« Le système de partis » : différence entre les versions
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Ce conflit a été intégré sur l'échelle gauche droite. | Ce conflit a été intégré sur l'échelle gauche droite. | ||
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Ouverture - fermeture, intégration-démarcation, certain l'appelle aussi le clivage de la globalisation. | |||
Un conflit entre ceux qui souhaitent l'ouverture internationale de la Suisse, une modernisation, un assouplissement de la politique vis-à-vis des requérants d'asiles. Contre ceux qui veulent la fermeture de la Suisse, un repli sur soi. | |||
Ce conflit est devenu un conflit assez central dans la politique suisse plus d'un conflit, on peut parler d'un clivage. | |||
Ce conflit n'a pas seulement une composante normative, mais aussi socio structurelle. En fonction de l'âge, niveau d'habitation... on parle parfois, d'un conflit entre les perdants et les gagnants de la globalisation. | |||
Dans le rang des perdants, il y a les ouvriers, l'ancienne classe moyenne. Ces gens là on facilement des valeurs de fermeture. | |||
A l'inverse, les personnes qui sont dans la catégorie des gagnants, qui appartiennent à la nouvelle classe moyenne avec un niveau d'éducation plus élevé, sont porteurs de valeurs d'ouvertures. | |||
Ce conflit se concrétise comme un clivage politique, car il y a d'un coté la gauche (PS/verts), les gagnants, contre l'UDC, qui mobilise en faveur de la fermeture, qui attire beaucoup les perdants de la globalisation. | |||
Version du 25 juillet 2015 à 13:28
La fragmentation du système de partis
Le nombre de partis
Le système de partis en Suisse est fortement fragmenté. Cette fragmentation a des conséquences dans le sens ou elle contribue à la faiblesse des partis politiques. Cette faiblesse est aussi dû au faibles ressources des partis politique (les partis sont pauvres). Une des raisons, c'est que l'on n'a pas un système de financement publique des partis. On a très peu de professionnel, dans les partis.
Cette fragmentation s'explique par le grand nombre de partis existant en Suisse. Il ya beaucoup de partis politiques au niveau fédéral et encore plus au niveau cantonal.
Pour essayer de se faire une idée de comment est structurée le système de parti, il faut se demander, qui sont les partis qui comptent?
Sartori, identifie les partis qui comptent. Dans sa conception, il y a deux critères qui permettent de juger si un parti compte ou pas:
- Est-ce qu'un parti politique est en mesure d'appartenir à une coalition gouvernemental? si oui, alors le parti compte.
- Dans un deuxième critère, un parti compte si il est capable de poser un véto aux décisions du gouvernement.
Cette définition, utilisée par Sartori, n'est pas très pertinente pour le cas Suisse.
Si on applique ces deux critères, alors presque tous les partis comptent en Suisse. Si on applique la capacité des partis à poser un véto du gouvernement, alors tous les partis peuvent, au niveau fédéral lancé un référendum, provoquer un vote populaire. Donc, même un tout petit parti peu exercer un véto en Suisse.
Une autre possibilité, pour caractériser le nombre de parti qui compte en Suisse, c'est d'appliquer la formule de Laasko / Taagepera. Il faut calculer le nombre effectif de partis.
Il faut pour comprendre la formule, imaginer un contexte, caractérisé par 3 partis politiques. Chacun de ces trois partis représentent 33% des voix. Dans ce contexte là, il y a 3 partis qui comptent. Imaginons maintenant un autre contexte, avec 3 partis, mais avec deux partis qui ont chacun 45% des voix et un troisième qui a 10% de voix. Dans ce cas là, le nombre de partis est proche de 2.
Donc le nombre effectif de parti, prend en compte le nombre et le poids de chaque parti.
Avec ce tableau, on voit que le nombre de partis tourne autour de 6. Dans les années 1990, il Y a eu une progression forte des petits partis. La diminution assez importante du nombre effectif de parti, correspond à la montée en puissance de l'Uüf et qui a cannibalisé les autres partis de la droite dur.
En 2011, il ya eu le PBD et les Vert's Libéraux qui sont arrivés.
Les causes de la fragmentation
Les causes principales sont d'abord d'un ordre sociologique. Plus il y a de clivages, plus il y a de partis qui se forment pour articuler ces clivages. La deuxième cause est institutionnelle: le fédéralisme augmente la fragmentation.
Les clivages politiques
Définition d'un "clivage politique"
Le clivage politique, selon Bartolini et Mair, est présent quand trois conditions sont réunies:
Une composante structurelle-empirique normative: il faut pouvoir distinguer des groupes au sein de la société.
Une base socio-structurelle pour des groupes de population ..
Une composante culturelle-normative: il faut que ces groupes se différentie, en terme d'identité politique, de croyance et d'identité propre.
