« Choix du consommateur » : différence entre les versions

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== ∆P: biens ordinaires et de Giffen ==
== ∆P: biens ordinaires et de Giffen ==
//Lorsqu'il s'agit de l'effet d'une baisse de prix sur la consommation d'un bien, on distingue deux cas : les biens ordinaires et les biens de Giffen.
Lorsqu'il s'agit de l'effet d'une baisse de prix sur la consommation d'un bien, on distingue deux cas : les biens ordinaires et les biens de Giffen.


Un bien est considéré comme '''ordinaire''' lorsque la consommation de ce bien augmente en réponse à une baisse de prix. Mathématiquement, cela est représenté par (<math>\frac{\partial Q^D}{\partial P} < 0</math>). Cela signifie que la baisse de prix incite les consommateurs à acheter davantage du bien, ce qui est cohérent avec la loi de la demande selon laquelle la quantité demandée augmente lorsque le prix diminue.
Un bien est considéré comme ordinaire lorsque la consommation de ce bien augmente en réponse à une baisse de prix.


D'autre part, un '''bien de Giffen''' est un cas théorique où la consommation du bien diminue en réponse à une baisse de prix. Cependant, il convient de noter que les biens de Giffen sont rares et difficiles à vérifier empiriquement. Un exemple souvent cité est celui des pommes de terre pendant la famine en Irlande, où une baisse du prix des pommes de terre a été associée à une diminution de la consommation de pommes de terre. Cela peut sembler contre-intuitif, car normalement, une baisse de prix devrait encourager une augmentation de la consommation. Les biens de Giffen contredisent donc la loi de la demande traditionnelle.
Mathématiquement, cela est représenté par une dérivée négative de la demande par rapport au prix : <math>\frac{\partial Q^D}{\partial P} < 0</math>. Cela signifie que lorsque le prix d'un bien ordinaire diminue, la quantité demandée de ce bien augmente.


Enfin, parmi les biens ordinaires, on peut également considérer la relation entre la consommation d'un bien et celle d'un autre bien lorsque le prix de l'un d'eux baisse. Si la quantité demandée de l'autre bien diminue, on parle de '''biens substituts bruts''', ce qui signifie que les deux biens peuvent se substituer l'un à l'autre dans la consommation. Si la quantité demandée de l'autre bien augmente, on parle de '''biens compléments bruts''', ce qui signifie que les deux biens sont consommés conjointement et une baisse de prix de l'un d'eux stimule la consommation de l'autre.
Ce comportement est cohérent avec la loi de la demande, selon laquelle la quantité demandée d'un bien diminue lorsque son prix augmente et vice versa. Lorsque le prix d'un bien ordinaire baisse, cela crée une incitation pour les consommateurs à acheter davantage de ce bien, car il devient plus abordable. Par conséquent, la consommation de ce bien augmente en réponse à la baisse de prix. Cette relation entre la baisse de prix et l'augmentation de la consommation est souvent observée pour les biens courants ou non essentiels, pour lesquels les consommateurs sont sensibles aux variations de prix. La baisse de prix encourage les consommateurs à acheter davantage de ces biens, ce qui entraîne une augmentation de la quantité demandée.
 
Un bien de Giffen est un cas théorique où la consommation d'un bien diminue en réponse à une baisse de prix, ce qui va à l'encontre de la loi de la demande traditionnelle. Les biens de Giffen sont considérés comme rares et difficiles à vérifier empiriquement. Ils sont basés sur une situation particulière où la demande d'un bien est fortement liée aux contraintes budgétaires et aux préférences des consommateurs.
 
Un exemple souvent cité est celui des pommes de terre pendant la famine en Irlande. Pendant cette période, les pommes de terre constituaient une part importante de l'alimentation des personnes touchées. Lorsque le prix des pommes de terre a baissé en raison d'une offre accrue, la consommation de pommes de terre a diminué. Cela peut sembler contre-intuitif, car normalement, une baisse de prix devrait encourager une augmentation de la consommation. L'explication théorique de ce phénomène est que dans le cas des biens de Giffen, la baisse de prix entraîne une augmentation du pouvoir d'achat des consommateurs. Cependant, dans les conditions spécifiques des biens de Giffen, la demande pour ce bien est tellement prédominante que la baisse de prix libère des ressources budgétaires limitées, qui sont ensuite allouées à d'autres biens jugés plus souhaitables. Par conséquent, la baisse de prix conduit à une diminution de la consommation du bien de Giffen.
 
Parmi les biens ordinaires, il existe une relation entre la consommation d'un bien et celle d'un autre bien lorsque le prix de l'un d'eux baisse. On peut classer cette relation en deux catégories : les biens substituts bruts et les biens compléments bruts.
 
* Les biens substituts bruts sont des biens pour lesquels la quantité demandée de l'autre bien diminue lorsque le prix de l'un d'eux baisse. Cela signifie que les deux biens peuvent se substituer l'un à l'autre dans la consommation. Par exemple, si le prix du café baisse, la quantité demandée de thé peut diminuer car les consommateurs sont incités à acheter davantage de café en tant que substitut moins cher.
* D'autre part, les biens compléments bruts sont des biens pour lesquels la quantité demandée de l'autre bien augmente lorsque le prix de l'un d'eux baisse. Cela signifie que les deux biens sont consommés conjointement et une baisse de prix de l'un d'eux stimule la consommation de l'autre. Par exemple, si le prix des hamburgers baisse, la quantité demandée de frites peut augmenter car les consommateurs sont incités à acheter plus de frites en tant que complément moins cher aux hamburgers.
 
Cette relation entre les biens substituts bruts et les biens compléments bruts est importante dans l'analyse économique car elle affecte les choix de consommation des individus et les réactions aux variations de prix. Elle a également des implications pour la demande globale de ces biens sur le marché.


Ces distinctions permettent de mieux comprendre les réactions de la demande en fonction des variations de prix et des relations entre les différents biens, ce qui est important pour l'analyse économique et la prise de décision.
Ces distinctions permettent de mieux comprendre les réactions de la demande en fonction des variations de prix et des relations entre les différents biens, ce qui est important pour l'analyse économique et la prise de décision.


== Effet d’un changement de prix ==
== Effet d’un changement de prix ==
* Lorsque le kebab est considéré comme un bien de Giffen, un changement de prix du kebab entraînerait une relation inverse entre le prix et la quantité demandée. Cela signifie que lorsque le prix du kebab baisse, la quantité demandée du kebab diminue, et lorsque le prix du kebab augmente, la quantité demandée du kebab augmente. Cela contredit la relation de demande habituelle, où une baisse de prix entraîne généralement une augmentation de la quantité demandée. Les biens de Giffen sont des cas rares et spécifiques où la relation de demande se comporte de manière contre-intuitive.
* Si la bière et le kebab sont des biens complémentaires, un changement de prix de l'un des biens entraînerait un effet de substitution. Par exemple, si le prix de la bière augmente, cela réduirait la quantité demandée de bière et, en conséquence, la demande de kebab diminuerait également, car les consommateurs ont tendance à consommer ces deux biens ensemble. De même, si le prix de la bière baisse, cela stimulerait la demande de bière ainsi que la demande de kebab, car les consommateurs seraient plus enclins à consommer les deux biens simultanément.
* Si la bière et le kebab sont des substituts, un changement de prix de l'un des biens entraînerait un effet de substitution. Par exemple, si le prix de la bière augmente, cela inciterait les consommateurs à rechercher des alternatives moins chères, ce qui pourrait entraîner une augmentation de la demande de kebab en tant que substitut. De même, si le prix de la bière baisse, cela pourrait réduire la demande de kebab, car les consommateurs préfèreraient consommer davantage de bière à un prix plus bas.
[[Fichier:Choix consommateurs Effet d’un changement de prix 1.png|400px|vignette|centré]]
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== Effets de revenu et de substitution ==
== Effets de revenu et de substitution ==


Lorsque le prix d'un bien varie, deux effets entrent en jeu : l'effet de substitution et l'effet revenu. Prenons l'exemple d'une baisse du prix de la bière. Cette baisse de prix engendre deux effets selon la décomposition de Slutsky :
//Lorsque le prix d'un bien varie, deux effets entrent en jeu : l'effet de substitution et l'effet revenu. Prenons l'exemple d'une baisse du prix de la bière. Cette baisse de prix engendre deux effets selon la décomposition de Slutsky :


(i) L'effet de substitution : Le consommateur ajuste son choix et consomme davantage de bière, car son prix a diminué relativement au prix des kebabs. Cela signifie que la bière devient relativement plus attractive par rapport aux kebabs, incitant ainsi à une augmentation de la quantité demandée de bière.
(i) L'effet de substitution : Le consommateur ajuste son choix et consomme davantage de bière, car son prix a diminué relativement au prix des kebabs. Cela signifie que la bière devient relativement plus attractive par rapport aux kebabs, incitant ainsi à une augmentation de la quantité demandée de bière.

