiales. La contrainsurgencia es un saber hacer colonial, se dice que los fundadores son los franceses ante todo con la guerra de pacificación en Argelia e Indochina. Este tipo de conocimientos técnicos se difundió luego, al igual que en los Estados Unidos en la guerra de Vietnam y en el contexto de las dictaduras latinoamericanas con el Plan Cóndor, que preveía una amplia colaboración en un modo de contrainsurgencia.


Désormais, dans les académies militaires, est mis l’accent sur les questions de contre-insurrection. La contre-insurrection brouille les pistes entre savoir-faire et colonie. La contre-insurrection est centrée sur la question de l’identification et de la localisation en opposition au ciblage d’acteurs collectifs. On se retrouve dans quelque chose de plus « policier », on n’est pas en train de se battre contre une armée, mais contre une insurrection. La contre-insurrection se développe dans le cadre de guerres révolutionnaires. Pendant la Guerre froide, il y avait le besoin de combattre des révolutionnaires. On est dans le ciblage d’acteurs individuels. La contre-insurrection n’a pas de ligne de front ou de champ de bataille, on est dans des « espaces de bataille » qui fait qu’on doit réfléchir à une utilisation de la force dans un contexte spatial différent.  
A partir de ahora, en las academias militares se hace hincapié en las cuestiones de la contrainsurgencia. La contrainsurgencia difumina las fronteras entre el saber hacer y la colonia. La lucha contra la insurgencia se centra en la cuestión de la identificación y la localización en lugar de centrarse en los actores colectivos. Nos encontramos en algo más "policía", no estamos luchando contra un ejército, sino contra una insurrección. La contrainsurgencia se desarrolla en guerras revolucionarias. Durante la Guerra Fría hubo una necesidad de luchar contra los revolucionarios. Nos dirigimos a actores individuales. La contrainsurgencia no tiene frentes o campos de batalla, estamos en "espacios de batalla" donde tenemos que pensar en el uso de la fuerza en un contexto espacial diferente.  


Si on compare la carte des opérations des forces spéciales en Afghanistan et la carte du crime d’Oakland, on voit qu’il n’y a plus de ligne de front définie, mais qu’il y a une dispersion des opérations. On va intervenir dans les lieux les plus pertinents que l’on doit identifier notamment à travers un quadrillage et un maillage du territoire qui permet de savoir où et quand il est le plus efficace d’intervenir.
Si comparamos el mapa de operaciones de las fuerzas especiales en Afganistán con el mapa del crimen de Oakland, vemos que ya no hay una línea de frente definida, sino que hay una dispersión de operaciones. Intervenimos en los lugares más relevantes que debemos identificar, sobre todo a través de una cuadrícula y una cuadrícula del territorio que nos permita saber dónde y cuándo es más eficaz intervenir.


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Dans une logique contre-insurrectionnelle, on est dans un mélange des genres avec le savoir-faire policier où la frontière n’est plus la même qui change les perceptions et les usages de la force. La doctrine contemporaine de contre-insurrection est un produit du « policing militaire » dans les colonies : « pacification », « policing imperial » et « small wars » au début du XXème siècle. Le savoir contre-insurrectionnel était la principale exception, et ce savoir-faire devient central notamment dans les armées américaines, britanniques et françaises. Cela est intéressant, car selon la distinction traditionnelle entre police et armée, la principale exception était les colonies où les militaires étaient engagés dans le « policing ».
En una lógica de contrainsurgencia, nos encontramos en una mezcla de géneros con conocimientos policiales donde la frontera ya no es la misma, cambiando percepciones y usos de la fuerza. La doctrina contemporánea de la contrainsurgencia es producto de la "policía militar" en las colonias:"pacificación","policía imperial" y "pequeñas guerras" a principios del siglo XX. El conocimiento de la contrainsurgencia fue la principal excepción, y este saber-hacer se convirtió en el centro, en particular en los ejércitos americanos, británicos y franceses. Esto es interesante, porque según la distinción tradicional entre policía y ejército, la principal excepción fueron las colonias donde los militares se dedicaban a la "policing".


Dans la contre-insurrection, il y a différents aspects avec une forte dimension civilo-militaire à laquelle on va ajouter une forte dimension de renseignement et une dimension de guerre psychologique, car on est à la fois dans un rapport répressif, mais aussi dans l’objectif d’entretenir de bons rapports avec la population. La dimension psychologique est importante que cela soit pour mettre de la pression ou obtenir des choses en échange. Dans le rapport à l’espace, il y a l’importance du quadrillage du territoire qui est avoir des moyens pour pouvoir surveiller, quadriller et mailler un territoire. La contre-insurrection n’est pas un phénomène nouveau, mais est devenue quelque chose de plus en plus important. Les gens spécialisés dans ce domaine se sont trouvés valorisés après le 11 Septembre et dans le cadre de la Guerre contre le terrorisme.
En la lucha contra la insurgencia, hay diferentes aspectos con una fuerte dimensión cívico-militar, a los que añadiremos una fuerte dimensión de inteligencia y una dimensión de guerra psicológica, porque ambos estamos en una relación represiva y con el objetivo de mantener buenas relaciones con la población. La dimensión psicológica es importante, ya sea para ejercer presión o para conseguir cosas a cambio. En relación con el espacio, está la importancia de la cuadrícula del territorio, que debe tener los medios para poder controlar, cuadricular y cuadricular un territorio. La contrainsurgencia no es un fenómeno nuevo, pero se ha vuelto cada vez más importante. Las personas especializadas en este campo fueron valoradas después del 11-S y en el contexto de la Guerra contra el Terrorismo.


