Initiative UDC ‘’Contre l’immigration de masse’’ Analyse-VOX

De Baripedia

Analyse effectuée auprès de 1500 personnes dans les deux semaines après la votation. On opère une stratification démographique, au niveau des régions linguistiques, pour assurer une représentation cohérente de la population. Le questionnaire VOX est un questionnaire standard (identique depuis 1981). Après chaque votation fédérale, VOX analyse les résultats de celles-ci. L'unique changement, ce sont les arguments utilisés durant les campagnes. Le sondage est fait par le GSF, ensuite, VOX rédige les analyses.

Principales explications du vote

Il y a 6 explications principales. On ne sait pas laquelle a plus compté que l'autre.

Rôle de la campagne politique précédent le vote

On a vu la semaine dernière, l'évolution de l'opinion politique. On a vu qu'il y avait une forte dynamique favorable au oui. Le oui a augmenté fortement dans les dernières semaines qui ont précédés le scrutin. Les arguments du oui ont été mieux reçus.

Rejet de l'immigration

Rejet de principe de l'immigration et volonté de limiter l'immigration.

Affrontement idéologique et conflit de valeurs

La décision de vote a été fortement influencé par l'orientation idéologique gauche / droite. La gauche a rejeté, la droite dure a massivement accepté l'initiative. La droite modérée a plutôt penchée contre l'initiative, mais de manière peu décidée. (votant PDC ont rejeté l'initiative mais ont peu participer, votants PLR ont participé mais ont peu rejeté l'initiative ).

Partiellement en lien avec cet affrontement gauche / droite, ce vote a été un lieu de conflit, entre deux conception antagonistes de l'identité suisse: un conflit entre ouverture et fermeture et un conflit autours de la modernisation contre la tradition.

Préoccupations matérielles

Mobilisation inhabituelle et un fort soutient à l'initiative des catégories moins favorisées. Ces personnes ont plus participé que d'habitude et on massivement acceptée l'initiative. Si on croise les catégories socio­ professionnel et le vote, les catégories menacées par l'ouverture ont fortement soutenu l'initiative (ouvriers et employés, indépendants, agriculteurs, chômeurs).

Vote de protestation

Soutient massif des personnes qui se déclare méfiante face au CF. le contraire pour les personnes qui font confiance au CF. Ce vote de protestation s'est aussi manifesté par un motif énoncé spontanément: donner un signal.

L'argument relatif aux bilatérales n'a pas passé

On a beaucoup misé sur les bilatérales de la part d'économie suisse. D'après VOX, l'argument n'est pas passé. Contrairement à 2005 & 2009 (votations sur la libre circulation des personnes LCP). Les votes de 2006 & 2009, étaient en quelque sorte, des votes d'intention. Le peuple suisse a fait confiance aux autorités, sans être chaud plus que cela. Mais il n'y avait pas d'expérience, comme en 2014. En 2014, on a fait l'expérience d'une augmentation forte de l'immigration, induite par la libre circulation des personnes. Donc les arguments basés sur les bilatérales de l'économie suisse ne font pas le poids cette fois-ci.

Importance de l'objet, participation et moment de la décision

Importance perçue

La votation a été perçue par les personnes qui ont voté, et même par les autres, comme étant importante. Plus important que les votes de 2005, 2009 (libre-circulation des personnes) ou la votation de 2010 (initiative renvoi). Cette importance perçue est liée à l'intensité de la campagne référendaire qui a été élevé.

Participation

Age

Il ya eu une forte différence de participation, à travers l'âge. Selon VOX, 17% parmi les 18-29 ans ont voté. Tandis que plus de 70% parmi les 50 ans et plus, on voté. Si on en croit les données genevoises, les moins de 30 ans, on participé à hauteur de 30%, tandis que les plus de 50 ans, ne seraient que 50%. C'est un peu désagréable comme résultat.

Selon Sciarini, il y a un problème d'échantillonnage. Surtout, comme dans toutes les analyses de vote, il y a une surestimation de la participation. Il y a ceux qui disent avoir voté, alors que ce n'est pas vrai.

Et il y a le fait qu'il y a une surreprésentation des personnes ayant voté qui répondent aux sondages.

Niveau de formation et de revenu

Mobilisation inhabituelle des personnes avec une formation élémentaire et revenus le plus bas. Généralement, les gens avec une meilleure formation et un meilleur revenu, vote plus que les autres.

Confiance dans le gouvernement

Ceux qui expriment plus de méfiance au gouvernement, on plus voté que ceux qui font confiance au gouvernement.

Sympathie partisane

Moindre mobilisation des sympathisants du PDC (51%).

Moment de la décision (question rétrospective)

On constate que le choix a été précoce (46%). Seulement, 8% des personnes se sont décidés durant la dernière semaine

Moment de la décision et choix de vote

Forte augmentation du oui dans les dernières semaines. 42% de oui parmi les personnes pour qui le choix était clair dès le début. 56% parmi celles qui ont décidé 1 à 6 semaines avant le vote. 66% parmi celles qui ont décidé au cours de la dernière semaine. Donc, même si les votants tardifs sont peu nombreux, ils ont pu faire la différence.

Profil du vote: facteurs politiques

Idéologie et préférence partisane

Si on croise l'échelle gauche-droite, on remarque que le soutient à l'initiative augmente du pôle gauche (moins de 20% de soutient) au pole droite (86%).

Sympathie partisane; soutient unanime à l'UDC (95%), rejet massif du PS (84%), rejet au PDC (66%), moins net au PLR (60%)-7 les sympathisants au PLR au Tessin ont voté à 80% pour l'initiative.

Le soutien parmi les personnes sans préférence partisane (54%).