Version du 4 juin 2023 à 22:18


L'objectif de l'individu est de maximiser son bien-être ou son utilité, tout en respectant la contrainte budgétaire qui limite les ressources disponibles. Ainsi, le panier de biens optimal sera celui qui satisfait ces deux exigences simultanément.

En étudiant la réaction de la demande aux variations du revenu et des prix, nous pouvons distinguer différents types de biens. Par exemple, nous avons vu que les biens normaux ont une demande qui augmente lorsque le revenu augmente, tandis que les biens inférieurs voient leur demande diminuer lorsque le revenu augmente.

De plus, la théorie du choix du consommateur ne se limite pas à l'analyse des décisions de consommation. Elle peut également être utilisée pour comprendre les décisions d'offre de travail. En effet, le consommateur doit équilibrer son temps entre le travail et les loisirs, en tenant compte des incitations économiques telles que le salaire. Nous pouvons donc appliquer les concepts de choix du consommateur pour analyser comment les individus décident du nombre d'heures de travail à fournir.

Enfin, la théorie du choix du consommateur peut également être étendue à l'analyse des décisions d'épargne, qui impliquent des choix intertemporels. Les individus doivent décider comment allouer leurs ressources financières entre la consommation présente et la consommation future, en tenant compte des taux d'intérêt et des préférences individuelles. Nous pouvons utiliser les outils de la théorie du choix du consommateur pour comprendre comment les individus prennent ces décisions et comment elles affectent leur bien-être économique à long terme.

En explorant ces différents aspects de la théorie du choix du consommateur, nous pourrons mieux comprendre les décisions de consommation, d'offre de travail et d'épargne des individus, et comment ces décisions interagissent pour façonner l'économie dans son ensemble.

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Optimisation sous contrainte et courbe de demande

La choix optimal

Une analyse graphique combinant la contrainte budgétaire et les courbes d'indifférence peut illustrer de manière concise le processus de choix optimal d'un consommateur. Cette approche graphique est basée sur l'hypothèse de rationalité du consommateur et utilise le concept de panier optimal.

Choix du consommateur choix optimal 1.png

Voici comment cette analyse graphique peut être réalisée :

  • Contrainte budgétaire : La contrainte budgétaire est représentée par une ligne droite ou une courbe qui indique toutes les combinaisons de biens que l'individu peut se permettre d'acheter avec son budget limité. Cette contrainte est déterminée par le prix des biens et le revenu de l'individu. La contrainte budgétaire est représentée par une ligne appelée la ligne de budget. Elle montre toutes les combinaisons possibles des deux biens que le consommateur peut acheter en fonction de son revenu et des prix des biens. La pente de la ligne de budget est déterminée par le rapport des prix des biens.
  • Courbes d'indifférence : Les courbes d'indifférence représentent les combinaisons de biens qui procurent le même niveau d'utilité à l'individu. Chaque courbe d'indifférence est associée à un niveau d'utilité plus élevé à mesure que l'on se déplace vers l'extérieur à partir de l'origine. Ces courbes sont généralement décroissantes et convexes par rapport à l'origine.
  • Panier optimal : Le panier optimal est le point où la courbe d'indifférence la plus élevée touche la ligne de budget. Cela signifie que le consommateur maximise son utilité en achetant une quantité spécifique des deux biens qui correspond au point d'intersection. À ce point, le rapport des prix des biens est égal au taux marginal de substitution (TMS) entre les biens, c'est-à-dire le taux auquel le consommateur est disposé à échanger un bien contre l'autre tout en maintenant un niveau d'utilité constant.
  • Autres possibilités : on voit apparaitre d'autres points sur la ligne de budget et les courbes d'indifférence pour illustrer d'autres combinaisons de biens et les niveaux d'utilité correspondants. Les points situés en dessous de la ligne de budget sont inaccessibles en raison des contraintes budgétaires, tandis que les points situés au-dessus de la ligne de budget sont hors de portée compte tenu du revenu et des prix des biens.

Cette analyse graphique permet de visualiser comment le consommateur équilibre ses préférences subjectives représentées par les courbes d'indifférence et les contraintes objectives imposées par la contrainte budgétaire. Le point d'intersection entre la ligne de budget et la courbe d'indifférence la plus élevée indique le panier optimal qui maximise l'utilité du consommateur compte tenu de ses contraintes financières.

Lorsque la contrainte budgétaire change en raison d'une variation du prix des biens ou du revenu de l'individu, cela aura un impact sur le choix de consommation optimal. L'individu devra réévaluer ses préférences et ajuster ses décisions en conséquence. Voici comment ces variations peuvent affecter le choix de consommation :

  • Variation du prix des biens : Si le prix d'un bien augmente, cela aura un effet sur la contrainte budgétaire. La ligne de budget va pivoter vers l'intérieur, reflétant le fait que l'individu ne peut plus acheter autant de ce bien qu'auparavant avec le même revenu. Dans ce cas, le consommateur peut réagir en substituant ce bien par un autre bien moins cher qui procure un niveau d'utilité similaire. Cela se traduira par un changement dans le panier optimal, avec une quantité moindre du bien dont le prix a augmenté.
  • Variation du revenu : Si le revenu de l'individu augmente, la contrainte budgétaire se déplacera vers l'extérieur, élargissant les possibilités de consommation. Dans ce cas, le consommateur peut choisir d'augmenter sa consommation de tous les biens, y compris des biens normaux. Cependant, la proportion dans laquelle chaque bien est acheté peut varier en fonction des préférences individuelles.
  • Changements simultanés de prix et de revenu : Si à la fois les prix des biens et le revenu de l'individu varient, l'effet sur le choix de consommation sera le résultat combiné de ces deux facteurs. Par exemple, si le prix d'un bien augmente et que le revenu diminue, l'individu peut être confronté à une double contrainte. Dans ce cas, les ajustements de la consommation seront basés sur les nouvelles conditions financières et les préférences individuelles.

Il est important de souligner que les réactions individuelles aux changements de la contrainte budgétaire peuvent varier en fonction des préférences et des circonstances spécifiques de chaque individu. Certaines personnes peuvent être plus sensibles aux variations des prix, tandis que d'autres peuvent être plus influencées par les changements de revenu. L'analyse graphique avec les courbes d'indifférence et la contrainte budgétaire peut aider à comprendre comment ces changements affectent les choix de consommation et à déterminer le nouveau point d'équilibre optimal.

Interprétation

Dans une analyse graphique utilisant les courbes d'indifférence et la contrainte budgétaire, il est effectivement possible de déterminer le panier optimal qui maximise l'utilité ou la satisfaction d'Amy.

Le panier E représente le point d'équilibre où la courbe d'indifférence la plus élevée touche la contrainte budgétaire. À ce point, Amy obtient le niveau d'utilité maximal compte tenu de ses préférences subjectives et de ses contraintes financières. Les autres paniers le long de la contrainte budgétaire, tels que les paniers B et C, offrent un niveau d'utilité inférieur car ils se situent sur des courbes d'indifférence inférieures.

Le panier A, qui se situe en dehors de la contrainte budgétaire, est effectivement inatteignable pour Amy car il nécessiterait une dépense supérieure à son revenu. De même, le panier D, qui se situe au-delà des possibilités offertes par la contrainte budgétaire, est également inatteignable avec le revenu actuel d'Amy. En réalité, les paniers atteignables le long de la contrainte budgétaire sont ceux qui se situent sur la ligne de budget ou en dessous de celle-ci, correspondant aux combinaisons de biens que Amy peut se permettre avec son revenu donné. Le panier optimal, qui maximise l'utilité ou la satisfaction d'Amy, est alors déterminé parmi ces paniers atteignables le long de la contrainte budgétaire.

Il est important de noter que le panier optimal peut varier en fonction des préférences individuelles et des contraintes budgétaires spécifiques. Dans l'analyse graphique, la forme des courbes d'indifférence et la pente de la contrainte budgétaire jouent un rôle clé dans la détermination du panier optimal. Les préférences et les contraintes de chaque individu peuvent différer, ce qui entraînera des choix de consommation différents.

L'analyse graphique permet de visualiser de manière concise comment l'individu choisit le panier optimal en tenant compte de sa contrainte budgétaire et de ses préférences. Cela facilite la compréhension des principes économiques sous-jacents et permet d'illustrer comment les variations de la contrainte budgétaire ou des préférences peuvent affecter les choix de consommation.

La relation entre le taux marginal de substitution (TMS) et le prix relatif des biens est un concept clé dans l'analyse des choix de consommation. Lorsque la droite budgétaire est tangente à la courbe d'indifférence en un point donné, cela signifie que le TMS en ce point est égal au prix relatif des biens.

Le TMS représente le taux auquel Amy est disposée à échanger une unité d'un bien contre une unité de l'autre bien tout en maintenant le même niveau d'utilité. Il indique la satisfaction marginale que Amy attribue à chaque bien. Lorsque Amy se trouve au point d'équilibre, tel que le panier E où la courbe d'indifférence est tangente à la droite budgétaire, le TMS est égal au prix relatif des biens. Cela signifie que Amy est prête à échanger les biens dans les proportions déterminées par le prix relatif afin de maximiser son bien-être tout en respectant sa contrainte budgétaire. Si le prix relatif des biens change, Amy ajustera ses choix de consommation pour rétablir l'égalité entre le TMS et le nouveau prix relatif.