== L’internationalisation de la police ==
== Internacionalización de la policía ==


Il faut regarder la façon dont le travail de police s’internationalise. De nouveau, comme pour les militaires, l’usage de la force est plus ciblé, moins intense et symboliquement un rapport différent à l’ennemi qui est un rapport criminel, mais les questions d’internationalisation de la police ne sont pas quelque chose forcement de nouveau, ce sont des logiques qui existaient déjà. Certains aspects du métier sont mis sur le devant de la scène en fonction d’opportunités liées à un changement de contexte.
Tenemos que ver la forma en que el trabajo policial se está internacionalizando. Una vez más, en cuanto a los militares, el uso de la fuerza es más blanco, menos intenso y simbólicamente una relación diferente al enemigo, que es una relación criminal, pero las cuestiones de la internacionalización de la policía no son necesariamente nuevas, son lógicas que ya existían. Ciertos aspectos del negocio son puestos en primer plano dependiendo de las oportunidades vinculadas a un cambio de contexto.


La mission de la police est limitée par les frontières physiques et juridiques de l’État. Au niveau fonctionnel, les forces de police ont parfois repris des missions qui relevaient précédemment du militaire. Il existe des missions de l’ONU appelées « CivPol » sont des missions d’opération de maintien de la paix par l’envoie de policiers. Les policiers sont plus difficiles à être engagés que les militaires. Il y a une différence de culture, les policiers sont des gens qui vivent en général dans la société où le fait de partir en mission est beaucoup plus difficile à envisager. Les opérations militaires extérieures de gestion des foules renvoient au cas de l’ex-Yougoslavie avec l’envoi de gendarmes français déployés au Kosovo pour faire de la gestion des foules. Une force civile de gestion des foules serait quelque chose de plus efficace dans ce genre de missions, car les policiers auraient un meilleur rapport dans l’usage de la violence. Au niveau fonctionnel, on assiste au fait que des policiers se retrouvent de plus en plus à mener des missions qui étaient autrefois des missions militaires.
La misión policial está limitada por las fronteras físicas y jurídicas del Estado. A nivel funcional, las fuerzas de policía han reanudado a veces misiones que antes eran responsabilidad de los militares. Hay misiones de la ONU llamadas "CivPol" son misiones de operaciones de mantenimiento de la paz enviando oficiales de policía. Los policías son más difíciles de contratar que los militares. Hay una diferencia cultural, los policías son personas que generalmente viven en la sociedad donde es mucho más difícil imaginar una misión. Las operaciones militares externas para la gestión de muchedumbres se refieren al caso de la antigua Yugoslavia con el despliegue de gendarmes franceses desplegados en Kosovo para gestionar las muchedumbres. Una fuerza civil de gestión de muchedumbres sería algo más eficaz en este tipo de misiones, porque los agentes de policía tendrían una mejor relación en el uso de la violencia. A nivel funcional, existe una tendencia creciente a que los agentes de policía realicen misiones que antes eran misiones militares.


Au niveau géographique, dire que la police n’est plus confinée au domaine domestique délimité par les frontières externes de l’État est limitatif. Même si les métiers de police sont nés au sein de différents États et surtout dans les villes, assez tôt, on s’est posé la question de que faire lorsque le crime franchit une frontière. Depuis longtemps, la question de la coopération policière est une question qui fait partie des problématiques policières. Dans ''Policing the Globe. Criminalization and Crime Control in International Relations'' de Andreas et Nadelmann publié en 2008, on voit que la question de la coopération policière est née dans la lutte contre des éléments révolutionnaires et anarchistes en Europe au XIXème siècle, et les polices politiques qui étaient les plus efficaces pour mener ce type de mission étaient les polices austro-hongroise, italienne et russe qui avaient intérêt à savoir ce que faisaient les éléments révolutionnaires de chez eux dans d’autres pays. Par exemple, la Suisse accueillait de nombreux révolutionnaires et il y avait une forte demande policière pour savoir ce que faisaient ces éléments en Suisse et notamment pour savoir s’ils fomentaient des troubles dans un autre pays. Il y a avait la volonté de coopération internationale comme à travers le détachement d’officiers de liaison pour aller coopérer avec la police d’autres pays.
A nivel geográfico, es restrictivo decir que la policía ya no se limita al ámbito interno delimitado por las fronteras exteriores del Estado. A pesar de que las profesiones policiales nacieron en diferentes estados y especialmente en las ciudades, la cuestión de qué hacer cuando el crimen cruza las fronteras se planteó en una etapa temprana. Durante mucho tiempo, la cuestión de la cooperación policial ha formado parte de las cuestiones policiales. En ''Policing the Globe. Criminalization and Crime Control in International Relations'' por Andreas y Nadelmann publicado en 2008, vemos que la cuestión de la cooperación policial nació en la lucha contra los elementos revolucionarios y anarquistas en Europa en el siglo XIX, y las fuerzas policiales políticas que fueron más efectivas para llevar a cabo este tipo de misión fueron las fuerzas policiales austro-húngaras, italianas y rusas que tenían interés en conocer lo que los elementos revolucionarios de sus hogares estaban haciendo en otros países. Por ejemplo, Suiza fue el hogar de muchos revolucionarios y hubo una fuerte demanda por parte de la policía para averiguar qué estaban haciendo estos elementos en Suiza y especialmente si estaban causando disturbios en otro país. Existe la voluntad de cooperar a nivel internacional, así como mediante el envío de funcionarios de enlace en comisión de servicio para que cooperen con la policía de otros países.


