« Relations Internationales : théorie et éthique » : différence entre les versions

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== Relations Internationales I ==
== Relations Internationales I ==
Comment rendre notre monde meilleur? Pourquoi des conflits et des guerres? Quel rôle les organisations internationales et les ONG jouent-elles sur la scène internationale? Quelles sont les implications de la mondialisation? Ces questions seront étudiées d'un double point de vue: paradigmatique-scientifique et éthique-moral.
Comment rendre notre monde meilleur? Pourquoi des conflits et des guerres? Quel rôle les organisations internationales et les ONG jouent-elles sur la scène internationale? Quelles sont les implications de la mondialisation? Ces questions seront étudiées d'un double point de vue: paradigmatique-scientifique et éthique-moral.


Nous analyserons les relations internationales à partir de la Realpolitik, du libéralisme politique, des approches néo-marxistes et constructivistes. Les courants théoriques (et idéologiques !) principaux en relations internationales seront ainsi utilisés pour répondre à ces questions à travers leurs développements doctrinaux (philosophie politique) et historiques.
Nous analyserons les relations internationales à partir de la Realpolitik, du libéralisme politique, des approches néomarxistes et constructivistes. Les courants théoriques (et idéologiques !) principaux en relations internationales seront ainsi utilisés pour répondre à ces questions à travers leurs développements doctrinaux (philosophie politique) et historiques.


En parallèle, nous poserons la question éthique à travers trois théories morales: l'éthique du devoir (Kant); le conséquentialisme éthique (utilitarisme, marxisme); et l'éthique de la vertu (Aristote, Global Care).
En parallèle, nous poserons la question éthique à travers trois théories morales: l'éthique du devoir (Kant); le conséquentialisme éthique (utilitarisme, marxisme); et l'éthique de la vertu (Aristote, Global Care).


Des exemples historiques et d'actualité mettront en évidence les forces et faiblesses des théories présentées.
Des exemples historiques et d'actualité mettront en évidence les forces et faiblesses des théories présentées.{{colonnes|taille= 18|
 
== Relations Internationales II ==
 
Ce cours vise à approfondir la connaissance du système international contemporain et de son évolution, cela à l'aide des divers outils d'analyse qu'offrent les théories des relations internationales.
On cherchera à appréhender la diversité des acteurs internationaux et la nature complexe de leurs interactions dans un système international profondément transformé par la fin de la guerre froide. On tentera notamment, en s'appuyant sur l'étude des processus d'intégration régionale ainsi que sur la prise en compte des phénomènes de mondialisation et de globalisation, de distinguer les défis auxquels est confronté aujourd'hui le modèle classique de souveraineté et les limites que rencontre le concept même de relations internationales fondé sur un dualisme opposant l'interne à l'externe.<ref>"Programme Des Cours." Unige.ch. N.p., n.d. Web. 14 July 2014.</ref>
 
== Relations Internationales III ==
Ce cours a comme principal objectif d’encourager une analyse critique des formes passées et présentes de violence organisée. Alors que traditionnellement les études sur la paix et les conflits se concentrent principalement sur la dimension statistique de la construction des « conflits armés » (analysée à partir de bases de données), ce cours se propose plutôt de se pencher sur la construction socio-historique de la guerre et de la sécurité. Pour ce faire, l’enseignement se divisera en deux parties.
 
Il s’agira tout d’abord d’analyser les contingences historiques et les «conditions de possibilité » de la violence organisée et de la guerre. Cela afin de comprendre les variations historiques au niveau macro-sociologique de la pratique de la guerre et du processus ayant mené en Occident depuis la fin du Moyen Age au monopole étatique de la violence. L’enjeu central sera ici de saisir les implications de la pratique de la guerre comme condition de la constitution des Etats modernes européens. Les questions qui émergeront de cette partie toucheront à la guerre comme prérogative unique de l’Etat et aux implications de l’application de cet entendement de la violence organisée dans des contextes non occidentaux.
 
La seconde partie du cours s’intéresse aux enjeux de la professionnalisation de la sécurité. Phénomène rendu possible par la bureaucratisation croissante des Etats occidentaux, il s’agira d’analyser les pratiques des professionnels de la sécurité (militaires, policiers, compagnies militaires privées, services de renseignement, etc.). Tout en gardant une approche historique, cette plongée dans le « monde » des professionnels de la sécurité se fera au niveau micro-sociologique. Cette partie se structureras autour de questionnements liés à la constitution de ces professions en rapport avec l’Etat et à la possibilité de la pratique de la sécurité et de la violence politique dans un monde globalisé.
 