Cette relation entre le TMS et le prix relatif des biens reflète la rationalité du consommateur dans sa prise de décision. Il cherche à maximiser son utilité en équilibrant les échanges entre les biens en fonction de leur prix relatif. L'analyse graphique combinant la contrainte budgétaire, les courbes d'indifférence et le TMS permet de visualiser ce processus d'optimisation et de comprendre comment Amy choisit les combinaisons de biens qui maximisent son bien-être.

Lorsque nous comparons deux paniers sur une courbe d'indifférence donnée, comme les paniers B et E, le panier qui se trouve plus loin de l'origine (plus éloigné le long de la courbe d'indifférence) procure un niveau de bien-être supérieur. Dans ce cas, cela signifie que le panier E procure une plus grande satisfaction à Amy par rapport au panier B. Les courbes d'indifférence représentent différentes combinaisons de biens qui procurent le même niveau d'utilité ou de satisfaction à Amy. Plus une courbe d'indifférence est éloignée de l'origine, plus elle représente un niveau d'utilité plus élevé. Par conséquent, le fait que le panier E se situe sur une courbe d'indifférence plus éloignée de l'origine que le panier B indique que le panier E offre à Amy un niveau de bien-être supérieur. Cela montre que le choix de consommation optimal pour Amy est le panier E, qui maximise son utilité ou sa satisfaction parmi les paniers accessibles le long de la contrainte budgétaire. Amy préfère donc le panier E au panier B, car il lui offre une plus grande satisfaction.

Lorsque Amy se trouve au panier B, où la courbe d'indifférence est tangente à la droite budgétaire, le taux marginal de substitution (TMS) est plus grand que le taux d'échange (prix relatif des biens). Cela signifie que Amy est disposée à échanger une plus grande quantité de l'autre bien (par exemple, consommer plus de kebabs) en échange d'une petite quantité du bien actuellement consommé. En d'autres termes, elle est prête à sacrifier une petite quantité du bien actuel pour obtenir une plus grande quantité de l'autre bien tout en maintenant le même niveau d'utilité. Cela implique que, dans cette situation, Amy peut augmenter son bien-être en augmentant sa consommation de kebabs tout en réduisant légèrement sa consommation de l'autre bien. Cette décision est prise en considération de la relation entre le TMS et le taux d'échange (prix relatif des biens). Amy cherche à équilibrer sa consommation pour maximiser son utilité compte tenu des prix relatifs des biens et de sa contrainte budgétaire. Cela souligne l'importance du TMS dans le processus de choix de consommation, car il permet de comprendre comment les individus évaluent et échangent les biens pour maximiser leur bien-être.

Si le panier C se trouve sur une courbe d'indifférence plus proche de l'origine que le panier E, cela signifie que le panier C procure un niveau de satisfaction inférieur à celui du panier E. Amy préfère donc le panier E au panier C, car il lui offre une plus grande satisfaction. De plus, lorsque Amy se trouve au panier C, où la courbe d'indifférence est tangente à la droite budgétaire, le taux marginal de substitution (TMS) est plus faible que le taux d'échange (prix relatif des biens). Cela signifie que Amy est disposée à échanger une petite quantité de l'autre bien (par exemple, réduire sa consommation de kebabs) en échange d'une plus grande quantité du bien actuellement consommé. Elle est prête à sacrifier une petite quantité du bien actuel pour obtenir une plus grande quantité de l'autre bien tout en maintenant le même niveau d'utilité. Ainsi, dans cette situation, Amy peut accroître sa satisfaction en réduisant sa consommation de kebabs tout en augmentant légèrement sa consommation de l'autre bien. Elle équilibre sa consommation en fonction du TMS et du taux d'échange (prix relatif des biens), ce qui lui permet de maximiser son utilité tout en respectant sa contrainte budgétaire.

Le panier E est celui qui maximise le bien-être d'Amy car il se situe à la fois sur la contrainte budgétaire et sur la courbe d'indifférence la plus éloignée de l'origine. Cela signifie qu'il procure à Amy le niveau de satisfaction le plus élevé parmi les paniers accessibles.

Les paniers B et C, bien qu'ils respectent également la contrainte budgétaire, se trouvent sur des courbes d'indifférence moins éloignées de l'origine par rapport au panier E. Par conséquent, ils procurent un niveau de satisfaction inférieur à celui du panier E. Amy préfère donc le panier E aux paniers B et C car il lui offre une plus grande satisfaction.

Cependant, les paniers B et C offrent tout de même des opportunités d'amélioration du bien-être pour Amy en ajustant sa consommation de kebabs. Au panier B, le TMS est plus élevé que le taux d'échange, ce qui signifie qu'Amy est disposée à échanger une petite quantité de l'autre bien (par exemple, réduire sa consommation de kebabs) en échange d'une plus grande quantité du bien actuellement consommé. Au panier C, le TMS est plus faible que le taux d'échange, ce qui signifie qu'Amy est disposée à échanger une petite quantité du bien actuellement consommé (par exemple, réduire sa consommation de kebabs) en échange d'une plus grande quantité de l'autre bien.

Cela met en évidence le rôle du TMS et du taux d'échange dans les choix de consommation. Amy peut ajuster sa consommation de kebabs pour améliorer son bien-être, en équilibrant le TMS et le taux d'échange.

Condition d'équilibre

Dans le contexte de l'analyse des choix de consommation, l'équilibre est atteint lorsque le taux marginal de substitution (TMS) entre les biens est égal au rapport des prix des biens.

L'équation d'équilibre est :

Cela signifie que, à l'équilibre, le consommateur est indifférent à échanger une petite quantité du bien K contre une plus grande quantité du bien B, en gardant le même niveau d'utilité. L'équilibre est donc atteint lorsque la condition de TMS = (Prix du bien K) / (Prix du bien B) est satisfaite.

Cette égalité entre le TMS et le rapport des prix des biens permet de déterminer le point d'équilibre où la courbe d'indifférence est tangente à la contrainte budgétaire. Ce point représente le panier optimal qui maximise l'utilité du consommateur compte tenu des contraintes financières.

En réarrangeant l'équation, on peut exprimer le TMS en termes d'utilité marginale divisée par le prix du bien, ce qui donne :

Cette équation indique que le rapport entre l'utilité marginale du bien K et son prix est égal au rapport entre l'utilité marginale du bien B et son prix. Cela signifie que l'individu est en équilibre lorsqu'il attribue le même niveau d'importance marginale à chaque bien, compte tenu de leur prix respectif.

L'équilibre se produit lorsque l'individu alloue son budget de manière à égaler les ratios d'utilité marginale par rapport au prix pour chaque bien. Cela lui permet de maximiser son bien-être, tout en respectant sa contrainte budgétaire.

Lorsque le TMS (taux marginal de substitution) entre les biens est égal au rapport des prix des biens, cela implique que l'utilité marginale par franc dépensé sur les kebabs est égale à l'utilité marginale par franc dépensé sur les bières à l'équilibre. Cela signifie que, à l'équilibre, l'individu retire le même niveau d'utilité supplémentaire d'un franc dépensé sur les kebabs que d'un franc dépensé sur les bières. Cela reflète le fait que l'individu alloue son budget de manière à maximiser son utilité marginale pour chaque franc dépensé, en tenant compte des prix relatifs des biens. Cette égalité entre l'utilité marginale par franc dépensé sur les kebabs et sur les bières est un critère clé pour déterminer le point d'équilibre optimal dans le choix de consommation. Cela permet de trouver le panier qui maximise l'utilité totale de l'individu, tout en respectant sa contrainte budgétaire.

La condition d'équilibre entre le TMS et le rapport des prix des biens reflète la maximisation de l'utilité ou de la satisfaction de l'individu. En garantissant que l'individu tire le même bien-être additionnel de chaque franc dépensé sur les deux biens, cette condition permet d'atteindre un point d'équilibre qui optimise l'utilité totale. Lorsque le TMS est égal au rapport des prix, cela signifie que l'individu a alloué son budget de manière à équilibrer les bénéfices marginaux obtenus de chaque bien par rapport à son prix respectif. Cela indique que chaque franc dépensé sur les biens procure à l'individu un niveau similaire d'utilité ou de satisfaction supplémentaire. En atteignant cet équilibre, l'individu a maximisé son utilité compte tenu de sa contrainte budgétaire. Cela signifie que l'individu a choisi une combinaison de biens qui lui permet d'obtenir le plus haut niveau de bien-être possible, compte tenu de ses préférences et de ses contraintes financières. En résumé, la condition d'équilibre entre le TMS et le rapport des prix des biens garantit que l'individu maximise son utilité ou sa satisfaction en allouant son budget de manière à équilibrer les bénéfices marginaux obtenus de chaque franc dépensé sur les différents biens.