La dimension transnationale de la police est inhérente à la constitution de la frontière parce qu’en prenant le cas notamment de l’Autriche-Hongrie, du moment où l’empire est dissous est qu’on crée de nouvelles frontières, les nouvelles polices veulent accéder au niveau de Vienne. Vont se développer des liens internationaux. C’est la constitution des frontières qui va générer la coopération internationale des affaires de police. La frontière européenne est un cas assez fascinant puisque la libre circulation au sein de l’Union européenne a généré une nouvelle problématique de la frontière extérieure de l‘Union. Aujourd’hui, lorsqu’on parle autant des questions de migrations en méditerranée, on à l’impression qu’on est face à un raz de marré humain de gens venant du Sud et se déversant sur les côtes de la Méditerranée. Jusqu’à il y a une vingtaine d’années, les règles en matière d’immigration étaient plus flexibles. Du moment où on va créer la catégorie de l’« immigrant clandestin », on va automatiquement le criminaliser donc générer de la coopération transfrontalière afin de gérer ce phénomène. La question des migrations est assez intéressante aujourd’hui parce qu’il y a une grande convergence des problématiques policières en matière de coopération internationale parce qu’il y a de grandes migrations et ces flux migratoires permettent au crime organisé de se développer.
La dimensión transnacional de la policía es inherente a la constitución de la frontera porque, tomando como ejemplo Austria-Hungría, cuando se disuelve el imperio y se crean nuevas fronteras, las nuevas fuerzas policiales quieren alcanzar el nivel de Viena. Se desarrollarán enlaces internacionales. Es la constitución de las fronteras lo que generará la cooperación internacional en los asuntos policiales. La frontera europea es un caso bastante fascinante, ya que la libre circulación dentro de la Unión Europea ha creado un nuevo problema en la frontera exterior de la Unión. Hoy en día, cuando hablamos tanto de las cuestiones migratorias en el Mediterráneo, tenemos la impresión de que nos enfrentamos a una navaja de afeitar de gente que viene del sur y se desborda a las costas mediterráneas. Hasta hace unos 20 años, las normas de inmigración eran más flexibles. Desde el momento en que creamos la categoría de "inmigrantes clandestinos", los penalizaremos automáticamente y generaremos cooperación transfronteriza para gestionar este fenómeno. El tema de la migración es muy interesante hoy en día porque hay una gran convergencia de problemas policiales en la cooperación internacional porque hay grandes migraciones y estos flujos migratorios permiten el desarrollo de la delincuencia organizada.


Le crime organisé est un élément assez intéressant si on veut parler de l’internationalisation de la police. Au-delà de la question des polices politiques, le crime organisé transnational est une catégorie intéressante. La première fois où la notion de « crime organisé » a été utilisée est dans le cadre de la Prohibition dans les années 1920 quand naissaient des cartels d’affinité culturelle et ethnique afin de mener des activités criminelles qui se trouvaient éparpillées dans différents domaines. C’est une logique de « mafia » où on retrouve des groupes dans le cadre de filières. Le crime organisé est devenu transnational dans une logique américaine est dans le cadre de Guerre contre la drogue. Dans le cadre du trafic contre la drogue, on a mis l’accent sur les cartels latino-américains qui s’occupaient de la production et de l’exportation vers les États-Unis de la drogue au travers de réseaux clandestins. L’idée était de la combattre sur le terrain à travers de la coopération. On a commencé à parler de « narcoterrorisme ». On est parti du principe que certains groupes de trafiquants allaient utiliser les ressources tirées de leur trafic pour financer des groupes terroristes comme c’est le cas des FARC en Colombie. On retrouve l’idée que les migrations, la voie suivie pour l’immigration se superposent à la notion de crime organisé. La logique d’internationalisation de la police s’inscrit dans un phénomène très ancien qui a en tout cas plus d’un siècle.
El crimen organizado es un elemento bastante interesante en términos de internacionalizar a la policía. Más allá del tema de la policía política, el crimen organizado transnacional es una categoría interesante. La primera vez que se utilizó la noción de "crimen organizado" fue en la década de 1920, cuando se crearon cárteles de afinidad cultural y étnica para llevar a cabo actividades delictivas dispersas en diferentes áreas. Es una lógica de la "mafia" donde encontramos grupos dentro del marco de las cadenas. El crimen organizado se ha convertido en transnacional en una lógica americana que se enmarca dentro de la Guerra contra las Drogas. En el contexto del tráfico de drogas, se ha hecho hincapié en los cárteles latinoamericanos que participan en la producción y exportación de drogas a los Estados Unidos a través de redes clandestinas. La idea era luchar sobre el terreno mediante la cooperación. Empezamos a hablar de narcoterrorismo. Se asumió que algunos grupos de traficantes utilizarían los recursos derivados de su tráfico para financiar a grupos terroristas como las FARC en Colombia. Encontramos la idea de que la migración, el camino recorrido por la inmigración, se superpone a la noción de crimen organizado. La lógica de la internacionalización de la policía forma parte de un fenómeno muy antiguo que en cualquier caso tiene más de un siglo.


Des agents qui sont l’exemple de cette internationalisation de la coopération policière est INTERPOL, mais aussi EUROPOL. Ce groupe des polices est minoritaire, mais dont le métier est celui de la coopération transnationale policière. Comme vu du point de vue des militaires avec une convergence des savoir-faire avec les policiers, du point de vue des policiers, il y a un phénomène similaire dans la mesure où certains policiers vont faire des missions qui relevaient des affaires militaires avant, mais aussi du au fait d’une internationalisation croissante de la police. Aujourd’hui, même si INTERPOL et EUROPOL représentent une minorité des policiers, leur activité est sur le devant de la scène. Dans l’Union européenne, du moment où on crée de la coopération, on enlève des frontières, on en crée de nouvelles et la coopération devient plus importante. Le crime est transnational, il y a un lien à creuser entre trafic de drogue, terrorisme, criminalité transfrontalière et mafia. Les militaires font de plus en plus des choses qui ressemblent à ce que faisait les policiers, et les polices font de plus en plus de choses qui relevaient du métier des militaires en tant qu’acteur des relations internationales.
Esta internacionalización de la cooperación policial queda ejemplificada no sólo por INTERPOL, sino también por EUROPOL. Este grupo de policías es una minoría, pero su trabajo es la cooperación policial transnacional. Como se ve desde el punto de vista del personal militar con una convergencia de conocimientos técnicos con los oficiales de policía, desde el punto de vista de los oficiales de policía, existe un fenómeno similar en el sentido de que algunos oficiales de policía van a realizar misiones que antes estaban relacionadas con asuntos militares, pero también debido a la creciente internacionalización de la policía. En la actualidad, aunque INTERPOL y EUROPOL representan a una minoría de funcionarios policiales, sus actividades están en primera línea. En la Unión Europea, en un momento en que se está creando la cooperación, se están eliminando las fronteras, se están creando nuevas fronteras y la cooperación es cada vez más importante. La delincuencia es transnacional, existe un vínculo entre el tráfico de drogas, el terrorismo, la delincuencia transfronteriza y la mafia. Los militares hacen cada vez más cosas que se asemejan a lo que hacen los policías, y la policía hace cada vez más cosas que formaban parte de la profesión militar como actor en las relaciones internacionales.