Les deux parties se basent sur la sociologie historique de l’Etat en s’inspirant fortement des travaux de Max Weber, Norbert Elias, Charles Tilly et Pierre Bourdieu. La sociologie historique de l’Etat se donne pour objectif d’approcher l’histoire non comme une entreprise d’extraction de connaissances à partir de données (data mining), mais comme une façon de problématiser le présent.
 
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== Relations Internationales I ==
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[[Le réalisme classique et ses origines historiques]]
[[Le réalisme classique et ses origines historiques]]


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== Relations Internationales II ==
== Relations Internationales II ==
Ce cours vise à approfondir la connaissance du système international contemporain et de son évolution, cela à l'aide des divers outils d'analyse qu'offrent les théories des relations internationales. On cherchera à appréhender la diversité des acteurs internationaux et la nature complexe de leurs interactions dans un système international profondément transformé par la fin de la guerre froide. On tentera notamment, en s'appuyant sur l'étude des processus d'intégration régionale ainsi que sur la prise en compte des phénomènes de mondialisation et de globalisation, de distinguer les défis auxquels est confronté aujourd'hui le modèle classique de souveraineté et les limites que rencontre le concept même de relations internationales fondé sur un dualisme opposant l'interne à l'externe.<ref>"Programme Des Cours." Unige.ch. N.p., n.d. Web. 14 July 2014.</ref>
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[[Introduction au cours de Relations Internationales II]]
[[Introduction au cours de Relations Internationales II]]
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== Relations Internationales III ==
== Relations Internationales III ==
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Ce cours a comme principal objectif d’encourager une analyse critique des formes passées et présentes de violence organisée. Alors que traditionnellement les études sur la paix et les conflits se concentrent principalement sur la dimension statistique de la construction des « conflits armés » (analysée à partir de bases de données), ce cours se propose plutôt de se pencher sur la construction sociohistorique de la guerre et de la sécurité. Pour ce faire, l’enseignement se divisera en deux parties.
 
Il s’agira tout d’abord d’analyser les contingences historiques et les «conditions de possibilité » de la violence organisée et de la guerre. Cela afin de comprendre les variations historiques au niveau macrosociologique de la pratique de la guerre et du processus ayant mené en Occident depuis la fin du Moyen-Âge au monopole étatique de la violence. L’enjeu central sera ici de saisir les implications de la pratique de la guerre comme condition de la constitution des États modernes européens. Les questions qui émergeront de cette partie toucheront à la guerre comme prérogative unique de l’État et aux implications de l’application de cet entendement de la violence organisée dans des contextes non occidentaux.
 
La seconde partie du cours s’intéresse aux enjeux de la professionnalisation de la sécurité. Phénomène rendu possible par la bureaucratisation croissante des États occidentaux, il s’agira d’analyser les pratiques des professionnels de la sécurité (militaires, policiers, compagnies militaires privées, services de renseignement, etc.). Tout en gardant une approche historique, cette plongée dans le « monde » des professionnels de la sécurité se fera au niveau microsociologique. Cette partie se structurera autour de questionnements liés à la constitution de ces professions en rapport avec l’Etat et à la possibilité de la pratique de la sécurité et de la violence politique dans un monde globalisé.
 
Les deux parties se basent sur la sociologie historique de l’État en s’inspirant fortement des travaux de Max Weber, Norbert Elias, Charles Tilly et Pierre Bourdieu. La sociologie historique de l’Etat se donne pour objectif d’approcher l’histoire non comme une entreprise d’extraction de connaissances à partir de données (data mining), mais comme une façon de problématiser le présent.{{colonnes|taille= 18|
[[La violence politique et la pratique de la sécurité]]
[[La violence politique et la pratique de la sécurité]]


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[[Category:science-politique]]
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Version du 4 novembre 2015 à 15:36

Professeurs

  • Pierre Allan
  • Stephan Davidshofer
  • Xavier Guillaume
  • Christian Olsson
  • Jean-Jacques Roche
  • Sandra Lavenex

Cours

Relations Internationales I

Comment rendre notre monde meilleur? Pourquoi des conflits et des guerres? Quel rôle les organisations internationales et les ONG jouent-elles sur la scène internationale? Quelles sont les implications de la mondialisation? Ces questions seront étudiées d'un double point de vue: paradigmatique-scientifique et éthique-moral.