Démonstration formelle

Le but du consommateur est d'optimiser son utilité en choisissant les quantités de bières () et de kebabs () à consommer, tout en respectant sa contrainte budgétaire.

L'utilité est représentée par la fonction , qui indique le niveau de satisfaction ou d'utilité que le consommateur attribue à chaque combinaison de quantités de bières et de kebabs. Le consommateur cherche à maximiser cette fonction d'utilité.

La contrainte budgétaire est représentée par l'équation , où représente le revenu disponible, est le prix des bières et est le prix des kebabs. Cette équation indique que la somme des dépenses en bières et en kebabs ne peut pas dépasser le revenu disponible.

Ainsi, le problème du consommateur consiste à trouver les quantités de bières et de kebabs qui maximisent l'utilité, tout en respectant la contrainte budgétaire. Cela peut être résolu en utilisant des méthodes d'optimisation telles que l'analyse marginale ou la programmation mathématique pour trouver le point d'équilibre qui satisfait à la fois l'équation d'utilité maximale et la contrainte budgétaire.

On peut réécrire le problème du consommateur en substituant la contrainte budgétaire dans la fonction d'utilité . Cela permet de formuler le problème en termes d'une seule variable, . La nouvelle fonction objectif devient alors . Le problème consiste alors à maximiser cette fonction par rapport à .

L'objectif de cette formulation est de trouver la quantité de bières, , qui maximise l'utilité marginale par rapport au prix des kebabs, , en tenant compte de la contrainte budgétaire représentée par le revenu disponible, , et le prix des bières, .

Pour résoudre ce problème, on peut utiliser des techniques d'optimisation telles que la dérivation et l'analyse marginale pour trouver le point où la dérivée de la fonction objectif par rapport à s'annule, puis vérifier si ce point satisfait la contrainte budgétaire.

En maximisant cette fonction, on trouvera la quantité de bières qui maximise l'utilité marginale par rapport au prix des kebabs, tout en respectant la contrainte budgétaire. Cela représente le choix de consommation optimal pour le consommateur dans ce contexte.

Pour trouver le maximum de la fonction objectif, on peut utiliser la condition de premier ordre (CPO) en égalant la dérivée partielle de la fonction d'utilité par rapport à à zéro.

La condition de premier ordre (CPO) s'exprime comme suit :

,

représente l'utilité marginale des bières et représente l'utilité marginale des kebabs.

Cette équation indique que le maximum est atteint lorsque l'utilité marginale supplémentaire des bières, , équivaut à l'utilité marginale supplémentaire des kebabs, , multipliée par le rapport des prix des bières () et des kebabs ().

La résolution de cette équation permet de trouver la quantité optimale de bières, , qui maximise la fonction objectif, tout en respectant la contrainte budgétaire.

Il convient de noter que cette condition de premier ordre (CPO) est nécessaire, mais pas toujours suffisante pour atteindre le maximum global. Il est donc important de vérifier si le point obtenu satisfait également les conditions de second ordre (CSO) pour s'assurer qu'il s'agit bien d'un maximum.

La condition de premier ordre (CPO) indique que l'utilité marginale des bières doit être égale à l'utilité marginale des kebabs multipliée par le rapport des prix des bières et des kebabs :

,

ce qui peut être réécrit comme :

.

Cette équation montre que le rapport entre l'utilité marginale des kebabs et l'utilité marginale des bières est égal au rapport des prix des kebabs et des bières. Cela signifie que l'individu est indifférent à échanger une petite quantité de bières contre une plus grande quantité de kebabs si ce rapport est respecté.

Cela permet de déterminer le point d'équilibre où l'individu maximise son utilité en allouant son budget de manière à équilibrer les bénéfices marginaux obtenus de chaque bien par rapport à son prix respectif.

La condition de premier ordre indique que l'équilibre du consommateur est atteint lorsque le rapport des utilités marginales des biens est égal au rapport des prix relatifs des biens. Cela signifie que l'individu attribue le même niveau d'importance marginale à chaque bien, compte tenu de leurs prix respectifs.

Cette condition d'équilibre garantit que l'individu répartit son budget entre les biens de manière à maximiser son utilité, tout en respectant la contrainte budgétaire. L'individu est indifférent à échanger une petite quantité d'un bien contre une plus grande quantité de l'autre bien tant que le rapport des utilités marginales est égal au rapport des prix relatifs.

En respectant cette condition, l'individu atteint un point d'équilibre où il maximise son utilité compte tenu de ses préférences et de sa contrainte budgétaire. Cela représente le choix de consommation optimal qui offre le plus haut niveau de satisfaction ou d'utilité pour l'individu dans ce contexte.

Modification de l’équilibre

L'équilibre de consommation peut être modifié en raison de variations exogènes dans l'environnement de l'individu, telles que des variations du revenu et/ou des prix.

Si le revenu de l'individu varie, cela se traduit par un déplacement parallèle de la droite budgétaire. Une augmentation du revenu entraîne un déplacement de la droite budgétaire vers l'extérieur, ce qui permet à l'individu d'avoir plus de ressources pour consommer. Une diminution du revenu entraîne un déplacement de la droite budgétaire vers l'intérieur, ce qui limite la capacité de consommation de l'individu.

De même, si le prix d'un bien varie, cela a un impact sur la droite budgétaire. Si le prix d'un bien augmente, la droite budgétaire pivote vers l'intérieur, réduisant ainsi le pouvoir d'achat de l'individu et affectant sa consommation optimale. En revanche, si le prix d'un bien diminue, la droite budgétaire pivote vers l'extérieur, offrant à l'individu la possibilité de consommer davantage du bien à un prix plus abordable.

Il est également important de noter que les variations du prix et du revenu peuvent se produire simultanément, ce qui entraînerait des ajustements complexes dans les choix de consommation de l'individu. Une analyse graphique peut être utilisée pour représenter ces variations et leurs effets sur l'équilibre du consommateur. On peut d'abord considérer l'impact d'une variation du revenu, puis étudier l'effet d'une variation du prix, en examinant les déplacements de la droite budgétaire et les nouvelles positions d'équilibre correspondantes.

∆R: biens normaux et inférieurs

les biens peuvent être classés en fonction de leur réaction à une variation du revenu. On distingue les biens normaux des biens inférieurs.

Un bien est considéré comme normal lorsque la consommation de ce bien augmente en réponse à une augmentation du revenu. Mathématiquement, cela se traduit par une dérivée positive de la demande par rapport au revenu : . Cela signifie que lorsque le revenu augmente, la quantité demandée de ce bien augmente également.

D'un autre côté, un bien est considéré comme inférieur lorsque la consommation de ce bien diminue en réponse à une augmentation du revenu. Mathématiquement, cela se traduit par une dérivée négative de la demande par rapport au revenu : . Cela signifie que lorsque le revenu augmente, la quantité demandée de ce bien diminue.

La classification des biens en tant que normaux ou inférieurs est basée sur la relation entre la demande et le revenu. Les biens normaux sont généralement des biens pour lesquels la demande augmente avec le niveau de vie, tels que les biens de luxe, tandis que les biens inférieurs sont souvent des biens de consommation courante pour lesquels la demande diminue à mesure que le revenu augmente, tels que les biens de première nécessité.

Il est important de noter que la classification d'un bien en tant que normal ou inférieur peut varier en fonction des préférences individuelles et des contextes socio-économiques. Ce concept est largement utilisé en économie pour étudier les comportements de consommation et les effets des variations du revenu sur la demande des biens.

En plus de la distinction entre les biens normaux et inférieurs, les biens normaux peuvent également être classés en fonction de l'élasticité-revenu de la demande.

Si l'élasticité-revenu de la demande () est inférieure à 1, on parle de biens de première nécessité. Dans ce cas, la part du revenu consacrée à ces biens diminue à mesure que le revenu augmente. Mathématiquement, cela se traduit par une demande ayant une élasticité-revenu inférieure à 1 : . Les biens de première nécessité sont souvent des biens essentiels pour lesquels les consommateurs consacrent une plus grande partie de leur revenu, mais cette part diminue relativement lorsque leur revenu augmente. Des exemples de biens de première nécessité sont l'alimentation, les produits de base essentiels, les services publics, etc.

D'autre part, si l'élasticité-revenu de la demande est supérieure à 1 (), on parle de biens de luxe. Dans ce cas, la part du revenu consacrée à ces biens augmente à mesure que le revenu augmente. Mathématiquement, cela se traduit par une demande ayant une élasticité-revenu supérieure à 1 : . Les biens de luxe sont souvent des biens non essentiels ou des biens de qualité supérieure pour lesquels les consommateurs sont prêts à dépenser une part croissante de leur revenu à mesure que leur niveau de vie s'améliore. Des exemples de biens de luxe comprennent les voyages, les voitures haut de gamme, les bijoux, etc.