== Pratiques contre-terroristes ==
== Prácticas antiterroristas ==


Avec les pratiques contre-terroristes, la figure du terrorisme est à la fois un criminel et un ennemi. Au niveau des pratiques, le contre-terrorisme a à la fois des aspects policiers et militaires, car la figure du terrorisme se retrouve à cheval entre ces deux logiques. Le terrorisme occupe une place beaucoup plus grande dans les tâches de sécurité des forces occidentales.
Con las prácticas antiterroristas, la figura del terrorismo es tanto criminal como enemiga. En cuanto a las prácticas, la lucha contra el terrorismo tiene aspectos policiales y militares, porque la figura del terrorismo trasciende estas dos lógicas. El terrorismo ocupa un lugar mucho mayor en las tareas de seguridad de las fuerzas occidentales.


Au cœur du contre-terrorisme se situe la question de l’identification et de la localisation. Le mélange des genres continus. À partir du 11 Septembre, la nouveauté est celle qu’on va encore plus collaborer. L’un des effets de cette collaboration accrue est que la guerre contre le terrorisme va être fortement militarisée. Les catégories de l’ennemi et du criminel deviennent beaucoup plus floues. Le cas de Guantanamo est un mélange des genres complets qui est une base américaine sur un territoire cubain interrogeant le statut des gens qui vont être arrêté catégorisée de « combattants illégaux ». A été inventé un nouveau statut pour ne pas être lié par un cadre juridique. Dans la lutte contre le terrorisme, on retrouve un mélange des genres avec des pratiques qui deviennent de plus en plus importantes.
En el centro de la lucha contra el terrorismo está la cuestión de la identificación y la localización. La mezcla de géneros continuos. A partir del 11 de septiembre, la novedad es la que más colaboraremos. Uno de los efectos de esta mayor colaboración es que la guerra contra el terrorismo será fuertemente militarizada. Las categorías de enemigo y criminal se vuelven mucho más borrosas. El caso de Guantánamo es una mezcla de géneros completos que es una base norteamericana en territorio cubano que cuestiona el estatus de las personas que serán detenidas y catalogadas como "combatientes ilegales". Se inventó un nuevo estatuto para evitar estar obligado por un marco legal. En la lucha contra el terrorismo, hay una mezcla de géneros con prácticas cada vez más importantes.


Au niveau organisationnel, on retrouve une étroite collaboration entre police, renseignement et armée. On assiste à des réorganisations de la part des services. Par exemple, l’Union européen a mis en place une structure de renseignent qui s’appelle INTCEN qui mélange le renseignement militaire et policier. Si d’un point de vue policier, on estime que la migration entretient un certain lien avec le crime organisé et avec le terrorisme, qu’on se retrouve avec des bases de données militaires et qu’on met en contact l’ensemble, cela va appuyer la thèse qu’il y a un lien systématique entre terrorisme, criminalité, immigration, etc.
En el plano organizativo, existe una estrecha cooperación entre la policía, los servicios de inteligencia y el ejército. Hay reorganizaciones por parte de los servicios. Por ejemplo, la Unión Europea ha creado una estructura de inteligencia llamada INTCEN, que combina inteligencia militar y policial. Si, desde el punto de vista policial, creemos que la migración tiene una cierta vinculación con la delincuencia organizada y el terrorismo, que acabamos con bases de datos militares y que las agrupamos todas, esto apoyará la tesis de que existe un vínculo sistemático entre terrorismo, delincuencia, inmigración, etc., y que existe un vínculo sistemático entre terrorismo y terrorismo.


Les phénomènes existent de matière ponctuelle, mais c’est la façon dont on les systématise qui va mener à des interprétations simplistes. On finit par la mise en place d’un outil technologique à accréditer une thèse qui relève d’un point de vue.
Los fenómenos existen como una materia puntual, pero es la forma en que se sistematizan lo que conducirá a interpretaciones simplistas. Acabamos creando una herramienta tecnológica para acreditar una tesis que surge desde un punto de vista.


= Conclusión =
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Version actuelle datée du 19 juin 2021 à 10:25


Hasta ahora, hemos estudiado y profundizado principalmente conceptos para ver lo que nos decían sobre ciertos fenómenos, especialmente a través del proceso de acumulación que Charles Tilly llama "war making – state making".

Ahora haremos lo contrario: a partir de las prácticas, veremos cómo se relacionan con diversos conceptos influenciados por diferentes fenómenos, racionalidades y desafíos. No nos interesarán las prácticas como tales, sino las lógicas detrás de ellas. Algunas tareas corresponden a la competencia de la seguridad interior, que es prerrogativa de la policía, y otras a la seguridad exterior, que es prerrogativa de los militares. Vamos a ver algún tipo de hibridación.