Nous analyserons les relations internationales à partir de la Realpolitik, du libéralisme politique, des approches néomarxistes et constructivistes. Les courants théoriques (et idéologiques !) principaux en relations internationales seront ainsi utilisés pour répondre à ces questions à travers leurs développements doctrinaux (philosophie politique) et historiques.

En parallèle, nous poserons la question éthique à travers trois théories morales: l'éthique du devoir (Kant); le conséquentialisme éthique (utilitarisme, marxisme); et l'éthique de la vertu (Aristote, Global Care).

Des exemples historiques et d'actualité mettront en évidence les forces et faiblesses des théories présentées.

Relations Internationales II

Ce cours vise à approfondir la connaissance du système international contemporain et de son évolution, cela à l'aide des divers outils d'analyse qu'offrent les théories des relations internationales. On cherchera à appréhender la diversité des acteurs internationaux et la nature complexe de leurs interactions dans un système international profondément transformé par la fin de la guerre froide. On tentera notamment, en s'appuyant sur l'étude des processus d'intégration régionale ainsi que sur la prise en compte des phénomènes de mondialisation et de globalisation, de distinguer les défis auxquels est confronté aujourd'hui le modèle classique de souveraineté et les limites que rencontre le concept même de relations internationales fondé sur un dualisme opposant l'interne à l'externe.[1]

Relations Internationales III

Ce cours a comme principal objectif d’encourager une analyse critique des formes passées et présentes de violence organisée. Alors que traditionnellement les études sur la paix et les conflits se concentrent principalement sur la dimension statistique de la construction des « conflits armés » (analysée à partir de bases de données), ce cours se propose plutôt de se pencher sur la construction sociohistorique de la guerre et de la sécurité. Pour ce faire, l’enseignement se divisera en deux parties.

Il s’agira tout d’abord d’analyser les contingences historiques et les «conditions de possibilité » de la violence organisée et de la guerre. Cela afin de comprendre les variations historiques au niveau macrosociologique de la pratique de la guerre et du processus ayant mené en Occident depuis la fin du Moyen-Âge au monopole étatique de la violence. L’enjeu central sera ici de saisir les implications de la pratique de la guerre comme condition de la constitution des États modernes européens. Les questions qui émergeront de cette partie toucheront à la guerre comme prérogative unique de l’État et aux implications de l’application de cet entendement de la violence organisée dans des contextes non occidentaux.

La seconde partie du cours s’intéresse aux enjeux de la professionnalisation de la sécurité. Phénomène rendu possible par la bureaucratisation croissante des États occidentaux, il s’agira d’analyser les pratiques des professionnels de la sécurité (militaires, policiers, compagnies militaires privées, services de renseignement, etc.). Tout en gardant une approche historique, cette plongée dans le « monde » des professionnels de la sécurité se fera au niveau microsociologique. Cette partie se structurera autour de questionnements liés à la constitution de ces professions en rapport avec l’Etat et à la possibilité de la pratique de la sécurité et de la violence politique dans un monde globalisé.

Les deux parties se basent sur la sociologie historique de l’État en s’inspirant fortement des travaux de Max Weber, Norbert Elias, Charles Tilly et Pierre Bourdieu. La sociologie historique de l’Etat se donne pour objectif d’approcher l’histoire non comme une entreprise d’extraction de connaissances à partir de données (data mining), mais comme une façon de problématiser le présent.

La violence politique et la pratique de la sécurité

La naissance de la guerre moderne : war-making et state-making dans une perspective occidentale

Transformations de la guerre et de la violence en Europe

La guerre au-delà de l’Occident : l’État moderne est-il une invention occidentale ?

Qu’est-ce que la violence non-étatique ? Le cas des conflits afghans

L’intervention : la guerre réinventée ?

Les professionnels de la sécurité : de la bureaucratisation, institutionnalisations, professionnalisations et différenciations

La transformation des pratiques contemporaines de sécurité : entre guerre et police globale ?

La transformation des pratiques contemporaines de sécurité : la logique du risqué

La coercition privatisée : du mercenariat aux compagnies militaires privées

Renseignement et logiques de surveillance


Documents

Notes

Références

  1. "Programme Des Cours." Unige.ch. N.p., n.d. Web. 14 July 2014.