La classification des biens normaux en biens de première nécessité et biens de luxe est basée sur la relation entre l'élasticité-revenu de la demande et le niveau de revenu. Les biens de première nécessité sont des biens pour lesquels la demande est relativement inélastique par rapport au revenu, tandis que les biens de luxe sont des biens pour lesquels la demande est relativement élastique par rapport au revenu.

Cette classification supplémentaire permet de mieux comprendre les différentes réactions de la demande des biens normaux en fonction du niveau de revenu et fournit des informations importantes sur les habitudes de consommation des individus et sur la structure de la demande dans une économie donnée.

Ces distinctions fournissent des informations précieuses sur les effets des variations du revenu sur la consommation des différents biens et sur les préférences des individus en matière de consommation. En comprenant si un bien est normal ou inférieur, ainsi que s'il s'agit d'un bien de première nécessité ou d'un bien de luxe, on peut mieux appréhender les réactions de la demande à des changements de revenu. Les biens normaux peuvent connaître des variations de consommation différentes en fonction de leur élasticité-revenu. Les biens de première nécessité, avec une élasticité-revenu inférieure à 1, sont généralement moins sensibles aux variations de revenu, ce qui signifie que la part du revenu consacrée à ces biens diminue à mesure que le revenu augmente. Les biens de luxe, avec une élasticité-revenu supérieure à 1, sont plus sensibles aux variations de revenu, ce qui se traduit par une augmentation de la part du revenu allouée à ces biens lorsque le revenu augmente.

Ces distinctions nous permettent de mieux comprendre les différences dans les habitudes de consommation et les préférences des individus en fonction de leur niveau de revenu. Elles sont également utiles pour analyser les impacts des politiques économiques et des changements macroéconomiques sur la consommation et le bien-être des individus. En résumé, les distinctions entre les biens normaux et inférieurs, ainsi que les biens de première nécessité et les biens de luxe, fournissent des indications précieuses sur les réactions de la demande aux variations du revenu et permettent de mieux comprendre les comportements de consommation des individus dans une économie donnée.

Effet d’un changement de revenu

Lorsque les deux biens sont considérés comme normaux et que le revenu augmente, cela entraîne un effet de revenu positif sur la consommation des biens. La courbe de revenu-consommation, qui représente les différentes combinaisons de biens que le consommateur peut se permettre à différents niveaux de revenu, présentera une pente positive.

L'effet de revenu positif signifie que le consommateur choisira des combinaisons de biens avec une consommation plus élevée à mesure que son revenu augmente. Cela se produit car le consommateur dispose de plus de ressources financières pour se permettre une consommation plus élevée des deux biens.

L'augmentation du revenu élargit les possibilités de consommation du consommateur le long de la courbe de revenu-consommation. Le consommateur peut choisir de consommer davantage des deux biens, ou d'augmenter la consommation d'un bien tout en maintenant constante la consommation de l'autre bien. L'effet de revenu positif peut être illustré graphiquement en montrant comment la courbe de revenu-consommation se déplace vers la droite à mesure que le revenu augmente. Cela indique une augmentation de la consommation pour chaque combinaison de biens.

Il est important de noter que l'effet de revenu positif dépend de la nature normale des biens. Si un bien est inférieur, l'effet de revenu peut être négatif, ce qui signifie que la consommation de ce bien diminue à mesure que le revenu augmente. Cela est dû au fait que les consommateurs préfèrent passer à des biens de meilleure qualité ou à des biens plus luxueux lorsque leur revenu augmente. En résumé, lorsque les deux biens sont considérés comme normaux et que le revenu augmente, l'effet de revenu positif se traduit par une augmentation de la consommation des biens. Le consommateur choisira des combinaisons de biens avec une consommation plus élevée à mesure que son revenu augmente, ce qui est représenté par une pente positive de la courbe de revenu-consommation.

Choix consommateurs Effet d’un changement de revenu 1.png

La courbe de revenu-consommation représente graphiquement les différentes combinaisons de biens que le consommateur peut choisir en fonction de son revenu. Elle met en évidence les possibilités de consommation disponibles pour le consommateur à différents niveaux de revenu. Lorsque le revenu augmente, le consommateur dispose de ressources supplémentaires pour consommer. Cela élargit ses possibilités de choix et lui permet d'atteindre des niveaux de satisfaction plus élevés. Avec un revenu plus élevé, le consommateur peut se permettre d'acheter plus de biens ou des biens de meilleure qualité, ce qui contribue à une augmentation de sa satisfaction.

La courbe de revenu-consommation peut être tracée en utilisant les prix des biens et la relation entre le revenu et la consommation des biens. Elle montre comment les différentes combinaisons de biens évoluent en fonction du revenu. Lorsque le revenu augmente, la courbe de revenu-consommation se déplace vers l'extérieur, ce qui signifie que le consommateur peut choisir des combinaisons de biens avec une consommation plus élevée. Cela reflète l'effet positif du revenu sur la consommation. Il est important de noter que la courbe de revenu-consommation peut être différente pour chaque consommateur, en fonction de ses préférences et de ses contraintes budgétaires. Chaque consommateur a ses propres préférences en matière de biens et réagit différemment aux variations de revenu.

La pente positive de la courbe de revenu-consommation indique que le consommateur tend à augmenter sa consommation des deux biens lorsque son revenu augmente. Cela reflète le fait que les biens sont considérés comme normaux dans ce contexte, ce qui signifie que la demande de ces biens augmente proportionnellement à l'augmentation du revenu. Lorsque le revenu du consommateur augmente, cela lui donne la possibilité d'acheter une plus grande quantité des biens qu'il souhaite consommer. Par conséquent, la courbe de revenu-consommation se déplace vers la droite, ce qui permet au consommateur d'atteindre des niveaux de consommation plus élevés pour les deux biens.

Cette pente positive indique que les biens sont considérés comme normaux, car leur demande augmente en réponse à l'augmentation du revenu. Cela suggère que ces biens sont perçus comme des biens souhaitables et que les consommateurs ont tendance à en acheter davantage lorsqu'ils disposent de revenus supplémentaires. Cependant, il est important de noter que la pente de la courbe de revenu-consommation peut varier d'un bien à l'autre. Certains biens peuvent présenter une pente plus raide, ce qui signifie qu'ils sont plus sensibles aux variations du revenu, tandis que d'autres biens peuvent avoir une pente moins prononcée, indiquant une moindre sensibilité aux variations du revenu.

Bien inférieur

Lorsque le kebab est considéré comme un bien normal et que la bière est un bien inférieur, la courbe de revenu-consommation présente une pente négative. Cela signifie que lorsque le revenu augmente, la consommation de kebabs augmente, tandis que la consommation de bière diminue. En d'autres termes, le consommateur alloue une plus grande part de son revenu à la consommation de kebabs et réduit la part consacrée à la consommation de bière à mesure que son revenu augmente.

La pente négative de la courbe de revenu-consommation est due à la nature inférieure de la bière. Les biens inférieurs ont tendance à être remplacés par des biens de meilleure qualité ou des biens plus luxueux à mesure que le revenu augmente. Par conséquent, la demande de bière diminue proportionnellement à l'augmentation du revenu. D'autre part, le kebab étant considéré comme un bien normal, la demande de kebabs augmente en réponse à l'augmentation du revenu. Cela signifie que le consommateur est prêt à consacrer une plus grande part de son revenu à la consommation de kebabs.

Ainsi, la courbe de revenu-consommation présente une pente négative, illustrant la relation inversée entre la consommation de bière et le revenu, et la relation positive entre la consommation de kebabs et le revenu dans ce contexte spécifique.

Choix consommateurs bien inférieur 1.png

Lorsque le kebab est considéré comme un bien normal et que la bière est un bien inférieur, la courbe de revenu-consommation illustre les différentes combinaisons de bière et de kebab que le consommateur choisit en fonction de son revenu. Lorsque le revenu augmente, la demande de bière diminue en raison de sa nature inférieure, tandis que la demande de kebab reste normale, c'est-à-dire qu'elle augmente avec l'augmentation du revenu. Ainsi, la courbe de revenu-consommation présentera une pente négative, reflétant le fait que le consommateur alloue une plus grande part de son revenu à la consommation de kebabs et réduit la part consacrée à la consommation de bière à mesure que son revenu augmente.

La pente négative de la courbe de revenu-consommation dans ce contexte indique que le consommateur tend à diminuer sa consommation de bière et à augmenter sa consommation de kebab lorsque son revenu augmente. Cela indique que la bière est considérée comme un bien inférieur. Lorsqu'un bien est inférieur, sa demande diminue proportionnellement à l'augmentation du revenu. Cela signifie que le consommateur alloue une part relativement plus faible de son revenu à la consommation de bière à mesure que son revenu augmente. Par conséquent, la demande de bière diminue et la consommation de kebab augmente. La pente négative de la courbe de revenu-consommation reflète donc la substitution entre la bière et le kebab lorsque le revenu augmente. Le consommateur préfère allouer une part plus importante de son revenu à la consommation de kebab, tandis que la consommation de bière diminue.