Las distinciones tradicionales entre fuerzas militares y policiales ("policía")[modifier | modifier le wikicode]

Nos centraremos en la lógica del uso de la fuerza. El uso de la fuerza no es sólo militar, sino también policial en diversas condiciones. Estamos principalmente interesados en una trayectoria occidental. Estamos tratando con burocracias que operan en torno a reglas de eficiencia y especialización y que, a lo largo de un proceso de cientos de años, han dividido el trabajo entre ellas. En los países occidentales, hay una diferenciación entre interno y externo, pero esto no necesariamente se aplica en el resto del mundo donde el ejército puede tener prácticas en el interior. Estamos hablando de un proceso histórico europeo.

Nos centraremos en los ideales y principios típicos, como los que generalmente se entienden como específicos de las prácticas militares y policiales. El objetivo es superar la distinción geográfica entre seguridad interna (doméstica) y externa para centrarse en diferentes prácticas. El internacionalismo ha sido disciplinado en términos de cuestiones internas y externas, y ha llegado el momento de romper estas barreras disciplinarias para ver cómo evolucionan las prácticas en respuesta al cuestionamiento de una línea trazada y no completamente imaginada.

La fuerza militar[modifier | modifier le wikicode]

Carl von Clausewitz (1780 - 1831) definió, en "De la guerra" publicado en 1832, las tres características del uso de la fuerza militar en el campo de batalla. Intentaremos entrar en los universos sociales de ciertos países y ponernos en el lugar de los militares, para quienes el campo de batalla es fundamental. Las leyes de la guerra derivan de las leyes estructurales de los conflictos armados y la guerra absoluta.

Los tres principios según Clausewitz son:

  • concentración del máximo uso de la fuerza en los centros de gravedad enemigos.
  • economía de fuerza: maximizar los efectos con recursos limitados.
  • superioridad de la iniciativa: la iniciativa es superior a la reacción.
Stratégie bataille Gettysburg 1.png

Por ejemplo, como campo de batalla, está la Batalla de Gettysburg de 1863. Se dice generalmente que fue el punto de inflexión en la Guerra Civil lo que permitió a la Unión recuperar el control y conducir a la victoria. El Cargo Pickett, un General Confederado, trató de concentrar estas tropas en un punto específico, pero esta carga no funcionó. El destino de los Estados Unidos se estableció en el campo de batalla. En el campo de batalla, respetando las leyes de la guerra, el general Pickett no derrotó.

Manœuvres durant la bataille de Cannes. Situation initiale en bas, destruction de l'armée romaine en haut.

Durante la batalla de Canne entre el ejército romano y el ejército de Aníbal, podemos ver que Aníbal estaba en inferioridad numérica. Esperó hasta que los romanos atacaron la línea de infantería cartaginense, los jinetes atacados por los flancos y el ejército romano fue derrotado. Hay, como si invariablemente, reglas que estaban en vigor hace 2.200 años, pero que todavía existen hoy en día.

Basil H. Liddell H. Hart ha emitido numerosas doctrinas militares, incluyendo el enfoque indirecto en oposición al enfoque Clausewitziano, evitando ataques frontales y siendo así más defensivo. Atacaremos las líneas logísticas del enemigo, contendremos las fuerzas enemigas y daremos prioridad al acoso en lugar de la destrucción total. Sí, pero Clausewitz está principalmente interesado en los campos de batalla.

Habría un continuum que hace que haya diferentes maneras de reaccionar, como la Carga Pickett que es el uso de la ofensiva y la fuerza máxima, pero también está el caso de la Línea Maginot que es un enfoque defensivo. Dependiendo de los movimientos tácticos que hagamos, como en el caso de la Batalla de Caña, podemos ganar.

Stratégies multiple 1.png

Policía y aplicación de la ley[modifier | modifier le wikicode]

En general, cuando se habla de policía, se vuelve a la Edad Media con la policía ligada al surgimiento de las ciudades. Cuando pensamos en Elías, el proceso de civilización y donde el proceso de diferenciación es importante, mientras no haya un proceso de concentración, no hay necesariamente necesidad de la policía. Por ejemplo, en el cantón de Ginebra hay una fuerza de policía cantonal y cada municipio puede tener una fuerza de policía comunal. La concentración de la población y la "necesidad" de policías significa que el surgimiento de la policía está vinculado a la construcción del Estado.

Para Egon Bittner, la policía es como "un mecanismo de distribución de una fuerza coercitiva no negociable, puesta al servicio de una comprensión intuitiva de las exigencias de una situación". Es un enfoque funcional y reactivo de lo que es la policía. Según Michel Foucault, la policía es "el medio por el cual las fuerzas del Estado pueden ser aumentadas manteniendo el buen orden de este Estado". Foucault ve en el nacimiento de la policía y de las prácticas policiales que estas prácticas van acompañadas y constituyen el edificio del Estado. El crecimiento de la policía ha acompañado el proceso de crecimiento del Estado. La policía tiene un papel constitutivo en el edificio del Estado.

Tableau synthétique des différentes fonctions policières 1.png

Se distingue entre tres misiones: la defensa del orden político, la tranquilidad pública y la lucha contra el crimen. Aparecerán fuerzas policiales diferentes. Hay una policía común y una alta fuerza policial. La policía está llena de imágenes, pero son representativas del Estado. Por un lado, el Estado garantiza las condiciones de vida de sus ciudadanos, pero por otro lado, el Estado es represivo para mantenerse en su lugar. Hay una tensión en el Estado que se refleja en la propia constitución de las fuerzas policiales. La protección estatal es inherente al nacimiento del Estado.


Hay tres características del uso policial de la fuerza:

1) ataca a individuos y no a grupos (a diferencia de los militares): trataremos de atacar a personas que perturban el orden público o constituyen una amenaza para el Estado. La lógica policial piensa en términos de individuos, es importante identificar, localizar y clasificar. Es una lógica de cuadrícula, una lógica policial debe conocer su territorio.