Même si on observe une division sociale qui se double d'attitude de norme, on ne peut pas encore parler de clivage. C'est un clivage latent.
Ce clivage devient manifeste uniquement si il est mobilisé, articulé politiquement, qu'il devient un clivage politique.
Ex : une différence de religion, ne s'exprimera pas politiquement, tant qu'il n'y a pas un parti politique qui vient défendre les intérêts de la religion X contre une religion Y.
Les clivages traditionnels en Suisse
Rokkan et Libset on identifier 4 clivages :
- Le clivage religieux: fondateur dans l'histoire suisse: protestant vs catholiques. On peut dire que jusque dans les années 1950, c'est le clivage le plus important de la politique suisse.
- Le clivage linguistique: il n'y a pas de parti politique qui articule, politise le clivage linguistique. Pendant très longtemps, l'UDC a été un parti alémanique. Le PLR est un parti libéral qui était essentiellement francophone. Donc on a eu des partis, qui existaient dans une région mais pas dans une autre, mais ces partis, ne défendent pas les minorités linguistiques. Le clivage linguistique n'est pas un clivage qui existe en Suisse.
- Le clivage de classe: s'est manifesté au cour de l'industrialisation. Il a eu les effets les plus durables. Il se reflète dans la polarisation gauche/droite. Il ne s'agit plus du clivage de classe, comme postuler par Marx, il s'agit plutôt d'un clivage qui parle du rôle de l'état, du partage des richesse.
- Le clivage ville-campagne: s'est manifesté au cour de l'industrialisation. Il a trouver son expression en Suisse, avec le PAB, ancêtre de l'UDC: à l'époque on reprochait au parti radical de trop protégé les grandes économies au détriment des campagnes. L'Une est devenu plus urbain que ne l'était le PAB.
Le clivage centre-périphérie: n'a jamais exister en Suisse, car il n'y a pas véritablement un centre en Suisse. Si il n'y a pas de centre, il ne peut y avoir de velléité.
Importance empirique des clivages
Les études faites ont montré que le clivage religieux et linguistique étaient les clivages les plus importants pour expliquer le comportement électoral des suisses. Pourtant, on a vu que le clivage linguistique n'existe pas en Suisse.
Si on se base sur le lien entre la langue parlée et le choix électoral, on trouvait une relation forte. Mais pas parce que les partis en question articulait le clivage linguistique, mais plutôt parce que ces partis existaient dans une région linguistique, mais pas dans une autre.
Le clivage religieux a perdu en importance. A la fois en tant que déterminant du comportement électoral mais aussi en tant que déterminant du vote dans les votations fédérales.
Le clivage de classe a aussi perdu en importance, dans le temps.
Dans l'ensemble tout les clivages ont perdu de leurs importances, sauf un : le clivage ville-campagne, comme on l'a vu le 9 février 2014.
Ces clivages traditionnels ont perdu en importance et on permit l'essor de nouveaux clivages.
Les nouveaux clivages
Si un clivage traditionnel perd en importance, s'affaiblit, cela crée de l'espace pour la création de nouveaux clivages: c'est ce qui s'est passé dans les années 1970.
Le conflit écologie-économie (dès fin '70)
Entre ceux qui veulent mettre la priorité sur l'environnement et sur ceux qui voulaient mettre la priorité sur l'économie. Création des verts, qui en contre parti a contribué à la création du parti des automobilistes -7 le parti des libertés.
Ce conflit a été intégré sur l'échelle gauche droite.
Le conflit ouverture-traditions (dès fin '80)
Ouverture - fermeture, intégration-démarcation, certain l'appelle aussi le clivage de la globalisation.
Un conflit entre ceux qui souhaitent l'ouverture internationale de la Suisse, une modernisation, un assouplissement de la politique vis-à-vis des requérants d'asiles. Contre ceux qui veulent la fermeture de la Suisse, un repli sur soi.
Ce conflit est devenu un conflit assez central dans la politique suisse plus d'un conflit, on peut parler d'un clivage.
Ce conflit n'a pas seulement une composante normative, mais aussi socio structurelle. En fonction de l'âge, niveau d'habitation... on parle parfois, d'un conflit entre les perdants et les gagnants de la globalisation.
Dans le rang des perdants, il y a les ouvriers, l'ancienne classe moyenne. Ces gens là on facilement des valeurs de fermeture.
A l'inverse, les personnes qui sont dans la catégorie des gagnants, qui appartiennent à la nouvelle classe moyenne avec un niveau d'éducation plus élevé, sont porteurs de valeurs d'ouvertures.
Ce conflit se concrétise comme un clivage politique, car il y a d'un coté la gauche (PS/verts), les gagnants, contre l'UDC, qui mobilise en faveur de la fermeture, qui attire beaucoup les perdants de la globalisation.