Pour résumer

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∆P: biens ordinaires et de Giffen

Lorsqu'il s'agit de l'effet d'une baisse de prix sur la consommation d'un bien, on distingue deux cas : les biens ordinaires et les biens de Giffen.

Un bien est considéré comme ordinaire lorsque la consommation de ce bien augmente en réponse à une baisse de prix.

Mathématiquement, cela est représenté par une dérivée négative de la demande par rapport au prix : . Cela signifie que lorsque le prix d'un bien ordinaire diminue, la quantité demandée de ce bien augmente.

Ce comportement est cohérent avec la loi de la demande, selon laquelle la quantité demandée d'un bien diminue lorsque son prix augmente et vice versa. Lorsque le prix d'un bien ordinaire baisse, cela crée une incitation pour les consommateurs à acheter davantage de ce bien, car il devient plus abordable. Par conséquent, la consommation de ce bien augmente en réponse à la baisse de prix. Cette relation entre la baisse de prix et l'augmentation de la consommation est souvent observée pour les biens courants ou non essentiels, pour lesquels les consommateurs sont sensibles aux variations de prix. La baisse de prix encourage les consommateurs à acheter davantage de ces biens, ce qui entraîne une augmentation de la quantité demandée.

Un bien de Giffen est un cas théorique où la consommation d'un bien diminue en réponse à une baisse de prix, ce qui va à l'encontre de la loi de la demande traditionnelle. Les biens de Giffen sont considérés comme rares et difficiles à vérifier empiriquement. Ils sont basés sur une situation particulière où la demande d'un bien est fortement liée aux contraintes budgétaires et aux préférences des consommateurs.

Un exemple souvent cité est celui des pommes de terre pendant la famine en Irlande. Pendant cette période, les pommes de terre constituaient une part importante de l'alimentation des personnes touchées. Lorsque le prix des pommes de terre a baissé en raison d'une offre accrue, la consommation de pommes de terre a diminué. Cela peut sembler contre-intuitif, car normalement, une baisse de prix devrait encourager une augmentation de la consommation. L'explication théorique de ce phénomène est que dans le cas des biens de Giffen, la baisse de prix entraîne une augmentation du pouvoir d'achat des consommateurs. Cependant, dans les conditions spécifiques des biens de Giffen, la demande pour ce bien est tellement prédominante que la baisse de prix libère des ressources budgétaires limitées, qui sont ensuite allouées à d'autres biens jugés plus souhaitables. Par conséquent, la baisse de prix conduit à une diminution de la consommation du bien de Giffen.

Parmi les biens ordinaires, il existe une relation entre la consommation d'un bien et celle d'un autre bien lorsque le prix de l'un d'eux baisse. On peut classer cette relation en deux catégories : les biens substituts bruts et les biens compléments bruts.

  • Les biens substituts bruts sont des biens pour lesquels la quantité demandée de l'autre bien diminue lorsque le prix de l'un d'eux baisse. Cela signifie que les deux biens peuvent se substituer l'un à l'autre dans la consommation. Par exemple, si le prix du café baisse, la quantité demandée de thé peut diminuer car les consommateurs sont incités à acheter davantage de café en tant que substitut moins cher.
  • D'autre part, les biens compléments bruts sont des biens pour lesquels la quantité demandée de l'autre bien augmente lorsque le prix de l'un d'eux baisse. Cela signifie que les deux biens sont consommés conjointement et une baisse de prix de l'un d'eux stimule la consommation de l'autre. Par exemple, si le prix des hamburgers baisse, la quantité demandée de frites peut augmenter car les consommateurs sont incités à acheter plus de frites en tant que complément moins cher aux hamburgers.

Cette relation entre les biens substituts bruts et les biens compléments bruts est importante dans l'analyse économique car elle affecte les choix de consommation des individus et les réactions aux variations de prix. Elle a également des implications pour la demande globale de ces biens sur le marché.

Ces distinctions permettent de mieux comprendre les réactions de la demande en fonction des variations de prix et des relations entre les différents biens, ce qui est important pour l'analyse économique et la prise de décision.

Effet d’un changement de prix

  • Lorsque le kebab est considéré comme un bien de Giffen, un changement de prix du kebab entraînerait une relation inverse entre le prix et la quantité demandée. Cela signifie que lorsque le prix du kebab baisse, la quantité demandée du kebab diminue, et lorsque le prix du kebab augmente, la quantité demandée du kebab augmente. Cela contredit la relation de demande habituelle, où une baisse de prix entraîne généralement une augmentation de la quantité demandée. Les biens de Giffen sont des cas rares et spécifiques où la relation de demande se comporte de manière contre-intuitive.
  • Si la bière et le kebab sont des biens complémentaires, un changement de prix de l'un des biens entraînerait un effet de substitution. Par exemple, si le prix de la bière augmente, cela réduirait la quantité demandée de bière et, en conséquence, la demande de kebab diminuerait également, car les consommateurs ont tendance à consommer ces deux biens ensemble. De même, si le prix de la bière baisse, cela stimulerait la demande de bière ainsi que la demande de kebab, car les consommateurs seraient plus enclins à consommer les deux biens simultanément.
  • Si la bière et le kebab sont des substituts, un changement de prix de l'un des biens entraînerait un effet de substitution. Par exemple, si le prix de la bière augmente, cela inciterait les consommateurs à rechercher des alternatives moins chères, ce qui pourrait entraîner une augmentation de la demande de kebab en tant que substitut. De même, si le prix de la bière baisse, cela pourrait réduire la demande de kebab, car les consommateurs préfèreraient consommer davantage de bière à un prix plus bas.
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Effets de revenu et de substitution

//Lorsque le prix d'un bien varie, deux effets entrent en jeu : l'effet de substitution et l'effet revenu. Prenons l'exemple d'une baisse du prix de la bière. Cette baisse de prix engendre deux effets selon la décomposition de Slutsky :

(i) L'effet de substitution : Le consommateur ajuste son choix et consomme davantage de bière, car son prix a diminué relativement au prix des kebabs. Cela signifie que la bière devient relativement plus attractive par rapport aux kebabs, incitant ainsi à une augmentation de la quantité demandée de bière.

(ii) L'effet revenu : Même si le revenu nominal du consommateur n'a pas changé, la baisse du prix de la bière accroît son pouvoir d'achat. Par conséquent, l'individu peut consommer plus des deux biens, à condition qu'ils soient considérés comme des biens normaux. Il est important de noter que si les prix augmentent, l'effet revenu agirait dans le sens contraire, réduisant le pouvoir d'achat du consommateur.

Il existe trois cas possibles, comme illustrés dans les graphiques suivants :

La bière est un bien normal : Les deux effets vont dans le même sens et se renforcent mutuellement. Ainsi, la quantité demandée de bière augmente suite à la baisse du prix de la bière.

La bière est un bien inférieur : Les deux effets vont dans des sens opposés, mais l'effet de substitution est plus fort que l'effet revenu. Par conséquent, la quantité demandée de bière augmente suite à la baisse du prix de la bière, bien que l'effet revenu agisse dans le sens contraire.

Le même cas que le cas 2, mais l'effet revenu est plus fort que l'effet de substitution. Dans ce cas, la quantité demandée de bière diminue suite à la baisse du prix de la bière. C'est ce qu'on appelle un bien de Giffen, où la relation inhabituelle entre l'effet revenu et l'effet de substitution conduit à une diminution de la consommation en réponse à une baisse de prix.

Ces trois cas illustrent les différents résultats possibles en fonction de la nature de la bière (normale ou inférieure) et de la balance entre l'effet de substitution et l'effet revenu. Ils démontrent comment les variations de prix peuvent influencer la quantité demandée d'un bien et fournissent des informations précieuses pour comprendre les comportements de consommation.

Effet total d’une variation de prix

Effet total d'une variation de prix 1.png

Décomposition de Slutstky : bien ordinaire

Lorsque nous considérons un bien ordinaire, la décomposition de Slutsky permet de distinguer l'effet de substitution de l'effet revenu en réponse à une variation de prix.

(i) L'effet de substitution : Cet effet est observé par un mouvement le long de la courbe d'indifférence initiale, ce qui signifie que le consommateur ajuste sa consommation en réponse à la variation de prix tout en maintenant son niveau d'utilité constant. En d'autres termes, le consommateur se déplace vers des combinaisons de biens relativement moins chères en termes de rapport prix/utilité.

(ii) L'effet revenu : Cet effet est observé par un déplacement sur une courbe d'indifférence plus élevée. L'augmentation du pouvoir d'achat résultant de la variation de prix permet au consommateur d'accéder à des combinaisons de biens offrant un niveau d'utilité supérieur. En conséquence, le consommateur peut choisir des combinaisons de biens qui correspondent à un niveau d'utilité plus élevé après la variation de prix.

Dans le cas d'un bien ordinaire, l'effet de revenu et l'effet de substitution se renforcent mutuellement. L'augmentation du pouvoir d'achat (effet revenu) permet au consommateur de choisir des combinaisons de biens plus préférées, tandis que l'ajustement de la consommation en réponse à la variation de prix (effet de substitution) permet d'atteindre une meilleure allocation des ressources. Par conséquent, dans cet exemple, l'effet de revenu renforce l'effet de substitution, conduisant à des choix de consommation qui offrent un niveau d'utilité plus élevé pour le consommateur.