Oakland-crime-map.jpg

La distribución del tiempo y el espacio es diferente del campo de batalla. La lógica policial se distribuye y dispersa en el tiempo y el espacio en lugar de en un campo de batalla con una primera línea donde se localiza el uso de la fuerza (pero aún así una continuidad del dispositivo de vigilancia). Incluso si la línea de frente tiene una continuidad en cuanto a la línea, el territorio desde un punto de vista policial debe estar al frente de la fuerza de una vigilancia para poder intervenir puntualmente sobre los individuos. En el campo de batalla, la violencia alcanza su clímax, mientras que en el área policial, la violencia interviene de manera más difusa.

2) Uso mínimo de la fuerza: Es lo opuesto al uso máximo de la fuerza militar. Es un uso proporcional de la fuerza y una lógica discriminatoria porque se dirige a las personas que han cometido un delito. El uso mínimo de la fuerza se utiliza como último recurso con la menor intensidad posible y sólo bajo ciertas condiciones estrictas, a saber, en casos de legítima defensa y protección de la vida y los bienes.

3) superioridad simbólica: en lugar de luchar entre adversarios legítimamente iguales, la policía no es protagonista de un conflicto entre iguales. La policía tiene una superioridad simbólica, moral y legal sobre el criminal. Se percibe socialmente como el oficial que hace cumplir la ley y asegura la paz y el orden civil. La policía está allí para restaurar un orden preexistente, mientras que la lógica militar hará emerger un nuevo orden. Su oponente no se pierde como un "enemigo legítimo", sino como un "criminal". Es un enfoque diferente del otro lado de la relación.

Existen dos tipos de relaciones de uso de la fuerza entre la policía y el personal militar. No es lo mismo con respecto al proceso de construcción del Estado que en Occidente. Este proceso de diferenciación, burocratización y acumulación de recursos se ha traducido en una relación diferenciada del uso de la fuerza con el uso limitado interno y máximo externo de la fuerza.

Las transformaciones contemporáneas de la guerra y la vigilancia policial mundial[modifier | modifier le wikicode]

Había "siempre" una competencia en torno al establecimiento de la línea divisoria entre los campos de acción del ejército y la policía. Hay que hacer una distinción entre la realidad y las afirmaciones que nos permiten cuestionar lecturas funcionales y funcionalistas. Esto es más complejo porque siempre ha habido una competencia para establecer la línea divisoria entre el campo de acción bajo el control del ejército y la policía.

Nunca se ha establecido claramente la línea, a menudo estas líneas se han delineado de manera disciplinaria. La "policía imperial" en las colonias era un asunto militar atendido por los soldados. Está la cuestión de las fuerzas de la gendarmería (fuerzas policiales con estatuto militar). Debemos tener cuidado con las líneas claras. Hay una tensión continua en estos procesos. Aunque se ha establecido un ideal de distinción entre la policía y el ejército, en primer lugar se dejó claro que hoy es más cuestionable que nunca. Sin embargo, la tendencia actual parece haber exacerbado esta competencia. Estamos en una lucha burocrática entre agentes que dicen estar haciendo lo mismo. Esta distinción nunca se ha cuestionado tanto.

La redefinición de la guerra y el uso de la fuerza armada[modifier | modifier le wikicode]

Uno de los cambios es la civilización de los militares. Este término se utilizó para referirse al mantenimiento de la paz en el contexto posterior a la Guerra Fría, que difiere del uso de la fuerza militar máxima. En el mantenimiento de la paz, estamos en un uso mínimo de la fuerza. Esto requiere una reinvención. A partir de los años noventa, las doctrinas militares se desarrollaron en torno a las cuestiones de mantenimiento de la paz con un uso mínimo, domesticado y civilizado de la fuerza.

Otro cambio es la judicialización de los conflictos armados frente a la "superioridad de la iniciativa". En lo sucesivo, los militares operan ahora en marcos militares mucho más precisos, como es el caso de las [Normas sustantivas del derecho de los conflictos armados#La "Ley de Ginebra": el trato de las personas protegidas (Convenios de Ginebra)]. Este principio de judicialización está creciendo en materia militar.

Al mismo tiempo que hay judicialización, estamos asistiendo a una criminalización del enemigo. Podemos ver que algunas conexiones están comenzando a ocurrir. La creciente percepción criminal del enemigo tiende un puente con la lógica policial. Pasamos a un período mucho más criminal del enemigo en los conflictos actuales. Alrededor del mismo teatro de operaciones, algo interesante está sucediendo con la Primera Guerra del Golf, con la Segunda Guerra del Golf, hemos criminalizado al enemigo que llevó a su disolución y a su juicio con una lógica de relación criminal del enemigo. Con la guerra contra el terrorismo, estamos en una forma de criminalización del enemigo donde el enemigo ya no es percibido como oponente o igualitario. En Nuremberg, los soldados intentarán minimizar el papel de algunos oficiales alemanes diciendo que se comportaron bien en el campo de batalla. Por una parte, estamos en un juicio criminal y por otra parte, el personal militar defiende a los oficiales porque lucharon "regularmente" en el campo de batalla.

El lugar en los asuntos militares donde hay la mayor mezcla de géneros es la guerra contrainsurgente. Estamos hablando de "ganar corazones y mentes". Es una práctica militar con una coloración policial. Al mismo tiempo, esta práctica existe desde hace mucho tiempo y se actualiza de nuevo, lo que demuestra que nos enfrentamos a cambios en las prácticas militares y policiales. La contrainsurgencia es un saber hacer colonial, se dice que los fundadores son los franceses ante todo con la guerra de pacificación en Argelia e Indochina. Este tipo de conocimientos técnicos se difundió luego, al igual que en los Estados Unidos en la guerra de Vietnam y en el contexto de las dictaduras latinoamericanas con el Plan Cóndor, que preveía una amplia colaboración en un modo de contrainsurgencia.

