Modification de Globalizzazione: circolazione tra imperialismo e strategie cosmopolitiche
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==Capitale internazionale== | ==Capitale internazionale== | ||
In ''Les classes sociales dans la mondialisation''<ref>Wagner, Anne-Catherine. Les Classes Sociales Dans La Mondialisation. Paris: La Découverte, 2007.</ref> | In ''Les classes sociales dans la mondialisation''<ref>Wagner, Anne-Catherine. Les Classes Sociales Dans La Mondialisation. Paris: La Découverte, 2007.</ref> publié en 2007, Wagner parle de capital international passant par l’acquisition de ressources internationales comme les langues, les codes culturels, mais encore les compétences d’interactions. Les agents disposent de plusieurs capitaux. Chaque agent à différents capitaux. Avec ce type d’outils sachant la sociologie bourdieusienne s’applique dans un champ national, alors qu’est-ce qui constitue un capital international ? Un capital international est justement, peut-être, la possibilité au niveau national de pouvoir obtenir des choses parce que l'on connaît des gens à l’extérieur. En d’autres termes, c’est l’articulation d’un capital international avec d’autres types de capitaux notamment économiques, scolaires ou encore culturels. | ||
Il | Le capital international ne s’acquiert pas facilement. Il s’articule autour de certains types de ressources. C’est l'articulation d'un tel capital international avec d'autres types de capitaux qui est décisive et permet de le maximiser. Wagner va dire qu’en France par exemple, ce sont les anciennes élites de certaines familles qui vont garder les commandes parce qu’elles ont obtenu un capital international. | ||
Si on étudie sérieusement cette notion, on se rend compte qu’on peut avoir une autre lecture de la circulation de savoirs. | |||
Dans ''La mondialisation des guerres de palais''<ref>Dezalay, Yves, and Bryant G. Garth. La Mondialisation Des Guerres De Palais: La Restructuration Du Pouvoir D'Etat En Amérique Latine, Entre Notables Du Droit Et "Chicago Boys. Paris: Seuil, 2002.</ref>, Dezalay et Garth essaient d’expliquer en Amérique du sud pourquoi dans les années 1970 et 1980 se sont imposés toutes les forces néolibérales. Leur argument part du principe qu’on est dans deux stratégies nationales entre lesquelles il y a des logiques d’import- export. Aux États-Unis il y a les Chicago Boys qui sont les défenseurs des réformes libérales que l’on connait bien aujourd’hui. | |||
En Amérique du Sud, ils vont s’intéresser surtout au cas du Chili où il y a une aristocratie qui a plutôt fait ses études en Europe et qui est plutôt proche de la démocratie chrétienne, mais, en même temps, Pinochet arrive avec de nouvelles personnes pour s’imposer. Il va y avoir des intérêts croisés qu’on appelle une « homologie » entre certains américains qui ont intérêt à exporter leur idée et en Amérique du Sud et il y a des gens qui vont importer ces idées parce qu’elles vont leur permettre de s’imposer au niveau national. C’est une lutte entre élites. | |||
Dezalay va | Dezalay va encore plus loin. En fin de compte, les enjeux des champs du pouvoir américain ont une influence sur ce qui se passe dans le reste du monde. Aux États-Unis on a assisté à une guerre entre « gauche » et « droite » où ceux qui ont perdu ont fait apparaître toute une série de gens qui ont investi d’autres lieux notamment des juristes qui ont investi des arènes comme les grandes ONG internationales. Il y a un développement des ONG internationales où ce sont des gens qui dans le champ du pouvoir américain se trouvent déclassés étant connecté. S’il y a des effets de pouvoir au niveau global, c’est là qu’ils sont. On observe quelque chose qu’on pourrait reproduire à plein de niveaux. Avec ce courtage de l’international, il y a un double jeu national/international qui équivaut à hégémonie des élites nord-américaines multi positionnées que l’on appelle aussi une « foreign policy establishment ». | ||
=Annessi= | =Annessi= |