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Décomposition de Slutstky : bien de Giffen

Lorsque nous considérons un bien de Giffen, la décomposition de Slutsky permet de distinguer l'effet de substitution de l'effet revenu en réponse à une variation de prix.

Dans le cas d'un bien de Giffen, la bière étant un bien inférieur, une augmentation du revenu entraîne une diminution de la consommation de bière. Cela va à l'encontre de la relation habituelle selon laquelle la consommation d'un bien augmente lorsque le revenu augmente.

L'effet de substitution : Cet effet est observé par un mouvement le long de la courbe d'indifférence initiale. Il indique que le consommateur ajuste sa consommation en réponse à la variation de prix tout en maintenant son niveau d'utilité constant. En d'autres termes, le consommateur se déplace vers des combinaisons de biens relativement moins chères en termes de rapport prix/utilité.

L'effet revenu : Cet effet est observé par un déplacement sur une courbe d'indifférence inférieure. Il est important de noter que dans le cas d'un bien de Giffen, l'effet de revenu contraste avec l'effet de substitution. L'augmentation du revenu entraîne une diminution de la consommation de bière, ce qui signifie que le consommateur se tourne vers des combinaisons de biens moins préférées en raison de la variation de prix.

Dans le cas d'un bien de Giffen, l'effet de revenu est plus fort que l'effet de substitution, ce qui conduit à une diminution de la consommation de bière en réponse à la baisse de prix. Cette situation est atypique et se produit lorsque l'effet de revenu domine l'effet de substitution, entraînant une réaction inhabituelle de la consommation en fonction de la variation de prix.

Il est important de noter que les biens de Giffen sont rares et difficiles à vérifier empiriquement, mais ils illustrent une exception à la relation traditionnelle entre le revenu, la consommation et les variations de prix.

Décomposition de Slutstky bien de Giffen 1.png

Fondements microéconomiques de la courbe de demande

La courbe de demande individuelle pour les kebabs est basée sur les fondements microéconomiques de la théorie du consommateur. Voici quelques points clés :

La loi de la demande : La loi de la demande stipule que la quantité demandée d'un bien varie inversement avec son prix, toutes choses étant égales par ailleurs. Cela signifie que lorsque le prix d'un bien augmente, la quantité demandée de ce bien tend à diminuer, et inversement, lorsque le prix diminue, la quantité demandée tend à augmenter. Cette relation inverse entre le prix et la quantité demandée est un principe fondamental de l'économie.

Demande individuelle : La demande individuelle se réfère à la quantité d'un bien qu'un individu est prêt à acheter à différents niveaux de prix, en fonction de ses préférences et de sa contrainte budgétaire. Chaque individu a sa propre courbe de demande individuelle pour un bien spécifique, qui illustre la relation entre la quantité demandée et le prix, toutes les autres variables étant constantes.

Bien normal : Si le bien est considéré comme normal, c'est-à-dire que la demande de ce bien augmente lorsque le revenu du consommateur augmente, alors la courbe de demande individuelle pour ce bien sera décroissante par rapport au prix. Cela signifie que lorsque le prix du bien augmente, la quantité demandée de ce bien diminue, et vice versa. La relation inverse entre le prix et la quantité demandée reste valable même pour les biens normaux.

Il est important de noter que la forme précise de la courbe de demande individuelle peut varier en fonction des préférences individuelles, des revenus, des prix des biens substituts et complémentaires, ainsi que d'autres facteurs. La courbe de demande individuelle est donc spécifique à chaque individu et reflète ses choix de consommation en fonction des variations de prix.

Demande individuelle pour les kebabs 1.png

Lorsque l'on souhaite agréger les demandes individuelles, on additionne simplement les quantités désirées par chaque individu à chaque niveau de prix. Cela permet d'obtenir la demande totale du bien ou du service sur le marché.

Chaque individu a sa propre courbe de demande individuelle en fonction de ses préférences et de son revenu. En agrégeant ces demandes individuelles, on obtient la demande totale qui représente la somme des quantités demandées par tous les individus sur le marché.

À l'équilibre, tous les consommateurs cherchent à égaliser leur Taux Marginal de Substitution (TmS) au prix relatif : . Cela signifie que le TmS de chaque consommateur entre les deux biens est égal au rapport des prix relatifs des biens. Dans ce cas, la bière est utilisée comme numéraire, ce qui signifie que son prix est fixé à 1 par commodité : .

L'égalisation des TmS au prix relatif garantit que chaque consommateur alloue son budget de manière optimale entre les biens, maximisant ainsi son utilité sous contrainte budgétaire. Cette égalisation des TmS constitue une condition clé pour atteindre l'équilibre sur le marché et est essentielle dans l'agrégation des demandes individuelles.

Agrégation de deux demandes individuelles 1.png

Demande de loisir et offre de travail

Le modèle d'offre de travail

Le modèle d'offre de travail permet d'analyser le comportement des ménages en termes de décision de travailler et de choix des heures de travail. Voici les éléments clés du modèle :

Préférences du ménage : L'individu exprime des préférences sur le temps de loisir (l) et la consommation agrégée (C). Ces préférences reflètent les trade-offs entre le temps alloué au travail et le temps alloué aux activités de loisir.

Temps de travail comme "mal" : Dans ce modèle, on peut supposer que le temps de travail est perçu comme un "mal". Cela signifie que plus l'individu travaille, moins il apprécie le travail supplémentaire. Par conséquent, les courbes d'indifférence de l'individu sont croissantes en fonction des heures de travail, ce qui signifie que l'individu préfère avoir plus de loisir et moins de temps de travail.

Contrainte budgétaire : L'individu est confronté à une contrainte budgétaire, où sa consommation (C), dont le prix est normalisé à 1, doit être égale à son revenu, qui est déterminé par le salaire horaire (w) multiplié par le nombre d'heures de travail (h). Ainsi, l'équation de la contrainte budgétaire est C = wh.

Contrainte de temps : L'individu est également confronté à une contrainte de temps total (T), qui se partage entre le temps de loisir (l) et le temps de travail (h). L'équation de la contrainte de temps est T = h + l, ce qui signifie que le temps total disponible est égal à la somme des heures de travail et du temps de loisir.

Expression alternative de la contrainte budgétaire : La contrainte budgétaire peut également être exprimée en fonction du temps de loisir. On peut écrire C = w(T - l), ce qui signifie que la consommation est égale au salaire horaire multiplié par le temps total disponible moins le temps de loisir. On peut également réarranger cette équation pour obtenir C + wl = wT.

Le modèle d'offre de travail permet d'analyser comment les ménages prennent des décisions quant à leur offre de travail en tenant compte de leurs préférences, de leurs contraintes budgétaires et de leurs contraintes de temps. Il permet de comprendre comment les individus optimisent leur allocation de temps entre travail et loisir pour maximiser leur utilité globale, tout en respectant les contraintes auxquelles ils sont confrontés.

Arbitrage consommation/loisir

Si h↑, 𝐶 doit également ↑ pour dédommager l'individu et maintenir son niveau d'utilité constant.
Forme habituelle des courbes d'indifférence: 𝐶 et 𝑙 sont deux biens.

Lien entre le travail et le revenu non salarial

Dans le contexte de la relation entre le travail et le revenu non salarial, il est important de noter que le revenu salarial d'une personne est endogène, c'est-à-dire qu'il dépend de ses choix en matière d'heures de travail. Cependant, une personne peut également percevoir d'autres sources de revenu non salarial telles que des gains de loterie, des héritages ou des pensions. Il est donc pertinent de se demander ce qui se passe lorsque le revenu non salarial varie.

Lorsque l'on introduit un revenu non salarial, noté , dans la contrainte budgétaire, celle-ci se déplace parallèlement vers le haut en fonction du montant supplémentaire de revenu. La contrainte budgétaire peut être exprimée de la manière suivante :

ou

En théorie, on pourrait s'attendre à ce que les heures de travail augmentent si le loisir est considéré comme un bien inférieur, c'est-à-dire que la demande de loisir diminue lorsque le revenu augmente. Cependant, les résultats empiriques et le bon sens indiquent que le loisir est en réalité un bien normal. Cela signifie que les individus ont tendance à réduire leurs heures de travail lorsque leur revenu global (y compris le revenu non salarial) augmente.

Cela peut être illustré par un graphique où l'axe des abscisses représente le revenu total (salaire + revenu non salarial) et l'axe des ordonnées représente les heures de travail. On observe généralement une relation négative entre les heures de travail et le revenu total, ce qui signifie que les individus choisissent de travailler moins lorsque leur revenu global augmente.

Cette relation s'explique par le fait que les individus ont la possibilité de substituer une partie de leur revenu non salarial au travail. L'augmentation du revenu non salarial leur permet de satisfaire une partie de leurs besoins financiers sans avoir à consacrer autant de temps au travail rémunéré. Par conséquent, ils ont la liberté de réduire leurs heures de travail et d'allouer davantage de temps au loisir ou à d'autres activités non rémunérées.