A partir de ahora, en las academias militares se hace hincapié en las cuestiones de la contrainsurgencia. La contrainsurgencia difumina las fronteras entre el saber hacer y la colonia. La lucha contra la insurgencia se centra en la cuestión de la identificación y la localización en lugar de centrarse en los actores colectivos. Nos encontramos en algo más "policía", no estamos luchando contra un ejército, sino contra una insurrección. La contrainsurgencia se desarrolla en guerras revolucionarias. Durante la Guerra Fría hubo una necesidad de luchar contra los revolucionarios. Nos dirigimos a actores individuales. La contrainsurgencia no tiene frentes o campos de batalla, estamos en "espacios de batalla" donde tenemos que pensar en el uso de la fuerza en un contexto espacial diferente.

Si comparamos el mapa de operaciones de las fuerzas especiales en Afganistán con el mapa del crimen de Oakland, vemos que ya no hay una línea de frente definida, sino que hay una dispersión de operaciones. Intervenimos en los lugares más relevantes que debemos identificar, sobre todo a través de una cuadrícula y una cuadrícula del territorio que nos permita saber dónde y cuándo es más eficaz intervenir.

En una lógica de contrainsurgencia, nos encontramos en una mezcla de géneros con conocimientos policiales donde la frontera ya no es la misma, cambiando percepciones y usos de la fuerza. La doctrina contemporánea de la contrainsurgencia es producto de la "policía militar" en las colonias:"pacificación","policía imperial" y "pequeñas guerras" a principios del siglo XX. El conocimiento de la contrainsurgencia fue la principal excepción, y este saber-hacer se convirtió en el centro, en particular en los ejércitos americanos, británicos y franceses. Esto es interesante, porque según la distinción tradicional entre policía y ejército, la principal excepción fueron las colonias donde los militares se dedicaban a la "policing".

En la lucha contra la insurgencia, hay diferentes aspectos con una fuerte dimensión cívico-militar, a los que añadiremos una fuerte dimensión de inteligencia y una dimensión de guerra psicológica, porque ambos estamos en una relación represiva y con el objetivo de mantener buenas relaciones con la población. La dimensión psicológica es importante, ya sea para ejercer presión o para conseguir cosas a cambio. En relación con el espacio, está la importancia de la cuadrícula del territorio, que debe tener los medios para poder controlar, cuadricular y cuadricular un territorio. La contrainsurgencia no es un fenómeno nuevo, pero se ha vuelto cada vez más importante. Las personas especializadas en este campo fueron valoradas después del 11-S y en el contexto de la Guerra contra el Terrorismo.

Internacionalización de la policía[modifier | modifier le wikicode]

Tenemos que ver la forma en que el trabajo policial se está internacionalizando. Una vez más, en cuanto a los militares, el uso de la fuerza es más blanco, menos intenso y simbólicamente una relación diferente al enemigo, que es una relación criminal, pero las cuestiones de la internacionalización de la policía no son necesariamente nuevas, son lógicas que ya existían. Ciertos aspectos del negocio son puestos en primer plano dependiendo de las oportunidades vinculadas a un cambio de contexto.

La misión policial está limitada por las fronteras físicas y jurídicas del Estado. A nivel funcional, las fuerzas de policía han reanudado a veces misiones que antes eran responsabilidad de los militares. Hay misiones de la ONU llamadas "CivPol" son misiones de operaciones de mantenimiento de la paz enviando oficiales de policía. Los policías son más difíciles de contratar que los militares. Hay una diferencia cultural, los policías son personas que generalmente viven en la sociedad donde es mucho más difícil imaginar una misión. Las operaciones militares externas para la gestión de muchedumbres se refieren al caso de la antigua Yugoslavia con el despliegue de gendarmes franceses desplegados en Kosovo para gestionar las muchedumbres. Una fuerza civil de gestión de muchedumbres sería algo más eficaz en este tipo de misiones, porque los agentes de policía tendrían una mejor relación en el uso de la violencia. A nivel funcional, existe una tendencia creciente a que los agentes de policía realicen misiones que antes eran misiones militares.

A nivel geográfico, es restrictivo decir que la policía ya no se limita al ámbito interno delimitado por las fronteras exteriores del Estado. A pesar de que las profesiones policiales nacieron en diferentes estados y especialmente en las ciudades, la cuestión de qué hacer cuando el crimen cruza las fronteras se planteó en una etapa temprana. Durante mucho tiempo, la cuestión de la cooperación policial ha formado parte de las cuestiones policiales. En Policing the Globe. Criminalization and Crime Control in International Relations por Andreas y Nadelmann publicado en 2008, vemos que la cuestión de la cooperación policial nació en la lucha contra los elementos revolucionarios y anarquistas en Europa en el siglo XIX, y las fuerzas policiales políticas que fueron más efectivas para llevar a cabo este tipo de misión fueron las fuerzas policiales austro-húngaras, italianas y rusas que tenían interés en conocer lo que los elementos revolucionarios de sus hogares estaban haciendo en otros países. Por ejemplo, Suiza fue el hogar de muchos revolucionarios y hubo una fuerte demanda por parte de la policía para averiguar qué estaban haciendo estos elementos en Suiza y especialmente si estaban causando disturbios en otro país. Existe la voluntad de cooperar a nivel internacional, así como mediante el envío de funcionarios de enlace en comisión de servicio para que cooperen con la policía de otros países.

La dimensión transnacional de la policía es inherente a la constitución de la frontera porque, tomando como ejemplo Austria-Hungría, cuando se disuelve el imperio y se crean nuevas fronteras, las nuevas fuerzas policiales quieren alcanzar el nivel de Viena. Se desarrollarán enlaces internacionales. Es la constitución de las fronteras lo que generará la cooperación internacional en los asuntos policiales. La frontera europea es un caso bastante fascinante, ya que la libre circulación dentro de la Unión Europea ha creado un nuevo problema en la frontera exterior de la Unión. Hoy en día, cuando hablamos tanto de las cuestiones migratorias en el Mediterráneo, tenemos la impresión de que nos enfrentamos a una navaja de afeitar de gente que viene del sur y se desborda a las costas mediterráneas. Hasta hace unos 20 años, las normas de inmigración eran más flexibles. Desde el momento en que creamos la categoría de "inmigrantes clandestinos", los penalizaremos automáticamente y generaremos cooperación transfronteriza para gestionar este fenómeno. El tema de la migración es muy interesante hoy en día porque hay una gran convergencia de problemas policiales en la cooperación internacional porque hay grandes migraciones y estos flujos migratorios permiten el desarrollo de la delincuencia organizada.

El crimen organizado es un elemento bastante interesante en términos de internacionalizar a la policía. Más allá del tema de la policía política, el crimen organizado transnacional es una categoría interesante. La primera vez que se utilizó la noción de "crimen organizado" fue en la década de 1920, cuando se crearon cárteles de afinidad cultural y étnica para llevar a cabo actividades delictivas dispersas en diferentes áreas. Es una lógica de la "mafia" donde encontramos grupos dentro del marco de las cadenas. El crimen organizado se ha convertido en transnacional en una lógica americana que se enmarca dentro de la Guerra contra las Drogas. En el contexto del tráfico de drogas, se ha hecho hincapié en los cárteles latinoamericanos que participan en la producción y exportación de drogas a los Estados Unidos a través de redes clandestinas. La idea era luchar sobre el terreno mediante la cooperación. Empezamos a hablar de narcoterrorismo. Se asumió que algunos grupos de traficantes utilizarían los recursos derivados de su tráfico para financiar a grupos terroristas como las FARC en Colombia. Encontramos la idea de que la migración, el camino recorrido por la inmigración, se superpone a la noción de crimen organizado. La lógica de la internacionalización de la policía forma parte de un fenómeno muy antiguo que en cualquier caso tiene más de un siglo.

Esta internacionalización de la cooperación policial queda ejemplificada no sólo por INTERPOL, sino también por EUROPOL. Este grupo de policías es una minoría, pero su trabajo es la cooperación policial transnacional. Como se ve desde el punto de vista del personal militar con una convergencia de conocimientos técnicos con los oficiales de policía, desde el punto de vista de los oficiales de policía, existe un fenómeno similar en el sentido de que algunos oficiales de policía van a realizar misiones que antes estaban relacionadas con asuntos militares, pero también debido a la creciente internacionalización de la policía. En la actualidad, aunque INTERPOL y EUROPOL representan a una minoría de funcionarios policiales, sus actividades están en primera línea. En la Unión Europea, en un momento en que se está creando la cooperación, se están eliminando las fronteras, se están creando nuevas fronteras y la cooperación es cada vez más importante. La delincuencia es transnacional, existe un vínculo entre el tráfico de drogas, el terrorismo, la delincuencia transfronteriza y la mafia. Los militares hacen cada vez más cosas que se asemejan a lo que hacen los policías, y la policía hace cada vez más cosas que formaban parte de la profesión militar como actor en las relaciones internacionales.

Prácticas antiterroristas[modifier | modifier le wikicode]

Con las prácticas antiterroristas, la figura del terrorismo es tanto criminal como enemiga. En cuanto a las prácticas, la lucha contra el terrorismo tiene aspectos policiales y militares, porque la figura del terrorismo trasciende estas dos lógicas. El terrorismo ocupa un lugar mucho mayor en las tareas de seguridad de las fuerzas occidentales.

En el centro de la lucha contra el terrorismo está la cuestión de la identificación y la localización. La mezcla de géneros continuos. A partir del 11 de septiembre, la novedad es la que más colaboraremos. Uno de los efectos de esta mayor colaboración es que la guerra contra el terrorismo será fuertemente militarizada. Las categorías de enemigo y criminal se vuelven mucho más borrosas. El caso de Guantánamo es una mezcla de géneros completos que es una base norteamericana en territorio cubano que cuestiona el estatus de las personas que serán detenidas y catalogadas como "combatientes ilegales". Se inventó un nuevo estatuto para evitar estar obligado por un marco legal. En la lucha contra el terrorismo, hay una mezcla de géneros con prácticas cada vez más importantes.

En el plano organizativo, existe una estrecha cooperación entre la policía, los servicios de inteligencia y el ejército. Hay reorganizaciones por parte de los servicios. Por ejemplo, la Unión Europea ha creado una estructura de inteligencia llamada INTCEN, que combina inteligencia militar y policial. Si, desde el punto de vista policial, creemos que la migración tiene una cierta vinculación con la delincuencia organizada y el terrorismo, que acabamos con bases de datos militares y que las agrupamos todas, esto apoyará la tesis de que existe un vínculo sistemático entre terrorismo, delincuencia, inmigración, etc., y que existe un vínculo sistemático entre terrorismo y terrorismo.

Los fenómenos existen como una materia puntual, pero es la forma en que se sistematizan lo que conducirá a interpretaciones simplistas. Acabamos creando una herramienta tecnológica para acreditar una tesis que surge desde un punto de vista.

Conclusión[modifier | modifier le wikicode]

El término desdiferenciación ha sido muy utilizado por Didier Bigot, que habla de la aparición de gremios transnacionales de profesionales de la seguridad que cuestionan la distinción entre interna y externa, se podría hablar en este caso de desdiferenciación y se empezará a hacer cosas similares donde la línea no está realmente estructurada.

También estamos hablando de re-diferenciación, de mirar cómo estas prácticas en una perspectiva histórica nunca se han diferenciado realmente, y diferenciar una es cuestionar la diferenciación donde la distinción de diferenciación ya era artificial porque en todo momento como con la cooperación policial transnacional. El término hibridación se puede utilizar para referirse a la mezcla de géneros.

Bibliografía[modifier | modifier le wikicode]

Referencias[modifier | modifier le wikicode]