En résumé, lorsque le revenu non salarial varie, la relation entre le travail et le revenu montre que les individus ont tendance à réduire leurs heures de travail avec l'augmentation du revenu total. Cette relation est soutenue par des résultats empiriques et reflète le fait que le loisir est généralement considéré comme un bien normal.

Variations du revenu non salariale

Choix consommateur Variations du revenu non salariale 1.png

Lien entre le travail et le salaire

Le lien entre le travail et le salaire peut être analysé en considérant les effets de revenu, de substitution et de dotation. Une variation du taux de salaire équivaut à un changement du prix du temps de loisir, qui devient plus cher avec une augmentation du salaire (représenté par w).

L'effet net sur les heures de travail sera la résultante des effets de revenu et de substitution qui se combinent. Cependant, si l'on considère que le loisir est un bien normal, cela implique que les effets de revenu et de substitution sont nécessairement antagonistes. En d'autres termes, une hausse du revenu augmente la demande de loisir et réduit l'offre de travail (effet de revenu), tandis que l'augmentation du prix du loisir réduit la demande de loisir (effet de substitution).

Cet effet apparemment ambigu est en réalité dû à un troisième effet, appelé effet de dotation, qui se rajoute à l'effet de revenu proprement dit. L'effet de dotation reflète le fait que le temps de loisir reste toujours disponible quel que soit son prix. Ainsi, une hausse du taux de salaire correspond à un enrichissement de l'individu, ce qui peut influencer sa décision quant à la quantité de temps qu'il souhaite consacrer au travail et au loisir.

En résumé, le lien entre le travail et le salaire est complexe et implique à la fois des effets de revenu, de substitution et de dotation. L'effet net sur les heures de travail dépendra de l'interaction entre ces différents effets, ainsi que des préférences individuelles de chaque travailleur.

Deux cas possibles → cf. graphiques.

Augmentation du salaire : offre du travail croissant

Lorsque le salaire augmente, l'individu est incité à offrir davantage de travail. Cela s'explique par le fait que l'effet de substitution, qui indique que le travail devient plus attrayant par rapport au loisir en raison de la hausse du salaire, domine l'effet de revenu.

L'effet de substitution encourage l'individu à substituer une plus grande quantité de travail au loisir, car le travail devient relativement plus rémunérateur. En d'autres termes, l'augmentation du salaire rend le travail plus attractif et incite l'individu à consacrer davantage de temps et d'efforts à travailler.

Cet effet de substitution l'emporte sur l'effet de revenu, qui est lié à l'augmentation du revenu total de l'individu. L'effet de revenu aurait tendance à réduire l'offre de travail, car une augmentation du revenu permet à l'individu de satisfaire certains besoins sans avoir à travailler davantage. Cependant, dans le cas où l'individu souhaite augmenter son temps de travail, l'effet de substitution est plus fort et prédomine, entraînant une offre de travail croissante.

Choix du consommateur Augmentation du salaire offre du travail croissant.png

Augmentation du salaire : offre de travail décroissante

Si l'individu souhaite réduire son temps de travail, l'effet de revenu domine l'effet de substitution, ce qui entraîne une offre de travail décroissante en réponse à une augmentation du salaire.

L'effet de revenu se produit lorsque l'augmentation du salaire permet à l'individu de maintenir son niveau de revenu tout en travaillant moins. Avec un salaire plus élevé, l'individu peut se permettre de réduire son temps de travail tout en maintenant son niveau de consommation désiré. Par conséquent, l'effet de revenu encourage l'individu à réduire son offre de travail.

En revanche, l'effet de substitution indique que le travail devient relativement plus attrayant par rapport au loisir en raison de l'augmentation du salaire. Cela inciterait l'individu à offrir davantage de travail. Cependant, dans le cas où l'individu souhaite réduire son temps de travail, l'effet de revenu prévaut et l'emporte sur l'effet de substitution.

Ainsi, lorsque l'individu souhaite réduire son temps de travail, l'effet de revenu dominant conduit à une offre de travail décroissante en réponse à une augmentation du salaire. Cette réduction de l'offre de travail permet à l'individu de consacrer plus de temps au loisir ou à d'autres activités non rémunérées tout en maintenant son niveau de revenu souhaité grâce à la hausse du salaire.

Choix du consommateur Augmentation du salaire offre du travail décroissant.png

Choix intertemporel

Consommation et épargne

Le modèle du choix du consommateur peut être étendu pour comprendre le comportement d'épargne des individus. Dans ce contexte, on suppose souvent que l'individu vit deux périodes de sa vie : une période d'activité où il gagne un revenu et peut consommer , et une période d'inactivité où il est retraité et consomme l'épargne accumulée durant sa jeunesse, avec l'intérêt rapporté.

La contrainte budgétaire sur le cycle de vie peut être exprimée comme suit :

représente la valeur de consommation de la période de retraite, représente la consommation de la période d'activité, est le taux d'intérêt et représente le prix relatif de la consommation présente par rapport à la consommation future.

Cette équation reflète le fait que la consommation future (période de retraite) est financée par l'épargne accumulée durant la période d'activité, avec l'intérêt rapporté. Le terme représente donc la consommation future actualisée au taux d'intérêt. Le terme représente la consommation présente actualisée au taux d'intérêt.

Le taux d'intérêt () joue un rôle clé dans cette équation en tant que coût d'opportunité de la consommation présente. Il indique combien la consommation présente doit être sacrifiée en termes de consommation future pour maintenir l'équilibre entre les deux périodes de la vie de l'individu.

Cette contrainte budgétaire sur le cycle de vie permet de modéliser le comportement d'épargne des individus en tenant compte de leurs revenus, de leur consommation et de leurs décisions d'accumuler de l'épargne pour financer leur consommation future lorsqu'ils seront retraités.

Consommation et épargne : équilibre

Choix du consommateur Consommation et épargne équilibre 1.png

Changement du taux d'intérêt

Lorsque le taux d'intérêt augmente, cela a deux effets contradictoires sur le comportement de consommation des individus.

D'une part, un taux d'intérêt plus élevé rend la consommation présente plus chère en termes de consommation future. Cela crée un effet de substitution, incitant les individus à réduire leur consommation présente et à privilégier l'épargne en vue d'une consommation future. En d'autres termes, une augmentation du taux d'intérêt renforce l'incitation à différer la consommation et à épargner davantage.

D'autre part, une hausse du taux d'intérêt augmente également le rendement de l'épargne existante. Cela se traduit par un revenu supplémentaire provenant de l'épargne, ce qui a un effet de revenu positif sur la consommation présente. L'individu peut être incité à augmenter sa consommation immédiate en raison de ce revenu supplémentaire généré par l'épargne.

Ces deux effets, l'effet de substitution et l'effet de revenu, sont antagonistes. L'effet de substitution pousse à une réduction de la consommation présente, tandis que l'effet de revenu pousse à une augmentation de la consommation présente. L'effet net sur la consommation dépendra de l'intensité relative de ces deux effets et des préférences individuelles.

En somme, un taux d'intérêt plus élevé incite à épargner davantage et à différer la consommation, mais il peut également augmenter le revenu de l'épargne, ce qui peut pousser à une augmentation de la consommation présente. Le résultat final dépendra de l'équilibre entre ces deux effets et des préférences individuelles en matière de consommation et d'épargne.

Deux cas possibles → cf. graphiques.

Augmentation du taux d’intérêt et décision d’épargne

Choix du consommateur Augmentation du taux d’intérêt et décision d’épargne 1.png

Résumé

Le consommateur optimise son choix en sélectionnant le point de sa contrainte budgétaire qui permet d’atteindre la courbe d’indifférence la plus éloignée de l'origine.

Lorsque le prix d’un bien diminue, l’impact sur le choix du consommateur peut être décomposé en un effet de revenu et un effet de substitution.

L’effet de revenu est la variation de la consommation due à l'augmentation de pouvoir d'achat provoqué par la baisse de prix. Il se traduit par un déplacement vers une courbe d’indifférence plus éloignée. Pour les biens normaux l’effet revenu est positif (la demande pour le bien augmente si le revenu augmente); pour le biens inférieurs l’effet revenu est négatif (la demande pour le bien augmente si le revenu diminue).

L’effet de substitution est la variation de la consommation due au changement de prix relatif qui incite l’individu à consommer davantage du bien devenu relativement moins cher. L’effet de substitution se traduit par un déplacement le long de la même courbe d'indifférence de départ.

La théorie du choix du consommateur permet aussi de comprendre :

  • comment les courbes de demande peuvent potentiellement être croissantes (biens de Giffen).
  • comment des salaires plus élevés peuvent faire augmenter ou diminuer la quantité de travail offerte.
  • comment des taux d’intérêt plus élevés peuvent conduire à une augmentation ou à une diminution de l’épargne.

Annexes

Références